LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL PROROGE LES MANDATS DES GROUPES CONSULTATIFS SPÉCIAUX SUR HAÏTI ET LA GUINÉE-BISSAU
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Conseil économique et social
Session de fond de 2006 – matin
LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL PROROGE LES MANDATS DES GROUPES CONSULTATIFS SPÉCIAUX SUR HAÏTI ET LA GUINÉE-BISSAU
(Publié tel que reçu)
GENÈVE, 26 juillet (Service d’information des Nations Unies) -- Le Conseil économique et social a adopté ce matin trois résolutions prorogeant les mandats des Groupes consultatifs spéciaux sur Haïti et la Guinée-Bissau et mettant fin au mandat du Groupe consultatif spécial pour le Burundi, pays désormais inscrit à l'ordre du jour de la Commission de consolidation de la paix. Le Conseil a également adopté une résolution sur l'évaluation des Groupes consultatifs spéciaux sur la Guinée-Bissau et le Burundi.
Le Conseil a ainsi décidé de proroger le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti jusqu'à sa session de fond de juillet 2007 afin de suivre la situation de près et de formuler des conseils concernant la stratégie de développement à long terme d'Haïti en vue de promouvoir le relèvement et la stabilité sur les plans social et économique
Dans sa résolution sur le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau, le Conseil invite la communauté des donateurs à apporter un appui, notamment à envisager, le cas échéant, une aide budgétaire permettant de garantir le fonctionnement minimal de l'État.
S'agissant de la résolution mettant fin au mandat du Groupe consultatif spécial pour le Burundi, le Conseil rend hommage au Gouvernement burundais pour les efforts qu'il a déployés en vue de consolider l'autorité des institutions et d'engager le relèvement économique et social, et accueille avec satisfaction la décision qu’a prise la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies de répondre aux besoins du Burundi.
Dans une résolution sur les deux groupes consultatifs spéciaux pour les pays africains qui sortent d'un conflit, le Conseil invite la communauté des donateurs à concrétiser les promesses d'assistance à la Guinée-Bissau et le Burundi et demande aux autorités nationales de ces deux pays, ainsi qu'à leurs partenaires de développement, de prendre dûment en considération les recommandations formulées par les groupes consultatifs spéciaux en vue d'élaborer un projet de développement à long terme pour ces pays.
Au cours de la séance de ce matin, ont en outre été présentés les rapports du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti et des Groupes consultatifs spéciaux pour la Guinée-Bissau et le Burundi, ainsi que le rapport du Secrétaire général sur l'évaluation des groupes consultatifs spéciaux pour les pays africains qui sortent d'un conflit.
Le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti souligne notamment que le mandat fort qu'a reçu le Président René Préval et l'engagement renouvelé de la communauté internationale créent une conjoncture favorable pour la réussite des efforts de reconstruction et de réforme en Haïti. Il a en outre été rappelé que plus de 750 millions de dollars ont été dégagés en faveur d'Haïti lors d'une conférence qui s'est tenue le 25 juillet avec les principaux bailleurs de fonds.
Le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau souligne pour sa part que la consolidation de la paix et de la démocratie ne pourra intervenir qu'avec l'engagement du peuple et la volonté politique des autorités nationales, accompagnés, bien entendu, du plein soutien de la communauté internationale.
Les progrès significatifs enregistrés au Burundi sur le front politique ne diminuent en rien la nécessité d'un fort soutien humanitaire en faveur de ce pays, souligne le rapport du Groupe consultatif spécial pour le Burundi, qui met l'accent sur un certain nombre de graves préoccupations humanitaires, au nombre desquelles figure la persistance d'une crise alimentaire aiguë. Le Groupe recommande que la poursuite de la coopération internationale se fasse au sein d'un organe permanent tel que la Commission de la consolidation de la paix nouvellement établie.
Le rapport du Secrétaire général sur l'évaluation des groupes consultatifs spéciaux pour les pays africains qui sortent d'un conflit met l'accent sur l'importance que revêtent ces groupes consultatifs alors que la communauté internationale devient de plus en plus consciente de la fragilité des processus suivis par les pays qui sortent d'un conflit.
Outre ces trois pays concernés - Haïti, Guinée-Bissau et Burundi - des déclarations sur les groupes consultatifs spéciaux ont été faites par les représentants de la Finlande, (au nom de l'Union européenne), du Brésil, de la Chine, de la Guinée et du Maroc.
Le Conseil a été aussi saisi d'un projet de résolution, présenté par Cuba, sur l'appui aux territoires non autonomes par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies, sur lequel il se prononcera ultérieurement. Le projet réaffirmerait en particulier que la reconnaissance par l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et d'autres organes de l'Organisation des Nations Unies de la légitimité des aspirations des peuples des territoires non autonomes à exercer leur droit à l'autodétermination a pour corollaire l'octroi à ces peuples de tout l'appui voulu. Les représentants de la Syrie et du Venezuela ont fait des déclarations à ce sujet.
