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AG/AB/3820

CINQUIÈME COMMISSION: LES DÉLÉGATIONS EXAMINENT LE PROJET DE BUDGET 2008-2009 PAR RAPPORT AUX TROIS PILIERS DE L’ONU

26/10/2007
Assemblée généraleAG/AB/3820
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission

11e séance - matin


CINQUIÈME COMMISSION: LES DÉLÉGATIONS EXAMINENT LE PROJET DE BUDGET 2008-2009 PAR RAPPORT AUX TROIS PILIERS DE L’ONU


Beaucoup d’intervenants souhaitent l’augmentation des ressources au développement pour ainsi rétablir l’équilibre de la répartition


Après la présentation hier par le Secrétaire général de l’ONU du projet de budget-programme de 4,2 milliards de dollars pour l’exercice biennal 2008-2009, la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a achevé ce matin son débat général sur cette question.


Pour plusieurs des délégations qui ont pris la parole ce matin, ce sont les besoins réels de l’Organisation qui doivent déterminer les montants fixés au cours de l’élaboration du projet de budget.  « Ce n’est pas la peine de souligner l’importance des Nations Unies dans la résolution des problèmes du monde actuel si, en pratique, on refuse de lui allouer les ressources nécessaires pour remplir ses fonctions », a déclaré la représentante de Cuba, regrettant que le projet de budget ait été élaboré en suivant l’approche de la croissance nominale nulle.  Cette approche a été critiquée par des intervenants qui ont affirmé plutôt faible le taux d’augmentation (0,5%) de la proposition de budget-programme par rapport à l’exercice précédent.


Le budget n’est pas seulement un instrument financier, mais une vision d’ensemble des objectifs des États Membres, ont déclaré certains intervenants.  Nombreux sont ceux qui ont rappelé les trois piliers de l’ONU, à savoir la paix et la sécurité, les droits de l’homme, et le développement.


Plusieurs pays ont estimé qu’un certain équilibre entre les ressources allouées à ces trois secteurs n’était pas respecté, le domaine du développement apparaissant défavorisé dans la répartition des fonds budgétaires.  Nombreux sont ceux qui se sont inquiétés de voir que les ressources prévues pour le développement ne représentent que ce qu’ils ont qualifié de « part négligeable » ou « minime » du projet de budget.  Ils ont aussi regretté qu’aucune augmentation n’ait été prévue pour le Compte pour le développement et les programmes de coopération technique.


Répondant à ces observations, la Secrétaire général adjointe à la gestion, Mme Alicia Barcena, a mentionné des augmentations de plus de 50 millions de dollars de ressources extrabudgétaires dans le domaine de la coopération aux fins du développement, ainsi qu’un rapport sur les gains de productivité et d’efficacité qui prévoit le transfert de ressources additionnelles au Compte de développement.  La décision sur ce point devrait intervenir au cours de cette session, a-t-elle précisé.


Le développement de l’Afrique a été souvent mentionné comme méritant tout le soutien des Nations Unies nécessaire à la promotion de la paix, de la sécurité et du développement du continent.  Le délégué éthiopien a appelé en particulier à soutenir le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et à renforcer la coordination avec l’Union africaine, notamment pour la résolution des conflits et la gestion post-conflit.  Celui du Gabon a appuyé les ressources prévues pour la Commission économique pour l’Afrique (CEA) mais, à l’instar du délégué camerounais, a jugé insuffisantes celles confiées au Centre sous-régional pour la démocratie et les droits de l’homme en Afrique centrale.  Plusieurs ont aussi demandé à ce que soit pourvu sans délai le poste, vacant depuis un an, de Conseiller spécial pour l’Afrique, au rang de Secrétaire général adjoint.


Par ailleurs, les délégations ont pour beaucoup constaté que le chiffre avancé pour le projet de budget, qui représente une augmentation de 0,5%, ne tient pas compte d’une série d’éléments non encore intégrés, comme les conséquences financières potentielles des initiatives de réforme de la gestion des ressources humaines, des technologies de l’information et de la communication, de l’Administration de la justice, du fonctionnement du Conseil des droits de l’homme, ou encore du Département des affaires politiques.  Tous ces éléments, a relevé le représentant russe, pourraient finalement porter ce budget à 4,6 milliards, soit un dépassement considérable en contradiction avec les objectifs de la résolution 61/254.


Cette fragmentation budgétaire a été plusieurs fois critiquée, notamment parce qu’elle compromet la discipline budgétaire du Secrétariat et empêche les États Membres de prendre des décisions en connaissance de cause.  Le Contrôleur de l’ONU, Warren Sach, a expliqué que les ajouts au budget correspondent aux demandes évolutives des États Membres, selon des pratiques établies de l’Organisation, et a rappelé que ces dernières années ont été très actives en termes de réformes.


