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SG/SM/10799-AFR/1476

L’IMPLICATION DES PAYS DU CHAMP EST ESSENTIELLE AU PROCESSUS DE PAIX, DIT KOFI ANNAN DANS SON MESSAGE À LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA RÉGION DES GRANDS LACS

14/12/2006
Secrétaire généralSG/SM/10799
AFR/1476
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L’IMPLICATION DES PAYS DU CHAMP EST ESSENTIELLE AU PROCESSUS DE PAIX, DIT KOFI ANNAN DANS SON MESSAGE À LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA RÉGION DES GRANDS LACS


(Publié le 24 janvier 2007 – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte du message que le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan, a adressé au deuxième sommet de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, tenue à Nairobi les 14 et 15 décembre, et dont lecture a été donnée par Legwaila Joseph Legwaila, son Conseiller spécial pour l’Afrique:


J’ai le plaisir d’adresser mes vœux les plus chaleureux aux chefs d’État et de gouvernement et autres participants à cet important sommet réuni à Nairobi.  Je remercie le Président Kibaki et le Gouvernement et le peuple kényans d’accueillir cette rencontre.  Je tiens également à rendre hommage au Président Konaré et au Président Nguesso pour leur conduite des activités de l’Union africaine, leur appui à la présente Conférence et leurs efforts inlassables en faveur de l’instauration de la paix dans une région déstabilisée.


La région des Grands Lacs a été le théâtre de plusieurs des guerres les plus sanglantes au monde.  L’esprit de coopération qui habite la présente Conférence est celui qui anime la recherche, au niveau de la région, de solutions aux différents conflits en cause.  Cette entreprise s’est avérée longue et difficile en raison de l’ampleur et de la complexité des problèmes.  Toutefois, des faits marquants se sont produits, notamment les élections tenues au Burundi et en République démocratique du Congo, qui vont dans le bon sens, et je me félicite de la détermination à aller de l’avant. 


Le Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement que vous adopterez est d’autant plus important qu’il porte non seulement sur les questions de paix et de sécurité mais fait une place tout aussi importante à la démocratie, la bonne gouvernance, le développement économique, l’intégration régionale et les questions humanitaires, qui, ensemble, concourent à la paix et à la stabilité.  Par ailleurs, la Conférence n’aurait pu avoir lieu sans la participation de la société civile, notamment les femmes et les jeunes, ainsi que du secteur privé.  Le Groupe des Amis de la région des Grands Lacs, présidé par le Canada et les Pays-Bas, lui a prêté un appui précieux sur les plans technique, financier, politique et diplomatique.  Quant à l’Organisation des Nations Unies, qu’il s’agisse des organismes, des fonds, des programmes ou de mon Représentant spécial, Ibrahima Fall, elle a mis ses compétences à contribution et travaillé étroitement avec l’Union africaine.


Cela dit, c’est l’implication des pays du champ eux-mêmes qui demeure essentielle.  C’est vous qui avez défini les priorités et trouvé comment travailler ensemble.  Je vous félicite pour tout le chemin parcouru.  Mais il nous faut reconnaître que tout n’est pas réglé pour autant.  Le processus couronné par ce deuxième sommet tire à sa fin.  Après l’adoption du Pacte, nous attend une autre phase plus difficile, celle de la mise en œuvre.


Il importe que les populations des pays du champ recueillent au plus tôt les dividendes de la paix.  Le Pacte n’est pas qu’un projet, c’est un véritable programme d’action.  Des millions d’êtres – femmes, jeunes, réfugiés, personnes déplacées et autres – vous regardent et nous regardent, et attendent des résultats concrets.  J’engage les pays de la région à continuer à montrer qu’ils ont bien le processus en main.  Le mécanisme de suivi régional doit être mis en place sans plus tarder et fonctionner le plus tôt possible.  J’engage également les donateurs à rester mobilisés; l’appui qu’ils ont apporté par l’intermédiaire du Groupe des Amis est une admirable preuve de solidarité avec la population dans le besoin, et j’espère qu’il se maintiendra alors que nous arrivons à un tournant critique.


Je vous exhorte également à donner la même importance aux quatre thèmes de la Conférence.  Pour consolider la paix et la sécurité, il nous faudra aussi agir dans les trois autres grands domaines déterminés par les pays du champ, c’est-à-dire: la démocratie et la bonne gouvernance, le développement économique et l’intégration régionale et, enfin, les questions humanitaires et sociales.


J’ai fermement soutenu la Conférence internationale dès le début du processus.  En tant que Secrétaire général sortant et en tant qu’Africain, je suis fier d’avoir été en mesure de vous aider et être le témoin de progrès aussi remarquables.  En raison de la prestation de serment de mon successeur, je ne peux malheureusement pas célébrer cette journée historique avec vous à Nairobi.  Soyez cependant assurés que je suis avec vous par la pensée.  Je suis convaincu que mon successeur apportera le même soutien énergique à cette région qui ouvre un nouveau chapitre prometteur de son histoire.  Je vous souhaite plein succès dans vos travaux.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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