COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE: RENFORCER LES CAPACITÉS ÉNERGÉTIQUES POUR ÉRADIQUER LA PAUVRETÉ
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Commission du développement durable
Quatorzième session
10e et 11e séances – matin & après-midi
COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE: RENFORCER LES CAPACITÉS ÉNERGÉTIQUES POUR ÉRADIQUER LA PAUVRETÉ
Attirer l’investissement, encourager les synergies, renforcer la coopération à tous les niveaux, tels ont été les principaux thèmes débattus aujourd’hui par les experts et les délégations présents aux tables rondes qui ont conclu ainsi les travaux de la première semaine de la Commission du développement durable.
Lors d’une séance consacrée à l’investissement dans le développement énergétique, les experts ont unanimement reconnu que la nécessité de renforcer les capacités énergétiques des pays en développement est un enjeu déterminant face aux effets du changement climatique. Rappelant que le montant des investissements nécessaires pour éradiquer la pauvreté au niveau mondial se situe à hauteur de 16 mille milliards de dollars, un des panélistes a indiqué qu’il était grand temps de réorienter les capitaux disponibles vers la production d’énergies renouvelables ou nucléaires. Sur ce dernier point, les avis ont cependant été divergents, certains représentants estimant que c’était une option fiable et peu onéreuse, d’autres, tel le Groupe des ONG, prévenant qu’elle représentait au contraire une menace pour l’environnement.
Pour attirer les investisseurs, encore faut-il disposer de marchés réglementés, d’infrastructures appropriées et de mesures incitatives, notamment fiscales, mais aussi de protection pour les droits de la propriété intellectuelle sur les technologies énergétiques. Échaudés par le montant des dépenses initiales, les organismes bancaires sont peu enclins à prendre des risques, en particulier dans des pays où la bonne gouvernance est précaire. Il est donc indispensable pour les gouvernements d’adopter des politiques gouvernementales plus appropriées et un cadre politique fiable et sûr, qui garantissent une visibilité à long terme pour les décideurs du secteur privé.
À l’occasion d’une seconde table ronde, a été examinée de manière spécifique la relation plus étroite entre les institutions nationales, régionales et internationales afin d’aboutir à une utilisation plus efficace des fonds. Une meilleure coopération régionale aurait par exemple permis d’aboutir à une meilleure gestion des ressources en Asie-Pacifique, une région qui a consommé 38% de l’énergie mondiale en 2002, mais où un milliard d’habitants n’a cependant pas accès à l’électricité. Le gaspillage, la corruption et les comportements individuels ont d’ailleurs été évoqués par de nombreuses délégations comme des facteurs dont il faut tenir compte plutôt que comme des épiphénomènes.
Enfin, les membres de la Commission pour le développement durable ont examiné les dimensions sociale, économique et environnementale des questions thématiques de la présente session, soulignant la nécessité d’échanger les expériences respectives des pays par la création de partenariats et de réseaux.
La Commission du développement durable reprendra ses travaux, lundi 8 mai, à 10 heures.
MODULE THÉMATIQUE DU CYCLE D’APPLICATION 2006/2007
- L’énergie au service du développement durable
- Développement industriel
- Pollution atmosphérique/atmosphère
- Changements climatiques
Débats thématiques
Thème: Investir dans le développement énergétique et industriel: obstacles rencontrés et possibilité offertes
Bien que certains pays en développement aient réussi à attirer des investissements conséquents pour financer des projets énergétiques et industriels, de nombreux autres continuent de se heurter à des difficultés en ce domaine. Experts, délégations et représentants de grands groupes et d’ONG ont échangé leurs vues sur cette question, à l’heure où le renforcement des capacités énergétiques est un enjeu déterminant face aux effets du changement climatique.