Outre les délégations déjà citées, les représentants des pays suivant ont pris la parole: Égypte, Chine, Indonésie, Brésil, Norvège, Inde, Nigéria, Viet Nam, Singapour, Soudan, Koweït, Philippines et Qatar.


La prochaine réunion de la Cinquième Commission aura lieu lundi 29 octobre, à 10 heures.


PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2008-2009 (SÉANCE EN COURS)


Présentation du projet de programme pour l’exercice biennal 2008-2009 du Secrétaire général


Déclarations


M. HESHAM MOHAMED EMAN AFIFI (Égypte) a déclaré que l’examen de ce projet de budget devait aussi être l’occasion de voir comment réaliser les objectifs qui sont le résultat du compromis intervenu entre les dirigeants du monde à l’issue du Sommet mondial de 2005.  Il a estimé que la croissance soutenue et le développement durable doivent faire l’objet d’une attention particulière dans les activités des Nations Unies.  Il a ajouté que les questions environnementales, sociales et celles relatives à la santé exigeaient des actions immédiates et devraient bénéficier de ressources financières suffisantes.  Il a souhaité qu’un appui conséquent soit accordé au Département des affaires économiques et sociales (DESA) pour qu’il puisse soutenir le travail substantif et administratif du Conseil économique et social (ECOSOC) en tant que principal organe de coordination des recommandations relatives aux questions économiques et sociales.  Il a estimé que les ressources supplémentaires demandées pour le Haut Commissariat des droits de l’homme devaient s’inscrire dans le respect de la discipline budgétaire et le mandat de cette institution.  Il a souhaité que l’examen de ce projet de budget soit marqué par la qualité et l’efficacité.


M. LIU ZHENMIN (Chine) a noté qu’une augmentation de 0,5% était prévue dans le projet de budget pour 2008-2009 par rapport à l’exercice biennal précédent.  Apres l’actualisation des coûts et d’autres dépenses attendues, le niveau du budget pourrait atteindre 4,6 milliards de dollars.  Il a estimé qu’une augmentation appropriée du budget était essentielle pour assurer le financement des programmes et activités décidés par les États Membres.  Il a cependant appelé à faire des économies et à tenir compte de la capacité de paiement des États.  Il a espéré que, selon les priorités déterminées pour 2008-2009, les ressources seront utilisées pour les besoins les plus urgents, en particulier pour les activités de développement des Nations Unies.  Le représentant a remarqué que l’augmentation des ressources destinées à ces activités est minime.  Il a donc souhaité que le Secrétaire général prenne des mesures effectives pour maintenir un équilibre et faire en sorte que les programmes de développement des pays en développement reçoivent suffisamment de ressources.


M. Zhenmin a ensuite relevé les inquiétudes exprimées par le CCQAB par rapport à l’approche fragmentée adoptée dans le processus budgétaire.  Il a encore cité le CCQAB qui recommande de faire plus d’efforts pour renforcer la coopération et la coordination au sein du système des Nations Unies, afin notamment d’éviter les doubles emplois.  Le représentant a noté qu’il y a en effet encore du gaspillage et une mauvaise gestion de l’utilisation des ressources et a appelé l’ONU à utiliser les ressources à sa disposition d’une manière scientifique et rationnelle.  Il a aussi engagé à renforcer la communication et à formuler des indicateurs de performance.


M. YOSEPH KASSAYE (Éthiopie) a estimé que les grands défis des opérations de maintien de la paix méritaient une approche plus intégrée et une coordination plus forte.  Il s’est félicité de l’appui donné au Comité des opérations de maintien de la paix par tous les intéressés.  Il a souhaité un soutien à la Commission de consolidation de la paix ainsi qu’au Bureau d’appui à la consolidation de la paix. Il a rappelé que les dirigeants du monde avaient insisté sur la nécessite de répondre aux besoins particuliers de l’Afrique au cours du Sommet mondial de 2005.  Il a précisé que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), qui est présidé actuellement par le Premier Ministre du Gabon, méritait tout le soutien des Nations Unies nécessaire à la promotion de la paix, de la sécurité et du développement du continent.  Il a souhaité une plus grande coordination entre l’Union africaine et l’ONU notamment pour la résolution des conflits et la gestion post-conflit.  Il a regretté que la mise en œuvre des programmes de Bruxelles, d’Almaty et de Maurice créés comme des instruments importants permettant de relever les défis des pays les moins avancés, des pays enclavés et des petits États insulaires en développement étaient loin d’atteindre leurs objectifs.  C’est pourquoi il a demandé le renforcement des activités du Bureau du Haut Représentant de l’ONU pour les pays les moins avancés, des pays en développement sans littoral et des petits États insulaires en développement qui, sans des ressources nécessaires, ne pourront pas réaliser les activités requises.  Il a fait siennes les recommandations du CCQAB visant à la mise en place d’un plan d’action stratégique pour parvenir à une meilleure mobilisation des ressources pour la réalisation des programmes de manière efficace et effective.


