CONFÉRENCE DE PRESSE DE JORGE SAMPAIO, ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L’INITIATIVE « HALTE À LA TUBERCULOSE »
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Department of Public Information • News and Media Division • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DE JORGE SAMPAIO, ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L’INITIATIVE « HALTE À LA TUBERCULOSE »
Jorge Sampaio, ancien Président du Portugal et actuel Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’initiative « Halte à la tuberculose », a déclaré ce matin à la presse que la mort quotidienne de 5 000 personnes des suites d’une maladie curable comme la tuberculose était intolérable.
M. Sampaio a indiqué que neuf millions de nouveaux cas étaient recensés chaque année, et que plus de trois millions de malades de la tuberculose étaient également, dans le même laps de temps, contaminés par le virus du sida. En Afrique surtout, a-t-il précisé, la souche multi-résistante de la tuberculose fait des ravages. Cette variante de la maladie constitue un défi supplémentaire à relever, et elle cause l’invalidité de près d’un demi-million de personnes chaque année.
M. Sampaio a détaillé le Plan mondial « Halte à la tuberculose », dont la mise en œuvre s’échelonnera de 2006 à 2015. Les principaux objectifs de ce programme sont de dépister 70% des cas de tuberculose et de traiter 85% des cas identifiés; d’éviter les 3,5 millions de décès dus à la tuberculose, et de mettre en place des stratégies efficaces pour s’attaquer à la tuberculose liée au VIH/sida. L’Envoyé spécial du Secrétaire général a aussi mis l’accent sur la nécessité de relancer la recherche en matière de lutte contre la tuberculose, la mise sur le marché du dernier médicament efficace remontant à 1968. Ceci signifie que pendant des décennies, les États ont négligé l’épidémie de tuberculose, a noté M. Sampaio. Un tabou a enveloppé l’épidémie, car cette malade terrible est d’abord « la maladie des plus pauvres ». Face à cet état de fait, a estimé M. Sampaio, il est indispensable de mobiliser les volontés aux niveaux régional et à celui des gouvernements, et de servir beaucoup plus de l’expertise des ONG et de celle des acteurs de la société civile.
La communauté des donateurs doit être sensibilisée sur la durée, a d’autre part préconisé l’Envoyé spécial du Secrétaire général en déclarant que la complaisance à l’égard de la tuberculose devait maintenant cesser, notamment au vu des dégâts que cette maladie a commencé à causer en Europe de l’Est et dans les pays de l’ex-URSS. « Notre civilisation ne peut s’accommoder de voir 5 000 personnes perdre la vie chaque jour des suites d’une maladie qui est curable en six mois », a dit Jorge Sampaio.
Répondant aux questions des journalistes, M. Sampaio a tenu à préciser que sa mission était de sensibiliser au drame de la tuberculose les opinions publics et l’ensemble des parties prenantes à la lutte à mener contre cette maladie à l’échelle mondiale. « Trois semaines après avoir été nommé par le Secrétaire générale, j’ai commencé à travailler pour remettre sur le devant de la scène internationale la lutte contre cette maladie », a-t-il dit en soulignant qu’il s’agissait en premier lieu de faire barrage à la tuberculose en instaurant et en maintenant au niveau des pays des partenariats qui soient rapidement efficaces.
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