M. FATIH BIROL, Économiste en chef et Directeur de l’analyse économique à l'Agence internationale de l'énergie (Paris), a indiqué que l’investissement énergétique était une partie importante de l’économie mondiale. En ce qui concerne le pétrole, la hausse spectaculaire des prix, 75 dollars le baril, reste préoccupante. Rappelant par exemple que les dirigeants du G-8 avaient récemment convenu d’alléger la dette extérieure des pays d’Afrique subsaharienne, l’expert a indiqué que la facture pétrolière de ces pays industrialisés représentait huit fois le montant de la dette africaine. Les capitaux existent donc, encore faut-il les diriger vers les pays qui ont les besoins énergétiques les plus urgents. Certes, des travaux ont été entrepris par exemple pour électrifier les pays en développement, a ajouté l’experte, mais il faudrait faire davantage, car il y aura encore 1,4 milliard de personnes qui seront toujours privées d’électricité dans les années en venir, principalement en Afrique subsaharienne, mais aussi en Afrique du Sud. Seize mille milliards de dollars, voilà le montant nécessaire en investissements pour éradiquer la pauvreté au niveau mondial et à cette fin, la mobilisation conjointe des gouvernements des pays concernés, des décideurs du secteur privé et de la communauté internationale est indispensable. Cependant, les solutions de financement ne peuvent pas être laissées uniquement aux marchés, les autorités des pays en développement devant instaurer des cadres de réglementations et un climat favorables à l’investissement. Nous pensons que les pays développés ont un intérêt à renforcer la sécurité énergétique du monde en développement, a souligné M. Birol, dans la mesure où les pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud, par exemple, vont contribuer de plus en plus aux émissions de gaz à effet de serre, en particulier la Chine et l’Inde, dont la consommation de charbon devrait égaler toutes les émissions de l’OCDE dans les années à venir. L’enjeu est donc international, a-t-il prévenu en conclusion.
Parmi les obstacles au développement énergétique et industriel, Mme MARGO THORNING, Directrice de la gestion au Conseil international sur la formation du capital, a identifié le manque de ressources énergétiques, d’infrastructures appropriées et de protection pour les droits de la propriété intellectuelle sur les technologies énergétiques, qui ne permettent pas de mettre en œuvre les méthodes les plus rationnelles dans certains pays. D’où une consommation énergétique plus importante, face à laquelle l’experte a défendu l’utilisation de l’énergie nucléaire, qui offre une solution intéressante, propre et peu onéreuse. Plutôt que d’imposer des plafonds à l’émission de CO2, qui rajoute à l’incertitude des investisseurs, selon Mme Thorning, il faudrait au contraire imposer des encouragements de type fiscal, ce qui permettrait un retour plus important à l’investissement.
Mme CHRISTINE WOERLEN, membre du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), a rappelé qu’au départ, cet organisme nourrissait beaucoup d’espoirs quant à la possibilité de changer le comportement des investisseurs, notamment en créant des fonds de crédits autorenouvelables dans plusieurs pays. Toutefois, ces fonds n’ont pas été en mesure de transformer le marché de manière vraiment significative ou de contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Estimant que le secteur financier local était à même d’accorder des prêts dans le domaine énergétique, le FEM a donc examiné les raisons pour lesquelles ces intermédiaires ne le faisaient pas. Il a conclu que les dépenses initiales importantes que supposaient de tels investissements décourageaient ces organismes bancaires. Deux approches, sous forme de dons et de subventions, ont été adoptées pour combler le manque de capitaux disponibles. Mais le secteur bancaire privé a également du mal à comprendre que ces investissements dégagent ensuite des sources de remboursement grâce aux revenus qu’ils génèrent (les économies réalisées par l’énergie éolienne par exemple). Il faudrait donc établir un climat de confiance avec les organismes bancaires. Les risques peuvent en outre être réduits par des politiques gouvernementales plus appropriées et un cadre politique fiable et sûr, qui garantissent une visibilité à long terme pour les décideurs du secteur privé, a conclu Mme Woerlen.