En fin de séance, des délégations qui étaient absentes lors du vote sur la résolution adoptée hier sur la situation des femmes palestiniennes, ont indiqué quel aurait été leur vote si elles avaient été présentes: Canada, Guinée, Tanzanie, Brésil et Arménie.
Le Conseil économique et social se prononcera cet après-midi, à partir de 15 heures, sur des recommandations figurant dans les rapports de ses organes subsidiaires, ainsi que sur une résolution portant sur l'élargissement de la composition du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Présentation d'un projet de résolution au titre de l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux
Un projet de résolution sur l'appui aux territoires non autonomes par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies (E/2006/L.27) a été présenté en début de séance par la délégation de Cuba.
M. ABDULMONEM ANNAN (Syrie) a déclaré que ce projet de résolution méritait le soutien plein et entier du Conseil. Le moment est venu faire du village global une réalité, a poursuivi le représentant syrien. Il est devenu évident que l'importance des pays et leur contribution au bien-être de l'humanité n'a rien à voir avec leur taille géographique ou démographique, a-t-il souligné. La voix des peuples des territoires non autonomes devrait se faire entendre de manière plus forte au sein du Conseil, a-t-il déclaré. Il faut mettre fin au colonialisme et à la colonisation. Le système des Nations Unies au sens large a l'obligation d'assurer que le colonialisme ne soit plus qu'un chapitre de l'histoire, a insisté le représentant syrien.
M. GABRIEL SALAZAR (Venezuela) a réitéré son soutien à la libre détermination des peuples et au droit à l'indépendance des territoires et des peuples coloniaux. Il faut éradiquer une fois pour toutes le colonialisme, a-t-il affirmé. Les puissances administrantes doivent faire le nécessaire pour que les peuples et territoires non autonomes obtiennent rapidement leur indépendance, a-t-il insisté. Les institutions internationales doivent apporter une assistance technique, politique, économique et sociale à ces territoires non autonomes. L'adoption par le Conseil du projet de résolution L.27 permettrait de pallier le manque de décision sur cette question alors que nous en sommes à la moitié de la décennie internationale pour l'éradication du colonialisme, a déclaré le représentant vénézuélien.
Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions
Présentation de rapports sur les Groupes consultatifs spéciaux
M. TERRY CORMIER (Canada), membre du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil économique et social et déclaréque depuis le précédent rapport présenté à l'ECOSOC, la situation a beaucoup changé en Haïti. Le mandat fort qu'a reçu le Président René Préval et l'engagement renouvelé de la communauté internationale créent une conjoncture favorable pour la réussite des efforts de reconstruction et de réforme en Haïti. Les principales priorités du Gouvernement sont la réforme de la justice et de la sécurité, le renforcement des institutions, la décentralisation et le développement local, de même que la promotion de l'investissement privé. Le Premier ministre a pris l'engagement de voir à ce que les prochaines élections législatives, municipales et locales se tiennent dès que possible. Le rapport lui-même a été préparé bien avant ces derniers changements. Le Groupe consultatif a rencontré, au cours du premier semestre 2006, des acteurs du développement en Haïti, en particulier des représentants du Ministère de la planification et de la coopération externe, ainsi que leurs homologues
internationaux de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international notamment. M. Cormier a fait état des résultats d'une conférence qui s'est tenue le 25 juillet avec les principaux bailleurs de fonds. Plus de 750 millions de dollars des États-Unis ont été dégagés en faveur de Haïti lors de cette conférence, qui a aussi vu la présentation d'un plan de développement et de reconstruction sur cinq ans. Le plan a été salué par les donateurs, qui ont convenu que le pays est prêt à se lancer dans une nouvelle ère, s'est félicité M. Cormier.
Le rapport du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil économique et social (E/2006/69) rend compte de la situation en Haïti et de l'appui international dont ce pays a bénéficié depuis la session de fond du Conseil de 2005. Il évoque également les brillantes perspectives d'assistance qui s'offrent au pays au lendemain des élections et adresse des recommandations dans ce sens aux autorités haïtiennes et à leurs partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux. Le Groupe estime qu'il importe au plus haut point que Haïti reste au centre des préoccupations de la communauté internationale et que celle-ci lui accorde une aide suffisante par le biais du Cadre de coopération intérimaire, le temps qu'une stratégie nationale de réduction de la pauvreté soit élaborée. Une fois installé, le nouveau gouvernement aura besoin d'un appui constant pour mieux pouvoir définir la stratégie nationale de réduction de la pauvreté et formuler et mettre en œuvre les politiques correspondantes. La stratégie de stabilisation postélectorale des Nations Unies, qui prévoit notamment des projets à impact rapide, sera importante à cet égard. Les autorités haïtiennes et leurs partenaires de développement devraient tout faire pour assurer une transition sans heurt et éviter toute interruption de l'aide au développement. Le Groupe réitère les recommandations qu'il a adressées aux donateurs dans son rapport au Conseil en 2005 et souligne qu'il faut veiller à ce que l'action de soutien des donateurs soit concertée en associant tous les acteurs au processus sous la houlette haïtienne. Le Groupe salue les récentes recommandations formulées par des institutions de Bretton Woods au sujet de l'allégement de la dette et de l'admission d'Haïti au bénéfice de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés et les encourage à prendre d'autres mesures dans ce sens.
