L’ONU PRÉSENTE DE NOUVELLES NORMES VISANT À AMÉLIORER LES PROGRAMMES DE DÉSARMEMENT ET DE DÉMOBILISATION
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L’ONU PRÉSENTE DE NOUVELLES NORMES VISANT À AMÉLIORER LES PROGRAMMES DE DÉSARMEMENT ET DE DÉMOBILISATION
Forte de plusieurs décennies d’expérience dans le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) des ex-combattants, qui a concerné quelque 400 000 individus au cours des cinq dernières années, les Nations Unies présentent aujourd’hui un nouvel ensemble de normes visant à améliorer ce processus, considéré comme essentiel pour rétablir la stabilité dans des pays ravagés par les conflits.
« Nous sommes très fiers du travail que nous avons réalisé jusqu’ici en Sierra Leone et en Afghanistan, où plus de 135 870 combattants ont déposé les armes avec l’aide des Nations Unies; mais nous savons que nous pouvons faire mieux », déclare Mark Malloch Brown, Vice-Secrétaire général de l’ONU. Il ajoute: « Ces normes nous permettront de veiller à ce que toutes les phases du processus –du désarmement à la démobilisation et à la réintégration des anciens combattants dans la société– se déroulent sans heurt, en tenant compte des préoccupations particulières des différents groupes et de la diversité des situations ».
De nombreux aspects des nouvelles Normes intégrées de désarmement, démobilisation et réintégration sont « testés sur le terrain ». Ces normes ont été mises au point sur la base des meilleures pratiques de diverses agences et missions des Nations Unies actuellement engagées dans des opérations de maintien de la paix.
Les Nations Unies apportent leur soutien aux programmes de désarmement, démobilisation et réintégration depuis la fin des années 1980. Au cours des cinq dernières années, ils ont été intégrés aux mandats des opérations multidimensionnelles de maintien de la paix au Burundi, en Côte d’Ivoire, en Haïti, au Libéria, en République démocratique du Congo et au Soudan. Dans le même temps, l’Organisation a renforcé son engagement en matière de désarmement, démobilisation et réintégration dans d’autres contextes, comme en Afghanistan, au Congo, dans les Îles Salomon, en Indonésie (Aceh), au Niger, en Ouganda, en République centrafricaine et en Somalie.
Cette longue expérience a permis de constituer un corpus de connaissances sur les besoins spécifiques de groupes clefs, notamment les femmes combattantes ou les enfants associés à des conflits armés, et sur des questions transversales telles le genre, le VIH/sida et la santé. Parallèlement, une attention croissante est accordée aux besoins de stabilité à plus long terme, car on s’est rendu compte que la réussite du désarmement et de la démobilisation conditionnait les opportunités véritables et durables de réinsertion sociale des ex-combattants en temps de paix.
Les nouvelles Normes intégrées reconnaissent combien il est difficile de faire en sorte que des individus marqués à vie par un conflit, qui a parfois duré des années, voire des décennies, deviennent des membres productifs de la société. Pour faciliter la transition, les Normes préconisent un soutien psychosocial, une formation professionnelle, un accès à l’enseignement et des mécanismes visant à promouvoir la réconciliation au sein des communautés qu’ils réintègrent.
Élaborées conjointement au cours des deux dernières années par des membres des missions de maintien de la paix, les équipes pays et le siège des Nations Unies, ces Normes sont présentées en même temps que trois outils d’accompagnement qui en assureront l’application à grande échelle:
-- Le Guide d’opérations aide les utilisateurs à s’y retrouver dans les Normes intégrées. Il explique brièvement les orientations clefs dans chaque domaine, souligne les étapes pratiques de la planification, de la mise en œuvre et de l’évaluation des programmes de DDR.
-- La Note d’information à l’intention des décideurs reprend les principales orientations stratégiques et de politique.
-- Le Centre de ressources DDR en ligne (http://www.unddr.org/) regroupe tous ces documents, et sert de guichet unique des Nations Unies pour toutes les informations connexes.
« Même quand ils opèrent dans des contextes différents, les combattants peuvent avoir les mêmes préoccupations et les mêmes besoins. Mais nous avons constaté qu’il y a de nombreux facteurs spécifiques dont il faut tenir compte», a expliqué Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix. « Un enfant soldat doit retrouver sa famille alors qu’une personne vivant avec le VIH/sida a des soucis de santé bien précis qui requiert l’attention ».
« En affinant notre stratégie en matière de DDR » a-t-il poursuivi, « Nous pouvons aider au mieux chaque ancien combattant à réintégrer tôt ou tard la société, pour que d’une source d’insécurité il devienne une source de stabilité dans des pays qui ont un besoin urgent de personnes engagées qui peuvent contribuer au processus de reconstruction ».
Participant aussi au lancement du programme, Kathleen Cravero, Administratrice assistante du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a estimé qu’en matière de DDR, une stratégie commune pour tout le système des Nations Unies est une condition essentielle de la coopération avec des partenaires internationaux et locaux. « Que ce soit en Afghanistan ou en Haïti ou au Soudan, nous devons nous fonder sur un ensemble cohérent de principes. Cette nouvelle série de normes est la somme des connaissances et de l’expérience que le système dans son ensemble a accumulées sur le DDR. C’est un exemple concret de la manière dont les Nations Unies peuvent agir comme un seul homme ».
Le lancement s’est déroulé parallèlement à New York et à Genève. Dans les deux villes, il été suivi d’une table ronde, au cours de laquelle les représentants de la Sierra Leone et de la Suède ont expliqué les initiatives nationales et internationales en matière de DDR.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Nick Birnback (birnbackn@un.org), +1 917 367-5044, ou Donato Kiniger-Passigli (kiniger@ilo.org), +41 (0)22 799 6834.
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