M. ADE PETRANTO (Indonésie) a souligné l’importance cruciale du budget, instrument qui permet de mettre en exergue les priorités de l’Organisation.  Il a souhaité que le budget donne donc une image précise de toutes les activités mandatées avec les ressources nécessaires pour les réaliser.  Le budget n’est pas seulement un instrument financier, mais une vision d’ensemble des objectifs des États Membres.  L’ouverture de crédits pour les activités de développement est souvent prise à la légère, a-t-il ensuite considéré, alors que ce secteur est un des trois piliers de l’action de l’ONU.  Il a ajouté qu’en ce qui concerne les ressources extrabudgétaires, les mécanismes de reddition manquent de transparence.  Il s’est aussi préoccupé de l’adoption du principe de la croissance nominale nulle, alors qu’aucune résolution de l'Assemblée générale ne l’a consacré.  Le représentant a aussi souhaité qu’une réforme soit menée dans le secteur des passations de marchés, en mettant, par exemple, en place un système de mise en œuvre transparente des règles en vigueur.  Enfin, M. Petranto a soutenu les travaux du CCQAB et estimé que le rôle du Comité du programme et de la coordination (CPC) doit être respecté.


Mme MARIA LUIZA RIBERO VIOTTI (Brésil) a souhaité que soient renforcés les mécanismes de développement du système des Nations Unies.  Nous devons accorder des ressources suffisantes au développement et doter le compte pour le développement d’un budget substantiel, a-t-elle ajouté.  Elle a mentionné le rôle crucial de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) pour promouvoir le développement de la région.  Elle a jugé nécessaire que le budget soit conforme à l’engagement renouvelé des États Membres pour le développement de l’Afrique.  Concernant l’environnement, elle a estimé que la volonté des États Membres de soutenir les activités du Forum des Nations Unies pour les forêts doit être accompagnée de ressources suffisantes à la hauteur des engagements et des intentions exprimées.


M. DENIS DANGUE RÉWAKA (Gabon) a relevé la nécessité d’éviter à l’avenir une budgétisation au coup par coup qui, non seulement s’écarte de la discipline budgétaire et du processus budgétaires instaurés par les résolutions 41/213 et 42/211 de l'Assemblée générale, mais surtout gène les États Membres dans la prévision et le déboursement de leurs contributions.  Parmi les priorités identifiées par son pays, il a appuyé les ressources prévues pour la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en saluant le dynamisme que lui insuffle son nouveau Secrétaire exécutif, M. Janet, en particulier la décentralisation des structures, le renforcement des centres sous-régionaux de développement au profit des cinq sous-régions d’Afrique.  Il s’est dit préoccupé de l’insuffisance des ressources confiées au Centre sous-régional pour la démocratie et les droits de l’homme en Afrique centrale.  Pour le Bureau du Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique, a-t-il précisé, nous pensons que ce Bureau mérite d’être renforcé par le maintien de son intégrité, le pourvoi aux postes qui y sont vacants, surtout celui de Conseiller spécial au rang de Secrétaire général adjoint qui en assure le leadership.  Pour ce qui est du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, il s’est félicité de la promptitude avec laquelle le Secrétaire général l’a mis sur pied et a appuyé les crédits recommandés par le CCQAB pour son renforcement.  Il a également appuyé les crédits demandés pour renforcer le Centre des Nations Unies à Nairobi, afin d’amener graduellement ce dernier au statut d’autres centres similaires de l’ONU.


M. JOHAN L. LOVALD (Norvège) a considéré que le projet de budget devrait être conforme aux priorités des États Membres.  Notant le nombre croissant de mandats importants, il a souhaité que le budget donne à l’Organisation des indications claires concernant la manière dont elle va utiliser ses ressources de façon rationnelle et en mettant l’accent sur les résultats.  L’ONU doit s’adapter pour répondre aux demandes qui lui sont adressées, a-t-il souligné.  Il a rappelé que pour avoir une vision d’ensemble des dépenses, il fallait prendre en considération certains ajouts tardifs, comme le renforcement du Secrétariat, estimant que cela devrait être intégré dans le budget biennal.


M. Lovald s’est intéressé au renforcement du Département des affaires politiques et a souhaité aussi que soient consolidées les capacités de l’ONU en matière préventive comme en matière de résolution des conflits, de promotion du développement économique, des efforts humanitaires et des droits de l’homme.  Le budget devrait cadrer avec les piliers de l’ONU de façon équilibrée, a-t-il poursuivi.  Il a appelé tous les États Membres à honorer leurs engagements pris au Sommet mondial de 2005, alors que nous sommes à mi-parcours de l’horizon 2015.  Il a notamment rappelé l’importance du renforcement du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme.  Pour conclure, M. Lovald a demandé de veiller à apporter un financement suffisant pour répondre aux besoins des victimes des conflits.


