ECOSOC: POURSUITE DU DÉBAT DE HAUT NIVEAU SUR LA CRÉATION D'UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU PLEIN EMPLOI ET À UN TRAVAIL DÉCENT
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Conseil économique et social
Session de fond de 2006
ECOSOC: POURSUITE DU DÉBAT DE HAUT NIVEAU SUR LA CRÉATION D'UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU PLEIN EMPLOI ET À UN TRAVAIL DÉCENT
(Publié tel que reçu)
GENÈVE, 4 juillet (Service d’information des Nations Unies) -- Le Conseil économique et social a poursuivi, cet après-midi, son débat de haut niveau consacré à la création, aux niveaux national et international, d'un environnement qui se prête à un plein-emploi productif et à un travail décent pour tous, et son impact sur le développement durable.
Des déclarations ont été faites par le Ministre des relations de travail et de l'emploi de Sri Lanka et le Ministre du travail et de la politique sociale de l'Ukraine, ainsi que des représentants de haut rang des Gouvernements de l'Argentine, de la Suisse, de la Pologne, de l'Iraq, de la Lituanie et de l'Inde. Ont également pris la parole les représentants de trois organisations non gouvernementales: Hope for the Nations, World Family Organizationet l'Association «Droit à l'énergie-SOS futur».
La plupart des intervenants ont présenté les mesures prises par leurs pays pour promouvoir le plein emploi et un travail décent pour tous. Nombre d'entre eux ont insisté sur la nécessité de veiller à ce que les initiatives prises à cette fin s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie de développement durable. L'importance de l'éducation et de la formation tout au long de la vie afin de lutter contre le chômage a été soulignée.
Le représentant du Gouvernement suisse a jugé inacceptable de voir aujourd'hui, à travers le monde, 86 millions de jeunes frappés par le chômage, soulignant que, «véritable tragédie sur le plan humain, cette situation a un impact désastreux tant sur l'économie et la cohésion sociale que sur la sécurité et la paix».
Un autre intervenant a dit partager l'avis du Secrétaire général de l'ONU selon lequel il est impératif que toute stratégie internationale pour la création d'emplois dans le secteur agricole traite les questions du commerce agricole, de l'accès au marché et de la réduction des barrières commerciales.
Le Conseil poursuivra demain, à partir de midi, son débat de haut niveau. Auparavant, se tiendront de 10 heures à midi quatre tables rondes simultanées sur le thème de la «création, aux niveaux national et international, d'un environnement qui se prête à un plein-emploi productif et un travail décent pour tous, et son impact sur le développement durable». Le Conseil tiendra une séance demain après-midi, à partir de 15 heures, afin de conclure son débat de haut niveau et adopter une déclaration ministérielle.
Suite du débat de haut niveau sur la création d'un environnement favorable à un plein emploi productif et un travail décent pour tous
M. ATHAUDA SENEVIRATNE, Ministre des relations du travail et de l'emploi de Sri Lanka, a relevé qu'en avril dernier, le Fonds monétaire international saluait la performance économique mondiale. Dans le même temps, les Nations Unies relevaient que le taux de chômage est de 6,3% supérieur à ce qu'il était il y a dix ans, en particulier le chômage des femmes et des jeunes. Malgré son revenu par tête encore assez faible, Sri Lanka a obtenu des résultats indéniables en matière de politiques sociales: taux d'alphabétisation, scolarisation primaire quasiment universelle, baisse de la fertilité et augmentation de l'espérance de vie. Sri Lanka est ainsi sur la voie de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Malgré les défis posés par le conflit et les contrecoups du raz-de-marée, le pays continue de croître à un rythme de 6% par an. Cependant, le chômage touche encore 7% de la population active, surtout des femmes et des jeunes. Cette situation met en lumière l'importance d'initiatives telles que celle mise en place par l'Organisation internationale du travail à l'intention des jeunes, qui s'articule sur quatre axes d'action: égalité des chances, création d'emplois, compétences et esprit d'entreprise.
