SG/SM/10784-IHA/1245

KOFI ANNAN LANCE UN DERNIER APPEL POUR QUE LE FONDS CENTRAL D’INTERVENTION POUR LES URGENCES HUMANITAIRES SOIT INTÉGRALEMENT FINANCÉ DANS LES MEILLEURS DÉLAIS

07/12/2006
Secrétaire généralSG/SM/10784
IHA/1245
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

KOFI ANNAN LANCE UN DERNIER APPEL POUR QUE LE FONDS CENTRAL D’INTERVENTION POUR LES URGENCES HUMANITAIRES SOIT INTÉGRALEMENT FINANCÉ DANS LES MEILLEURS DÉLAIS


On trouvera ci-après l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à la Conférence de haut niveau sur le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires, à New York le 7 décembre:


Il y a quelques mois, nous avons lancé le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires qu’avait souhaité le Sommet mondial, et c’est avec plaisir que je vous fais part aujourd’hui de ses premiers résultats.


En huit mois à peine, le Fonds renforcé a tenu la promesse de sa création, puisqu’il est venu en aide aux plus nécessiteux.  De l’Afghanistan au Zimbabwe en passant par le Liban et le Libéria, il a engagé 230 millions de dollars sur plus de 320 projets dans 30 pays.


Lorsqu’il a commencé ses opérations en mars, la famine ravageait la corne de l’Afrique et presque aussitôt le versement de 25 millions de dollars a permis d’enclencher l’intervention humanitaire.  Grâce à cette opération de sauvetage et la générosité de certains donateurs bilatéraux, les Nations Unies ont non seulement contribué à éloigner le spectre de la faim dans la région, mais aussi à assurer la sécurité vivrière de millions d’êtres humains et enrayé les maladies dont le manque d’eau potable faisait craindre la propagation.


Les valeurs essentielles du Fonds sont l’équité dans les interventions et le dynamisme dans l’action.  Il nous rapproche ainsi de notre idéal, qui est de ne jamais laisser sans réponse un appel au secours et d’attirer l’attention et les ressources de la communauté internationale autant sur les crises oubliées que sur les catastrophes spectaculaires qui font la une des journaux.  L’intervention du Fonds dans les situations d’urgence que les donateurs ignorent aide à réaliser cet idéal.  Jusqu’à présent, 77 millions de dollars ont été affectés à 18 pays à titre d’aide d’urgence, dont 99% pour répondre en Afrique à des besoins jusque-là négligés.


Le Fonds a fait la preuve qu’il était prêt à venir en aide et à sauver des êtres humains n’importe où dans le monde.


Il peut sauver des vies parce qu’il est à la fois souple dans ses structures et novateur dans son fonctionnement, mais surtout parce qu’il peut compter sur le ferme soutien des donateurs, c’est-à-dire vous, Mesdames et Messieurs.  À la date d’aujourd’hui, 52 États Membres ont versé une contribution.  Je remercie chacun d’eux, mais je tiens à mentionner à part l’apport des pays en développement: les dons qu’ils ont prélevés sur leurs faibles ressources montrent à quel point ils souscrivent aux intentions du Fonds.


Celui-ci a également attiré des donateurs moins traditionnels, comme la préfecture de Hyogo au Japon ou l’association indépendante Disaster Resource Network.  J’espère sincèrement que ces gestes sans précédent inciteront d’autres partenaires du secteur privé ou d’ailleurs à soutenir aussi cette importante initiative.


Mes chers amis, le Fonds fraye la voie à l’ONU dans sa recherche d’une meilleure condition humaine.  Dans le domaine capital de l’action humanitaire, il lui permet de faire davantage en prenant moins de temps.  Et comme il porte secours avant qu’une crise ne dégénère en chaos, il rend plus facile le passage au relèvement et à la reconstruction.


Ce mois-ci, le Groupe de haut niveau sur la cohérence de l’action du système des Nations Unies a qualifié le Fonds renforcé de mécanisme « facilitant une réaction [humanitaire] plus rapide et plus efficace » et a lancé un appel pour qu’il soit intégralement financé dans les meilleurs délais.


Je me ferai aujourd’hui l’écho de cet appel pour vous prier une fois encore de faire preuve de générosité.  Les résultats du Fonds parlent d’eux-mêmes, bien sûr, et j’espère aussi qu’alors que s’achève mon mandat de Secrétaire général et que je vous lance un dernier appel, vous me répondrez et répondrez généreusement et vous contribuerez, une nouvelle fois, cette année comme l’avez fait l’année dernière.  Mais, si vous ne voulez pas me faire ce cadeau de départ, sachez qu’il s’agit aussi de la dernière apparition et du dernier appel de Jan Egeland.  Il a été un grand dirigeant dans le monde humanitaire et peut-être devriez-vous lui faire ce cadeau si vous ne voulez pas me le faire à moi.  Nous mesurerons votre générosité et évaluerons le cadeau de départ que vous nous donnez à l’aune des contributions que vous ferez ce matin.  Je sais que vous ne nous décevrez pas.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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