En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/6181

M. ALI HACHANI (TUNISIE) EST ÉLU PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL POUR 2006

17/1/2006
Conseil économique et socialECOSOC/6181
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social

Session d’organisation de 2006

1ère séance - matin


M. ALI HACHANI (TUNISIE) EST ÉLU PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL POUR 2006


Cette année, marquée par les réformes, a-t-il déclaré, sera cruciale

pour le renforcement de la coopération internationale en faveur du développement


Lors de sa première séance d’organisation de l’année, le Conseil économique et social (ECOSOC) a élu ce matin, par acclamation, son nouveau Président, M. Ali Hachani (Tunisie) pour 2006.  Il a également élu les quatre Vice-Présidents suivants: M. Gediminas Serksnys (Lituanie) pour le Groupe des États d’Europe orientale; M. Léo Mérorès (Haïti), pour le Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes; M. Hjalmar W. Hannesson (Islande), pour le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États; et M. Prasas Kariyawasam (Sri Lanka), pour le Groupe des États d’Asie.


Cette année sera cruciale dans la mesure où elle déterminera le cours des réformes entreprises, a prévenu le nouveau Président de l’ECOSOC, M. Ali Hachani.  Ces réformes, a-t-il précisé, amélioreront le travail de l’Organisation des Nations Unies, mais elles seront surtout décisives pour le renforcement de la coopération internationale pour le développement.  Invitant les délégations à saisir les opportunités offertes au Conseil par le Sommet mondial, M. Hachani a souligné qu’il faudrait donner effet à ces nouveaux mandats afin d’accroître la capacité du Conseil à agir avec efficacité et avec le sens des responsabilités.  Le nouveau Président, qui fut également membre du Bureau sortant, a estimé qu’il fallait maintenant déterminer la voix à suivre pour procéder à un examen régulier, unifié et politiquement porteur de la mise en œuvre de l’agenda de l’ONU pour le développement.  À cet égard, il a qualifié l’Examen ministériel annuel de « point culminant » des différents mécanismes de suivi mis en place par les entités du système de l’ONU, des institutions de Bretton Woods et par les gouvernements, souhaitant institutionnaliser ce processus afin d’assurer l’application rapide et intégrée de l’agenda de développement des Nations Unies.  Cet Examen ministériel annuel doit être considéré comme un processus permanent aux objectifs de moyen et long terme.  Dans ce contexte, il a fait référence au Sommet mondial sur la société de l’information, dont le document final, adopté à Tunis en novembre 2005, confie à l’ECOSOC un mandat important en matière de supervision et de suivi de l’application des décisions prises, notamment par le biais d’un renforcement de la Commission de la science et de la technique au service du développement.


Le Président de l’ECOSOC a en outre souligné le travail qui attendait cette année les membres du Conseil.  Rappelant l’importance du thème du débat de haut niveau pour 2006, à savoir la création d’emploi et l’emploi décent pour tous, il a en outre insisté sur l’établissement d’un Forum biennal pour la coopération en matière de développement, mandaté par le Sommet mondial.  Aujourd’hui, il n’existe pas de forum de ce type, capable de réunir tous les acteurs du développement pour faire le point sur la coopération bilatérale, multilatérale et Sud-Sud et pour promouvoir l’efficacité de l’aide au développement, a ajouté M. Hachani.  Ainsi, il a espéré que la préparation de ce Forum soit lancée dans les mois à venir afin qu’il soit effectif dès 2007.  Par ailleurs, M. Hachani a estimé que les capacités de l’ECOSOC à répondre aux situations de crise devaient être renforcées.  Le Conseil, a-t-il insisté, est dans une position unique pour promouvoir des réponses plus adaptées et mieux coordonnées de la part des Nations Unies et de leurs partenaires dans les cas de crise humanitaire.  Dans ce contexte, il a toutefois déclaré que sans empiéter sur les fonctions d’autres organes du système de l’ONU, il faudrait assurer la capacité de ce système à tenir le Conseil informé et à lui permettre de réagir rapidement. 


Le Président sortant, M. Munir Akram du Pakistan avait auparavant rappelé que l’objectif fondamental que s’était fixé son équipe était que l’ECOSOC apporte une contribution cruciale au bon résultat du Sommet mondial et de lui rendre la place qu’il lui revient aux termes de la Charte. M. Akram s’est à cet effet félicité que certains des grands messages des discussions des grandes réunions organisées tout au long de l’année par le Conseil, notamment en sa session de fonds de 2005, aient eu un écho lors de l’importante rencontre au Sommet des chefs d’État et de gouvernement de septembre dernier.  Le Président de l’Assemblée générale, Jan Eliasson (Suède), a pour sa part d’abord rendu un hommage appuyé au travail de l’équipe sortante.  Le travail de l’ECOSOC a contribué à renforcer l’élan en matière de développement et nous avons également eu une idée de ce qu’un ECOSOC revitalisé pouvait faire lors de ses réunions sur la grippe aviaire, sur la crise alimentaire en Afrique, et sur le tsunami, qui a permis de réunir des décideurs sur des questions qui nous préoccupent tous.  Pour l’Assemblée générale, une des tâches urgentes est la réforme de l’ECOSOC, a insisté M. Eliasson, tout en exhortant les délégations à plus d’efforts pour que les négociations sur cette question s’achèvent rapidement.  Avec moins de 10 ans de l’échéance de 2015, et une grande partie du monde qui avance lentement dans la réalisation des OMD, nous ne pouvons plus attendre, a-t-il conclu.


De même, M. José Antonio Ocampo, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, qui a souligné le travail remarquable accompli par le Conseil en 2005, a rappelé la raison d’être de l’ECOSOC: assurer la mise en oeuvre des objectifs de développement comme l’ont clairement affirmé les chefs d’État et de gouvernement lors du Sommet mondial de 2005, a poursuivi M. Ocampo.  Il a estimé que la décision de mettre en place des examens ministériels annuels permettrait de parvenir à une approche unifiée afin d’évaluer les progrès accomplis pour la réalisation des objectifs de développement.  En outre, il a noté que la création d’un Forum biennal pour la coopération en matière de développement pourrait promouvoir une cohérence dans ce domaine et permettre d’obtenir des politiques, stratégies et pratiques améliorées à tous les niveaux. 


D’autres intervenants, à l’instar des représentants de l’Afrique du Sud, au nom du Groupe des 77 et de la Chine et de l’Autriche, au nom de l’Union européenne, ont tenu également à saluer le travail accompli en 2005 par le Bureau sortant et souligné la tâche qui attend le nouveau Bureau, tout en l’assurant de leur plein soutien.


Après ces échanges, le Conseil a par ailleurs adopté l’ordre du jour provisoire de sa session d’organisation de 2006, intitulé « Adoption de l’ordre du jour et autres questions d’organisation », tel qu’amendé oralement*.  Il a décidé de reporter l’examen de la proposition du représentant des États-Unis intitulée « Adaptation de l’organisation du travail, du programme et des méthodes de travail actuelles du Conseil économique et social » pour permettre aux délégations d’achever leurs consultations.


Avant de lever la séance, toujours au titre des questions d’organisation, le Président de l’ECOSOC a informé les délégations qu’en février prochain, des élections auront lieu pour pourvoir les postes vacants dans les trois organes suivants: la Commission de la science et de la technique au service du développement, le Comité du programme et de la coordination et le Conseil de coordination du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).


La prochaine réunion du Conseil économique et social sera annoncée dans le Journal.


*     Contenu dans le document E/2006/2  


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.