Le ministre a souligné que les transferts d'argent opérés par les travailleurs sri-lankais émigrés constituent une importante source de devises pour Sri Lanka, qui est donc très attentif à la question des possibilités d'emploi ainsi que la sécurité de ses travailleurs à l'étranger. Soixante pour-cent de ces travailleurs sont des femmes occupant des postes peu ou pas qualifiés, dont la protection est source d'inquiétude. En tant que pays en voie de développement, Sri Lanka doit faire face à plusieurs défis en matière de plein-emploi et de travail décent. Certains estiment que l'on doit se résoudre à un déséquilibre entre dépenses et investissements, et que les mesures de protection minent la productivité. Au contraire, a dit le ministre, le travail décent entraîne une augmentation de la productivité et ainsi la stabilité politique et économique. Il faut encourager les initiatives économiques compatibles avec le développement durable et intégrer les meilleures pratiques en matière d'environnement dans les programmes de développement, a aussi dit le ministre.
M. IVAN SAHAN, Ministre du travail et de la politique sociale de l'Ukraine, a souligné que son pays rencontre un problème pour ce qui est de la création de travail productif. En outre, le niveau de vie des travailleurs reste assez bas, même si ce problème n'est pas propre à l'Ukraine. Le travail informel est assez important, ce qui est une des caractéristiques des pays en transition, a-t-il ajouté. Des centaines de milliers de travailleurs ont été mis à pied et après huit ou dix ans, il est difficile de les réintégrer. Le taux de chômage actuel est de 7,2%, a précisé le ministre. Il a indiqué que les autorités ukrainiennes s'efforcent de résoudre ce problème de diverses manières, notamment en essayant de créer un million d'emplois par an et en favorisant la formation tout au long de la vie.
De nombreux Ukrainiens travaillent à l'étranger mais l'Ukraine reçoit aussi une main-d'œuvre étrangère qui pose problème. Les Nations Unies devraient encourager la régularisation des migrants. On ne peut pas empêcher les migrations, a souligné M. Sahan; il faut favoriser l'accueil des migrants.
M. NORBERTO CIAVARINO, Chef de cabinet du Ministre du travail de l'Argentine, s'est dit convaincu de l'importance du développement durable, notamment dans les pays les moins avancés. La croissance économique ne suffira pas à éradiquer la pauvreté: elle doit certes créer des postes de travail, mais ne suffira pas non plus. Ce qui importe, c'est la qualité des postes créés par la croissance. Ce concept de «travail décent» est bien résumé dans le rapport du Secrétaire général. Quatre objectifs stratégiques sous-tendent cette notion: le respect de normes et droits fondamentaux du travail, la création de plus de possibilités d'emploi, la protection sociale et le dialogue social. Le monde est confronté au défi du développement durable basé sur l'économie et l'éradication de la pauvreté, qui dépend de la création d'emplois décents. Le Gouvernement de l'Argentine estime que cet objectif est un but commun aux États et qui doit être intégré aux politiques nationales. C'est le cas en Argentine, qui a souffert, dans les années 1990, de politiques sociales insuffisantes. Actuellement le Gouvernement estime que les politiques d'emploi sont un objectif en elles-mêmes. Grâce à cette attitude, reflétée dans la pratique, le taux de chômage est passé en trois ans de 20% à 10%. Une assurance chômage a été mise en place et des programmes de renforcement des capacités des travailleurs ont été lancés.
M. Ciavarino a souligné que les institutions de Bretton Woods devaient intégrer les valeurs de travail décent et l'ECOSOC doit jouer un rôle moteur dans ce changement de perspective. Le cycle de négociations de Doha aurait dû permettre d'ouvrir les marchés du Nord mais elles n'ont malheureusement pas abouti, a regretté M. Ciavarino, qui a fait sien l'appel lancé par le Secrétaire général au lancement d'une décennie internationale de l'emploi.
