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SG/SM/10497-AIDS/121-AG/10474

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE LES DIRIGEANTS MONDIAUX À FAIRE DE LA LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SIDA LEUR PRIORITÉ PERSONNELLE

2 juin 2006
Secrétaire généralSG/SM/10497
AIDS/121
AG/10474
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE LES DIRIGEANTS MONDIAUX À FAIRE DE LA LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SIDA LEUR PRIORITÉ PERSONNELLE


Vous trouverez ci-après le texte intégral de l’allocution prononcée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’ouverture du débat de haut niveau de la réunion de l’Assemblée générale consacrée au sida, à New York, le 2 juin:


Je vous remercie d’être venus aujourd’hui.  J’espère que le fait qu’un si grand nombre de gouvernements sont représentés au plus haut niveau à la réunion d’aujourd’hui témoigne d’une volonté véritable de participer à la lutte que nous menons contre le VIH/sida. 


En l’espace de 25 ans, le sida a changé le monde.  Il a fait 25 millions de morts.  Il est devenu la principale cause de mortalité aussi bien des femmes que des hommes entre 15 et 59 ans.  Il a infligé le plus grand revers dans l’histoire du développement humain. 


Autrement dit, il représente désormais le plus grave des périls auxquels doit faire face notre génération. 


Le monde commence enfin à s’en rendre compte.  Depuis la session extraordinaire que l’Assemblée a consacrée au sida il y a cinq ans, l’action menée a véritablement pris de l’élan.  


Dans certains pays, le nombre de jeunes qui contractent le VIH/sida est plus faible qu’il y a cinq ans.  Et sept fois plus de personnes ont accès à un traitement.


Il n’en reste pas moins que l’épidémie a toujours de l’avance sur nous. 


L’année dernière, de par le monde, plus de personnes que jamais ont été contaminées, et plus de personnes que jamais sont mortes du sida. 


Plus de femmes et de filles que jamais vivaient avec la maladie. 


Il semble plus que jamais que s’il ne se produit pas de changement radical, nous serons fort loin, à l’horizon 2010, de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et aux mesures d’accompagnement –objectif que nous nous sommes engagés à réaliser au Sommet mondial de septembre dernier.  Si nous n’intensifions pas considérablement la lutte contre le sida, nous n’atteindrons pas l’objectif de développement énoncé dans la Déclaration du Millénaire qui consiste à enrayer la propagation du VIH et du sida et à commencer à inverser la tendance d’ici à 2015. 


Chers amis, nous savons ce qu’il faut pour faire reculer cette épidémie. 


Il faut que tous les présidents et premiers ministres, tous les parlementaires et hommes politiques décident et proclament que « Le sida ne passera pas par moi ». 


Il faut une réforme réelle et positive qui donne un pouvoir plus grand et davantage de confiance aux femmes et aux filles et qui modifie les rapports entre les femmes et les hommes à tous les niveaux de la société.  Il faut que les femmes puissent disposer de ressources plus importantes, que la législation leur soit plus favorable et qu’elles soient mieux représentées partout où se prennent des décisions. 


Il faut que vous fassiez tous de la lutte contre le sida votre priorité personnelle –non seulement au cours de cette réunion, ou cette année, ou l’année prochaine– mais tous les ans jusqu’à ce que cette épidémie soit enrayée. 


Je compte sur chacun d’entre vous pour manifester cet engagement personnel dans la déclaration que vous adopterez aujourd’hui. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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