Mme ILEANA B. NÚÑEZ MORDFOCHE (Cuba) a considéré que les négociations sur le budget-programme proposé permettent d’exercer la pleine égalité en matière de souveraineté.  Ce n’est pas la peine de souligner l’importance des Nations Unies dans la résolution des problèmes du monde actuel si, en pratique, on refuse de lui allouer les ressources nécessaires pour remplir de telles fonctions, a-t-elle déclaré.  Elle a aussi estimé que le fait d’approuver des budgets en baisse qui ne répondent pas aux besoins de l’Organisation, en imposant des plafonds et une croissance nominale nulle, est un indicateur du niveau de la volonté politique à l’égard de l’ONU de la part de ceux qui veulent la promouvoir.


Mme Nuñez Mordoche s’est donc étonnée que le projet de budget ait été élaboré en suivant l’approche de la croissance nominale nulle, alors qu’on essaye de réformer l’ONU pour lui permettre de relever les nouveaux défis mondiaux.  Comment, en effet, l’Organisation qui fait face à de nouveaux défis chaque jour peut-elle garder un budget stable qui ne répond pas équitablement aux priorités fixées par les États Membres? s’est-elle interrogée.  Elle s’est d’ailleurs inquiétée que, parallèlement, on constate une augmentation de 764 millions de dollars pour les fonds qui ne figurent pas au budget.  À cet égard, elle a apprécié les travaux du Comité du programme et de la coordination, ainsi que les améliorations dans la présentation du budget basée sur les résultats.  Elle a aussi réitéré son appréciation des travaux du CCQAB, tout en indiquant ne pas partager certaines de ses recommandations qui seront discutées lors des consultations.


La déléguée de Cuba a réitéré qu’elle n’acceptera pas de soumettre l’approbation du budget à la condition de réformes ou de programmes particuliers voulus par certains pays.  Elle a déclaré qu’elle dénoncera toute tentative de refus de payer de la part du premier contributeur et de faire pression sur les délégations.  Elle a aussi souhaité que les négociations sur le projet de budget soient menées de façon ouverte, transparente et complète, refusant d’accepter qu’un petit groupe de pays décide pour les autres membres de l’Assemblée générale.


En matière de ressources allouées au développement, Mme Nuñez Mordoche a regretté qu’elles ne représentent qu’une part négligeable du projet de budget et qu’aucune augmentation ne soit prévue pour le compte pour le développement et les programmes de coopération technique.  Elle a redit que, pour élaborer le projet de budget, le Secrétariat doit se baser sur les besoins réels de l’Organisation.  Le développement est un des piliers de l’ONU et il est grand temps de fournir à celle-ci les ressources nécessaires à la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement.


M. NIRUPAM SEN (Inde) a estimé que le budget présenté était loin de respecter les normes de la discipline budgétaire et ne traduisait pas les priorités identifiées par les États Membres.  Il a regretté que des questions importantes comme la réforme du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), des technologies de l’information et de la communication (TIC), du Département des affaires politiques (DPA) sans oublier les coûts supplémentaires pour le Conseil des droits de l’homme et l’ECOSOC soient traités en dehors du cadre du budget ordinaire, en notant que les demandes supplémentaires devenaient la norme en marginalisant le budget ordinaire.  Selon lui, ce projet de budget est marqué par une absence de discipline qui rend difficile le jugement des États Membres.  Il a regretté une fragmentation des ressources budgétaires et extrabudgétaires et certains aspects techniques du budget qui sapent la confiance.  Il a insisté sur l’importance de la budgétisation axée sur les résultats qui est une étape de la discipline budgétaire.  Il a toutefois regretté que cette budgétisation axée sur les résultats soit utilisée à des fins mécaniques et non à des fins de gestion.  Il a estimé que le document du budget ne traduisait pas les engagements pris, les droits de l’homme ainsi que le volet paix et sécurité recevant des parts disproportionnées.  Il a demandé que l’on rétablisse l’équilibre.


Ainsi, il a regretté que le développement de l’Afrique n’ait été renforcé que d’un seul poste alors que le Compte pour le développement est resté à un niveau plancher de 16 millions de dollars.  En tant que ferme partisan de la coopération Sud-Sud, il a estimé que cette coopération ne pourra jamais remplacer les obligations de coopération des pays développés.  Il a souhaité que soit activée la nomination du Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique.  Même si les ressources sont l’imitées, a-t-il ajouté, de meilleurs résultats peuvent être obtenues grâce à une meilleure répartition des moyens.  Il s’est dit troublé par le fait que les coûts relatifs aux postes atteignaient 2,7 milliards sur un budget total de 4,3 milliards de dollars, soit 63% du projet de budget ordinaire.  Si nous incluons les coûts afférents aux postes extrabudgétaires chiffrés à 2,76 milliards de dollars, a-t-il ajouté, nous arrivons à un total de 5,5 milliards de dollars en frais total de personnel, soit 52% des moyens totaux, ordinaires et extrabudgétaires.  Notant que plus de la moitié des ressources de l’ONU étaient consacrée à la masse salariale, il a souhaité qu’une plus grande partie des moyens soit accordée à l’action et l’application des programmes plutôt qu’a la prolifération des postes.  Ce n’est pas une réforme, c’est une contre-réforme, a-t-il encore dit.


