CONFÉRENCE DE PRESSE DES COPRÉSIDENTS DU GROUPE D’EXPERTS DE HAUT NIVEAU DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LA COHÉRENCE À L’ÉCHELLE DU SYSTÈME
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CONFÉRENCE DE PRESSE DES COPRÉSIDENTS DU GROUPE D’EXPERTS DE HAUT NIVEAU DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LA COHÉRENCE À L’ÉCHELLE DU SYSTÈME
Les Nations Unies pourraient réduire de 20% les dépenses annuelles de leurs institutions engagées dans le développement, l’aide humanitaire et l’environnement et allouer les ressources ainsi économisées aux programmes unifiés par pays, ont affirmé ce matin, au Siège de l’ONU à New York, Shaukat Aziz, Premier Ministre du Pakistan, et Jens Stoltenberg, Premier Ministre de la Norvège, deux des Coprésidents du Groupe d’experts de haut niveau du Secrétaire général sur la cohérence à l’échelle du système.
Ce groupe de 15 membres de haut niveau avait été nommé par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à la suite du Sommet de 2005. Luisa Dias Diogo, Premier Ministre du Mozambique, était la troisième Coprésidente.
« Toute organisation, qu’elle soit locale, régionale ou mondiale, a besoin de se réinventer », a déclaré M. Aziz, lors de la présentation à la presse du rapport du Groupe, précisant que l’ONU devait faire les choses « mieux et différemment ».
L’idée d’un programme unique de l’ONU, qui coordonnerait le travail de l’Organisation dans chaque pays, figure au centre des propositions du Groupe de haut niveau. Celui-ci a recommandé sa mise en œuvre dès l’an prochain dans des pays pilotes. « Une seule voix de l’ONU dans chaque pays, avec un budget, un programme, une direction et un bureau commun pour toutes les entités », a ainsi résumé M. Stoltenberg.
« Plutôt que d’avoir une approche fragmentée au niveau du pays, avec des entités des Nations Unies différentes allant dans des directions divergentes, nous avons choisi la cohérence », a affirmé de son côté le Premier Ministre pakistanais, qui a également mis l’accent sur la nécessité d’éliminer toute redondance.
L’argent ainsi économisé « servira à mettre en valeur les programmes qui toucheront les cœurs et les esprits des populations du monde », a-t-il assuré. « Le but de l’exercice n’est pas de gagner un dollar ici ou un dollar là mais de recycler cet argent pour plus de productivité et de résultats. »
« Nous voyons le monde changer, nous avons donc besoin de changement à l’intérieur des Nations Unies », a estimé son homologue norvégien. Pour M. Stoltenberg, « une ONU cohérente au niveau d’un pays exige également une cohérence au Siège ». « À cette fin, le Groupe a proposé la création d’un Conseil du développement durable ainsi qu’un mécanisme de financement chargé de fournir des financements multiannuels pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement », a-t-il expliqué.
De même, le Premier Ministre norvégien a évoqué la proposition du Groupe de haut niveau de fondre trois organisations actuelles -- le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, le Bureau de la Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la Division des Nations Unies pour la promotion des femmes -- en une organisation centrée sur la parité et l’autonomisation des femmes, avec un Secrétaire général à sa tête, l’objectif étant de donner plus de poids au sein du système des Nations Unies aux questions sur l’égalité des sexes.
En matière d’environnement, si « beaucoup a été dit, peu a été fait », a estimé M. Aziz, pour qui « la multiplication des initiatives régionales, locales et mondiales devrait être rassemblée ».
Enfin, M. Stoltenberg a indiqué que la mise en œuvre des recommandations du rapport du Groupe de haut niveau ne relevait pas d’une seule décision. Certaines incombent au Secrétaire général, d’autres à l’Assemblée générale et d’autres aux organes et entités des Nations Unies, a précisé le Premier Ministre norvégien.
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