SG/SM/10385-AFR/1346-PKO/132

LA PERTE DE SOLDATS DE LA PAIX EN RDC DOIT NOUS INCITER À REDOUBLER D’EFFORTS ET À REMPLIR « LA NOBLE MISSION », DÉCLARE KOFI ANNAN À L’OCCASION D’UN SERVICE CÉLÉBRÉ À LEUR MÉMOIRE À KINSHASA

21/03/2006
Secrétaire généralSG/SM/10385
AFR/1346
PKO/132
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA PERTE DE SOLDATS DE LA PAIX EN RDC DOIT NOUS INCITER À REDOUBLER D’EFFORTS ET À REMPLIR « LA NOBLE MISSION », DÉCLARE KOFI ANNAN À L’OCCASION D’UN SERVICE CÉLÉBRÉ À LEUR MÉMOIRE À KINSHASA


(Publié le 28 mars – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a prononcée le 21 mars à Kinshasa, lors du service célébré à la mémoire des soldats de la paix des Nations Unies tombés au combat, qui s’est déroulé au quartier général de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo:


C’est un grand plaisir de me retrouver ici avec vous aujourd’hui.  Je pense pouvoir dire que mon épouse et les membres de l’équipe qui m’accompagnent depuis New York sont également très heureux d’être ici.  Ayant moi-même été un soldat de la paix, je sais ce que vous, hommes et femmes, éprouvez, que vous soyez personnel militaire ou civil.  Je sais aussi à quel point il est parfois difficile de réunir ces deux cultures en une seule, dotée d’une chaîne de commandement, d’une mission et d’un objectif uniques; j’espère qu’au fil des mois vous avez appris les uns des autres et que désormais, j’en suis sûr, vous formez une véritable équipe. 


Lorsque j’étais chef des opérations de maintien la paix, il y a des années, je racontais comment je m’y prenais pour inciter personnels militaire et civil à ne former qu’une équipe composite, dynamique, efficace et dévouée, et les difficultés que cela posait.  Vous avez certainement tous eu l’occasion de le constater : au début, lors des réunions, les soldats sont toujours à l’heure et les civils en retard, les civils sont très bavards et les soldats laconiques.  Après un certain temps, lorsque l’amalgame se produit, les civils se montrent plus ponctuels et les soldats posent plus de questions.  Et ils s’entendent très bien et travaillent comme une seule équipe à la poursuite d’un seul objectif.  C’est ce que vous avez réussi à faire ici.


La plupart d’entre vous, sauf nos frères et sœurs congolais, venez de très loin pour participer à une noble mission au service de la paix.  Certains de nos collègues, vous le savez, ont fait le sacrifice suprême de leur vie au service de la paix.  À leurs familles, à leurs proches, nous présentons nos sincères condoléances; que leurs âmes reposent en paix.  Je suis toutefois certain que leur mort constitue une incitation supplémentaire pour redoubler d’efforts et remplir cette mission importante, pour que leur sacrifice n’ait pas été en vain.


Il est regrettable qu’aujourd’hui il nous faille travailler dans un monde plein d’embûches, où les préoccupations sécuritaires sont constantes et où il nous faut être en permanence sur nos gardes.  Mais les dangers qui nous guettent ne doivent pas nous détourner de la mission que nous devons accomplir ici.  Je sais que le Gouvernement et le peuple de ce pays apprécient votre contribution à cette entreprise.


Nous sommes actuellement dans une phase décisive de notre travail et, dès juin, nous organiserons des élections.  La tenue d’élections, dans un pays immense doté d’infrastructures rudimentaires, pose d’énormes problèmes logistiques, c’est un véritable cauchemar.  Mais je sais que vous êtes, mesdames et messieurs, à la hauteur de la tâche et ferez tout votre possible pour que le scrutin se déroule normalement dans un contexte difficile.


C’est la première fois en 45 ans que les Congolais auront l’occasion de voter, d’avoir leur mot à dire sur le choix de leurs dirigeants.  Il s’agit d’une occasion extraordinaire, et vous y êtes pour beaucoup.  Faisons en sorte que ce projet soit couronné de succès.  Permettez-moi de vous dire aussi, au nom de tous vos collègues de New York et dans le monde, combien nous sommes fiers de tout ce que vous faites ici et à quel point nous vous en sommes reconnaissants.  Je voudrais aussi féliciter votre chef, Bill Swing, qui dirige cette mission avec dévouement, compétence et sagesse et, bien entendu, le commandant de la Force, qui à ses côtés, a donné à cette mission tout son sens.  Il nous reste beaucoup à faire, mais j’ai confiance en vous.  Alors, mettons-nous au travail pour mener à bien la tâche que nous avons commencée.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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