M. FELIX ANI ANIOKOYE (Nigéria) a noté le taux relativement faible d’augmentation (0,5%) de la proposition de budget-programme pour l’exercice biennal 2008-2009 par rapport à l’exercice précédent.  Nous avons toujours soutenu une augmentation raisonnable du budget, considérant que les priorités et les objectifs définis doivent déterminer l’investissement financier permettant de les réaliser, a-t-il indiqué.  Il a ensuite souligné l’importance du développement dans la promotion de la paix et de la sécurité, en particulier dans les pays en développement.  Des ressources adéquates devraient être allouées au développement, a-t-il insisté.  Il a rappelé que, aux termes de la résolution 52/220 de l’Assemblée générale, le Secrétaire général avait demandé de faire figurer les ressources allouées au Bureau des Nations Unies à Nairobi dans le budget ordinaire de l’ONU.  Ce processus a commencé, a-t-il noté, espérant que cela permettra d’aligner rapidement cette ligne budgétaire sur celles des autres bureaux administratifs des Nations Unies.


M. Aniokoye s’est félicité du développement de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), mais a demandé, suivant la recommandation du CCQAB, que l’on s’assure de la mobilisation de ressources avant de recruter son personnel.  Le représentant a ensuite rappelé le contexte dans lequel il a été décidé de créer un Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique, pour renforcer la coopération internationale afin de soutenir le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique.  Il s’est donc étonné qu’aucune mention soit faite de ce bureau dans la proposition de budget-programme et a demandé de faire en sorte que cette initiative soit ravivée.  Il s’est enfin dit prêt à travailler étroitement avec les autres délégations pour achever rapidement l’examen du budget-programme proposé.


M. VUONG DINH VAN (Viet Nam) a estimé que le maigre budget à l’étude ne pourra pas financer, du fait d’un objectif de croissance zéro, les objectifs de la paix et sécurité, des droits de l’homme et du développement, qui sont pourtant les trois piliers des travaux de l’Organisation des Nations Unies.  Compte tenu de l’insuffisance des moyens, il a souhaité que l’on s’assure d’une bonne répartition des ressources existantes dans la transparence, en consacrant des mandats importants au développement.  Il a suggéré que toutes les économies liées à la réforme soient investies dans le développement.  Il a appuyé toutes les initiatives visant à renforcer la coopération Sud-Sud en mettant l’accent sur la nécessité d’un soutien particulier en direction des pays les moins avancés, des pays enclavés et des petits États insulaires en développement.


L’intervenant a insisté sur la nécessité de multiplier les efforts pour renforcer le travail de la Commission du programme et de la coordination.  Il a affirmé que le Viet Nam attache la plus grande importance aux efforts visant à doter l’Organisation d’un système commun de salaires et d’indemnités impartial fondé sur l’obligation de rendre des comptes, ceci devant nous aider à retenir les meilleurs experts.  Par ailleurs, il a exigé des mesures pratiques pour permettre aux pays en développement de bénéficier des achats de l’ONU sur un pied d’égalité.


M. KEVIN CHEOK (Singapour) a rappelé que le développement est l’un des trois piliers fondamentaux de l’ONU et remarqué que les organes de l’ONU agissant dans ce domaine sont financés par environ 15 milliards de dollars qui représentent des fonds pour la plupart extrabudgétaires.  Il s’est donc préoccupé de voir que la croissance budgétaire ne serait que de 0,5% selon la proposition du Secrétaire général.  Il a également noté la demande du Secrétaire général de dégager des fonds additionnels pour transformer le Département des affaires politiques.  Il est certain qu’il faut mettre l’accent sur la prévention de conflits, a-t-il estimé, mais il faut aussi étudier les moyens de redéployer du personnel au lieu de créer de nouveaux postes.


M. Cheok a aussi abordé la question du Plan-cadre d'équipement pour la rénovation des bâtiments du Siège de l’ONU, se réjouissant des économies possibles selon la stratégie accélérée proposée.  Il a aussi souligné l’importance du rôle du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), qui a été créé pour contrôler et responsabiliser l’ONU.  Or, notant que les résultats sont minces, il a appelé l’ONU à suivre des règles claires et transparentes.  Nous examinons de près les activités de ce Bureau, a-t-il déclaré.  M. Cheok a aussi relevé la demande du Secrétaire général pour que le Groupe des achats soit financé encore un an.  Il a invité ce Groupe à respecter les mêmes principes de responsabilité.  Il a enfin appuyé la réforme du système d’administration de la justice, afin de le rendre plus efficace, se disant cependant réservé quant à la nomination des juges par le Secrétaire général.