Présentant le rapport du Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau, M. HENRI RAUBENHEIMER, Directeur du développement économique au Ministère des affaires étrangères de l'Afrique du Sud, intervenant au nom du Président du Groupe consultatif, a rappelé que son pays préside le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau. Il a souligné que le rapport du Groupe fournit une vue d'ensemble de l'évolution actuelle de la situation en Guinée-Bissau; ce rapport présente les défis auxquels est confronté le pays et tire un certain nombre de conclusions tout en avançant des recommandations. L'une des principales évolutions dans le pays reste le lancement, par le Gouvernement, des opérations militaires qui ont débuté le 15 mars dernier sur la partie orientale de la frontière avec le Sénégal, contre une des factions du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance qui, selon des allégations, mènerait des opérations à partir de la Guinée-Bissau, a précisé M. Raubenheimer. Selon le Gouvernement de Guinée-Bissau, ces opérations ont été lancées pour des raisons de sécurité et visaient à protéger la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale, ainsi qu'à protéger les civils contre les actions des rebelles du Mouvement susmentionné le long de la frontière avec le Sénégal. Du fait des combats, quelque 8000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et un certain nombre de civils et de militaires ont été tués, a souligné M. Raubenheimer. Dans un contexte politique et sécuritaire déjà difficile, ces opérations militaires ont aggravé la situation économique et sociale du pays, a-t-il ajouté.
La semaine dernière, a poursuivi M. Raubenheimer, une assistance humanitaire de 1,3 million de dollars a été approuvée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH ou OCHA en anglais) en faveur de la Guinée-Bissau. Il conviendrait de soutenir cette assistance par des fonds additionnels, a-t-il déclaré. Le Groupe consultatif est conscient que les donateurs restent préoccupés par la stabilité politique du pays; néanmoins, le Groupe tient à mettre en évidence un certain nombre d'évolutions positives. Ainsi, le Fonds monétaire international a conclu que la Guinée-Bissau avait pris des mesures importantes afin de remédier aux principaux problèmes politiques et économiques de ces dernières années. En outre, le Gouvernement de Guinée-Bissau est en train de préparer un nouveau code sur les investissements, a fait valoir M. Raubenheimer. Il n'en demeure pas moins que la situation politique et économique du pays demeure fragile, a-t-il reconnu. La consolidation de la paix et de la démocratie ne pourra intervenir qu'avec l'engagement du peuple et la volonté politique des autorités nationales, accompagnés, bien entendu, du plein soutien de la communauté internationale. Le Groupe consultatif tient à rendre hommage à l'Union européenne pour avoir récemment débloqué 6 millions d'euros en soutien budgétaire direct au Gouvernement de Guinée-Bissau. Il se réjouit également de l'offre récente du Nigéria et de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest concernant une aide d'urgence de 4 millions de dollars en faveur du Gouvernement de Guinée-Bissau, afin de contribuer au paiement des arriérés de salaires. Le Groupe consultatif souhaite demander à la communauté internationale d'envisager des solutions à court et long termes afin d'aider la Guinée-Bissau à faire face à sa crise actuelle de la dette. Enfin, le Gouvernement doit pour sa part s'efforcer de remédier aux causes structurelles du conflit, a conclu M. Raubenheimer. Il a appelé à une forte participation à la table ronde des donateurs qui se tiendra en novembre prochain.
Le rapport du Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau (E/2006/8) décrit en termes généraux l'évolution récente de la situation dans ce pays, notamment sur le plan économique et social. Il décrit aussi les travaux menés par le Groupe consultatif spécial depuis son dernier rapport (E/2005/70), fait le point du soutien accordé par les pays donateurs et inscrit dans une perspective à moyen et à long terme la situation actuelle du pays telle que la voit le Groupe. Parmi ses recommandations, le Groupe, se déclare préoccupé par les fréquents changements de dirigeants qui suivent de brèves périodes de stabilité et de progrès relatif. Cet état de choses fait qu'il est difficile pour les bailleurs de fonds d'envisager avec confiance l'avenir du pays. Tout en prenant acte de ces légitimes préoccupations, le Groupe consultatif voudrait rappeler l'existence d'un facteur favorable important, qui est le progrès incontestable accompli depuis la fin de 2003 du point de vue du renforcement, de la transparence et de la responsabilité de l'administration. Le FMI a déclaré que «les résultats des 12 derniers mois sont encourageants et les perspectives sont favorables». Le Groupe consultatif estime qu'il faudrait, pour le court terme, faire preuve de souplesse et accorder un soutien budgétaire au Gouvernement bissau-guinéen et, pour le long terme, aider la Guinée-Bissau à exécuter son plan de réduction de la pauvreté. Une telle approche permettrait aux dividendes de la paix de se concrétiser et aiderait le pays à consolider sa démocratie.
