SG/SM/10310-PKO/127

RESSERREMENT DE LA COOPÉRATION ET COORDINATION ENTRE ÉTATS, MULTILATÉRALISME, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SALUE LES CONCLUSIONS DU PROJET « DÉFIS » SUR LE MAINTIEN DE LA PAIX

19/01/2006
Secrétaire généralSG/SM/10310
PKO/127
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RESSERREMENT DE LA COOPÉRATION ET COORDINATION ENTRE ÉTATS, MULTILATÉRALISME, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SALUE LES CONCLUSIONS DU PROJET « DÉFIS » SUR LE MAINTIEN DE LA PAIX


On trouvera ci-après l’allocution prononcée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la présentation du rapport final de la phase II du projet Défis, le 19 janvier:


Je suis très heureux d’être parmi vous ce matin et c’est avec grand plaisir que j’accepte, au nom de l’Organisation des Nations Unies, le rapport final de la phase II du projet Défis.  Qu’il me soit permis tout d’abord d’exprimer mes condoléances à la suite de la mort tragique de notre collègue Glyn Berry, dont la longue et éminente carrière dans la fonction publique a été marquée par d’importantes contributions aux activités de maintien de la paix des Nations Unies.  Comme cette mort prématurée ne le fait que trop cruellement ressortir, il est indispensable d’améliorer ces opérations et de les rendre plus sûres.


Je tiens à remercier sincèrement Laïla Freivalds et le Gouvernement suédois d’avoir lancé le projet Défis et de l’avoir coordonné si efficacement du début à la fin.  Je tiens à féliciter les États Membres et les organisations qui ont pris part à cette initiative.


Ce rapport arrive à un très bon moment pour l’ONU.  Comme vous le savez, ces dernières années, les opérations de paix des Nations Unies se sont multipliées et ont pris énormément d’ampleur.  En 2000, année de la parution du rapport Brahimi, ces opérations comprenaient environ cinq fois moins de soldats, de policiers et de civils qu’aujourd’hui.  Depuis, les choses n’ont fait que se compliquer et la situation dépasse à présent le cadre pourtant très large de ce rapport.  Celui-ci envisageait par exemple le lancement d’une opération de grande envergure chaque année, or nous avons dû en lancer quatre en 2004.


       Il est clair que le maintien de la paix doit être envisagé sous des angles nouveaux.  Le Secrétariat et les États Membres de l’ONU en sont conscients.  Au Sommet mondial de 2005, les dirigeants politiques du monde ont décidé de consolider le dispositif de maintien de la paix de l’Organisation, et notamment de créer une Commission de consolidation de la paix, d’établir une force de police permanente et de renforcer les fonctions de médiation et de bons offices du Secrétaire général.  Ils ont aussi approuvé la collaboration entre l’ONU et les organisations régionales dans le domaine du maintien de la paix et expressément encouragé les entités régionales à se doter de moyens accrus pour maintenir la paix. 


Le rapport du projet Défis guidera l’ONU dans ses efforts pour faire évoluer le maintien de la paix.  Les recommandations qu’il contient au sujet du resserrement de la coopération et de la coordination entre les États Membres vont d’ailleurs dans le même sens que les initiatives que nous avons prises sur le plan interne pour donner plus de cohérence au système.


Je note avec satisfaction que votre rapport prône le multilatéralisme.  Comme vous le dites, et comme l’ont affirmé les participants au Sommet mondial, les grands problèmes de sécurité de notre temps, en particulier ceux qui ont trait au terrorisme et aux États fragiles, ne peuvent être gérés que moyennant une action multilatérale concertée et coordonnée aux niveaux mondial et régional.


Le succès des activités de maintien de la paix exige aussi que l’exécution des missions intégrées s’inscrive dans une logique plus globale.  Votre rapport donne de précieuses indications sur la démarche à adopter.  Il offre des recommandations concrètes et suggère qu’aux fins d’une meilleure coordination des missions de ce type, l’accent soit mis sur trois domaines: information et formation, état de droit et renforcement des capacités régionales.


L’ONU est très active dans ces domaines.  La Commission de consolidation de la paix et la force de police permanente [dont j’ai fait mention tout à l’heure] ne sont que deux exemples de ce que nous faisons pour surmonter les difficultés des opérations de paix d’aujourd’hui et de demain.  Certes, comme vous l’avez bien montré, il reste énormément à faire.  Nous y arriverons, mais uniquement si les États Membres poursuivent activement leurs efforts.  C’est pourquoi, tout en vous assurant que le Secrétariat passera soigneusement en revue vos recommandations, je vous demande instamment de les communiquer aussi aux autres États Membres et aux organismes régionaux qui s’occupent de maintien de la paix.


Je salue tous ceux qui ont participé au projet Défis pour leur persévérance et leur ardeur au travail, sans lesquelles ce rapport n’aurait pu voir le jour. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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