M. IGOR N. SHCHERBAK (Fédération de Russie) a déclaré que le chiffre de 4,2 milliards de dollars avancé pour le projet de budget ordinaire biennal 2008-2009, soit une augmentation de 0,5%, était un chiffre trompeur, car ne tenant pas compte d’une série d’éléments non encore intégrés et qui doivent encore être discutés.  À titre d’illustration, il a cité les conséquences financières potentielles des initiatives de reforme de la gestion des ressources humaines, des technologies de l’information et de la communication, de l’Administration de la justice, du fonctionnement du Conseil des droits de l’homme, ou encore du Département des affaires politiques.  Tous ces éléments, a-t-il insisté, pourraient finalement porter ce budget à 4,6 milliards, soit un dépassement considérable en contradiction avec les objectifs de la résolution 61/254.  Il a regretté la tendance à la fragmentation budgétaire, une approche qui, selon lui, compromet la discipline budgétaire du Secrétariat et empêche les États Membres de prendre des décisions en connaissance de cause.  Nous attendons les rapports détaillés sur ces questions a-t-il dit, en ajoutant n’être pas convaincu de la nécessité de prendre une décision au cours de cette session sur les domaines encore en discussion du fait de leur présentation.  Il a indiqué que la Fédération de Russie allait évaluer les nouveaux besoins en ressources financières et humaines pour voir si elles sont justifiées.  Par ailleurs, il a souhaité que les économies des ressources ne se fassent au détriment du multilinguisme et du rôle central des organes intergouvermentaux.


M. MARTIN BELINGA-EBOUTOU (Cameroun) a qualifié l’examen du budget-programme d’outil essentiel à la mise en œuvre des responsabilités et des mandats définis par les États Membres.  Il a rappelé les dispositions de la résolution 61/254 par laquelle l'Assemblée générale a décidé d’inclure parmi les priorités de l’exercice biennal 2008-2009 le développement de l’Afrique et la promotion d’une croissance économique soutenue et du développement durable.  Il a noté avec satisfaction une augmentation de 3,5% du chapitre 16 du projet de budget qui est consacré à l’appui des Nations Unies au NEPAD.  Il s’est toutefois inquiété de la diminution des fonds extrabudgétaires par rapport à l’exercice précédent.  Constatant que cette baisse est notamment due à une vacance de poste, comme pour celui du Conseiller spécial pour l’Afrique au rang de Secrétaire général adjoint, il a demandé que le Bureau de ce conseiller soit renforcé en pourvoyant au poste mentionné.


M. Belinga-Eboutou a ensuite soutenu les propositions faites pour la Commission économique pour l’Afrique, tant pour ce qui est des effectifs que pour les objets de dépense autres que les postes.  Il a souligné l’appui primordial que fournit la CEA aux États africains.  Pour ce qui est du compte pour le développement, il a espéré qu’une augmentation de crédit sera décidée.


Le représentant a ensuite noté que le projet de budget du Haut-Commissariat des droits de l’homme a connu une augmentation de 36,6% pour 2006-2007, et que celle prévue pour 2008-2009 est de 18,8%.  Il s’est félicité de cette hausse, qui est une conséquence logique du Document final du Sommet de 2005 qui décidait de renforcer le Haut Commissariat.  Mais il s’est inquiété de voir qu’elle ne semble pas avoir eu d’effet sur les moyens humains et financier attribués à certains de ses bureaux régionaux.  À cet égard, il s’est dit surpris qu’aucun moyen supplémentaire n’ait été accordé au Centre sous-régional pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale, malgré les termes de la résolution 61/158 qui demandait de lui fournir des ressources budgétaires.  Constatant que le Secrétariat n’a donné aucune suite aux résolutions de l'Assemblée générale et qu’aucun poste supplémentaire n’a été attribué à ce Centre, il a rappelé que c’est celui des centres sous-régionaux relevant du Haut-Commissariat de l’ONU qui dispose du moins de crédits.  Ce Centre couvre pourtant onze pays qui ont plus que jamais besoin de l’appui de la communauté internationale, et des Nations Unies en particulier, pour la construction de l’état de droit.  Le représentant a donc demandé des propositions concrètes pour mettre en œuvre la résolution 61/158.


M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan) s’est dit préoccupé par une approche fragmentée de la présentation du projet de budget biennal 2008-2009, ce qui rend difficile pour les États Membres d’examiner ce document, et va à l’encontre de la transparence tant invoquée par le Secrétaire général.  Il a noté que les ressources demandées pour les activités de développement connaissaient une diminution, alors que l’on constate une augmentation pour le fonctionnement du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et le Département des affaires politiques, qui ne fait que travailler sur les symptômes et non sur le fond.  Il a estimé que la question du développement était loin de bénéficier de l’attention nécessaire au niveau de la planification, alors que les indicateurs de mise en œuvre montrent que la réalisation des OMD reste à l’état de mirage.  C’est pourquoi, il a jugé indispensable que le continent africain puisse bénéficier d’une attention particulière.  Il a souhaité que l’on soutienne la Commission économique pour l’Afrique et a souligné l’urgence de nommer un Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique.