Le Groupe consultatif craint toujours que les progrès accomplis par la Guinée-Bissau ne soient compromis par le faible intérêt manifesté par la communauté internationale. C'est pourquoi il invite le Conseil économique et social à recommander, sous réserve d'une demande en ce sens du Gouvernement bissau-guinéen, que la Guinée-Bissau soit l'un des premiers cas dont soit saisie la Commission de consolidation de la paix. Il estime que l'attention soutenue et dûment coordonnée de la communauté internationale tout entière est essentielle si l'on veut que la transition de ce pays en sortie de conflit aboutisse.
M. MICHEL BALIMA, Coordinateur résident des Nations Unies en Guinée-Bissau, a expliqué que la vie politique bissau-guinéenne a été marquée en 2005 par la tenue d'élections présidentielles. Le Président Vieira a dû relever le défi d'assurer la cohabitation harmonieuse des pouvoirs de l'État. Les tensions politiques ont été exacerbées par le renvoi du Premier ministre et la nomination d'un nouveau gouvernement en mars 2006. Depuis cette date, des efforts importants ont été consentis pour lancer le pays sur le chemin de la réconciliation e de l'amélioration du climat de confiance pour les investissements. Un signe fort a été l'engagement continu de la société civile au dialogue constructif et au processus de réconciliation. Par ailleurs, un décret promulgué en février 2006 a permis la création d'un comité interministériel pour la réforme de la sécurité sociale. Une autre priorité de l'État est la réforme du secteur de la sécurité, une condition nécessaire pour l'instauration d'une paix durable et la réalisation du programme de développement national.
Quant à la situation socio-économique de la Guinée-Bissau, elle demeure tendue, a dit M. Balima, le Gouvernement étant incapable de couvrir ses coûts de fonctionnement. Les infrastructures sociales sont insuffisantes et une grève des enseignants a compromis la dernière rentrée scolaire, a relevé M. Balima. La situation s'est aggravée d'une épidémie de choléra qui a frappé le pays au deuxième semestre 2005, ainsi que d'un déficit chronique en matière de production alimentaire (la Guinée-Bissau est un important producteur de cajou). Il faut aussi déplorer des conflits armés récurrents à la frontière nord du pays, conflits ayant entraîné le déplacement de plus de 10 000 personnes. Le budget national, qui s'élève à 146 millions d'euros, présente un déficit de 90 millions d'euros. L'un des principaux problèmes vient des grandes difficultés rencontrées dans la récolte des impôts. Quant à la question de la dette extérieure, qui s'élève à plus d'un milliard de dollars, il doit être résolu dans le cadre de l'initiative en faveur des pays pauvres les plus endettés, a estimé M. Balima. Pour résoudre ces difficultés, le Gouvernement a adopté un plan de développement quadriannuel dont les axes d'action sont: le renforcement de la gouvernance, la promotion de la croissance économique et de l'emploi, l'amélioration de l'accès aux services sociaux de base et l'amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables.
Présentant le rapport du Groupe consultatif spécial pour le Burundi, M. HENRI RAUBENHEIMER, Directeur du développement économique au Ministère des affaires étrangères de l'Afrique du Sud, intervenant au nom du Président du Groupe consultatif, a rappelé que son pays préside le Groupe consultatif spécial pour le Burundi. Il a indiqué que le rapport prend note de la situation humanitaire et de la situation en matière de développement qui prévalent dans ce pays et met en exergue le soutien apporté au pays par la communauté internationale depuis le précédent rapport du Groupe consultatif. Au cours de cette période, des progrès considérables ont été réalisés sur le front politique au Burundi, a souligné M. Raubenheimer. Des élections locales et nationales se sont déroulées en 2005 et, de pays en transition, le Burundi est passé au stade de pays ayant un parlement dûment élu, a-t-il précisé. La situation en matière de sécurité au Burundi continue de faire l'objet d'une surveillance étroite, a-t-il poursuivi. Des négociations, sous les auspices de l'Afrique du Sud et de l'Initiative régionale de paix pour le Burundi, se déroulent entre le Gouvernement et les Forces nationales de libération – l'unique force politique à être restée en dehors du processus de paix. Le Groupe consultatif soutient pleinement ces efforts et encourage toutes les parties à continuer de négocier de bonne foi, en vue de parvenir à une paix durable au Burundi.
