CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PREMIÈRE ÉTUDE RELATIVE À L’IMPLICATION DU SECTEUR PRIVÉ DANS LA LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SIDA
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Department of Public Information • News and Media Division • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA PREMIÈRE ÉTUDE RELATIVE À L’IMPLICATION DU SECTEUR PRIVÉ DANS LA LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SIDA
Le Vice-Président de Booz Allen & Hamilton, Peter Parry, a présenté, cet après-midi, à la presse « The State of Business and HIV/AIDS (2006) », la première étude sur l’ampleur et l’importance du rôle du monde des affaires dans la lutte contre le VIH/sida. Cette étude a été menée en collaboration avec le Global Business Coalition (GBC), un organisme qui, créé en 1997, regroupe aujourd’hui 215 entreprises de tous les continents contre 17 en 2001.
Accompagné par le Directeur exécutif d’ONUSIDA, Peter Piot, et par le Président de GBC et ancien Représentant américain auprès des Nations Unies, Richard Holbrooke, le Vice-Président de l’entreprise britannique a révélé les deux domaines dans lesquels la réponse du monde des affaires au VIH/sida est la plus forte, à savoir la prévention et les partenariats avec les communautés ou les gouvernements; et l’éducation et les changements de comportements.
Les entreprises continuent, en revanche, à avoir le plus grand mal à enrôler leurs associés ou leurs fournisseurs. Outre ces domaines, l’étude explore l’impact du monde des affaires sur ceux liés à la non-discrimination sur le lieu de travail; à l’accès aux traitements, aux dons des produis et des service; à l’accès aux tests et aux conseils; à la philanthropie; à la sensibilisation; et à l’évaluation des actions menées.
Dans tous ces domaines, l’étude montre que ce sont les industries de l’agroalimentaire, de la boisson, des mines, des minéraux et de l’énergie qui sont les plus actives. Quelque 70% de ces industries prennent en charge la totalité des coûts de santé des malades du sida. Elles le font d’autant plus volontiers que le coût annuel des traitements antirétroviraux sont passés, en six ans, de 10 000 dollars par personne à une fourchette comprise entre 140 à 300 dollars.
« De nombreuses entreprises assument leurs responsabilités mais celles qui ne le font pas sont plus nombreuses encore », a fait observer le Président de GBC qui a regretté l’absence d’entreprises japonaises, tout en reconnaissant que le pays du soleil levant avait déjà créé son propre fonds et que le taux de personnes infectées du VIH étant très limité, il ne fait pas de cette lutte sa priorité. Richard Holbrooke a, en revanche, promis des efforts pour multiplier le nombre d’entreprises des Caraïbes, d’abord, et d’Amérique latine, ensuite.
Pour aller plus loin, le Président de GBC a annoncé la fusion de sa Coalition avec le Transatlantic Partnership against Aids (TPAA), un organisme très actif en Europe de l’Est. Une telle fusion est d’autant plus importante que la Fédération de Russie et l’Ukraine sont les deux pays où le VIH se propage le plus rapidement aujourd’hui.
« Ce n’est pas l’enrôlement des entreprises qui importe mais ce qu’elles font concrètement », a souligné le Directeur d’ONUSIDA qui a jugé que la mise à profit des compétences du secteur privé est peut-être la chose la plus importante dans la lutte contre le VIH et le sida. L’exemple de l’OREAL qui oblige ses coiffeurs à consacrer dans l’« échange de potins » avec leurs clients quelques minutes au VIH/sida, a été particulièrement salué tout comme la campagne lancée par la National Basketball Association (NBA) auprès des jeunes.
L’implication active du secteur privé est déterminante maintenant que les chiffres montrent que d’ici à 2008, l’accès universel aux traitements et l’amélioration des infrastructures de santé exigeront un montant annuel de 20 milliards de dollars.
Le Président de GBC a annoncé une autre nouvelle. Sa Coalition va élargir ses activités à la lutte contre la tuberculose et la malaria et resserrer, en conséquence, ses liens avec le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
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