Mentionnant les conséquences de pratiques douteuses et les conséquences morales de ces dernières, il s’est dit étonné d’une lettre envoyée par le Secrétaire général au Président de l'Assemblée générale portant sur les mesures exceptionnelles prises au nom des États Membres pour mettre en place une mission hybride ONU/Union africaine au Darfour.  Il s’est étonné de cette mesure qualifiée d’injustifiée et exceptionnelle, qui a d’autant plus surpris, qu’elle consacre des montants et des moyens importants.  Il s’est également interrogé sur les 250 millions de dollars octroyés a Lockheed après un processus d’appel d’offres non annoncé marqué par une absence de compétition en contradiction avec tous les principes de transparence.  C’est pourquoi, il a demandé une clarification officielle sur la passation de ce marché.  Il a en outre regretté la pratique du maintien de la paix qui consiste à s’approvisionner à l’étranger plutôt que sur des marchés locaux.


M. ABDULLAH AL FADHLI (Koweït) a réaffirmé l’importance du rôle de l'Assemblée générale et des autres organes pertinents dans l’élaboration des mandats à financer.  Il a souhaité que les activités relatives au développement soient davantage considérées, pour permettre d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Le processus de réforme des Nations Unies doit permettre d’aboutir à une Organisation plus forte et donc mieux à même de réaliser ses mandats, a-t-il poursuivi.  C’est pourquoi, selon le représentant, il est nécessaire de renforcer les principes de transparence et de contrôle, en respectant aussi la répartition géographique équitable dans le recrutement du personnel de l’ONU.  Sur la question du Plan-cadre d'équipement, il a réaffirmé la nécessité de commencer à mettre en œuvre la Stratégie IV accélérée.  Il a conclu en assurant de suivre les discussions intensives sur le projet de budget.


M. HILARIO G. DAVIDE (Philippines) a souhaité que l’on trouve un réel équilibre entre le développement, les droits de l’homme et la paix et sécurité.  Notant l’insuffisance de moyens accordés au développement, il a estimé indispensable d’augmenter les capacités des Nations Unies pour mettre en œuvre ses programmes de développement.  Il a particulièrement salué l’intention du Secrétaire général de soutenir les questions liées à la coopération Sud-Sud avec la pleine implication du DESA et de la CNUCED sans oublier les commissions régionales.  Nous nous attendons, a-t-il ajouté, à la présentation, aussi rapidement que possible, de propositions du Secrétaire général pour la mise à disposition de ressources permettant de renforcer les programmes des Nations Unies liés au développement.  Il a déclaré que les services de conférence constituaient une partie importance des travaux des Nations Unies.  Il a particulièrement salué les efforts du Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences pour assurer la qualité des traductions et de l’interprétation, sans oublier les autres services liés à la tenue des réunions comme la documentation.  Il s’est aussi inquiété de la part limitée des pays en développement dans les achats effectués par l’Organisation des Nations Unies.


M.SAAD MOHAMMED AL-TAMIMI (Qatar) a rappelé le rôle de plus en plus important que jouent les Nations Unies dans la résolution des problèmes du monde et, en conséquence, jugé nécessaire que le budget reflète cette tendance.  Le principe de la croissance nominale nulle est donc inquiétant, selon lui.  Le représentant a ensuite indiqué que les ressources qui sont allouées aux opérations de maintien de la paix ne signifient pas que ces ressources doivent être soustraites au développement.  En ce qui concerne les missions de politique spéciale, il a souhaité que les ressources qui leur sont allouées leur permettent de mener leurs activités de façon responsable.  Il a aussi attiré l’attention sur le rôle important du CCQAB, comité indépendant d’experts intègres.  Le représentant a enfin rappelé l’importance des engagements des États Membres, notamment leurs engagements financiers, et a invité tous les pays à verser la totalité de leurs contributions conformément au système des quotes-parts du budget de l’ONU.


Dans des remarques de clôture Mme ALICIA BARCENA, Secrétaire générale adjointe à la gestion, a noté que de nombreuses délégations avaient au cours de ces débats souligné l’importance qu’ils attachent au pilier du développement.  Elle a précisé que des ressources à cette fin étaient non seulement déployées dans le cadre de programmes économiques et sociaux, mais aussi dans le cadre de programmes liés au maintien de la paix et de la sécurité.  Il faut constater qu’en outre les parties opérationnelles du développement émanent d’autres composantes, a-t-elle remarqué, en citant des augmentations de plus de 50 millions de dollars de ressources extrabudgétaires dans le domaine de la coopération aux fins du développement.  En parallèle de ce débat, a-t-elle ajouté à titre d’illustration, se tient une réunion des chefs des Secrétariats avec la participation d’organismes comme le Fonds monétaire international, le but étant d’examiner comment nous pouvons mieux coopérer à l’échelle du système pour faciliter la réalisation des objectifs de développement tout en gérant les changements climatiques.


