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AG/DSI/3337

LA PREMIÈRE COMMISSION APPUIE LA CRÉATION D’UNE ZONE DÉNUCLÉARISÉE EN ASIE CENTRALE

30/10/2006
Assemblée généraleAG/DSI/3337
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Première Commission

23e séance - après-midi


LA PREMIÈRE COMMISSION APPUIE LA CRÉATION D’UNE ZONE DÉNUCLÉARISÉE EN ASIE CENTRALE


Elle achève sa session; sa Présidente souligne

les progrès accomplis dans la rationalisation de ses travaux


La Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a achevé, cet après-midi, ses travaux.  Elle s’est prononcée sur ses sept derniers projets de résolution, dont deux portants respectivement sur le désarmement nucléaire et les armes conventionnelles.


Les délégations ont ainsi appuyé la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, première zone dénucléarisée de l’hémisphère Nord.  Aux termes du projet de résolution sur ce sujet, et adopté par 128 pour, 3 contre et 36 abstentions, l’Assemblée générale se félicitait de la signature à Semipalatinsk (Kazakhstan), le 8 septembre 2006, du Traité portant sur la création d’une telle zone en Asie centrale.  Elle notait que les pays signataires de cette région (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan) sont prêts à poursuivre leurs consultations avec les États dotés d’armes nucléaires au sujet d’un certain nombre de dispositions du Traité.


De nombreux pays sont intervenus pour expliquer leur abstention sur ce projet de texte.


Ainsi, le représentant des Pays-Bas a expliqué, au nom d’une dizaine d’États Membres, que sa délégation était, sur le fond, en faveur de l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale.  Il a toutefois ajouté que le Traité de Semipalatinsk avait été conclu sans mener jusqu’à leur terme des consultations avec les cinq États dotés d’armes nucléaires.  Le représentant a souhaité que les questions laissées de ce fait en suspens trouvent une issue rapide par le biais de discussions supplémentaires.


Le représentant de la Chine a, de son côté, fait savoir que son pays avait voté pour le projet de résolution, estimant que les engagements pris par les États concernés sur la base d’accords librement consentis tenaient compte des réalités spécifiques de la région.  Il a ajouté qu’une telle avancée allait dans le sens d’un renforcement de la crédibilité du régime international de non-prolifération.  La délégation du Royaume-Uni, également au nom des deux autres pays ayant voté contre le texte, France et États-Unis, a souligné qu’il était important que le Traité de Semipalatinsk ait préséance sur les traités existants.  Elle a aussi mentionné des réserves quant à l’article 12 du nouveau Traité.


La Première Commission a, par ailleurs, adopté un projet de texte relatif aux problèmes découlant de l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus.


Aux termes de ce document, l’Assemblée générale encouragerait tous les États Membres à examiner la possibilité de développer et de mettre en œuvre, dans un cadre national, régional ou sous-régional, des mesures visant à faire face comme il convient au trafic lié à l’accumulation de ces stocks.


Le représentant du Japon a expliqué que sa délégation s’était abstenue sur ce document, notant qu’aux niveaux considérés les États n’avaient pas suffisamment avancé pour envisager une approche collective sur la question des munitions.  C’est pourquoi, il a jugé que l’établissement d’un groupe d’experts tel que prôné par le présent projet de résolution était prématuré.  Le représentant a ajouté que la mise en place de ce groupe risquait de grever le budget que l’ONU consacre au désarmement.


Dans ses remarques de clôture, la Présidente de la Commission Mona Juul (Norvège) - la première femme à avoir jamais occupé ce poste - a noté que les délégations avaient régulièrement attiré l’attention sur les retards accumulés au cours des dernières années dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération.


« Ces questions, a-t-elle dit, sont d’une importance si fondamentale qu’en dépit des blocages nous n’avons pas d’autres choix que de nous efforcer d’essayer d’avancer ensemble pour sortir de l’impasse. »


Évaluant les travaux de la session 2006 de la Première Commission, Mme Juul a estimé que des progrès indéniables avaient été réalisés compte tenu de la nature répétitive des questions soulevées chaque année par les États Membres.  Elle a, par ailleurs, salué la proposition de création d’un traité international sur le commerce des armes qu’elle a qualifié d’initiative très importante pour la communauté internationale. 