M. WALTER FUST, Directeur général de la Direction du développement et de la coopération de la Suisse, a jugé inacceptable de voir aujourd'hui, à travers le monde, 86 millions de jeunes frappés par le chômage. Véritable tragédie sur le plan humain, cette situation a un impact désastreux tant sur l'économie et la cohésion sociale que sur la sécurité et la paix. Il est donc impératif de faire de l'emploi des jeunes une priorité dans les prises de décision politiques, non seulement dans les pays en développement, mais aussi dans les pays industrialisés. La Suisse, pour sa part, élabore actuellement une politique institutionnelle qui vise à intégrer la jeunesse dans l'ensemble de son travail de développement. Le secteur privé est, dans l'absolu, le principal créateur d'emplois, a rappelé M. Fust. Pourtant, a-t-il poursuivi, «le monde des affaires ne vise pas exclusivement l'obtention d'un profit financier: il a également des obligations envers la société». La qualité de l'emploi est liée au respect des conditions-cadres, établies dans les domaines économique, social et environnemental, a ajouté M. Fust.
La notion de responsabilité citoyenne des entreprises joue un rôle important dans la promotion du travail décent, a poursuivi M. Fust. Dans ce contexte, la Suisse se félicite de voir le succès du Pacte mondial des Nations Unies auprès des entreprises. Le rôle premier de l'État n'est pas de créer des emplois, mais d'élaborer des conditions-cadres favorisant le plein emploi productif et un travail décent pour tous, a par ailleurs déclaré M. Fust. L'État assure encore un autre rôle et non des moindres: celui de garantir la décence des conditions de travail. Il assume aussi le rôle de vérification de la mise en œuvre des réglementations qu'il fixe par voie législative. En outre, l'augmentation du niveau d'éducation et l'intégration de la formation professionnelle dans le système éducatif national profiteraient directement à l'inclusion des jeunes dans le marché du travail, a souligné M. Fust. Dans le cadre la discussion en cours sur le processus de réformes des Nations Unies, la Suisse souhaiterait voir l'interaction entre l'ECOSOC et la société civile s'améliorer substantiellement, a déclaré M. Fust. Le dialogue interactif avec la société civile, qui se tiendra demain, est un premier pas dans la bonne direction, a-t-il estimé.
M. KAZIMIERZ KUBERSKI, Ministre du travail de la Pologne, a déclaré que la mondialisation représente une occasion unique de développement économique et de modernisation. Cela implique que les États et la communauté internationale maîtrisent le processus de mondialisation tout en veillant à la réalisation des objectifs sociaux et économiques. La Pologne a lancé son processus de transformation dans un contexte social assez traditionnel. La modernisation était alors la seule voie possible. L'introduction de la démocratie s'est accompagné d'un ensemble de mesures économiques et de privatisations et a fortement accéléré le développement du pays.
Des problèmes demeurent cependant, notamment le chômage, a souligné le Ministre polonais du travail. Il s'agit en Pologne d'un problème structurel, dû en partie à des carences en matière de formation. La création d'emplois n'aboutit donc pas automatiquement à la réduction du chômage. Par contre, l'existence d'une main-d'œuvre de meilleure qualité et plus mobile est une condition sine qua non de la croissance. C'est pourquoi les interventions de l'État polonais sont axées sur l'amélioration des compétences en proposant des possibilités de formation et de formation continue. D'autres changements visent à réduire les coûts du travail, à lever les obstacles à la libre entreprise et à flexibiliser le marché du travail. Ces décisions conduisent parfois à la perception d'une diminution des droits sociaux des travailleurs. Les États doivent s'efforcer de réagir de manière souple aux réalités fluctuantes, en particulier lorsqu'ils doivent prendre des mesures ayant des ramifications sociales dans l'avenir. En effet, faute de consensus, le développement risque d'entraîner des problèmes sociaux, d'où l'importance du dialogue dans ce domaine. La Pologne négocie dans ce contexte un accord avec tous les partenaires sociaux, visant à résoudre une série de problèmes économiques et sociaux, notamment le chômage
