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CD/3019

LES DÉLÉGATIONS SE PENCHENT SUR LE RÔLE DE LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT DANS LE CONTEXTE MULTILATÉRAL

13 avril 2006
Assemblée généraleCD/3019
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission du désarmement

273e séance – matin


LES DÉLÉGATIONS SE PENCHENT SUR LE RÔLE DE LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT DANS LE CONTEXTE MULTILATÉRAL


Les membres de la Commission du désarmement ont ce matin engagé une réflexion sur l’amélioration des méthodes de travail de cet organe délibérant, en vue d’en accroître l’efficacité et d’en revitaliser les travaux qui se sont trouvés dans l’impasse les deux dernières années.  Ainsi, le rôle et la pertinence de la Commission dans le contexte multilatéral, les modalités de ses sessions, les questions d’organisation, son règlement intérieur, y compris le processus de prise de décisions et les relations entre la Commission et les autres organes chargés de questions liées au désarmement, ont été autant de sujets abordés.  


Le représentant de l’Indonésie, qui s’exprimait au nom du Mouvement des non-alignés, appuyé par le Brésil, le Pakistan et la Fédération de Russie, a estimé que l’amélioration des méthodes de travail de la Commission devait se faire dans le cadre du processus général de revitalisation des travaux de l’Assemblée générale qui est l’organe principal des Nations Unies chargé des questions de désarmement. 


Pour le Brésil, le problème principal est avant tout d’ordre politique.  Tout comme le représentant des Pays-Bas, il a souhaité une élection rapide du Bureau pour permettre la tenue rapide de consultations sur les sujets de fond à examen. 


La recherche du consensus et du compromis est apparue essentielle au représentant des États-Unis, une position partagée par l’Iran mais dont s’est dissociée la Sierra Leone.  Il a souhaité que davantage de discussions concrètes aient lieu sur la question du dialogue et de la prise de décisions au sein de la Commission.  Le représentant sierra-léonais a aussi regretté l’absence de dialogue entre la Commission du désarmement, la Première Commission et la Conférence du désarmement.  Il a jugé indispensable de réaliser un diagnostique des méthodes de travail sous un angle politique.  Le principal obstacle à ce processus de revitalisation réside dans l’absence de volonté politique plutôt que dans des obstacles d’ordre technique, a lui aussi estimé le représentant de la Chine.  Une analyse qu’ont partagée l’Iran, l’Inde, le Mexique et la France. 


Pour le représentant français, l’exercice de réflexion sur les méthodes de travail ne saurait se substituer à la nécessaire volonté politique des États d’utiliser au mieux l’architecture posée il y a 30 ans tout en l’adaptant aux défis du XXIe siècle.  La Commission doit aujourd’hui être en mesure de répondre aux menaces auxquelles le monde est confronté.  La Stratégie européenne de sécurité adoptée en décembre 2003 par les chefs d’État et de gouvernement en dénombre cinq: le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, les conflits régionaux, la déliquescence des États et la criminalité organisée.  Pour le représentant, la prise de position sur une base consensuelle est essentielle. 


Le représentant de l’Autriche, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a rappelé que la Commission était le seul organe à composition universelle, à l’exception de la Première Commission, à même de formuler des recommandations.  Ainsi elle est arrivée à des directives importantes sur le transfert des armes et le contrôle des armements, la consolidation de la paix et les mesures de confiance régionale.  « Nous sommes disposés à examiner toute proposition constructive et pragmatique », a-t-il affirmé, appuyé en cela par la Turquie et l’Australie. 


La prochaine réunion de la Commission sera annoncée.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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