CONFÉRENCE DE PRESSE DE GEORGE H.W. BUSH, ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LE TREMBLEMENT DE TERRE EN ASIE DU SUD

CONFÉRENCE DE PRESSE DE GEORGE H.W. BUSH, ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LE TREMBLEMENT DE TERRE EN ASIE DU SUD

Un an après le tremblement de terre au Pakistan qui, le 8 octobre 2005, a fait plus de 73 000 morts et 3,5 millions sinistrés, les fonds manquent encore « pour combler le fossé entre l’aide d’urgence et la reconstruction », a affirmé aujourd’hui l’ancien Président américain George H.W. Bush, venu présenter à la presse, au Siège de l’ONU à New York, le bilan de 12 mois d’efforts de redressement.

« Jusqu’à présent, le plan de reconstruction a recueilli deux tiers du budget total de 225 millions de dollars », a souligné l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le tremblement de terre en Asie du Sud.  « Il nous manque encore 94 millions de dollars, ce qui est essentiel pour combler le fossé entre l’aide d’urgence et la reconstruction », a-t-il souligné, notant que les secteurs de la santé, de l'eau et de l'assainissement demeuraient sous-financés.

M. Bush, qui était accompagné de Hina Rabbani Khar, Ministre d’État aux affaires économiques et aux statistiques du Pakistan, a indiqué que si « des progrès importants ont été réalisés », il restait néanmoins « beaucoup à faire », la remise en état des services de base devant, selon lui, prendre des années.  « Près de 300 000 personnes ont retrouvé leurs logements après avoir vécu sous des tentes pendant six mois », a-t-il dit, mais, face à un nouvel hiver rude qui s’annonce, « il est d’une importance critique d’assurer l’accès aux familles dans les régions éloignées et de haute altitude ».  « Sans cet accès, la santé et les moyens d’existence de ces familles pourraient être compromis », a-t-il observé, appelant à une coopération homogène de l’ensemble des partenaires.

M. Bush avait été nommé le 15 décembre dernier par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, afin de diriger les efforts de l'Organisation et de contribuer à préserver au niveau international la volonté politique nécessaire au soutien de l'assistance humanitaire, du relèvement à moyen et à long terme, ainsi qu'à la reconstruction et à la prévention des risques.

Hina Rabbani Khar a évalué de son côté à 30 000, soit 5% du total initial après le séisme, le nombre de sinistrés vivant encore sous des tentes.  La Ministre a expliqué que l’un des plus grands défis auxquels son gouvernement est confronté est la reconstruction des plus de 600 000 habitations détruites ou endommagées.  Estimé au départ à 1,7 milliards de dollars, le coût de cette reconstruction devrait finalement s’élever à 2 milliards de dollars.

Selon la Ministre pakistanaise, la stratégie de reconstruction repose sur la rapidité, la transparence, l'efficacité et la décentralisation.  Le coût total de la reconstruction dans les 12 secteurs de l'habitation, de la santé, de l'emploi, de l'eau, de l'assainissement, de la gouvernance, des télécommunications, de l'énergie, des transports, de la protection sociale, de l'environnement et du tourisme s'élèvera à 4,3 milliards de dollars, a-t-elle expliqué, soulignant que 6,7 milliards de dollars avaient été promis par la communauté internationale, dont 2 milliards pour les secours d'urgence payés principalement en nature.  « Les défis sont énormes, notamment au regard des besoins financiers, du climat difficile et de la disponibilité des matériaux », a fait remarquer Hina Rabbani Khar.

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