Elle a également mentionné un rapport sur les gains de productivité et d’efficacité qui prévoit le transfert de ressources additionnelles au compte de développement, décision qui devra intervenir au cours de cette session, a-t-elle précisé.  Quand à la budgétisation axée sur les résultats, a-t-elle ajouté, nous avons voulu maintenir cette expérience en veillant à ce que les réactions arrivent à temps pour être intégrées au projet de budget.  Concernant les 2 111 produits auxquels il a été mis fin, elle a expliqué que cette non-reconduction devra être réexaminée à la lumière de l’examen de questions connexes à venir.  Par ailleurs, elle a rappelé que 62% du personnel des Nations Unies travaillait à l’extérieur de New York.  Elle a également mis l’accent sur l’avancement de la réforme des achats, ainsi que sur la gestion des résultats et des risques.  En outre, elle a précisé que de plus amples éclaircissements aux questions des délégations seront apportés au cours des réunions informelles.


M. WAREN SACH, Contrôleur des Nations Unies, a donné des précisions sur la méthodologie utilisée pour préparer l’enveloppe budgétaire qui suit la résolution 47/212A de l’Assemblée générale.  Le niveau proposé avant l’actualisation des coûts représente une augmentation de seulement 21,3 millions de dollars par rapport au budget 2006-2007, soit 0,5% de croissance.  Bien que ce chiffre soit faible, on ne peut pas considérer qu’il s’agit d’une croissance nominale zéro, selon le Contrôleur.


Pour ce qui est de la fragmentation de la budgétisation, il a noté les demandes répétées en faveur d’une bonne discipline budgétaire et assuré que le Secrétaire général en est conscient.  Les ajouts au budget correspondent aux demandes évolutives des États Membres, selon des pratiques établies de l’Organisation, a-t-il indiqué.  Ces ajouts ne sont donc pas nouveaux.  Ces dernières années ont été très actives, avec notamment, la révision proposée du système d’administration de la justice, qui a des incidences financières sous la forme d’un ajout; de même pour le renforcement du contrôle interne et pour l’examen de la responsabilité en matière de gestion.  Le Contrôleur a aussi précisé que le système d’information IMIS, vieux de 20 ans, doit être remplacé.  Il a ajouté que le Conseil des droits de l’homme a été créé l’année dernière.


S’agissant du fonds de réserve, il a été fixé à 0.75%, conformément aux résolutions pertinentes, et son utilisation a été conforme aux règles en vigueur, a-t-il assuré.  Néanmoins, vu l’ampleur des besoins en matière de réforme ces dernières années, il a expliqué que l'Assemblée générale a ouvert des crédits pour celles-ci hors du cadre du fonds de réserves.  Le Contrôleur a ensuite expliqué que les 20 millions de dollars que le Secrétaire général peut utiliser selon sa discrétion ne peuvent pas être utilisés avant la mise en œuvre du budget, mais uniquement pendant l’exercice biennal.  Pendant l’exercice actuel, ces fonds ont été utilisés pour mettre en œuvre des mesures de prévention de la grippe aviaire, a-t-il précisé.  Enfin, en ce qui concerne les passations de marchés, M. Sach a indiqué qu’un rapport sur la diversification des sources sera soumis pendant la présente session.


Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. IMTIZ HUSSAIN (Pakistan) a souhaité que le Secrétaire général puisse formuler des propositions aussi rapidement que possible sur les questions en suspens.  Nous espérons, a-t-il ajouté, que la réduction des ressources extrabudgétaires n’aura pas d’impact sur les opérations et notamment les activités liées au NEPAD.  Il a estimé que certains ajouts auraient pu être examinés dès à présent en souhaitant qu’on ne fasse pas endosser aux États Membres la responsabilité de ces retards ou de certaines réformes comme celles liées au Département des affaires politiques.


M. JOSIEL MOTUMISI TAWANA (Afrique du Sud) a regretté ne pas avoir obtenu de réponse sur les vacances de postes notamment celles au Bureau du Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique.  Il a demandé des précisions sur le processus de recrutement en cours du fonctionnaire à la tête de ce bureau avant de demander des précisions sur la manière dont sont comptabilisés les salaires prévus pour ces postes non encore occupés.


Au nom du Groupe de Rio, Mme KARLA GABRIELA SAMAYOA-RECARI (Guatemala) a réitéré une demande d’information concernant les raisons pour lesquelles un poste P-3 créé pour l’Instance des peuples autochtones n’avait pas été pourvu.


M. DANILO ROSALES DIÁZ (Nicaragua) a demandé pourquoi le poste de Secrétaire général adjoint à l’appui de la consolidation de la paix, n’avait toujours pas été pourvu cinq mois après sa création, situation qui pourrait laisser penser que ce poste est inutile.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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