SG/2113-AFR/1395

COMMUNIQUÉ DES NATIONS UNIES PUBLIÉ APRÈS LA SIGNATURE PAR LE CAMEROUN ET LE NIGÉRIA D’UN ACCORD SUR LE RÈGLEMENT DE LEUR DIFFÉREND FRONTALIER

12 juin 2006
Secrétaire généralSG/2113
AFR/1395
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

COMMUNIQUÉ DES NATIONS UNIES PUBLIÉ APRÈS LA SIGNATURE PAR LE CAMEROUN ET LE NIGÉRIA D’UN ACCORD SUR LE RÈGLEMENT DE LEUR DIFFÉREND FRONTALIER


Vous trouverez ci-après le communiqué rendu public par les Nations Unies à l’issue de la réunion entre le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, le Président Paul Biya du Cameroun et le Président Olusegun Obasanjo du Nigéria, cet après-midi à Greentree, dans l’État de New York:


À l’invitation du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan, le Président Paul Biya de la République du Cameroun et le Président Olusegun Obasanjo de la République fédérale du Nigéria se sont réunis aujourd’hui au domaine de Greentree à Manhasset (New York).


Cette réunion au sommet s’est déroulée dans une atmosphère cordiale et constructive, en présence des délégations des deux pays et des représentants de quatre États témoins.


Les deux Chefs d’État et le Secrétaire général ont passé en revue les travaux de la Commission Mixte Cameroun-Nigéria et noté les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour internationale de Justice du 10 octobre 2002.


Les retraits et les transferts d’autorité dans la zone du lac Tchad et le long de la frontière terrestre entre les deux pays étant achevés, les Chefs d’État ont convenu des modalités de retrait de la presqu’île de Bakassi conformément à l’arrêt de la Cour internationale de Justice, qui a confirmé la souveraineté camerounaise sur cette presqu’île, et en tenant dûment compte du bien-être des populations. Ils ont signé un accord à cet effet.


Ils ont créé une Commission de suivi composée des représentants de leurs deux pays, du Secrétaire général des Nations Unies et de quatre États témoins, à savoir la République fédérale d’Allemagne, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique.


Par leur volonté de régler ce différend par des moyens pacifiques, les Chefs d’État du Cameroun et du Nigéria ont montré qu’ils pouvaient s’affranchir d’un passé difficile pour s’attaquer aux causes profondes du conflit. L’accord signé aujourd’hui marque une nouvelle étape dans l’accomplissement de leurs obligations internationales et offre un exemple historique de relation de bon voisinage destinée à durer.


Les représentants des quatre États susmentionnés ont assisté à la signature de l’Accord en qualité de témoins. Leur présence montre que la communauté internationale accorde tout son soutien et toute sa confiance au processus de mise en œuvre de l’arrêt de la Cour internationale de Justice du 10 octobre 2002 et qu’elle continue d’en suivre les progrès en attendant son plein aboutissement.


Le Secrétaire général a félicité les Chefs d’État du Cameroun et du Nigéria d’avoir ouvert une voie nouvelle dans le domaine du règlement des conflits et rappelé que l’ONU avait joué un rôle important dans le processus grâce à un mécanisme extrêmement économique.


Il a invité les Parties à continuer de s’acquitter de bonne foi de leurs obligations et exprimé la volonté des Nations Unies de continuer à soutenir leur action. 


Les Chefs d’État du Cameroun et du Nigéria ont exprimé leurs remerciements au Secrétaire général des Nations Unies et aux États témoins.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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