En ce qui concerne l’amélioration des méthodes de travail de la Commission, la Présidente a indiqué que « le temps coutait cher à l’ONU ».  « En tenant compte de cette contrainte déterminante, a-t-elle dit, nous avons essayé de rationaliser au mieux le temps imparti à nos travaux. »


« La participation en augmentation des États Membres, l’approche par groupes thématiques et l’intervention accrue d’experts et d’acteurs de la société civile devront être, dès l’année prochaine, améliorées de sorte d’éviter la fragmentation et le chevauchement des débats », a conclu Mme Juul.


En fin de séance, la Commission a adopté, par consensus, le programme de travail de sa prochaine session*.


* Le document relatif à ce point est publié sous la côte suivante: A/61/CRP.6/Rev.1


DÉSARMEMENT NUCLÉAIRE


Explications de position et décisions sur les projets de texte


Le représentant du Mexique a dit concernant le L.54/Rev.1 qu’à titre de membre fondateur de la première zone exempte d’armes nucléaires ZEAN en Amérique du Sud, et ceci dans une zone très peuplée, il saluait la signature d’une telle zone en Asie centrale.  Il a expliqué attendre que de nouvelles zones de ce type voient le jour, en particulier, dans l’hémisphère Nord.  La création d’une ZEAN est une tâche difficile, a-t-il dit, conseillant aux États d’Asie centrale concernés de poursuivre leurs efforts.  Selon lui, une ZEAN n’est pas une fin en soi, mais un moyen de parvenir au désarmement nucléaire.


Le représentant du Chili, concernant le L.54/Rev.1, a aussi salué la création de la zone en Asie centrale.  Une zone exempte d’armes nucléaires créée librement par des États souverains offre des perspectives de meilleures conditions de vie pour les populations.  Ne pas soutenir le L.54/Rev.1, c’est ne pas admettre le droit souverain de tout pays à œuvrer pour la paix dans sa région, a-t-il conclu.


Le représentant de la République dominicaine, toujours sur le L.54/Rev.1, a dit que le désarmement et la non-prolifération sont des tâches prioritaires.  La création de ZEAN est un premier pas dans cette direction.  Il s’agit de suivre notre exemple et celui de l’Asie centrale, a-t-il estimé.


La représentante du Venezuela, au sujet du projet L.54/Rev.1, a dit que son pays appuyait tous les efforts de désarmement visant à instaurer la paix.  La création d’une ZEAN va dans ce sens et a, à ce titre, salué les pays d’Asie centrale de leur récente signature, pour instaurer une telle zone, la première dans l’hémisphère Nord.  Elle a encore insisté sur le fait que les pays dotés de l’arme nucléaire doivent donner des garanties aux pays qui ne disposent pas de ce type d’armes.


Le représentant de Cuba, commentant le L 54/Rev.1, a dit que son pays appuyait la création d’une ZEAN en Asie centrale.  Le Mouvement des pays non alignés, qui s’est réuni récemment à la Havane, avait accueilli favorablement ce Traité.  Il s’agit d’une importante contribution à la paix et à la sécurité dans le monde.  Lors du sommet de la Havane, les zones exemptes d’armes nucléaires ont été jugées essentielles, mais il s’agit aussi que les pays nucléaires offrent des garanties aux pays qui ne disposent pas des ces armes.  Il a ensuite invité les pays d’Asie centrale signataires de poursuivre leurs consultations pour que ce Traité puisse entrer en force le plus vite possible.


Conférence de 2010 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et chargée d’examiner le Traité et son Comité préparatoire (A/C.1/61/L.21/Rev.1)


Aux termes de ce projet de résolution, adopté avec 163 pour, 0 contre et 3 abstentions (Inde, Pakistan, Israël), l’Assemblée générale, prenant note des dispositions du paragraphe 3 de l’article 8 du TNP concernant la convocation, à des intervalles de cinq ans, de conférences d’examen du Traité, inviterait le Secrétaire général à fournir l’assistance nécessaire et les services, y compris les comptes rendus analytiques, que pourrait exiger la Conférence des Parties au TNP chargée d’examiner le Traité et son Comité préparatoire.


Création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale(A/C.1/61/L.54/Rev.1)


Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 128 pour, 3 contre (France, États-Unis, Royaume-Uni), 36 abstentions, l’Assemblée générale se féliciterait de la signature à Semipalatinsk (Kazakhstan), le 8 septembre 2006, du Traité portant sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale.  Elle noterait que les pays d’Asie centrale sont prêts à poursuivre leurs consultations avec les États dotés d’armes nucléaires au sujet d’un certain nombre de dispositions du Traité portant création de cette zone.  


