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ECOSOC/6187-ONG/590

LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL À DEUX ORGANISATIONS

26/01/06
Conseil économique et socialECOSOC/6187
ONG/590
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG

11e séance – matin et après-midi


LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL À DEUX ORGANISATIONS


Le Comité chargé des organisations non gouvernementales a poursuivi ce matin ses travaux en examinant les rapports quadriennaux présentés par les organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) dont l’examen a été reporté, ainsi que les nouvelles demandes d’admission au statut.  Il a accordé le statut consultatif spécial à deux ONG, et a reporté l’examen définitif de la demande d’une organisation.  


Le Comité a recommandé l’octroi du statut consultatif à l’Association génération recherche, action et formation pour l’environnement; organisation suisse dont la mission est d’améliorer les conditions de vie quotidienne des populations les plus démunies du Sud et de prévenir les exodes ruraux. 


La décision favorable concernant la demande d’octroi du statut consultatif spécial à l’organisation Egyptian Council for Foreign Affairs a été précédée d’un échange sur la question de savoir si cette ONG, qui indique dans son rapport que sa composition inclut des membres du Gouvernement égyptien, pouvait être recommandée. Pour l’Allemagne, le Comité doit avoir des règles claires - et qui s’appliquent à tous - visant à s’assurer qu’il n’y a pas d’ingérence gouvernementale dans le travail de l’ensemble des ONG considérées. Le représentant des États-Unis a, pour sa part, indiqué que dans un passé récent, le Comité avait rejeté la demande d’une ONG parce qu’il y avait précisément une participation gouvernementale dans sa composition.  Ici, a-t-il ajouté, la situation est encore plus sensible puisque des membres actifs du gouvernement sont également des membres actifs de cette organisation.  Le représentant a regretté cette application non équitable des critères d’octroi, une dérive à l’égard de laquelle le Comité devrait se montrer plus vigilant et rigoureux, a-t-il jugé.


Pour Cuba, à l’inverse, cette organisation a apporté des réponses très complètes et transparentes, et il est en outre fondamental que soient représentées davantage d’ONG de pays du Sud travaillant dans le domaine des droits de l’homme. De plus, cette organisation a joué franc jeu en évoquant la teneur de sa composition, « elle n’a rien caché ».  Cuba a été rejoint par la délégation de la Chine, sa représentante saluant le travail de cetteONG dont les activités sont liées au travail de l’ECOSOC.  Elle encourage le public égyptien à intervenir sur des questions relevant des droits de l’homme et de la politique étrangère de son pays, a-t-elle dit. Son action est donc très bénéfique pour le développement du débat public en Égypte.  Par ailleurs, comme l’a signalé Cuba, les ONG des pays en développement sont encore en nombre restreint, par conséquent nous devrions aider ces entités à participer plus avant aux activités des Nations Unies, a-t-elle encore estimé.


Le Comité a décidé de reporter, dans l’attente de réponses aux questions posées, l’examen définitif de la demande de Associacion Civil Consorcio Desarrollo y Justicia.  Cuba a en effet souhaité savoir si le Gouvernement du Venezuela avait approuvé la requête auprès du Comité de cette organisation.  Cette ONG est-elle en outre associée à un parti politique, a-t-il demandé.  Nous notons encore que ses fonds proviennent de sources étrangères, du Japon et des États-Unis notamment.  Dans sa réponse, le représentant de la Mission permanente du Venezuela auprès des Nations Unies a indiqué que son gouvernement souhaitait que la demande de cette organisation soit refusée.  La législation du Venezuela interdit aux organisations de la société civile de recevoir des fonds venus de pays étrangers, a-t-il fait savoir.  Les liens de cette ONG avec le Département d’État américain, le fait que ses membres ne participent pas à son financement, signalent un manque flagrant de transparence.  En outre, une enquête est en cours sur l’origine de la totalité des ressources utilisées par cette ONG.  Ces éléments nous conduisent à penser que ses visées sont politiques, et non pas sociales ou engagées à des fins communautaires.  A vrai dire, notre sentiment profond est que cette ONG tend à remettre en cause le processus politique actuel au Venezuela. 


Au vu des arguments avancés au cours de cet échange, le Comité a finalement décidé de suspendre jusqu’à la prochaine session l’étude de ce cas, cela dans l’attente de nouveaux éclaircissements.  Il a également décidé que les préoccupations exprimées aujourd’hui et les questions posées par Cuba soient transmises à l’ONG concernée, et ce conformément à la résolution 1996/31.


Le Comité a pris note des rapports présentés par les ONG suivantes : International Press Institute; Islamic Relief;Sociologists for Women in Society; International Muslim Women's Union; Association of United Families International; National Council of Women of Thailand.


Il a en revanche reporté, dans l’attente des réponses fournies par les organisations, sa prise de note sur les rapports des ONG suivantes : International Service for Human Rights; Federacion de Asociaciones de Defensa y Promocion de los Derechos Humanos; The National Association of Negro Business and Professional Women's Clubs, Inc.; Mediterranean Women's Studies Centre; Latin American Human Rights Association; Women's World Summit Foundation.


Le Comité se réunira demain matin, vendredi 27 janvier, à 10 heures.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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