Plusieurs délégations ont fait valoir les mesures prises par leurs gouvernements pour encourager le secteur privé à investir dans le domaine énergétique. La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait observer que le montant exorbitant des investissements nécessaires pour atteindre l’objectif d’une sécurité énergétique mondiale pouvait être diminué si des économies substantielles d’énergie étaient faites, et ce, aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés. Elle a fait remarquer que les gains de santé, en particulier sur la main d’œuvre, entraînaient forcément des gains économiques à terme. La représentante du Groupe des ONG s’est pour sa part vivement opposée aux investissements réalisés au profit du nucléaire plutôt que des énergies renouvelables, telles que solaire et éolienne, sachant que ce type d’énergie est un facteur à risque pour l’environnement, notamment par la présence de centrales et la production de déchets. Le Japon a signalé pour sa part les partenariats possibles entre les différents fonds existant dans le domaine de l’environnement, tandis que la France a fermement encouragé les pays industrialisés à diminuer par quatre leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Mais des désaccords ont été soulevés par plusieurs délégations sur la manière de calculer ces émissions de CO2 et de les réduire.
Thème: Renforcement des moyens de mise en œuvre en passant par la coopération sous-régionale, régionale et internationale
Experts et représentants des États Membres se sont penchés, lors de cette table ronde, sur les moyens permettant d’établir une relation plus étroite entre les institutions nationales, régionales et internationales afin de mettre en place sur le terrain des projets et d’aboutir à une utilisation plus efficace des fonds. Ils ont également tenté d’identifier les obstacles empêchant une coopération efficace. Ils se sont en outre interrogés sur la façon dont une coopération plus étroite entre le secteur privé et les institutions publiques régionales et sous-régionales pourrait contribuer à une augmentation des investissements dans le domaine de l’énergie et favoriser le développement industriel tout en luttant pour la protection de l’environnement.
M. MATS KARLSSON, Directeur de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, a souligné l’importance de l’énergie dans les questions de développement, observant que les insuffisances dans les approches énergétiques étaient immenses. De larges subventions ont été accordées qui auraient pu être utilisées pour des meilleurs objectifs, a-t-il expliqué. Il a ainsi évoqué l’initiative « UN-Energy », créée en 1994, et dont il est le Président, un mécanisme visant à rassembler tous les acteurs importants du secteur de l’énergie autour d’une stratégie unifiée.
M. RAVI SAHNEY, de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique pour la (CESAP), où il est Coordinateur pour le Programme spécial des Nations Unies pour l'économie des pays d'Asie centrale (SPECA), a rappelé qu’en 2002, la région Asie et Pacifique a consommé 38% de l’énergie mondiale, mais que plus d’un milliard d’habitants de cette région n’avait pas d’accès à l’électricité. Il a plaidé en faveur d’une approche multiple fondée sur la coopération régionale et sous-régionale. Il a ainsi mis l’accent sur la nécessité pour l’Asie centrale de renforcer la coopération existante, de développer des partenariats avec les institutions et les banques internationales afin de promouvoir des activités dans le cadre du SPECA.
M. JAMAL SAGHIR, Directeur à la Vice-Présidence des infrastructures (INFVP) de la Banque mondiale, a assuré que le problème de l’accès à l’énergie et au développement, n’était pas une question de technologies. Il faut des politiques justes et des cadres appropriés, a-t-il dit, ajoutant que les subventions devaient être considérées dans le cadre d’objectifs précis. Cet expert a souligné la nécessité d’économiser dans les transports, les industries, mais toujours avec des cadres réglementaires précis à long terme, susceptibles d’obtenir des résultats. Il a par ailleurs abordé le problème de la corruption. Le secteur de l’énergie est ouvert à la corruption car, a-t-il expliqué, il nécessite beaucoup de capitaux et ceux qui en disposent ont un pouvoir discrétionnaire et découragent les investisseurs. La corruption dépasse 20% de la valeur des contrats dans beaucoup de pays, a-t-il ajouté, précisant que la Banque mondiale s’efforçait depuis longtemps de lutter contre ce phénomène.