M. LABEED M. ABBAWI, Sous-Secrétaire au Ministère des affaires étrangères de l'Iraq, a souligné qu'il est possible de créer un système économique sain et prospère en ayant recours à la coopération et aux échanges d'expérience. Pour cela, il faut insister sur le développement humain durable, afin d'améliorer le niveau de vie général et d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. L'Iraq, pour sa part, aspire à la modernité, à l'État de droit et à l'égalité des chances, et ce, dans le contexte de la démocratie. Malgré les actes terroristes qui menacent quotidiennement les Iraquiens, de nombreux efforts ont été déployés à cette fin. La conférence de réconciliation qui se tiendra au mois d'août vise à renforcer les efforts consentis en faveur de la sécurité et de la stabilité du pays, a indiqué M. Abbawi. La première constitution de l'histoire de l'Iraq moderne a été plébiscitée, a-t-il rappelé; elle stipule notamment que le pays renonce à la fabrication d'armes de destruction massive. L'Iraq souhaite adhérer au traité d'interdiction des armes chimiques, a précisé le représentant. M. Abbawi a déclaré que le pays entend renforcer son secteur agricole. Mais l'Iraq doit avant tout éliminer les vestiges de la guerre que le pays subit depuis trop longtemps. Nombre de jeunes Iraquiens sont chômeurs et les autorités s'efforcent de remédier à ce problème, a également souligné M. Abbawi. Il a précisé que le Conseil des Ministres examine actuellement un nouveau projet de loi sur l'investissement qui vise à offrir des conditions souples pour l'investissement dans le pays. Par ailleurs, l'Iraq a lancé un projet ambitieux de renforcement de la sécurité sociale. Une aide alimentaire gratuite est apportée chaque mois à de nombreux foyers. Il reste néanmoins beaucoup à faire, mais l'ambition de l'Iraq est conforme aux directives du Conseil économique et social, a souligné M. Abbawi.
M. VALDAS RUPŠYS, Sous-Secrétaire au Ministère du travail et de la sécurité sociale de la Lituanie, a expliqué que son pays, respectant en cela la stratégie définie à Lisbonne, a fait des efforts particuliers dans le domaine de l'introduction de politiques visant au plein-emploi, à l'amélioration de la qualité et de la productivité du travail ainsi qu'au renforcement de la cohésion sociale et territoriale. La Lituanie connaît, depuis 1996, une forte croissance économique ainsi qu'une augmentation de la productivité du travail. Ces deux bons résultats doivent aller de pair. C'est pourquoi le gouvernement s'efforce de lutter contre le phénomène de «croissance sans emploi» que le pays a connu en 2003 et 2004. Son action pour augmenter les taux d'emploi s'accompagne de mesures d'amélioration de l'attractivité, de la qualité et de la productivité du travail. Le système d'assurance chômage a aussi été modernisé dans le sens d'une meilleure coordination avec les mesures actives prises en direction du marché du travail, notamment pour améliorer la flexibilité de l'emploi. M. Rupšys a par ailleurs indiqué que le Parlement vient d'adopter une loi sur la promotion de l'emploi qui prévoit des mesures incitatives en direction des employeurs et visant à la création de nouveaux emplois. La Lituanie estime qu'une action dans le domaine de la formation et des connaissances professionnelles permettra aux travailleurs de devenir plus productifs et, ainsi, de favoriser le taux d'augmentation de la productivité. Cette action s'accompagne d'investissements dans le capital humain et physique: éducation, recherche et développement, innovation, transports et communication. La Lituanie estime important de doter ses citoyens des moyens de s'adapter aux changements et de profiter ainsi des occasions qu'offrent les évolutions incessantes du marché du travail, plutôt que d'être réduits à les subir. C'est pourquoi la Lituanie, grâce aux fonds structurels de l'Union européenne, met en place des mesures visant à renforcer les compétences des travailleurs, en particulier des jeunes et des chômeurs de longue durée.
