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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DES DIRECTEURS EXÉCUTIFS D’ONUSIDA ET DU FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME, 31 MAI 2006

31 mai 2006
Communiqué de presseConférence de presse
Department of Public Information • News and Media Division • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DES DIRECTEURS EXÉCUTIFS D’ONUSIDA ET DU FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME, 31 MAI 2006


Un cachet le matin, un cachet le soir, 140 dollars par an et 10 ans de vie en plus.  Près de 26 ans après la découverte du VIH, ce succès « réel » a été présenté aujourd’hui à la presse par le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Peter Piot; et celui du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Richard Feachum.  


En citant cette nouvelle réalité, les deux hommes ont voulu démontrer le caractère réalisable de l’objectif visant un accès universel aux traitements d’ici à 2010, tel qu’établi dans la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de juin 2001.  Aujourd’hui, des pays comme le Lesotho et le Rwanda sont sur la bonne voie et les mêmes projections sont valables pour d’autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe centrale, a précisé le Directeur d’ONUSIDA. 


Peter Piot a rappelé qu’en 2001, la mention même d’antirétroviraux dans la Déclaration d’engagement avait fait l’objet d’intenses négociations.  Si le rythme actuel se maintient, la majorité des pays auront réalisé l’objectif fixé qui s’ajoute à celui de renforcer les programmes de prévention et d’appui.  La prévention, ont prévenu les deux Directeurs exécutifs, est un problème plus culturel et plus politique. 


Organisateurs de la « Réunion de haut niveau et l’examen d’ensemble des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés dans la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida », les deux hommes ont averti: « le succès est limité et la crise continue ».  Ils sont donc venus lancer « une nouvelle phase dans la réponse au VIH et au sida ».  


Au titre des progrès, ils ont cité la mobilisation accrue des gouvernements qui, avec la Déclaration de 2001, ont été dotés d’une « feuille de route claire ».  Aujourd’hui, s’est aussi félicité Peter Piot, la société civile est admise, sur un pied d’égalité, à la table des décideurs.  « Qu’une personne atteinte du sida parle à l’ouverture d’une Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale aurait été impensable, il y a à peine quelques années », s’est réjoui le Directeur exécutif d’ONUSIDA. 


« C’est bien mais ce n’est pas suffisant », a-t-il lancé, en souhaitant qu’à l’issue de la Réunion de haut niveau, la déclaration politique qui sera adoptée contienne un engagement financier ferme et des objectifs assortis de délais précis.  La lutte contre le VIH et le sida exige des investissements lourds, à long terme, et les sources novatrices de financement proposées par des pays comme la France sont tout à fait les bienvenues, a renchéri le Directeur du Fonds mondial qui a chaleureusement salué l’action de la Fondation Bill Clinton ou la promesse faite par le Président Bush de consacrer 15 milliards de dollars sur 15 ans à la lutte contre le VIH et le sida. 


Depuis son existence, le Fonds mondial a versé aux gouvernements, aux ONG et aux communautés confessionnelles de 130 pays quelque 5 milliards de dollars pour la lutte contre le VIH et le sida, la tuberculose et le paludisme.  En juin 2006, le Fonds global aura fourni des antirétroviraux à 544 000 personnes, soit une augmentation de 50%, en six mois. 


Or, aujourd’hui, il lui manque toujours 900 millions de dollars des 3 milliards dont il a besoin pour mettre en œuvre les projets prévus cette année.  Le Fonds mondial, a tenu à souligner son Directeur exécutif, base ses affectations de fonds sur deux critères, à savoir la performance et l’absence de corruption.  Le premier critère a valu à des pays, comme le Sénégal et l’Afrique du Sud, la suspension des financements. 


La même sanction a frappé l’Ouganda et l’Ukraine pour des faits de corruption.  L’Ouganda reçoit, de nouveau, des ressources, mais sous un contrôle plus strict.  La décision du Fonds de se retirer de la République populaire démocratique de Corée et du Myanmar est attribuable au contexte politique et à l’incapacité d’exercer un quelconque contrôle, ont précisé les deux Directeurs exécutifs. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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