Le représentant de Costa Rica, s’exprimant au nom de la Commission centraméricaine de l’environnement et du développement, a estimé que la question des moyens de mise en œuvre était un thème transversal et que les engagements pris devaient s’accompagner des moyens requis. Les marchés internationaux doivent prendre en considération les biens et services venant des pays en développement, a-t-il dit, précisant qu’il convenait en particulier de mettre en place des prix plus justes. Le délégué de l’Afrique du Sud a regretté pour sa part le manque de capacités institutionnelles et de ressources, tout en évoquant les problèmes liés à la dette et aux transferts technologiques. Les mesures liées au Cycle de Doha n’amèneront sans doute pas d’effets bénéfiques aux pays en développement, a-t-il également estimé, ajoutant qu’il fallait améliorer la qualité de l’aide publique au développement et faire face aux problèmes de fluctuations dans les volumes d’aide. S’exprimant au nom de l’Union européenne, le représentant de l’Autriche, a affirmé que l’Union était déterminée à mettre en place un plan d’action pour les modes de consommation viable. L’accès au marché est essentiel pour que les pays en développement puissent sortir de la pauvreté, a-t-il noté. Un des objectifs est, selon lui, d’identifier les mesures visant à réduire les difficultés empêchant l’accès aux technologies qui permettent de favoriser la protection de l’environnement. L’Union européenne a adopté un calendrier d’accroissement de l’aide, a-t-il également affirmé, indiquant que les engagements des États Membres devraient aboutir à un doublement du montant de l’aide pour s’établir à 150 millions d’euros en 2010.
Le délégué du Japon a souligné la nécessité de disposer non seulement de cadres nationaux pour assurer le développement, mais aussi de cadres internationaux. Un partenariat public et privé a été lancé sur le développement d’un climat sain qui regroupe six pays membres, a-t-il dit, assurant que le Japon y participait de manière proactive. Pour le représentant des États-Unis, l’aide publique et les partenariats privés doivent être entrepris de manière intensive aux niveaux des collectivités locales, afin que l’aide internationale puisse donner des résultats concrets. Son collègue de la Jordanie a constaté que l’accent avait trop souvent été mis sur la coopération bilatérale et pas assez sur la coopération régionale et multilatérale. Il a ainsi évoqué plusieurs projets développés au Moyen-Orient incluant la participation des pays donateurs ainsi que des pays voisins.
Mme LINDIWE LUSENGA, Directrice générale de la Coopération africaine et multilatérale au sein du Département des sciences et de la technologie, en Afrique du Sud, a démontré, de son côté, que le manque d’accès des pays en développement les plus pauvres à la technologie, le coût des technologies propres, la faiblesse des connaissances dans le domaine des sciences et de la technologie dans le monde en développement, en particulier chez les femmes et les jeunes, le manque de ressources et d’investissements dans le développement durable de la part du secteur privé, constituaient quelques-uns des obstacles à un transfert plus efficace des technologies. Par ailleurs, selon elle, en matière d’information, la coopération ne devrait pas seulement contribuer à un renforcement des ressources humaines locales, mais bénéficier aussi directement à la société civile et améliorer les conditions de vie de la société. La communication des résultats assurera la poursuite des objectifs du développement durable, a-t-elle conclu.
Pour Mme RANI PARKER, Présidente et fondatrice de Business Community Synergies, l’aide au développement doit être planifiée dans le cadre d’une perspective sexospécifique, sachant que les femmes et les filles occupent une place importante dans la fourniture d’énergie afin d’assumer les besoins du foyer. Afin de satisfaire les besoins en technologies locales et de parvenir à l’autonomie des femmes dans le secteur de l’énergie, des solutions locales décentralisées devraient être accompagnées de l’aide internationale, a-t-elle déclaré.
Thème: Tenir compte de l’énergie, du développement industriel, de la pollution de l’air/l’atmosphère et des changements climatiques d’une manière intégrée, en se concentrant sur l’interaction et les questions multisectorielles
Lors de cette dernière table ronde, experts et délégations se sont notamment consacrés aux dimensions sociale, économique et environnementale des questions thématiques de la présente session, que sont l’énergie au service du développement durable, le développement industriel, la pollution atmosphérique et les changements climatiques, discussion, de même qu’aux différences régionales dans les stratégies de développement durables nationales.
