CONFÉRENCE DE PRESSE DE SHEIKHA HAYA RASHED AL KHALIFA, PRÉSIDENTE DE LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE SHEIKHA HAYA RASHED AL KHALIFA, PRÉSIDENTE DE LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Consolider le mandat de la précédente Assemblée générale, faire en sorte que ses décisions soient « pleinement mises en œuvre », tel est le programme que se fixe la Présidente de la soixante et unièmesession de l’Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa de Bahreïn.
Lors d’une conférence de presse cet après-midi au Siège des Nations Unies à New York, Mme Al Khalifa a précisé que l’un des défis qui attendait la prochaine Assemblée était de mettre en œuvre le travail resté inachevé et de répondre aux nombreuses questions restées en suspens. À cet égard, elle a évoqué la nécessité de définir les moyens concrets d’alléger la pauvreté extrême qui affecte des millions de personnes partout dans le monde, notamment dans les pays en développement et particulièrement en Afrique.
Dans une déclaration liminaire, elle a rappelé que les deux premières semaines de sa présidence verraient trois réunions importantes qui toucheront aux besoins et préoccupations de millions de personnes: le Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement suivi de l’examen du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés et enfin le lancement de la Stratégie des Nations Unies contre le terrorisme.
Interrogée par un journaliste sur le rôle qu’elle entendait jouer dans l’apaisement des tensions de par le monde, en particulier entre les États-Unis et l’Iran, Mme Al Khalifa a répondu que c’était précisément ce rôle qui était attendu par l’opinion mondiale de la part des Nations Unies. Elle a précisé qu’elle se fixait pour ligne de conduite de travailler au plus près avec les États concernés en s’efforçant de faciliter l’émergence d’un consensus. Sur des questions comme la crise au Darfour ou le recours au terrorisme par des organisations se réclamant de l’autodétermination d’un peuple, le message de la Présidente de l’Assemblée générale est clair: « Aucun meurtre de civils n’est acceptable, quelles qu’en soient les circonstances ».
Au sujet de la réforme du Conseil de sécurité, elle croit que « tout est possible ». Mme Al Khalifa a l’intention de travailler de près sur cette question, en étroite concertation avec les États Membres. Elle se dit convaincue que sa position de Présidente de l’Assemblée générale peut lui permettre de susciter la confiance entre les parties. Elle a toutefois noté qu’il faudrait nécessairement du temps pour rapprocher les points de vue mais qu’il était possible d’aller de l’avant si la volonté était là.
Interrogée sur son rôle en tant que femme musulmane, elle a répondu que sa confession religieuse n’avait pas d’importance à cet égard: nous sommes des êtres humains, avec les mêmes préoccupations, les mêmes problèmes. Elle note que dans de nombreuses sociétés, la femme est reléguée à un rang inférieur et se dit déterminée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer la condition féminine.
D’une manière plus générale, la Présidente de la soixante et unième session de l’Assemblée générale se déclare convaincue que les peuples du monde attendent beaucoup des Nations Unies et qu’il convient de réactiver le rôle de l’Organisation. La défiance s’est accumulée ces 60 dernières années, a-t-elle souligné, et il convient de revenir aux sources de ce que souhaitaient les « pères fondateurs » de l’ONU. Le défi est, selon elle, de prouver au monde que l’ONU est une organisation capable de donner une solution à temps à un problème aigu. Elle a cité, à cet égard, l’exemple de la crise libanaise qui a éclaté cet été.
Au sujet de la démocratie dans le monde, la Présidente estime qu’il s’agit d’une nécessité urgente mais que celle-ci ne peut être imposée par la force.
Interrogée sur un plan plus personnel à propos de la question de savoir si elle allait continuer à pratiquer le droit, Mme Al Khalifa, qui est avocate, a répondu que bien qu’elle ait « le droit dans le sang », elle avait l’intention de se consacrer uniquement à l’Assemblée générale dans les 12 mois qui viennent.
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