CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT ET DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU TIMOR-LESTE
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Conférence de presse 20 janvier 2006
CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT ET DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU TIMOR-LESTE
Le Président du Timor-Leste, Xanana Gusmão, remettra aujourd’hui au Secrétaire général, M. Kofi Annan, le rapport de la Commission accueil, vérité et réconciliation établie en 2001 pour faire la lumière sur les violations des droits de l’homme commises entre avril 1974 et octobre 1999, a annoncé ce matin le Ministre des affaires étrangères du Timor-Leste, M. José Ramos-Horta lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies. Étaient présents, outre le Président Gusmão et le Ministre des affaires étrangères, le Représentant permanent auprès des Nations Unies et le Représentant spécial du Secrétaire général.
M. José Ramos-Horta a indiqué que le Président Gusmão a l’intention de demander aux membres du Conseil de sécurité de maintenir une présence des Nations Unies dans le pays, suggérant un « bureau politique spécial » modeste, à l’expiration du mandat de l’actuel Bureau des Nations Unies au Timor-Leste fin mai 2006 (BUNUTIL). Le Président rencontrera à 15 heures le Secrétaire général auquel il transmettra le rapport de la Commission accueil, vérité et réconciliation.
Le Président Gusmão a expliqué que la Commission accueil, vérité et réconciliation avait été établie conformément à la loi timoraise et que le Gouvernement n’avait pas interféré avec son travail. La preuve en est que les violations des droits de l’homme commises par la partie timoraise y sont également consignées. « Nous respectons les conclusions de la Commission. Les chiffres contenus dans ce rapport peuvent être contestés mais ce qui est important c’est de prévenir une récurrence de la violence et de rappeler à la communauté internationale que cela ne peut plus se reproduire », a-t-il dit en réponse à une question. « Le rapport de la Commission doit aider à panser les blessures. »
Le Président Gusmão a également indiqué que le rapport sera transmis au Gouvernement, au Parlement timorais ainsi qu’à la communauté internationale, en précisant que cet effort de diffusion était dicté par une obligation juridique. Les recommandations de la Commission seront utilisées au plan national pour notamment mettre en œuvre le concept de la primauté du droit. L’ensemble des partis politiques associés à l’élaboration du rapport ont reconnu leurs responsabilités dans les souffrances infligées au peuple et la nécessité de fournir des excuses au peuple timorais. Répondant à une autre question, il a estimé que le concept de justice ne pouvait pas se limiter à traduire en justice les auteurs d’atrocités. « Il faut aussi prêter attention aux anciens combattants, aux veuves et aux orphelins sans quoi notre lutte aura été vaine. »
Mai 2006 marquera la fin de six années d’une présence majeure des Nations Unies au Timor-Leste qui, selon le Ministre des affaires étrangères, a suivi une séquence logique: la cessation du conflit et de la violence, la prévention d’une crise humanitaire majeure et la mise en œuvre d’une phase de reconstruction. Le Président Gusmão a insisté sur la nécessité de maintenir une présence continue des Nations Unies après le mois de mai 2006. Il a ajouté qu’il demandera au Conseil d’appuyer un bureau politique spécial de taille modeste.
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