M. TSUTOMU UEHARA, Maire-adjointde Kyoto, chargé de l’administration de l’environnement, a rappelé que Kyoto, ancienne capitale du Japon, était une des rares villes historiques qui a su conserver ses atouts culturels. La ville est préoccupée depuis longtemps par les problèmes environnementaux mondiaux, a-t-il dit, ajoutant qu’elle avait commencé à prendre des mesures pour traiter des problèmes graves des changements climatiques. Après avoir énuméré un certain nombre de ces mesures, le Maire-adjoint a indiqué que la ville de Kyoto, où a été adopté le Protocole de Kyoto, travaillait activement dans le domaine des approches régionales, notamment dans le cadre d’un réseau de municipalités qui tente d’atteindre la durabilité de l’environnement.
M. JAYANT SATHAYE, Directeur du Groupe d’études de l’énergie internationale, au Laboratoire national Lawrence Berkeley, a estimé qu’il fallait opter pour l’efficacité énergétique. Aux États-Unis, près de la moitié des États disposent de leurs propres programmes énergétiques, a-t-il précisé. Chaque pays a son style particulier, a-t-il par ailleurs souligné, jugeant important de veiller à ce que la copie d’un programme tienne compte des caractéristiques nationales. Cet expert a également constaté que, pour le grand public, le concept de développement durable demeurait assez vague. Nous devons quantifier le développement durable, a-t-il dit, démarche qui doit, selon lui, être effectuée aux niveaux national et international.
M. DAVID B. GOLDSTEIN, Co-Directeurdu programme énergie du Conseil de défense des ressources naturelles, a affirmé que l’énergie était un coût et non un profit ou un avantage. Des erreurs ont été commises, même dans des pays qui ont adopté l’économie de marché depuis longtemps, a-t-il dit, notant que ces erreurs pouvaient compromettre la croissance. Cet expert a estimé que les meilleures pratiques d’une région pouvaient être transférées vers une autre région. Il faut des échanges entre gouvernements et organisations non gouvernementales, a-t-il également dit.
Faisant référence aux différentes discussions de la semaine, le représentant des États-Unis s’est déclaré frappé par le caractère intégré de la quasi-totalité des débats thématiques concernant les énergies renouvelables, les technologies avancées, le changement climatique et la pollution de l’air. Son homologue du Canada a affirmé que son pays s’attachait à réduire la consommation d’énergie des villes et à lutter contre la pollution de l’air et le réchauffement climatique, tout en contribuant à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté.
Le représentant du Sénégal a souligné, pour sa part, la nécessité de développer un partenariat Nord-Sud et Sud-Sud pour les échanges d’expériences et les appuis techniques et financiers. Les pays développés sont responsables du processus actuel de réchauffement climatique, a-t-il encore dit. Même si des décisions ont été prises, ils n’ont pas encore adopté les mesures appropriées pour réduire les émissions, a-t-il assuré, ajoutant qu’ils devaient en outre s’efforcer de répondre aux engagements effectués par les pays en développement qui oeuvrent à lutter contre la pollution de l’air.
Le délégué de l’Indonésie a déclaré qu’outre la crise de l’énergie, d’autres crises entravaient les efforts entrepris par le pays en faveur du développement. Il a ainsi assuré que les autorités indonésiennes ne tolèreraient pas la mauvaise gouvernance dans certaines régions, car, a-t-il dit, ce sont les populations qui en sont les victimes. Son homologue de la Chine a estimé que les quatre thèmes retenus par la Commission du développement durable étaient étroitement liés et qu’il fallait par conséquent trouver des solutions globales et intégrées. La Chine est optimiste sur le fait que l’on pourra résoudre ces quatre problèmes tant que l’on restera sur la voie du développement durable. Il faut tenir compte des différentes caractéristiques des pays, a-t-il également souligné, ajoutant que chacun connaissait une situation ou un niveau de développement différents.
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