CONFÉRENCE DE PRESSE DU GÉNÉRAL PATRICK CAMMAERT, COMMANDANT ADJOINT DE LA FORCE DE LA MISSION DE L’ONU EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (MONUC)
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU GÉNÉRAL PATRICK CAMMAERT, COMMANDANT ADJOINT DE LA FORCE DE LA MISSION DE L’ONU EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (MONUC)
Après les incidents qui ont coûté hier la vie à huit Casques bleus guatémaltèques servant au sein de la MONUC en République démocratique du Congo (RDC), le Commandant adjoint de la Force de la MONUC, le général Patrick Cammaert, des Pays-Bas, a répondu cet après-midi aux questions de la presse sur les circonstances de l’attaque lancée par des éléments présumés de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) contre un détachement de troupes onusiennes dans le parc national de la Garamba, situé dans l’est de la RDC à environ 70 kilomètres de la frontière avec le Soudan.
À la question posée par un journaliste sur les circonstances dans lesquelles se sont déroulés les affrontements, le général Cammaert a répondu que la MONUC menait encore des enquêtes. Le contingent de Casques bleus, a-t-il indiqué, menait une opération spéciale de reconnaissance, après que la MONUC eut été avertie de la présence présumée de combattants rebelles dans la zone du parc de la Garamba.
Voulant savoir ce qui justifiait ce type d’opérations, menées par des forces spéciales, des correspondants ont voulu savoir si l’ONU et la MONUC avaient décidé de sortir du mode opératoire traditionnel de maintien de la paix pour mener des opérations commando sur le mode « search and destroy » (opérations militaires de repérage et de destruction de l’adversaire).
« Le maintien de la paix de type « traditionnel » ne signifie pas que nous devons nous poser nous-mêmes des contraintes opérationnelles qui, en fin de compte, seraient un obstacle à l’accomplissement du mandat de la MONUC », a répondu le général Cammaert. Quand des bandes meurtrières mettent en péril la stabilité d’une région et la sécurité des populations civiles, le mandat donné par le Conseil de sécurité nous permet de réagir de façon pertinente. Rappelant à la presse les difficultés de terrain qui existent dans la zone d’opérations des alentours du parc national de la Garamba, et qui permettent aux combattants rebelles de facilement s’y dissimuler, M. Cammaert a dit que ces contraintes géographiques justifiaient l’usage d’hélicoptères de combat.
À la question d’un journaliste qui voulait savoir si la MONUC avait décidé d’utiliser des forces spéciales parce qu’elle voulait capturer des hauts cadres et des commandants de la LRA infiltrés sur le territoire de la RDC, le général Cammaert a répondu que ce n’était pas un objectif spécifique. « S’il nous arrive cependant de tomber sur des individus très recherchés, nous les arrêterons », a-t-il dit. Au vu des nombreux trafics d’armes qui s’opèrent dans la région des Grands Lacs depuis de longues années, M. Cammaert a indiqué que l’ONU n’avait aucune précision sur les types d’armement dont disposent les combattants de la LRA et d’autres groupes rebelles. C’est pour parer à toute éventualité que les unités spéciales de la MONUC se servent d’hélicoptères de combat, en l’occurrence des MI-17 opérés par des pilotes indiens, qui leur donnent de la mobilité, et qui disposent d’une bonne puissance de feu et peuvent transporter des forces spéciales, a-t-il précisé.
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