Le représentant du Japon, à propos du projet de résolution L.54/Rev.1, a estimé que l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale permettra de contribuer à la stabilité régionale et au désarmement général et complet.  Par ailleurs, il est à ses yeux important que la conclusion définitive du Traité de Semipalatinsk s’appuie sur des consultations de fond menées conjointement avec les cinq puissances nucléaires.


Le représentant de la Finlande, au nom de l’Union européenne, s’est félicité du choix de Vienne comme site de la Conférence de 2010 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), et cela conformément au projet de résolution L.21/Rev.1.


Le représentant des Pays-Bas a expliqué que sa délégation s’était abstenue sur le projet de résolution L.54/Rev.1.  Il a indiqué que les Pays-Bas attachaient une grande importance à la création de telles zones dénucléarisées sur la base d’arrangements librement consentis. Sur le fond, nous appuyons la création d’une d’elles en Asie centrale.  Toutefois,  a-t-il ajouté, le Traité de Semipalatinsk a été conclu sans mener jusqu’à la leur terme des consultations avec les cinq États nucléaires.  C’est pour cette raison que nous nous sommes abstenus.  Le représentant a souhaité que les questions laissées en suspens, et qui figurent dans le document, trouvent une issue rapide par le biais de consultations supplémentaires. 


Le représentant de l’Autriche, à propos du projet de résolution L.21/Rev.1, a salué le choix de Vienne comme site pour la prochaine Conférence de 2010 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).


Le représentant de la Chine a fait savoir que son pays avait voté en faveur du projet de résolution L. 54/Rev 1.  Nous saluons les efforts engagés par les États concernés sur la base d’accords librement consentis et en tenant compte, au plus près, des réalités de la région.  Le représentant a ajouté qu’une telle avancée allait dans le sens d’un renforcement de la crédibilité du régime international de non-prolifération.


Le représentant du Canada a expliqué que sa délégation s’était abstenue sur le projet de texte L.54/Rev.1.  Il a jugé que des consultations supplémentaires, notamment avec les cinq puissances nucléaires, devaient être entreprises pour que le Traité portant création d’une zone dénucléarisée en Asie centrale devienne effectivement pertinent.


Le représentant d’Israël, au sujet du projet de résolution L.54/Rev 1, a indiqué que sa délégation s’était abstenue sur le texte.  Il a estimé que tous les projets de résolution relatifs à l’établissement de zones dénucléarisées devaient s’efforcer de rechercher et de parvenir aux consensus les plus larges possibles.


Le représentant de l’Italie, L.54/Rev.1, a souscrit à la déclaration de l’Union européenne.  Il a ensuite félicité les cinq pays d’Asie centrale pour la signature du Traité de Semipalatinsk.  Il les a ensuite invités à poursuivre les consultations pour parvenir à un protocole.


Le représentant du Royaume-Uni, L.54/Rev.1, s’est exprimé aussi au nom des États-Unis et de la France.  Il a relevé que ces trois pays sont entrés en contact avec les cinq pays d’Asie centrale.  Ils sont préoccupés, car les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont posé des questions à plusieurs reprises aux cinq pays d’Asie centrale: la deuxième fois le 8 novembre 2005 et une troisième fois avant la signature du Traité.  Les réponses des pays signataires sont des éléments clefs pour résoudre des questions en suspens, comme celles soulevées par l’article 12.  En l’état, les traités déjà existants ne seraient pas touchés par le nouveau traité.  Nous affirmons en revanche que le Traité de Semipalatinsk doit avoir la préséance, a-t-il expliqué.  De plus, le représentant a relevé que le texte a été gelé par les initiateurs, rendant les amendements futurs beaucoup plus difficiles à adopter.  Nous aurions voulu que ce projet de résolution ne soit pas soumis à la Première commissions.  Nous nous sommes donc opposés au texte.  Néanmoins, nous sommes prêts à poursuivre des consultations pour parvenir à un résultat satisfaisant, a-t-il conclu.


Le représentant de l’Australie, L.54/Rev.1, a relevé que certains pays nourrissaient des réserves sérieuses face à ce texte.  Il a déclaré qu’il s’agissait d’étudier pleinement tous les aspects de l’accord.


