ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU QATAR, LES 25 ET 26 FÉVRIER 2006

ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU QATAR, LES 25 ET 26 FÉVRIER 2006

(Adapté de l’anglais)

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, est arrivé à Doha au Qatar, tôt dans la matinée du 25 février, pour participer à la réunion ministérielle qu’il a convoquée sur la controverse née de la publication des caricatures du Prophète Mahomet.

Avant le début de la réunion, le Secrétaire général a eu un certain nombre de rencontres bilatérales avec, entre autres, le Secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique, Ekmeleddin Ishanoglu, le Secrétaire général du Sommet ibéro-américain, Enrique Iglesias, et l’ancien Ministre des affaires étrangères de l’Indonésie, Ali Alatas.

Kofi Annan a aussi rencontré le Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de la  Turquie, Abdullah Gül, pour évaluer la situation au Moyen-Orient, y compris l’Iraq et le conflit israélo-palestinien.  Le Secrétaire général a indiqué que la Turquie a un rôle important à jouer en encourageant le Hamas à désarmer.  Concernant l’Iraq, les deux hommes ont souligné la nécessité pour la communauté internationale d’exercer des pressions collectives, avant les élections, pour encourager les dirigeants iraquiens à emprunter le chemin de l’unité.  Discutant également de Chypre, le Secrétaire général a prévenu son interlocuteur de sa prochaine rencontre avec le Président de chypriote, Tassos Papadopoulos.

Le Secrétaire général s’est ensuite entretenu avec l’Émir du Qatar, Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani.  Ils ont discuté de la tension liée aux caricatures du Prophète Mahomet ainsi que du Groupe de haut niveau sur l’Alliance des civilisations.  Kofi Annan a souligné la nécessité de reprendre l’espace qui a été occupé par les extrémistes des deux côtés.  Les deux hommes ont aussi échangé leur point de vue sur la situation au Moyen-Orient.  Le Secrétaire général a remercié l’Émir du Qatar pour son appui au Fonds des Nations Unies pour la démocratie ainsi que pour les efforts contre la polio. 

Après cet entretien, Kofi Annan a discuté de la déclaration commune sur les caricatures du Prophète Mahomet avec le Secrétaire général de la Conférence islamique et celui de la Ligue des États arabes, Amre Moussa, ainsi qu’avec les Ministres des affaires étrangères de la Turquie, de l’Espagne, Miguel Angel Cuyaubé et l’Émir du Qatar.   Ils ont ensuite tenu une conférence presse au cours de laquelle le Secrétaire général a lu, avant de répondre aux questions, la déclaration commune (Voir Communiqué de presse SG/2106). 

Le Secrétaire général a déclaré à la presse qui s’interrogeait sur la valeur juridique de la déclaration commune, qu’il la porterait à l’attention de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.  Il reviendra alors aux États Membres de décider de la marche à suivre.  Le Secrétaire général a aussi souligné que la déclaration commune doit être perçue comme un effort plus large visant à créer un dialogue et à  améliorer le respect entre les différentes cultures, croyances et civilisations.  Il a appelé toutes les personnes à assumer leur responsabilité de s’impliquer et à ne pas laisser ces efforts aux seules mains des dirigeants.  « Nous devons entendre une autre voix et la voix de la majorité des Musulmans et des Chrétiens devra se faire entendre », a encouragé Kofi Annan. 

Le Secrétaire général a ensuite assuré qu’il s’était entretenu au téléphone avec le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure et de la sécurité commune, Javier Solana, et au Ministre des affaires étrangères de l’Autricbe, Ursula Plassnik, en sa qualité de Présidente de l’Union européenne. Il a affirmé que ces deux personnalités n’hésiteraient à adhérer à l’esprit et au contenu de la déclaration commune.  « J’espère que leur absence ne sera pas interprétée comme un manque d’intérêt parce qu’ils ont de réelles raisons de ne pas être parmi nous », a rassuré le Secrétaire général.

Avant de quitter Doha  pour Genève, tôt dans l’après-midi du dimanche 26 février, le Secrétaire général a fait une déclaration liminaire à la deuxième réunion du Groupe de haut niveau sur l’Alliance des civilisations (Voir communiqué de presse SG/SM/1039).

En marge de la réunion, le Secrétaire général s’est entretenu avec l’ancien Président iranien, Mohammed Khatami.  Les deux hommes ont discuté des derniers développements en Iraq et des élections dans le territoire palestinien.  Ils ont aussi échangé leur point de vue sur les discussions relatives au programme nucléaire de l’Iran.  Le Secrétaire général a émis l’espoir que les discussions diplomatiques se poursuivront jusqu’au 6 mars, date à laquelle le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammed ElBaradei, devrait présenter son rapport au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA.

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