DÉBUT DES TRAVAUX DE LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE
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Première Commission
1ere séance – après-midi
DÉBUT DES TRAVAUX DE LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE
La Commission des questions de désarmement et de sécurité internationale (Première Commission) a entamé, cet après-midi, ses travaux qui se tiendront jusqu’à la fin du mois d’octobre.
Présidée par la Représentante permanente de la République de Norvège auprès des Nations Unies, Mme Mona Juul, la Première Commission a adopté, cet après-midi, son ordre du jour* et son programme de travail**. Ses activités se dérouleront en trois phases: un débat général du 2 au 9 octobre sur toutes les questions de fond, ce qui inclut notamment la vérification sous tous ses aspects, la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, la réduction du danger nucléaire, le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, la relation entre le désarmement et le développement, les mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), la prolifération des missiles balistiques ou encore l’interdiction des armes biologiques et chimiques; du 10 au 20 octobre se tiendra un débat thématique sur les points de l’ordre du jour et la présentation des projets de résolution et de décision; puis, du 24 octobre au 1er novembre, la Commission se prononcera sur l’ensemble des textes soumis.
Les débats de cette session seront largement occupés par la recherche d’une position commune sur la non-prolifération et le désarmement et ce, un an après l’échec du Sommet mondial à redynamiser les mécanismes onusiens dans ces domaines.
Pour le Secrétaire général, les deux occasions manquées en 2005 de renforcer l’assise du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) – lors de la Conférence d’examen tenue en mai, puis lors du Sommet mondial de septembre – ont révélé la division inquiétante de la communauté internationale sur ce grave danger menaçant la paix et la prospérité des nations.
L’effort de relance et de renforcement du régime de non-prolifération nucléaire s’inscrit, cette année encore, dans un contexte de crise, marqué de nouveau par les situations préoccupantes en République islamique d’Iran et dans la péninsule de Corée. Pour Kofi Annan, dans les deux cas, il importe de trouver une issue qui soit non seulement pacifique, mais qui préserve aussi l’intégrité du TNP.
Ce qui suppose que, d’une part, les Pourparlers à Six aboutissent à l’établissement de normes visant la dénucléarisation vérifiable de la péninsule et que, d’autre part, la République islamique d’Iran permette à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de procéder aux vérifications requises pour démontrer au monde l’objet exclusivement pacifique de ses activités nucléaires.
Sur le fond, le Secrétaire général estime que si la communauté internationale entend empêcher une prolifération nucléaire débridée, ses efforts immédiats doivent viser un consensus le plus large possible sur les menaces les plus pressantes en la matière. Ainsi, Kofi Annan recommande de mettre en place un instrument réglementant la possession de vecteurs, qui, cette année encore, ont permis à certains États de procéder à des essais de missiles balistiques. C’est également en ce sens qu’il a plaidé, en juin dernier, devant la Conférence du désarmement, à Genève, pour une prévention renforcée de l’armement spatial et pour l’adoption d’un instrument qui interdirait la production des matières fissiles pour des armes nucléaires. Au-delà, le Secrétaire général préconise vivement de mener de front non-prolifération nucléaire et désarmement général.
Alors que l’Assemblée générale précédente vient d’adopter la Stratégie antiterroriste mondiale le 8 septembre, la Commission doit mettre l’accent sur des mesures destinées à empêcher les acteurs non étatiques d’acquérir des armes de destruction massive, nucléaires, biologiques, chimiques ou radiologiques.
Dans le domaine de la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC), les délégations retiendront sans doute l’adoption, en décembre 2005, d’un instrument de marquage et de traçage des ALPC mais aussi le fait que la Conférence des Nations Unies, de mai dernier, chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des ALPC sous tous ses aspects, se soit achevée sans que ne soient identifiées de nouvelles mesures pour inverser plus efficacement la tendance.
Inscrite de nouveau à l’ordre du jour, la question des ALPC et des problèmes qui y sont rattachés – nature du régime des mécanismes de traçage et de marquage et nécessité de créer un instrument juridiquement contraignant de courtage notamment – continueront d’alimenter une part importante des discussions.
Les membres du Bureau, élus par acclamation aux postes de Vice-Présidents en juillet dernier, sont: M. Andy Rachmianto de l’Indonésie, M. Federico Perazza de l’Uruguay et M. Bošjan Malovrh de la Slovénie. M. Abdelhamid Gharbi (Tunisie), assumera, lui, les fonctions de rapporteur.
La Première Commission se réunira lundi 2 octobre, à 10 heures, pour la première des sept séances qu’elle consacrera à son débat général.
* A/C.1/61/1
**A/C.1/61/CRP.1 et A/C.1/61/CRP.2
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