Le représentant de l’Espagne, expliquant la position de son pays sur le projet L.54/Rev.1, a dit qu’il soutient une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale.  Il s’agit d’une contribution importante à la paix, à la non-prolifération et au désarmement nucléaire.  Néanmoins, le Traité de Semipalatinsk signé sans que les consultations avec les États nucléaires aient abouti, n’établit pas de fait une telle zone, selon l’article 7 du TNP.  Il est donc impératif que les consultations se poursuivent, a-t-il conclu.


Le représentant du Brésil, commentant le L.54/Rev.1, s’est dit convaincu que les zones exemptes d’armes nucléaires, mises en place sur la base d’accords librement consentis entre les États, est un pas vers le désarmement et la non-prolifération.  Il a invité l’Assemblée générale à prendre note et à enregistrer cette zone.  Il a ensuite invité les puissances nucléaires à poursuivre les consultations avec les cinq pays d’Asie centrale en toute bonne foi.


Le représentant du Pakistan, concernant le projet L.21/Rev. 1, a dit que son pays souscrit aux objectifs du TNP même s’il n’y est pas Partie.  Mais nous ne pouvons souscrire à ce projet de résolution à titre de pays non-membre.  Il a relevé que le régime de désarmement et de non-prolifération connaît des difficultés, ajoutant qu’il espérait que les prochaines conférences sur la question pourront faire avancer cette question.


Le représentant de l’Allemagne, a dit que son pays s’est abstenu sur le projet L.54/Rev.1.  Nous voulions faire comme plusieurs de nos collègues de l’Union européenne et appuyer ce texte afin de donner un signe d’encouragement.  Toutefois, l’Allemagne partage les préoccupations exprimées par la délégation des Pays-Bas au nom de 12 pays.  Le représentant de l’Allemagne s’est aussi dit déçu, car le texte n’a pas pris en compte les récents efforts pour rapprocher les différentes positions et ne reflète pas l’équilibre que l’Allemagne espérait y trouver.  Il a dit que pendant les 12 prochains mois, des efforts devaient être faits par toutes les Parties pour pouvoir être en mesure d’ajouter un protocole au Traité instaurant une ZEAN en Asie centrale.


Le représentant de l’Égypte, expliquant lui aussi sa position sur le L.54/Rev.1, a dit appuyer la création d’une ZEAN Asie centrale.  Il a aussi salué la volonté des pays concernés de poursuivre les consultations pour parvenir à l’entrée en force de ce Traité.  Le représentant a dit que son pays souhaitait voir l’établissement d’une telle zone au Moyen-Orient.  Cela permettrait d’ouvrir la voie pour une paix juste et durable dans cette région, a-t-il dit.


Le représentant de l’Indonésie, au sujet du L.54/Rev.1 a salué la création d’une ZEAN en Asie centrale, mais a regretté que le texte de la résolution n’ait pas été renforcé par un message fort défendant le désarmement et la non-prolifération.  Il a répété que le Mouvement des pays non alignés, soit environ 170 membres, ont soutenu ce Traité à titre de contribution pour la paix régionale.  Il a, en revanche, insisté sur le fait que les États de la région concernés sont libres ou non d’élaborer un protocole.


Le représentant de la Fédération de Russie, concernant le L.54/Rev.1, a dit que la ZEAN en Asie centrale était un pas important pour la non-prolifération dans cette région, en particulier à un moment difficile pour le régime de non-prolifération.  Ce Traité va non seulement contribuer à la paix, mais il est aussi important pour les efforts visant à empêcher les terroristes d’acquérir de telles armes.  Les négociations pour parvenir à ce Traité ont été complexes et ont nécessité le soutien des organes compétents de l’ONU et de l’AIEA.  De l’avis du représentant, il a été tenu compte des spécificités régionales.  Il s’agit maintenant de mener des consultations sur le protocole à ce Traité, ce qui est tout à fait normal et qui doit être fait avec bonne volonté.  Les pays concernés ont manifesté la volonté de parvenir à un accord ici devant cette Première Commission, a-t-il relevé.


ARMES CLASSIQUES


Explications de position et décisions sur les projets de texte


Assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et de petit calibre (A/C.1/61/L.25)


Aux termes de ce projet de résolution, tel qu’oralement amendé et adopté sans vote, l’Assemblée générale encouragerait la communauté internationale à appuyer la mise en œuvre de la Convention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur les armes légères, leurs munitions et autres matériels connexes.  Elle encouragerait la coopération entre les organes de l’État, les organisations internationales et la société civile en vue d’appuyer les programmes et projets visant à lutter contre la circulation illicite des armes légères et à les collecter. 


