En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE FRANÇAISE DE LA DÉFENSE AU SIÈGE DE L’ONU, LE 20 OCTOBRE 2006

20/10/2006
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE FRANÇAISE DE LA DÉFENSE AU SIÈGE DE L’ONU, LE 20 OCTOBRE 2006


La Ministre française de la défense, Mme Michèle Alliot-Marie, a déclaré aujourd’hui lors d’une visite à l’ONU que les survols du Liban par l’aviation israélienne devaient cesser car « ils fragilisent la résolution 1701 (2006) », qui a permis de mettre un terme aux hostilités entre Israël et le Hezbollah en août dernier.


Mme Alliot-Marie, qui effectue depuis mercredi une visite de quatre jours aux États-Unis, a rencontré à New York le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, ainsi que M. Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.  Elle a évoqué la « très grande convergence de vues entre le Secrétaire général de l’ONU et la France » concernant les pays où des Casques bleus sont engagés, dialogue qui a aussi permis d’envisager des modifications et des améliorations du travail qui pouvait être fait par les forces de l’ONU.


Mme Alliot-Marie a aussi participé à une vidéoconférence entre le Siège de l’ONU et le Centre de commandement des Casques bleus de Naqoura, au Liban, échange au cours duquel il a été indiqué qu’il n’y avait pas eu de violations de l’espace aérien libanais depuis 48 heures en raison « sans doute des protestations qui se sont élevées de différents endroits », a expliqué par la suite devant la presse la Ministre française de la défense.  Elle a estimé que les violations de l’espace aérien libanais allaient « à l’encontre du propre intérêt d’Israël » et qu’elles devaient donc cesser définitivement.  Elle a rappelé que les missiles sol-air dont dispose le contingent français de 1 600 soldats, étaient destinés uniquement à le « protéger en cas d’attaque », et que c’est seulement « dans le cadre de la légitime défense qu’ils pouvaient être utilisés ».


Pour Mme Alliot-Marie, ces violations de l’espace aérien sont extrêmement dangereuses car elles peuvent être vécues et ressenties comme hostiles de la part de forces de la Coalition qui pourraient être amenées à répliquer dans le cadre de la légitime défense.  « Ce serait évidemment un incident très grave. »  D’autre part, a-t-elle ajouté, ces violations fragilisent la résolution (1701).  Elles sont ressenties comme des éléments qui peuvent servir de prétexte à certains pour, de leur côté, ne pas respecter ladite résolution.


Concernant l’Iran, pour la France, l’important est d’essayer de faire avancer les négociations diplomatiques, a-t-elle expliqué avant d’ajouter: « Le problème, c’est qu’il est souvent très difficile de parler avec l’Iran.  Quand les sanctions approchent un peu trop, il y a une avancée diplomatique de sa part et puis, le lendemain ou trois jours après, alors que l’on pense que, effectivement, on va rentrer dans les discussions, il y a de nouveau une marche en arrière et un raidissement de la part du Président ou du Gouvernement iranien ».  Il faut donc, estime la France, « aller le plus loin possible mais montrer que ce n’est que dans la mesure où il y a des avancées que nous acceptons de suspendre la marche vers les sanctions ».


« Si l’Iran, effectivement, montre sa bonne volonté, la France et ses partenaires sont prêts à suspendre la procédure devant le Conseil de sécurité.  Mais la condition, c’est qu’il y ait effectivement des avancées », a conclu Mme Alliot-Marie.


Interrogée sur un éventuel retrait français de la Côte d’Ivoire, Mme Alliot-Marie a rappelé que les pays ayant déployé des soldats au sein de l’ONUCI avaient « demandé expressément que la force française Licorne soit là pour les soutenir.  Il y aurait un grand risque que ces pays se retirent si nous retirions l’opération Licorne.  Nous savons très bien que si ces pays se retiraient aujourd’hui, les affrontements recommenceraient parce que le problème politique de la Côte d’Ivoire n’a pas été réglé, puisque les élections n’ont pas eu lieu », a estimé la Ministre.


Expliquant que la France n’avait « quasiment plus d’intérêt économique » dans ce pays, elle a estimé que la partition de la Côte d’Ivoire serait « dramatique » non seulement pour les Ivoiriens mais pour toute la sous-région parce que les crises y essaimeraient vraisemblablement.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.