L’ONU EN EST VENUE À « APPRÉCIER PROFONDÉMENT » LE RÔLE DU SECTEUR PRIVÉ, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE LORS D’UN DÉJEUNER CONSACRÉ AU MÉCÉNAT D’ENTREPRISE
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L’ONU EN EST VENUE À « APPRÉCIER PROFONDÉMENT » LE RÔLE DU SECTEUR PRIVÉ, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE LORS D’UN DÉJEUNER CONSACRÉ AU MÉCÉNAT D’ENTREPRISE
(Publié le 10 mars – retardé à la traduction)
On trouvera ci-après le texte des observations faites par la Vice-Secrétaire générale, Louise Fréchette, à l’occasion du déjeuner dit « Excellence in Corporate Philanthropy », le 27 février, à New York.
J’ai le plaisir de me joindre à vous aujourd’hui pour célébrer les plus dignes représentants du mécénat d’entreprise.
Ayant toujours pensé que le secteur privé pouvait et devait apporter son concours pour tenter de répondre aux besoins les plus pressants de notre temps, j’éprouve une réelle satisfaction de me trouver parmi tant d’éminents chefs d’entreprise qui épousent cet idéal.
Je voudrais remercier tout particulièrement notre hôte, le Committee to Encourage Corporate Philanthropy (Comité chargé d’encourager le mécénat d’entreprise). Sous la direction de Sanford Weill et de Charles Moore, le Comité contribue à améliorer à la fois le niveau et la qualité des dons des entreprises privées. Depuis sa création par Paul Newman et Ken Derry, le Comité a fait un énorme travail pour promouvoir l’action en faveur de certaines questions sociales les plus urgentes de notre temps.
Dans ce sens, vous êtes tous des partenaires de l’Organisation des Nations Unies, dans la mission visant à édifier un monde meilleur, dont les richesses seraient réparties plus équitablement. Nous nous adressons à vous pour bénéficier de vos compétences, dans des domaines aussi importants que la santé, l’agriculture et la technologie. Nous sollicitons votre appui dans nos efforts pour réduire la pauvreté, lutter contre le VIH/sida et promouvoir l’égalité entre les sexes. Et nous comptons sur vous pour orienter vos employés, vos collègues et vos communautés aux niveaux local et mondial dans cette mission.
Pour nous, vous en êtes à représenter la conscience du monde des entreprises, ce qui accrédite de plus en plus l’idée qu’on exige beaucoup de ceux qui ont reçu beaucoup.
Au cours de l’année écoulée, vous avez été énormément sollicités, comme nous tous d’ailleurs. Le tsunami dans l’océan Indien, les cyclones en Amérique du Nord, les glissements de terrain en Amérique centrale et le séisme en Asie du Sud ont touché des populations du monde entier et nécessité des interventions sans précédent à l’échelle planétaire. Vous êtes intervenus pas seulement en ouvrant vos portefeuilles, mais aussi en engageant vos entreprises dans une campagne de secours véritablement extraordinaire. Votre générosité a permis de sauver des vies, et contribue à présent à les reconstruire.
Nulle part votre engagement n’a été aussi nécessaire et vos activités philanthropiques mieux accueillies qu’à l’occasion du tremblement de terre dévastateur en Asie du Sud, lequel est survenu après une série de catastrophes naturelles sans précédent, qui avaient épuisé les réserves de nombreux fonds de secours. Je voudrais, à cette occasion, saluer l’importante contribution apportée par Jeffrey Immelt, Président-Directeur général de General Electric, James Kelly, ancien président- directeur général de UPS, Henry McKinnell, Président-Directeur général de Pfizer, Anne Mulcahy, Présidente-Directrice générale de Xerox, et Sanford Weill, président de Citigroup, dans la manière dont ils ont dirigé le South Asian Earthquake Relief Fund.
Le Committee to Encourage Corporate Philanthropy, par le biais du Comité consultatif de chefs d’entreprises privées, s’est lancé dans une campagne ambitieuse de collecte de fonds pour mobiliser 100 millions de dollars. Si j’ai bien compris, cette somme a été réunie. Cette contribution vitale aux efforts pour porter secours aux victimes du tremblement de terre est un exemple encourageant de la manière dont le secteur privé peut avoir un impact considérable sur la vie des plus démunis.
Comme vous le savez sans doute, au fil des années, et particulièrement sous la direction de l’actuel Secrétaire général, l’Organisation des Nations Unies en est venue à apprécier profondément le rôle du secteur privé. Nous savons qu’il nous faut bénéficier de ses compétences, de son esprit novateur, de sa capacité sans égal à créer des emplois et des richesses, et de sa générosité en temps de crise.
De ce fait, nous nous sommes attachés à multiplier le nombre de partenaires et à nouer des partenariats plus novateurs. Un exemple en est le Pacte mondial, qui prône l’application pratique de principes universels dans des domaines comme les droits de l’homme, la main-d’œuvre et l’environnement. À présent, plus de 1 400 entreprises de plus de 70 pays, dont beaucoup sont représentées ici aujourd’hui, participent au Pacte, tout comme des dizaines d’organisations de la société civile et de fédérations mondiales de syndicats.
Parallèlement, le Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux (FNUPI), créé en 1997 lorsque Ted Turner a annoncé une contribution de 1 milliard de dollars à l’ONU, permet d’associer des entreprises, des fondations et d’autres acteurs de la société civile à la réalisation de projets concrets sur le terrain, dans des domaines aussi variés que l’éducation, la biodiversité, les technologies de l’information et la santé.
Il y a bien plus de domaines encore où les milieux d’affaires et l’Organisation des Nations Unies peuvent travailler ensemble. Ici, je voudrais mentionner tout particulièrement le Fonds central pour les secours d’urgence, dont l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé la création à la fin de l’année dernière.
La création du Fonds répond à un besoin essentiel. En effet, pendant trop longtemps, l’aide humanitaire aux victimes de catastrophes n’a été qu’un processus réactif. On ne recherchait les fonds pour les secours qu’après qu’une catastrophe a frappé. Conséquence : en dépit des meilleures intentions, des vies qui auraient pu être épargnées ont été perdues.
Le Fonds central a pour objet de fournir les ressources nécessaires pour financer les secours immédiatement après une catastrophe. Naturellement, le succès de l’entreprise repose sur le soutien qu’il reçoit des gouvernements et des milieux philanthropiques. Dans une dizaine de jours, l’ONU se propose de lancer officiellement ce nouveau Fonds. Je vous invite tous à examiner la possibilité d’en devenir des membres fondateurs.
Comme vous, j’ose espérer que plus jamais nous ne connaîtrons des catastrophes de l’ampleur de celles que nous avons vues l’année dernière. Mais quel que soit l’avenir, il nous faut être prêts.
C’est pourquoi je suis heureuse de pouvoir compter sur des chefs d’entreprises comme vous.
J’ai le grand plaisir maintenant de vous présenter un titan du mécénat privé. Il a été à l’avant-garde des efforts visant à réunir des fonds pour les victimes du séisme en Asie du Sud; son rôle de chef de file dans la lutte contre le VIH/sida lui a valu le Global Leadership Award décerné par l’Association des Nations Unies; il s’agit de votre ami et collègue, le Président de Pfizer, Hank McKinnell.
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