En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

LA BANQUE ISLAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT CRÉE UN FONDS DE 10 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ

27/11/2006
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA BANQUE ISLAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT CRÉE UN FONDS DE 10 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ


Le Vice-Président chargé des opérations à la Banque islamique de développement, Amadou Boubacar Cissé, a annoncé, aujourd’hui, au Siège des Nations Unies à New York, la création d’un fonds de réduction de la pauvreté de 10 milliards de dollars sur 10 ans dont les grands objectifs seront calqués sur les Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies.  Ce fonds devrait être opérationnel à partir de l’année prochaine.


M. Cissé, qui a apporté ces précisions lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée après son intervention devant l’Assemblée générale consacrée à un bilan des OMD, a indiqué que ce fonds accorderait une attention particulière au financement de l’instruction au niveau primaire, celle des filles en particulier, aux questions liées à la santé, au développement des infrastructures, surtout dans les zones rurales, à l’agriculture, au microfinancement, à l’aide d’urgence après les catastrophes ainsi qu’à la reconstruction.


Parmi les huit Objectifs du Millénaire pour le développement, figure en particulier la réduction de moitié de la pauvreté dans le monde d’ici à 2015.


En ce qui concerne le secteur de la santé, la Banque islamique de développement entend financer, grâce à ce nouveau fonds, les programmes de lutte contre les grandes maladies, le paludisme en particulier, et contribuer à la lutte contre la tuberculose et le VIH/sida.


La Banque islamique de développement, dont le siège est à Djedda (Arabie saoudite), compte 56 États membres, majoritairement d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, dont 25 appartiennent à la catégorie des pays les moins avancés.  Ses plus gros contributeurs sont l’Arabie saoudite et le Koweït.  Les pays les moins avancés devraient bénéficier en priorité des investissements consentis par le futur fonds de réduction de la pauvreté, car ces pays, situés pour la plupart en Afrique subsaharienne, loin de progresser suffisamment pour atteindre les OMD fixés pour 2015, régressent dans certains cas.


La Banque islamique de développement fonctionne selon les principes de la charia qui interdit l’usure et les bénéfices générés par les placements financiers.  Toutefois, une marge est prélevée pour couvrir ses frais de fonctionnement.  La Banque de Djedda envisage aussi de puiser dans le vaste potentiel représenté par la zakat, aumône que chaque musulman qui en a les moyens, se doit de verser au profit des nécessiteux en donnant un certain pourcentage de ses économies annuelles.


La Banque islamique de développement a, par ailleurs, constitué une équipe de 12 femmes éminentes, dont le rôle est consultatif mais qui doit aider la Banque à répondre aux questions qui concernent plus particulièrement les femmes, a indiqué M. Cissé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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