L’Assemblée générale inviterait la communauté internationale à fournir un appui technique et financier pour renforcer la capacité des organisations de la société civile de prendre des mesures pour contribuer à la lutte contre le trafic des armes légères.


Problèmes découlant de l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus ( A/C.1/61/L.26)


Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 164 voix pour, une contre (États-Unis) et une abstention (Japon), l’Assemblée générale demanderait instamment à chaque État intéressé de déterminer le volume et la nature de ses stocks excédentaires de munitions classiques, s’ils représentent un risque pour la sécurité, comment ils seront détruits, le cas échéant, et si une assistance extérieure est nécessaire pour éliminer ce risque.


Elle encouragerait tous les États Membres à examiner la possibilité de développer et de mettre en œuvre, dans un cadre national, régional ou sous-régional, des mesures visant à faire face comme il convient au trafic lié à l’accumulation de ces stocks.


L’Assemblée générale déciderait d’aborder d’une manière globale la question des stocks de munitions classiques en surplus.


-                    Au préalable, un voté séparé avait été fait sur le paragraphe 7 du dispositif qui a été maintenu par 163 voix, contre 2 (Japon et Etats-Unis).


Le représentant du Japon a déclaré que sa délégation s’était abstenue sur le projet de résolution L.26.  Il a indiqué que la question des munitions était inséparable de celle des armes classiques.  Il a, en ce sens, appelé à la tenue de discussions approfondies pour aborder comme il se doit cette question.  Le représentant a noté qu’aux niveaux régional et international, les États n’avaient pas suffisamment avancé pour envisager une approche commune sur ce sujet.  C’est pourquoi, il a jugé que l’établissement d’un groupe d’experts sur les munitions tel que prôné par le présent projet de résolution était prématuré.  Le représentant a ajouté que la création de ce groupe était pour l’heure inutile et risquait de grever le budget que l’ONU consacre au désarmement.


Le représentant du Venezuela a fait savoir que sa délégation avait voté en faveur du projet de résolution L.26.  Il a indiqué, qu’à ses yeux, il revenait aux États de déterminer, chaque année, si oui ou non il devait éliminer des surplus de munitions.  Le représentant a préconisé de marquer les stocks de munitions.  Il a insisté sur la responsabilité qui incombe aux pays producteurs de munitions dans l’accomplissement de cette tâche avant que ces stocks ne soient exportés.


DÉSARMEMENT RÉGIONAL ET SÉCURITÉ


Maintien de la sécurité internationale – relations de bon voisinage, stabilité et développement en Europe du Sud-Est (A/C.1/61/L.46 Rev1)


Aux termes de ce projet de résolution, adopté sans vote et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale demanderait instamment que les relations entre les États de l’Europe du Sud-Est soient renforcées dans le respect du droit international et des accords internationaux, conformément aux principes de bon voisinage et de respect mutuel.  Elle prierait aussi instamment tous les États de prendre des mesures efficaces pour lutter contre le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects et de soutenir les programmes et projets de collecte et de destruction des stocks d’armes légères en excédent.  Elle soulignerait encore qu’il importe de renforcer la coopération entre États, notamment pour la prévention du crime, la lutte contre le terrorisme, la traite des êtres humains, la criminalité organisée et la corruption, le trafic des drogues et le blanchiment de capitaux.


AUTRES MESURES DE DÉSARMEMENT ET SÉCURITÉ INTERNATIONALE


Explications de position et décisions sur les projets de texte


Le représentant de la Finlande, au nom de l’Union européenne, a expliqué que sa délégation s’abstiendrait sur le projet de résolution L.17/Rev 1 intitulé « Proclamation de la quatrième Décennie du désarmement (2008-2018) ».  Il a indiqué que l’UE attachait une grande importance à la revitalisation de la Première Commission.  Il a suggéré, à cet égard, de réduire le nombre de résolutions adoptées et en rendant celles-ci plus opérationnelles.


Le représentant de cuba a expliqué que sa délégation voterait en faveur de ce document.  Ce projet de résolution, a-t-il dit, est présenté à un moment opportun pour mobiliser les efforts de la communauté internationale en vue de sortir de l’impasse et progresser sur les objectifs de désarmement existants.