Les progrès sensibles enregistrés sur le front politique ne diminuent en rien la nécessité d'un fort soutien humanitaire en faveur du Burundi, a poursuivi M. Raubenheimer. Le rapport du Groupe consultatif met l'accent sur un certain nombre de graves préoccupations humanitaires, au nombre desquelles figure la persistance d'une crise alimentaire aiguë. En outre, le retour des réfugiés burundais reste en-deçà des attentes s'agissant de cette question, a indiqué M. Raubenheimer. Un accord tripartite signé en mars dernier entre le Burundi, la Tanzanie et le Haut Commissariat pour les réfugiés, conclut que le moment est venu de passer progressivement de la facilitation à la promotion des rapatriements volontaires. Au vu de l'extrême vulnérabilité de la population, le Groupe consultatif exhorte tous les donateurs à accroître leurs contributions financières afin d'assurer la couverture des activités prévues dans l'appel à moyen terme en faveur du Burundi.
En matière de développement, M. Raubenheimer a fait observer que le rapport du Groupe consultatif attirait l'attention sur la vulnérabilité structurelle de l'économie burundaise qui reste fortement dépendante des fluctuations des prix des matières premières, en particulier du café qui représente 85% des recettes d'exportation. Néanmoins, on s'attend à ce que la croissance économique atteigne 6% sur les deux prochaines années, a fait valoir M. Raubenheimer. En outre, le Burundi s'est vu accorder l'accès à des mesures d'allègement intérimaire de la dette. Les Nations Unies et le Gouvernement du Burundi ont également travaillé de concert pour développer une vision commune en faveur de la consolidation de la paix au Burundi, a poursuivi M. Raubenheimer. À cet égard, le Secrétaire général a recommandé la mise en place d'un bureau intégré des Nations Unies au Burundi à compter du 1er janvier 2007, afin d'assurer le maintien d'un niveau adéquat d'aide. M. Raubenheimer a relevé que le présent rapport est probablement le dernier du Groupe consultatif spécial pour le Burundi; en effet, le Groupe note dans son rapport que, si l'existence d'un organe ad hoc a été bénéfique pour suivre le processus de transition au Burundi, il serait préférable que l'examen de la poursuite de la coopération internationale – dans la situation actuelle – se fasse au sein d'un organe permanent tel que la Commission de la consolidation de la paix nouvellement établie. À cet égard, il convient de relever que ladite Commission a décidé d'inclure le Burundi à son ordre du jour et a tenu une première réunion d'information sur la situation dans ce pays le 19 juillet dernier. Le Groupe consultatif est très satisfait de ce développement. L'implication continue des donateurs reste cruciale pour maintenir le Burundi sur la bonne voie et consolider la stabilité, a souligné M. Raubenheimer.
Le premier rapport du Groupe consultatif spécial du Conseil économique et social pour le Burundi(E/2006/53) contient des informations sur l'évolution de la situation au Burundi depuis la session de fond de 2005 du Conseil. Il met en exergue les faits nouveaux positifs, notamment la tenue des élections et la mise en place d'un gouvernement et d'un parlement dûment élus. Si des progrès ont été faits sur le plan politique et sur celui de la sécurité, la situation humanitaire et les perspectives de développement sont préoccupantes. Un appui international important est nécessaire pour répondre aux besoins fondamentaux d'une population qui est encore extrêmement vulnérable et pour faciliter le passage de la phase des secours à celle du développement. Dans ce contexte, le rapport demande un nouveau renforcement des relations entre le Gouvernement burundais et ses partenaires de développement et un ferme appui des donateurs à la conférence prévue pour septembre 2006. Le rapport souligne en conclusion qu'au cours de la phase post-transition, il serait préférable que ce soit la nouvelle Commission de consolidation de la paix qui s'occupe de la question de l'assistance internationale au Burundi.
Présentant le rapport du Secrétaire général sur l'évaluation des groupes consultatifs spéciaux pour les pays africains qui sortent d'un conflit, M. PATRICIO CIVILI, Secrétaire général adjoint pour la coordination des politiques et les affaires interinstitutions, a indiqué que ce document présente toute une série de bonnes pratiques s'agissant de ces questions. La mobilisation de l'aide internationale a sans aucun doute constitué la principale contribution de ces groupes spéciaux, a souligné M. Civili. Les groupes consultatifs spéciaux ont suivi de près la situation politique et humanitaire et ont réagi rapidement pour mobiliser la communauté internationale, a-t-il insisté. Il a mis l'accent sur l'importance que revêtent ces groupes consultatifs alors que la communauté internationale devient de plus en plus consciente de la fragilité des processus suivis par les pays qui sortent d'un conflit. Il est essentiel que les Nations Unies jouent un rôle pilote en matière de soutien aux pays qui sortent d'un conflit, a conclu M. Civili.
