LE PRÉSIDENT DENIS SASSOU-NGUESSO DU CONGO, PRÉSIDENT EN EXERCICE DE L’UNION AFRICAINE, PLAIDE POUR UN RENFORCEMENT DU PARTENARIAT ENTRE L’ONU ET L’UNION AFRICAINE
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Conseil de sécurité
5448e séance – matin
LE PRÉSIDENT DENIS SASSOU-NGUESSO DU CONGO, PRÉSIDENT EN EXERCICE DE L’UNION AFRICAINE, PLAIDE POUR UN RENFORCEMENT DU PARTENARIAT ENTRE L’ONU ET L’UNION AFRICAINE
Le Conseil de sécurité a entendu ce matin un exposé du Président en exercice de l’Union africaine, le Président de la République du Congo Denis Sassou-Nguesso, qui a expliqué au Conseil que l’Afrique s’orientait dans la bonne direction, grâce notamment au partenariat instauré entre les Nations Unies et l’Union africaine. Il faut continuer à renforcer ce partenariat, a-t-il affirmé, expliquant que l’Afrique disposait d’instruments appropriés pour mettre en œuvre ce partenariat. Il a notamment cité le Protocole relatif à l’établissement du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et le Pacte de non-agression et de défense commune adopté à Abuja en janvier 2005.
Rappelant le lien étroit entre la paix et la sécurité internationales et le développement durable, M. Sassou-Nguesso a également estimé que les conflits devraient être abordés de manière multidimensionnelle. La création au sein de l’Union africaine du mécanisme d’évaluation par les Pairs répond à cette attente, a-t-il indiqué, ce qui permet à l’Afrique d’entrevoir des perspectives moins sombres. Il a souligné les frémissements positifs dans le domaine économique, de la paix et de la sécurité mais a rappelé qu’une telle évolution n’était pas linéaire et demeurait fragile. C’est dans cette perspective qu’il a salué l’établissement de la toute récente Commission de consolidation de la paix, qui pourrait, selon lui, trouver en Afrique un terrain d’expérimentation approprié.
EXPOSÉ DU PRÉSIDENT DE L’UNION AFRICAINE
M. DENIS SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo et Président en exercice de l’Union africaine, a souligné l’importance que l’action combinée de l’Union africaine et du Conseil de sécurité soit toujours marquée du sceau de l’harmonie, dans une exigence d’efficacité et de crédibilité. Il n’y a pas de paix sans développement et pas de développement sans paix, a-t-il ajouté, estimant qu’il faudrait traiter correctement, comme étant intimement liées, les questions de développement économique et social, d’élimination de la pauvreté, de réconciliation nationale, de bonne gouvernance et de justice sociale.
La création au sein de l’Union africaine du mécanisme d’évaluation par les Pairs répond à ce souci d’une prise en compte multidimensionnelle des conflits, a-t-il indiqué, affirmant que cette vision et sa mise en pratique permettaient aujourd’hui à l’Afrique d’entrevoir des perspectives d’évolution moins sombres. L’Afrique s’oriente dans la bonne direction, a-t-il poursuivi, soulignant les frémissements positifs dans le domaine économique, de la paix et de la sécurité mais rappelant qu’une telle évolution n’était pas linéaire et demeurait fragile.
M. Sassou-Nguesso a notamment signalé que la plupart des conflits actuels dataient de plus de trois ans au moins et ne constituaient donc pas de crises nouvelles, citant notamment la Somalie, la situation entre l’Érythrée et l’Éthiopie, la crise au Nord de l’Ouganda et le Sahara occidental, des conflits qui s’installent dans la durée, faute d’un traitement approprié, d’engagement ou de confiance mutuelle de la part des principaux protagonistes. Il a cependant remarqué que des conflits étaient aujourd’hui réglés de façon encourageante, dont la guerre civile en Angola et les crises au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée Bissau et au Burundi. Il a plaidé pour un accompagnement international soutenu et prolongé dans la gestion de certaines de ces situations postconflit, en vue d’éviter toute rechute. C’est dans cette perspective qu’il a salué l’établissement de la toute récente Commission de consolidation de la paix, qui pourrait trouver en Afrique un terrain d’expérimentation approprié. Il a également estimé que pour certains autres conflits en cours, comme en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et au Darfour, la communauté internationale disposait de scenarii de sortie de crise qui devraient permettre d’entrevoir le bout du tunnel avant la fin de l’année.
Pour ce qui est des conflits de plus de trois ans et des situations postconflit qu’il a évoqués, M. Sassou-Nguesso a estimé que des feuilles de route existaient, avec des calendriers bien fixés qu’il faut respecter. Une responsabilité particulière incombe à cet égard aux acteurs nationaux, a-t-il affirmé, indiquant qu’il était résolu à en accompagner les efforts. S’exprimant sur le Darfour, il a expliqué qu’il fallait renforcer et mettre en œuvre l’Accord intervenu le 5 mai 2006 à Abuja, remarquant que l’on disposait d’un cadre de travail qui devait permettre de préparer la transition vers une opération des Nations Unies à fort caractère africain, en étroite coopération avec toutes les parties, dont principalement le Gouvernement d’unité nationale du Soudan.
Le Président en exercice de l’Union africaine a enfin estimé qu’il faudrait continuer à renforcer le partenariat entre d’une part les Nations Unies et d’autre part l’Union africaine et ses communautés sous-régionales. L’Afrique dispose d’instruments appropriés pour mettre en œuvre ce partenariat, a-t-il indiqué, citant notamment le Protocole relatif à l’établissement du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine et le Pacte de non-agression et de défense commune adopté à Abuja en janvier 2005.
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