DÉFIS DES OPÉRATIONS DE PAIX: LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA SUÈDE SOUMET À KOFI ANNAN DES RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE COOPÉRATION ET COORDINATION
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
DÉFIS DES OPÉRATIONS DE PAIX: LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA SUÈDE SOUMET À KOFI ANNAN DES RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE COOPÉRATION ET COORDINATION
Le Secrétaire général souligne que le rapport fournit de précieuses indications pour l’exécution des missions intégrées
Présentant ce matin le rapport de clôture du projet « Défis » intitulé Relever les défis des opérations de paix: coopération et coordination, rapport qui est l’aboutissement de huit années d’études menées par 14 pays et organisations partenaires, la Ministre des affaires étrangères de la Suède, Laïla Freivalds, a rappelé que le projet « Défis » avait été lancé en 1997. Le rapport qui vous est présenté aujourd’hui est le fruit d’une série de séminaires et de consultations variées qui se sont poursuivies au sein du projet Défis au cours des huit dernières années. Elle a souligné ensuite que la création de la Commission de la consolidation de la paix et du Conseil des droits de l’homme constituaient des avancées louables dans le renforcement des mécanismes de maintien et de consolidation de la paix. S’agissant du Darfour, la Ministre a plaidé pour la cessation des violences et la recherche d’une solution durable, Mme Freivalds estimant à ce titre que toutes les parties prenantes devaient être associées au processus de paix au Soudan, en particulier les femmes, et que la paix durable dans ce pays passait également par un partage équitable des ressources.
La Ministre suédoise des affaires étrangères a exhorté les États Membres à aller au-delà du soutien logistique et humain aux opérations de paix et à avancer des recommandations sur les réformes à mener et sur l’intégration de pratiques optimales. Elle a jugé indispensable de poursuivre la formation du personnel des opérations de paix, assurant qu’au sein de l’Union européenne, la Suède défendrait une meilleure coordination avec les Nations Unies dans l’appui aux activités de préparation du personnel aux réalités du maintien de la paix. Mme Freivalds a par ailleurs recommandé que des accords de « troupes en attente » soient davantage envisagés afin que les Nations Unies et ses partenaires soient préparés à faire face rapidement aux situations de rupture de la paix. Elle a enfin mis en avant la contribution de la Suède en appui aux opérations de paix de l’ONU, citant notamment sa présence en Côte d’Ivoire.
Saluant la contribution du Gouvernement suédois et de la Ministre Freivalds, ainsi que celle des États Membres et des organisations qui ont pris part à l’initiative projet « Défis », le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a estimé que le rapport donnait de précieuses indications sur la démarche à adopter s’agissant de l’exécution des missions intégrées, à l’heure où le Secrétariat et les États Membres de l’Organisation sont conscients du fait que le maintien de la paix doit être envisagé sous des angles nouveaux. Le rapport offre des recommandations concrètes et suggère qu’aux fins d’une meilleure coordination des missions de ce type, l’accent soit mis sur trois domaines: information et formation, état de droit et renforcement des capacités régionales, a souligné M. Annan.
L’ONU est très active dans ces domaines, a poursuivi le Secrétaire général, indiquant à ce titre que la Commission de consolidation de la paix et la force de police permanente, dont la création a été décidée lors du Sommet mondial de septembre 2005, n’étaient que deux exemples de ce que les Nations Unies faisaient pour surmonter les difficultés des opérations de paix d’aujourd’hui et de demain. Certes, comme vous l’avez bien montré, il reste énormément à faire, a-t-il reconnu, jugeant toutefois que l’ONU y parviendrait mais uniquement si les États Membres poursuivent activement leurs efforts. C’est pourquoi M. Annan a demandé instamment à la Ministre suédoise de communiquer les recommandations du rapport aux autres États Membres et aux organismes régionaux qui s’occupent du maintien de la paix. (Pour la version intégrale du discours du Secrétaire général de l’ONU, voir notre communiqué SG/SM/10310.)
Le Directeur général de l’Académie Folke Bernadotte, Michael Sahlin, a décrit quant à lui le processus qui a permis, au terme de huit années, au projet « Défis », de parvenir aux recommandations présentées aujourd’hui à Kofi Annan. La première rencontre a été organisée en 1997 à Moscou, puis ensuite à Amman, a-t-il dit, notant qu’une série de séminaires avaient abouti, en 2002, à la présentation de la première phase du projet, par la Ministre suédoise des affaires étrangères, Anna Lindh sous la forme d’un rapport intitulé « Les défis présentés par les opérations de paix au début du XXIe siècle ». Depuis 2002, les travaux se sont poursuivis sur tous les continents, associant les organisations humanitaires, les médias, les juristes, et aujourd’hui, nous pouvons dire que le projet « Défis » est un véritable réseau d’échange de savoirs et d’expérience sur le maintien de la paix, a-t-il dit.
Présentant quant à lui un aperçu général des conclusions du rapport, le Général de Corps d’armée indien Satish Nambiar, qui a servi dans les opérations de l’ONU dans les Balkans, a insisté sur la nécessité de promouvoir une meilleure information des États contributeurs de troupes avant le déploiement, une plus grande clarté dans les mandats, ainsi qu’une attention plus accrue au développement des capacités régionales de maintien de la paix. Par ailleurs, le Général Nambiar a plaidé pour une meilleure coordination et coopération dans les opérations de maintien de la paix entre les Nations Unies et les organisations régionales, en particulier dans le contexte actuel d’opérations complexes. Il a également recommandé une meilleure analyse et intégration des dimensions régionales du maintien de la paix, de même qu’une attention plus poussée aux questions d’état de droit, de formation et d’encadrement pour les personnels civils et militaires déployés dans le cadre des opérations. Le Général a recommandé également au Département des opérations de maintien de la paix de mieux organiser son travail de collecte et de mise à dispositions des meilleures pratiques. Intervenant à son tour, le représentant du Japon, transmettant un message du Ministre des affaires étrangères japonais, a rappelé la contribution importante de son pays aux opérations de maintien de la paix.
À l’instar du Secrétaire général, l’ensemble des intervenants à cette cérémonie ont rendu hommage à Glyn Berry, fonctionnaire canadien mort dans un attentat à Kandahar, en Afghanistan, le 15 janvier, pour les importantes contributions qu’il a apportées aux activités de maintien de la paix des Nations Unies.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel