POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 11 SEPTEMBRE 2006

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 11 SEPTEMBRE 2006

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas

 un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points développés par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan:

Déclaration du Secrétaire général au sujet du 11 septembre

Les attaques du 11 septembre 2001 ont atteint chacun d’entre nous en notre for intérieur car elles étaient une attaque contre l’humanité elle-même.  Aujourd’hui, nos pensées et nos prières sont avec les victimes et avec tous ceux qui ont perdu un des leurs dans cette tragédie.  Les Nations Unies se souviennent, avec les autres New Yorkais, de la plaie béante qui a été infligée à cette ville merveilleuse qui, pour l’ONU, a été pendant cinq décennies, un hôte accueillant et attentionné.  Nos pensées vont aussi vers tous ceux qui, à travers le monde, sont tombés victimes d’autres actes de terrorisme.

L’adoption par l’Assemblée générale, vendredi dernier, de la Stratégie mondiale des Nations Unies contre le terrorisme envoie un message clair: le terrorisme est inacceptable, quel que soit son auteur et quelle que soit la raison invoquée.  Cette adoption souligne la volonté qu’ont tous les Gouvernements de prendre des mesures concrètes pour faire face aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme et d’en prévenir et d’en combattre toutes les formes et manifestations.  Elle renforce la capacité individuelle et collective des États et de l’ONU à le faire tout en assurant la protection des droits de l’homme.

J’exhorte tous les États Membres à honorer partout les victimes du terrorisme en prenant des mesures rapides pour appliquer tous les aspects de la Stratégie.  Ils démontreront ainsi la détermination inébranlable de la communauté internationale à vaincre le terrorisme.

Conseil de sécurité

La tragédie au Darfour a atteint un seuil critique qui exige l’action urgente du Conseil de sécurité, a déclaré ce matin le Secrétaire général aux membres du Conseil, réunis en séance publique.  Des milliers de soldats soudanais ont été déployés au Darfour, en violation directe de l’Accord de paix au Darfour, tandis que la région a été soumise à des bombardements répétés, a regretté M. Annan, qui a fermement condamné cette escalade.  Il a lancé un appel aux autorités soudanaises pour qu’elles cessent immédiatement leur offensive.  À mesure que l’accès au Darfour se referme, les gains réalisés sur le plan humanitaire s’amenuisent et les Nations Unies vont devoir réduire considérablement leurs opérations sur le terrain, qui sont pourtant indispensables.  « Pouvons-nous, en conscience, abandonner le peuple du Darfour à un tel sort? » a-t-il

demandé.  Pour le Secrétaire général, il n’est plus temps de prendre des demi-mesures ou de poursuivre indéfiniment le débat.  M. Annan a de nouveau exhorté le Gouvernement soudanais à accepter la résolution 1706 (2006), à donner son consentement au déploiement d’une force de transition des Nations Unies et à poursuivre le processus politique avec une énergie et un engagement renouvelés.  Mais, a-t-il conclu, ma voix seule ne suffira pas à convaincre le Gouvernement soudanais.  Aussi, a-t-il encouragé, le Conseil de sécurité et les autres gouvernements à exercer leur influence auprès de Khartoum.

Soudan

Le Programme alimentaire mondial (PAM) indique que la situation de près de 355 000 personnes vivant dans le nord du Darfour s’est gravement détériorée, en raison de tensions grandissantes depuis la signature de l’Accord de paix dans la région en mai dernier.

Jan Egeland

Poursuivant son déplacement en Afrique, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Jan Egeland, est arrivé aujourd’hui à Juba, dans le Sud-Soudan, pour y suivre les pourparlers de paix entre le Gouvernement ougandais et l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).  M. Egeland s’est entretenu ce matin avec le Premier Ministre ougandais de la situation dans le nord de son pays soulevant, à cette occasion, certaines des préoccupations exprimées par les communautés de personnes déplacées qu’il a rencontrées le week-end dernier.  Le Secrétaire général adjoint se rendre demain à Nairobi, au Kenya.

Pour sa part, le commandant de la Force de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) a prévu de se rendre demain à Kampala pour y examiner, avec les autorités ougandaises, la question du rapatriement des rebelles de la LRA actuellement réfugiés en RDC, conformément aux dispositions prévues par l’Accord de paix signé au Sud-Soudan le semaine dernière.