M. K.C.SINGH, Secrétaire à la Division des organisations internationales du Ministère des affaires étrangères de l'Inde, a mis l'accent sur la nécessité pour l'ECOSOC de jouer un rôle moteur pour ce qui est de façonner un ordre du jour économique international et d'orienter l'action des organisations financières et commerciales internationales. Il a appelé les pays donateurs à accroître leur aide publique au développement afin de la porter à 0,7% de leur produit national brut bien avant 2015, si l'on veut que les objectifs du Millénaire pour le développement puissent être atteints. Des régimes de propriété intellectuelle restrictifs ont rendu difficile l'accès des pays en développement aux technologies essentielles, a poursuivi M. Singh. Mettre l'accent sur les secteurs sociaux, en particulier sur la création de capacités en matière d'éducation et de santé, pourrait permettre d'accélérer la réalisation des objectifs de développement. En outre, l'Inde partage l'avis du Secrétaire général de l'ONU selon lequel il est impératif que toute stratégie internationale pour la création d'emplois dans le secteur agricole traite les questions du commerce agricole, de l'accès au marché et de la réduction des barrières commerciales. Se disant profondément déçu par le manque de progrès lors de la récente réunion ministérielle que l'Organisation mondiale du commerce a tenue à Genève, M. Singh a souligné que le renforcement d'un système commercial multilatéral fondé sur des règles répond aux intérêts de tous les pays. En Inde, a indiqué M. Singh, la loi sur la garantie de l'emploi rural national, adoptée cette année, garantit désormais légalement un emploi minimum pour 100 journées chaque année à tout foyer rural, ce qui crée un filet de sécurité sociale protégeant les pauvres ruraux contre la faim et la pauvreté.
MME LOUISE ARKLE (Hope for the Nations), a déclaré que plusieurs organisations non gouvernementales canadiennes se sont récemment réunies pour débattre de la notion de citoyenneté mondiale et demander la création au niveau mondial d'un environnement propice à l'emploi. Deux mécanismes ont été identifiés à ce titre et des recommandations préparées: les pratiques de travail néfastes créent des souffrances immenses et il faut s'élever contre les pratiques de travail assimilables à l'esclavage et celles discriminant ou exploitant les femmes et les enfants. Les dommages environnementaux doivent être réparés par les entreprises responsables, dans le cadre d'une action concertée en faveur du développement durable. Parmi les mesures à prendre, la représentante a cité la collaboration des organisations non gouvernementales, la promotion de l'éducation formelle et pratique et de l'éducation primaire pour tous et gratuite, l'émancipation des femmes, la représentation de la jeunesse à tous les niveaux, le soutien aux microentreprises gérées par des femmes, ou encore l'encouragement des pratiques agricoles reconnaissant et exploitant les connaissances locales, afin d'aider les populations à rester indépendantes du point de vue alimentaire.
MME AGREBI SAIDA (World Family Organization) a insisté sur la nécessité de tenir compte de la notion d'égalité entre hommes et femmes dans le cadre de la démarche visant à créer un environnement propice au plein emploi productif et au travail décent pour tous. Elle a ensuite fait valoir l'expérience tunisienne qui a vu la mise en place de deux fonds: un fonds de solidarité visant à éradiquer la pauvreté et un autre fonds pour l'emploi visant à assurer un travail décent, en ayant recours aux banques de solidarité et au micro-crédit.
M. MICHEL CLERC (Association «Droit à l'énergie-SOS futur») a rappelé l'importance de l'accès universel à l'énergie pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Avec l'arrivée de l'énergie dans les régions rurales, les communautés ont des raisons de rester soudées. L'impact est alors double: fixation de la population dans des régions qui deviendront des bassins d'emploi et limitation de l'exode vers les villes, et surtout vers les quartiers défavorisés. Le représentant a préconisé l'octroi de microcrédits pour généraliser l'introduction de l'énergie dans les villages et contribuer ainsi à l'élévation du niveau technique des populations. Si l'arrivée de l'énergie s'accompagne de transferts de technologies, on pourra assister à un décollage économique des régions bénéficiaires. Incidemment, la création de nouveaux emplois est aussi une manière pour les économies du Nord de créer de nouveaux débouchés économiques.
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