Proclamation de la quatrième Décennie du désarmement (2008-2018) (A/C.1/61/L.17/Rev.1)


Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 116 voix pour, un contre (États-Unis) et 51 abstentions, l’Assemblée générale, rappelant les propos du Secrétaire général, selon lesquels il est urgent de faire sortir les négociations multilatérales de l’impasse et de remettre le désarmement au premier rang des préoccupations de la communauté internationale, prierait le Secrétaire général de solliciter les vues des États Membres, des organismes internationaux concernés, des ONG et de la société civile.  L’Assemblée générale le prierait ensuite d’élaborer un plan et un document de travail concernant un projet de programmes d’activités pour la première partie (2008-2010) de la quatrième Décennie du désarmement proposé (2008-2018), pour examen par l’Assemblée de la soixante-deuxième session.


Le représentant de la Suisse a expliqué que son pays s’était abstenu sur le projet de résolution L.17/Rev1.  Il a estimé que les blocages actuels en matière de désarmement résultaient du manque de volonté politique des États à s’engager dans des négociations, et cela en raison de différences persistantes sur leurs priorités respectives.


MÉCANISME DE DÉSARMEMENT


Explications de position et décisions sur les projets de texte


Le représentant de l’Indonésie, expliquant sa position sur le projet L.4, a répété que le désarmement complet devait rester l’objectif des États.  Mais malgré les efforts récents, des résultats adéquats n’ont pas pu être atteints dans le cadre des mécanismes de désarmement.  Ceux-ci ont besoin d’être revitalisés.  Des questions nouvelles se posent en termes de sécurité internationale, a-t-il noté.  Il a dit attendre que le Groupe d’experts à composition non limitée, chargé de préparer la quatrième session extraordinaire

de l’Assemblée générale consacrée au désarmement puisse procéder à un riche

échange de vues pour permettre des débats productifs sur le désarmement, permettant de renforcer la sécurité commune.  À cet égard, le Mouvement des non-alignés va œuvrer ensemble avec le Groupe de travail pour préparer la quatrième session extraordinaire.


Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement (A/C.1/61/L.4)


Par ce texte, adopté par 166 pour, 1 contre (États-Unis), 1 abstention (Tonga), l’Assemblée générale déciderait de constituer un groupe de travail à composition non limitée, qui travaillerait sur la base du consensus, pour examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement.  Elle prierait le Secrétaire général de fournir au Groupe de travail à composition non limitée, dans la limite des ressources existantes, l’assistance et les services nécessaires à l’accomplissement de sa tâche.


Déclaration de clôture


Lors de ses commentaires de clôture, la Présidente de la Première Commission, Mme Mona Juul, de la Norvège, a noté que les délégations avaient continûment attiré l’attention - au cours des débats - sur les retards accumulés au cours des dernières années dans le domaine du désarmement et la non-prolifération.


Ces questions, a-t-elle dit, sont d’une importance si fondamentale qu’en dépit des blocages, nous n’avons pas d’autres choix que de nous efforcer d’essayer d’avancer ensemble pour sortir de l’impasse.


Évaluant les travaux de cette session 2006 de la Première Commission, Mme Mona Juul a estimé que des progrès indéniables avaient été réalisés, et cela compte tenu de la nature répétitive des débats et des questions soulevées chaque année par les États Membres.  Ces derniers, s’est félicitée la Présidente, les pays ont été plus nombreux que jamais à intervenir.  Elle a, par ailleurs, salué la proposition de création d’un traité international sur le commerce des armes, qu’elle a qualifié d’initiative très importante pour la communauté internationale. 


En ce qui concerne l’amélioration des méthodes de travail de la Commission, Mme Juul a indiqué que « le temps coûtait cher à l’ONU ».  En tenant compte de cette contrainte déterminante, a-t-elle dit, nous avons essayé de rationaliser au mieux le temps imparti à nos travaux.  La participation, en augmentation des États Membres, l’approche par groupes thématiques et l’intervention accrue d’experts et d’acteurs de la société civile devront être, dès l’année prochaine, améliorées de sorte d’éviter la fragmentation et le chevauchement des débats, a conclu Mme Juul.  


Réagissant à ces commentaires, l’Indonésie, au nom du Mouvement des non-alignés, a salué la qualité de la présidence.  Le représentant a lui aussi estimé que rationalisation de la Première Commission devait se poursuivre de manière transparente et en profondeur.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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