IL FAUT INTENSIFIER LES EFFORTS DE SÉCURISATION DES FRONTIÈRES ET DE NEUTRALISATION DES MOUVEMENTS REBELLES EN AFRIQUE CENTRALE, SOULIGNE KOFI ANNAN
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IL FAUT INTENSIFIER LES EFFORTS DE SÉCURISATION DES FRONTIÈRES ET DE NEUTRALISATION DES MOUVEMENTS REBELLES EN AFRIQUE CENTRALE, SOULIGNE KOFI ANNAN
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à la vingt-quatrième réunion ministérielle, à Kigali, au Rwanda, du Comité consultatif permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique centrale. Ce message a été lu aujourd’hui par Mme Bintou Keita, Coordonnatrice résidente des Nations Unies par intérim:
C’est avec plaisir que je vous adresse à tous mes chaleureuses salutations à l’occasion de cette importante réunion. Je tiens tout d’abord à remercier le peuple et le Gouvernement rwandais qui accueillent pour la première fois les travaux du Comité consultatif permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique centrale.
Tandis qu’ici même, au Rwanda, le Gouvernement s’emploie à consolider la paix et la stabilité, il y a eu également, dans d’autres pays de la sous-région, des progrès réels en matière de paix, de démocratie et de reconstruction de l’état de droit. Je pense notamment à la signature de l’Accord de paix d’Arusha entre le Gouvernement du Burundi et le FNL; un accord qui, je l’espère, contribuera à renforcer la paix dans ce pays. Je pense aussi au processus électoral en cours en République démocratique du Congo, où la population a participé en grand nombre à l’élection présidentielle et aux élections législatives du 30 juillet. La communauté internationale a mobilisé des moyens considérables pour accompagner ce processus. Les Congolais doivent saisir la chance qui leur est offerte de bâtir un avenir meilleur pour leur pays. J’exhorte en particulier les dirigeants politiques à démontrer un sens élevé des responsabilités et à tout faire pour que ce processus puisse être mené à son terme. Il est temps que se ferme un chapitre douloureux de l’histoire de la RDC et que s’ouvre enfin une ère de paix et de prospérité pour l’ensemble de la population.
Malheureusement, en dépit de ces progrès, la sous-région demeure fragile et des incertitudes continuent de peser sur l’avenir. Les événements récents au Tchad confirment une fois encore la nécessité de privilégier la voie du dialogue et de la réconciliation. La situation dans la zone frontalière entre le Tchad, la République centrafricaine et le Soudan est pleine de dangers. Toute l’Afrique centrale pourrait s’en trouver déstabilisée. La communauté internationale doit intensifier ses efforts en faveur d’une véritable sécurisation des frontières dans cette zone. Le Comité devrait, pour sa part, trouver, en collaboration avec le Gouvernement soudanais, une solution acceptable par tous.
Par ailleurs, la précarité de la situation sécuritaire du fait des exactions des mouvements rebelles et des milices en République centrafricaine et dans l’est de la République démocratique du Congo continue d’être une source de préoccupation majeure pour la communauté internationale.
Permettez-moi, pour terminer, de rendre hommage au Comité pour ses efforts inlassables en vue de renforcer la confiance entre ses États membres et de mettre sur pied un véritable système de sécurité collective à l’échelle de la sous-région. Je vous souhaite plein succès dans vos travaux et vous encourage à faire preuve de détermination et de volonté politique dans la mise en œuvre des décisions et recommandations que vous adopterez. Soyez assurés que l’Organisation des Nations Unies continuera de vous fournir tout l’appui possible à cet égard.
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