Le rapport du Secrétaire général sur l'évaluation des groupes consultatifs spéciaux du Conseil économique et social pour les pays africains qui sortent d'un conflit, (E/2006/64) soumis en application de la résolution 2004/59 du Conseil économique et social, actualise l'évaluation des travaux des groupes consultatifs spéciaux pour le Burundi et la Guinée-Bissau depuis le dernier exercice réalisé en juillet 2004. Il met en relief leurs atouts, notamment leur action visant à promouvoir la coordination de l'appui à ces pays dans le cadre d'une approche globale des activités de secours, de la paix et du développement. Il analyse aussi les limites auxquelles ces groupes se sont heurtés dans le cadre de leurs activités et présente une évaluation de la mise en œuvre de leurs recommandations. Ce faisant, il met l'accent sur les enseignements qui peuvent être tirés de leurs travaux et utilisés dans le cadre de la Commission de consolidation de la paix, nouvellement créée, et des activités futures de l'Organisation dans le domaine du relèvement et de la consolidation de la paix après un conflit. Ces enseignements sont notamment les suivants:il est nécessaire de mettre en place des mécanismes appropriés pour mobiliser les donateurs et faire en sorte que les engagements financiers se concrétisent par le versement de fonds (assurer une «bonne donation»); il importe de ne pas se borner à résoudre les problèmes immédiats dans les pays visés et de définir, dès le départ, un projet de relèvement et d'appui à long terme; il faut maintenir l'engagement en faveur des pays visés grâce à une aide concrète au développement, même lorsque la situation politique (par exemple, un processus électoral) conduit habituellement à adopter une position d'attentisme; il faut tirer parti des activités menées par les organismes des Nations Unies afin de compléter l'approche politique de l'organe intergouvernemental en fournissant un appui solide aux niveaux technique et opérationnel; et enfin, il faut assurer une coordination étroite avec les partenaires régionaux des pays visés, notamment les organisations régionales et sous-régionales, les banques de développement régionales et les commissions régionales.
Adoption de résolutions sur les Groupes consultatifs spéciaux
Par une résolution sur le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti(E/2006/L.11), adoptée sans vote, le Conseil économique et social rend hommage au Gouvernement et au peuple haïtiens pour avoir mené à bien les élections législatives et présidentielles et note avec satisfaction le soutien que la communauté internationale a apporté à ce processus. Le Conseil se félicite de ce que les échéances du cadre de coopération intérimaire aient été prolongées pour permettre l'élaboration d'une stratégie nationale de réduction de la pauvreté, et qu'un appui constant continue d'être apporté, au titre de ce cadre, par les donateurs, le système des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods. Il décide de proroger le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti jusqu'à sa session de fond de juillet 2007 afin de suivre la situation de près et de formuler des conseils concernant la stratégie de développement à long terme d'Haïti en vue de promouvoir le relèvement et la stabilité sur les plans social et économique, en accordant une attention particulière à la nécessité d'assurer un appui international cohérent et durable à Haïti, compte tenu des priorités de développement national à long terme, en faisant fond sur le cadre de coopération intérimaire et sur la stratégie nationale de réduction de la pauvreté dont l'élaboration est prévue, et en insistant sur la nécessité d'éviter les chevauchements et les doubles emplois avec les mécanismes existants.
M. LÉO MÉRORÈS (Haïti) a remercié l'ECOSOC qui a bien voulu, par ce renouvellement, souligner fermement l'engagement des Nations Unies de se placer aux côtés d'Haïti pour sa sortie de crise et son positionnement définitif sur la voie de la consolidation de la paix et de son développement socio-économique. M. Mérorès a également remercié la communauté internationale tout entière et les interventions des partenaires et amis de Haïti, qui ont permis au pays son retour à l'ordre constitutionnel et sa stabilisation graduelle. C'est dans ce contexte qu'il faut situer le renouvellement du Groupe ad hoc, qui permettra au pays, dans une action commune avec ses partenaires et dans le respect de ses priorités, d'avancer dans la voie de reconstruction. À cet égard, a dit le représentant haïtien, outre la mobilisation de l'aide nécessaire à la réalisation des objectifs prioritaires du Gouvernement, le renouvellement du Groupe permettra, en partenariat avec les organismes multilatéraux régionaux, de formuler et de mettre en œuvre le plan à long terme qui traduira une vision à long terme du développement de Haïti.
M. FREDERICO S. DUQUE ESTRADA MEYER (Brésil) s'est félicité de la prorogation du mandat du Groupe consultative ad hoc sur Haïti et a souligné que la communauté internationale se devait de rester engagée en Haïti. Le Brésil entend contribuer à cet égard en fonction de ce que le peuple et les autorités d'Haïti demanderont, a-t-il indiqué.