Force des Nations Unies au Liban (FINUL)

Le Commandant de la Force des Nations Unies au Liban (FINUL), le général de division Alain Pellegrini, s’est entretenu aujourd’hui, au point de passage frontalier de Ras Nagoura, avec les états-majors des forces armées libanaises et des Forces de défense israéliennes.  À cette occasion, les questions du retrait israélien et du déploiement des forces libanaises, conjointement à celles de la FINUL, ont été longuement évoquées.  Qualifiant de très fructueuse cette réunion, M. Pellegrini s’est déclaré convaincu que le processus était sur la bonne voie et que les deux parties comprenaient la nécessité d’agir dans les meilleurs délais.

La FINUL dispose désormais de 3 500 hommes sur le terrain après l’arrivée, samedi, de 200 Casques bleus français supplémentaires.  Ces soldats constituent le détachement précurseur d’un bataillon français qui sera complété dans les jours à venir.  Un bataillon espagnol d’environ un millier de soldats devrait également arriver au Liban la semaine prochaine, ce qui devrait porter le nombre de Casques bleus à 5 000.

Désormais opérationnelle, la force intérimaire navale provisoire, commandée par l’Italie, est formée de quatre vaisseaux respectivement italiens et de trois vaisseaux en provenance de France, de Grèce et du Royaume-Uni.  De leur côté, les Casques bleus ont distribué 184 000 litres d’eau tandis qu’un bataillon d’experts chinois a détruit 241 engins explosifs et déminé 1 300 mètres de routes.

Iraq

Dans son dernier rapport en date au Conseil de sécurité sur la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI), le Secrétaire général indique qu’en dépit de progrès notables enregistrés dans le processus de transition politique, l’amélioration de la situation dans les domaines de la sécurité et des droits de l’homme devient urgente.  L’Iraq est devenu aujourd’hui l’une des zones de conflit les plus violentes dans le monde, souligne le rapport, avec près d’une centaine de personnes tuées chaque jour.  Dans ce contexte, le Gouvernement iraquien doit tout mettre en œuvre pour promouvoir progressivement des conditions propices à la démobilisation, au désarmement et à la réinsertion des milices, précise M. Annan.  Il espère en outre que la réunion qu’il convoquera à New York, le 18 septembre 2006, sera l’occasion pour ses participants d’entamer un dialogue franc et constructif sur l’avenir de l’Iraq.

Par ailleurs, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Mark Malloch Brown, a présidé une réunion préparatoire sur le Pacte international avec l’Iraq, organisée hier par les Émirats arabes unis à Abou Dhabi.  Regroupant les représentants de 13 gouvernements, ainsi que d’organisations régionales et d’institutions financières internationales, cette réunion a débouché sur un accord portant sur la direction à donner au Pacte, tel qu’il a été présenté par les autorités iraquiennes.

République démocratique du Congo (RDC)

La Mission de l’organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) indique que 34 miliciens se sont rendus la semaine dernière dans diverses localités du district de l’Ituri dans le nord-est du pays, ce qui porte à 4 816 le nombre de combattants ayant remis leurs armes et celles-ci à près de 2 400.  Ce sont également 350 000 munitions qui ont été saisies jusqu’à présent.

Sur le front politique, la MONUC souligne que les préparatifs pour le second tour des élections présidentielles et locales se poursuivent.  Des bulletins de vote sont en cours d’impression en Afrique du Sud alors que des brochures d’information sont distribuées dans l’ensemble de la RDC, avec l’aide des Nations Unies.

Côte d’Ivoire

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a dépêché une équipe des Nations Unies pour l'évaluation et la coordination en cas de catastrophe en Côte d’Ivoire, à la demande du Gouvernement qui s’efforce de répondre à une récente contamination par des déchets toxiques.  L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont fourni des traitements et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) a dépêché un expert technique.  Conjointement, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire a aidé pour le lancement d’un programme de sensibilisation aux dangers posés par cette catastrophe écologique.

Comité des droits de l'enfant

Le Comité des droits de l'enfant a entamé sa quarante troisième session aujourd’hui à Genève.  Pendant trois semaines, cet organe, qui supervise la mise en œuvre de la Convention des droits de l’enfant, examinera un certain nombre de rapport d’États parties.

Conférences de presse mardi 12 septembre

À 11 heures, à la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, l’Université des Nations Unies organisera une conférence sur le thème « Migrations internationales et développement: tendances, problèmes et programmes ».

Le Conseiller juridique des Nations Unies, Nicolas Michel, sera l’invité du point de presse pour y discuter du thème 2006 de la Cérémonie des traités sur la criminalité transfrontalière.

À 13 h 15, conférence de presse de la Présidente de la soixante et unième session de l’Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa.

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