LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À LA DÉTERMINATION ET À LA COHÉSION POUR TRIOMPHER DU VIH ET DU SIDA
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À LA DÉTERMINATION ET À LA COHÉSION POUR TRIOMPHER DU VIH ET DU SIDA
Vous trouverez ci-après le texte de l’allocution du Secrétaire général lors de l’ouverture du débat plénier de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale consacrée au VIH/sida, à New York, le 31 mai:
Permettez-moi tout d’abord de me joindre à tous ceux qui ont rendu hommage au docteur Lee Jong-Wook, qui, en sa qualité de chef de l’Organisation mondiale de la santé, n’a pas ménagé ses efforts dans la lutte que nous menons contre le VIH/sida et la santé dans le monde entier. Sa disparition est pour nous une source d’immense tristesse.
Cela fera 25 ans la semaine prochaine que le monde a entendu parler pour la première fois du VIH/sida. Rétrospectivement, cette époque d’innocence –si j’ose dire– semble être non seulement d’un autre temps mais d’un autre monde.
Depuis lors, le VIH/sida s’est développé selon un scénario que l’on n’imagine généralement que dans les cauchemars. Il s’est répandu plus loin, plus vite et a eu des effets plus catastrophiques à long terme que toute autre maladie. Ses incidences dressent désormais un obstacle effroyable au progrès de l’humanité. De phénomène local obscur, le VIH/sida a acquis les dimensions d’une crise mondiale en l’espace d’à peine 25 ans.
Il a fallu attendre bien trop longtemps avant que le monde ne réagisse. Le refus de la réalité a entravé la lutte contre le sida, et des millions de victimes ont péri de ce fait.
Toutefois, les choses ont changé ces dernières années. La campagne contre le sida s’est véritablement intensifiée. Le vrai tournant s’est produit au cours de la session extraordinaire que l’Assemblée générale a consacrée au VIH/sida il y a cinq ans. Lors de l’inauguration de cette rencontre, j’ai formé le vœu que cette session soit réellement extraordinaire. Ce vœu a été exaucé.
La session extraordinaire a permis de porter l’action de la communauté internationale à un tout autre niveau. Dans la Déclaration d’engagement, les États Membres ont adopté plusieurs objectifs concrets, assortis d’échéances, pour combattre l’épidémie de sida.
Le rapport que je soumets à la présente Assemblée dresse un bilan complet des progrès accomplis depuis lors. À ce propos, je tiens à appeler particulièrement l’attention sur quelques points.
Nombreux sont les pays qui sont parvenus à réaliser les principaux objectifs. Plus de 70 d’entre eux ont quadruplé l’accès aux services d’accompagnement psychologique et de dépistage. Une vingtaine ont atteint l’objectif énoncé dans l’initiative Trois millions de personnes sous traitement d’ici à 2005, consistant à dispenser un traitement antirétroviral à la moitié au moins de ceux qui en avaient besoin. L’objectif de financement mondial a lui aussi été atteint et le Fonds mondial dont j’avais demandé la création est désormais pleinement opérationnel.
Cependant, l’immense majorité des pays sont fort malheureusement bien loin des objectifs énoncés dans la Déclaration. Cet échec a des conséquences mortelles. Ainsi, la plupart n’ont pas encore fait en sorte que les jeunes comprennent ce qu’est exactement le VIH et comment ils peuvent être contaminés.
En outre, il est impardonnable que le monde ait mis tant de temps à s’attaquer à l’un des aspects les plus cruciaux de la lutte : la prise de mesures pour combattre la propagation du sida chez les femmes et les filles. Dans la Déclaration, les pays se sont engagés à adopter des stratégies nationales pour promouvoir les droits des femmes et protéger les femmes et les filles de toutes les formes de discrimination et leur donner les moyens de se prémunir contre le VIH.
Pourtant, on compte aujourd’hui de plus en plus de femmes séropositives – en particulier de jeunes femmes – dans toutes les régions du monde. À l’échelle mondiale, les jeunes femmes sont contaminées par le VIH deux fois plus que les jeunes hommes.
C’est dans ces domaines qu’il nous faut appliquer le principal enseignement des 25 dernières années : ce n’est qu’en œuvrant de concert avec détermination et cohésion que nous pourrons triompher de cette maladie. À cette fin, il faut que vous guidiez l’action à entreprendre dans une optique d’avenir. Et il faudra aussi que les gouvernements, le secteur privé et la société civile forgent des partenariats novateurs.
Aussi est-il essentiel que nous associions pleinement la société civile aux travaux de la présente réunion de haut niveau. C’est donc pour moi une source d’immense satisfaction de voir que, dans quelques instants, Khensani Mavasa, originaire de l'Afrique du Sud, sera la première personne séropositive à prendre la parole devant l’Assemblée générale.
Chers amis,
Notre réunion doit tracer la voie à suivre. Elle doit nous montrer sans équivoque comment nous rapprocher le plus possible de l’accès universel à l’horizon 2010 à la prévention, au traitement, aux soins et aux mesures d’accompagnement en matière de VIH/sida – objectif que vous vous êtes engagés à atteindre lors du Sommet mondial tenu en septembre dernier. Elle doit nous amener résolument vers notre but – l’objectif du Millénaire pour le développement, qui est d’enrayer la propagation du VIH et du sida chez les femmes, les hommes et les enfants et de commencer à inverser la tendance d’ici à 2015.
Je compte sur l’initiative personnelle de chacun d’entre vous pour atteindre cet objectif. Il y va de l’avenir du monde.
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