Par une résolution sur le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau(E/2006/21), adoptée sans vote, le Conseil invite la communauté des donateurs à apporter un appui, notamment à envisager, le cas échéant, une aide budgétaire permettant de garantir le fonctionnement minimal de l'État. Il note l'importance que revêt le financement du plan stratégique de réduction de la pauvreté du pays et constate avec préoccupation que les deux précédentes conférences des donateurs qui devaient se tenir n'ont pas eu lieu comme prévu, et, à cet égard, encourage tous les partenaires de la Guinée-Bissau à participer à la conférence des
donateurs prévue pour le dernier trimestre de 2006. Le Conseil réaffirme qu'il faut créer en Guinée-Bissau un environnement favorisant le développement durable dans le pays, exprime son appui aux efforts déployés par la Guinée-Bissau pour mettre en œuvre des réformes économiques et engage la communauté internationale à continuer de soutenir la Guinée-Bissau. Le Conseil décide de proroger le mandat du Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau jusqu'à sa session de fond de 2007.
M. ALFREDO CABRAL (Guinée-Bissau) a remercié la communauté internationale pour les efforts qu'elle a déployés afin d'apporter un soutien à son pays. Le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau a fait un excellent travail; il n'a eu de cesse que de mobiliser l'attention, a déclaré le représentant. Le principe même d'un groupe ad hoc est d'être provisoire; on ne saurait donc trop insister sur la nécessité de créer les conditions nécessaires pour que le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau ne soit pas pérenne. Il faudrait néanmoins que ce Groupe puisse poursuivre son mandat au moins jusqu'à la prochaine session, en 2007. D'ici là, la Guinée-Bissau examinera les modalités éventuelles de l'inscription de la Guinée-Bissau à l'ordre du jour de la Commission de la consolidation de la paix, a expliqué le représentant. Certes, la responsabilité nationale ne saurait être minimisée; mais à elle seule, la Guinée-Bissau ne sera pas en mesure d'apporter les solutions idoines, a-t-il poursuivi. Aussi, a-t-il insisté sur l'importance que revêt l'apport de la communauté internationale.
M. FREDERICO S. DUQUE ESTRADA MEYER (Brésil) a dit que son pays se félicitait de la prolongation du mandat du Groupe spécial pour la Guinée-Bissau.
M. ALI KERFALI (Maroc) s'est dit heureux que le gouvernement actuel de la Guinée-Bissau ait réussi à «mettre de l'ordre dans sa maison», relevant que le redressement social et économique devra être l'œuvre du peuple bissau-guinéen tout entier. Le Groupe spécial devra contribuer à créer les conditions nécessaires à une telle entreprise.
Aux termes d'une autre résolution (E/2006/L.19) adoptée sans vote, le Conseil prend note avec satisfaction du rapport du Groupe consultatif spécial pour le Burundiet rendu hommage au Gouvernement burundais pour les efforts qu'il a déployés en vue de consolider l'autorité des institutions et d'engager le relèvement économique et social. Le Conseil se déclare préoccupé par la grande vulnérabilité de la population burundaise, notamment des réfugiés qui rentrent au Burundi, et salue les donateurs qui continuent d'offrir une assistance humanitaire et les encourage à dégager des fonds pour l'appel global des Nations Unies pour 2006, y compris le plan d'intervention d'urgence élaboré pour le retour des réfugiés par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Le Conseil décide de mettre fin au mandat du Groupe consultatif spécial pour le Burundi, et accueille avec satisfaction la décision qu’a prise la Commission de consolidation de la paix de répondre aux besoins du Burundi.
M. NESTOR NKUNDWANABAKE (Burundi) a déclaré que le rapport du Groupe reflétait largement la situation au Burundi. Il souligne les progrès réalisés autour du référendum constitutionnel de 2005 et les élections législatives et présidentielle qui ont suivi. Ce processus a pu être mené bien grâce à la volonté des Burundais et à l'appui de la communauté internationale. Aussitôt mises en place, les nouvelles autorités se sont efforcées de faciliter la vie de la population, en instaurant par exemple la gratuité de l'éducation primaire. Une loi anti-corruption a été bien accueillie. Les progrès en matière de sécurité
sont réels, mais la situation du développement reste préoccupante, comme le relève le rapport. Le Burundi remercie ses partenaires et les encourage à renouveler leur soutien, notamment dans le cadre de la conférence des donateurs qui dot se tenir cette année encore. Le représentant du Burundi a enfin estimé que les efforts déjà entrepris par le Gouvernement dépendent du soutien de ses partenaires au développement.
Par une résolution sur l'évaluation des groupes consultatifs spéciaux du Conseil économique et social pour les pays africains qui sortent d'un conflit(E/2006/L.20), adoptée sans vote, le Conseil économique et social félicite les groupes consultatifs spéciaux des activités novatrices et constructives qu'ils mènent en vue d'encourager la communauté internationale à offrir un soutien à la Guinée-Bissau et au Burundi et de sensibiliser un grand nombre de partenaires de développement aux besoins particuliers de ces pays dans le cadre de la politique de partenariat adoptée par les groupes consultatifs spéciaux. Le Conseil constate avec satisfaction que les groupes consultatifs spéciaux ont noué des liens de collaboration plus étroits avec les organismes du système des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods, et encourage la poursuite de la coordination des activités avec ces entités. Il demande aux autorités nationales de la Guinée-Bissau et du Burundi, ainsi qu'à leurs partenaires de développement, de prendre dûment en considération les recommandations formulées par les groupes consultatifs spéciaux en vue d'élaborer un projet de développement à long terme pour ces pays. Le Conseil invite la communauté des donateurs à concrétiser les promesses d'assistance aux pays concernés, notamment, dans le cadre des appels globaux des Nations Unies pour l'aide humanitaire, en débloquant des fonds, notamment en envisageant au besoin de fournir un appui budgétaire direct pour s'assurer que cette assistance se traduit par des dividendes concrets pour les populations concernées et afin d'appuyer les efforts de consolidation de la paix.
Déclarations
MME ANNE SALORANTA (Finlande, au nom de l'Union européenne et pays associés) a remercié les groupes consultatifs spéciaux sur le Burundi, la Guinée-Bissau et Haïti pour leur précieux travail. Ces groupes continuent de promouvoir une approche globale en matière de paix et de développement, a-t-elle souligné.
Mme Saloranta s'est félicitée des progrès réalisés par le Gouvernement du Burundi depuis la fin de la transition. Néanmoins, l'insécurité dans ce pays continue d'être entravée du fait que la trêve n'a pas encore été signée entre les forces gouvernementales et le Front de libération nationale, resté en dehors du processus de paix. L'Union européenne espère qu'un cessez-le-feu final sera signé entre le Gouvernement et la dernière faction rebelle importante restante. Le Burundi fait face à des défis politiques et économiques considérables. Les terres souffrent d'une culture excessive et l'insécurité alimentaire est chronique, ce qui ne manque pas d'avoir un impact, en particulier, sur les réfugiés et sur les personnes qui reviennent au pays, a indiqué la représentante. L'Union européenne se réjouit des efforts déployés par le Gouvernement burundais afin de promouvoir la bonne gouvernance.
En ce qui concerne la Guinée-Bissau, la paix et la stabilité demeurent fragiles, a déclaré la représentante finlandaise. Le rythme de la réconciliation nationale est lent dans ce pays, a-t-elle ajouté. L'instabilité politique et institutionnelle persiste dans un contexte marqué par la tension et l'absence d'un dialogue entre le Président et les acteurs nationaux. L'Union européenne a réaffirmé son engagement continu en Guinée-Bissau, avec un soutien budgétaire et une aide accrue en faveur de la réforme du secteur de la sécurité.
Enfin, en ce qui concerne Haïti, les élections récentes ont marqué un pas important dans le processus démocratique. L'Union européenne entend continuer à aider le Gouvernement afin qu'il soit en mesure d'assurer la stabilité politique, économique et sociale. Une attention immédiate doit être accordée à la réforme du système de justice, de la police et de l'armée nationale haïtiens, a déclaré la représentante finlandaise. Bien qu'elle pense que les groupes ad hoc devraient avoir un mandat limité dans le temps, l'Union européenne estime qu'une prorogation d'un an du mandat du Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau s'avère nécessaire.
MME LIU ZHONGXIN (Chine) a remercié les groupes consultatifs sur le Burundi et la Guinée-Bissau pour les rapports qu'ils ont présentés cette année. Les peuples du Burundi et de la Guinée-Bissau progressent sur la bonne voie mais ces deux pays continuent de faire face à de grandes difficultés, et la communauté internationale ne devrait pas s'en détourner, a souligné la représentante chinoise. Elle a indiqué que la Chine appuyait la prorogation du mandat du Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau et est heureuse que le Burundi soit désormais inscrit à l'ordre du jour de la Commission de la consolidation de la paix.
M. LÉO MÉRORÈS (Haïti) a déclaré que son pays, qui se rattache de longue date à l'Afrique, ne peut que se réjouir de l'action de la communauté internationale et de l'ECOSOC en faveur du Burundi et de la Guinée-Bissau visant à ce que ces deux pays atteignent leurs objectifs de stabilité et de développement.
M. BOUBACAR DIALLO (Guinée) a déclaré que son pays remerciait les Groupes consultatifs pour leurs efforts dans la stabilisation économique dans les trois pays qui ont bénéficié de leurs services. La Guinée exprime sa solidarité avec les autorités de ces pays et leur souhaite bonne chance.
Observations concernant l'adoption de la résolution sur la situation des femmes palestiniennes le mardi 25 juillet
La représentante du Canada a déclaré que sa délégation avait été absente lors du vote sur le projet de résolution concernant les femmes palestiniennes, mais qu'elle aurait voté non.
Les représentants de la Guinée, de la Tanzanie, du Brésil et de l'Arménie, également absents hier lors du vote, ont fait savoir qu'ils auraient quant à eux approuvé cette résolution.
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