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AG/10555

PLUSIEURS ÉTATS MEMBRES PRÉCONISENT UNE COORDINATION PLUS ÉTROITE ENTRE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ET L’ECOSOC

13/12/2006
Assemblée généraleAG/10555
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                               

77e séance plénière – après-midi                           


PLUSIEURS ÉTATS MEMBRES PRÉCONISENT UNE COORDINATION PLUS ÉTROITE ENTRE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ET L’ECOSOC


Le débat annuel de l’Assemblée générale sur la revitalisation de ses travaux a été l’occasion, cet après-midi, pour de nombreux États Membres, de plaider en faveur d’un renforcement de la coopération entre les trois organes principaux des Nations Unies que constituent l’Assemblée, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social (ECOSOC).


La question de la revitalisation de l’Assemblée fait l’objet d’un examen approfondi depuis 15 ans, depuis qu’elle a été inscrite à son ordre du jour de sa quarante-sixième session en 1991.  Depuis lors et chaque année, elle a fait l’objet d’importantes résolutions visant à renforcer l’autorité de l’Assemblée générale, dont trois ont été qualifiées d’historiques. 


Lors du Sommet mondial de 2005, les États Membres ont demandé qu’elles soient appliquées « intégralement et rapidement », rappelle le Secrétaire général, Kofi Annan, dans son rapport sur la revitalisation de l’Assemblée générale*, examiné aujourd’hui par les États Membres, et qui souligne que « le rôle de l’Assemblée a été considérablement valorisé par la suite donnée à ce Sommet ». 


Au cours de sa soixantième session l’an dernier, l’Assemblée générale a créé la Commission de consolidation de la paix et le Conseil des droits de l’homme.  L’étape la plus récente de ce processus a été, le 20 novembre dernier, le renforcement, par l’Assemblée générale, du Conseil économique et social. 


« Les États Membres peuvent être fiers du travail réalisé », s’est félicitée la Présidente de la soixante et unième session de l'Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa (Bahreïn), les invitant à rester attentifs aux besoins des peuples du monde.  En adoptant ces réformes, l'Assemblée générale s’est montrée, selon elle, prête à prendre des décisions difficiles pour doter les Nations Unies des moyens nécessaires pour faire face aux problèmes qui se posent à la communauté internationale.


Lors du débat, de nombreux délégués, évoquant les problèmes d'équilibre entre les différents organes principaux des Nations Unies, ont estimé que l'empiètement du Conseil de sécurité sur les attributions de l'Assemblée générale et de ses organes subsidiaires allait à l’encontre des efforts tendant à renforcer l'Assemblée.  Plusieurs délégations ont également critiqué l’inflation du nombre de points inscrits à l’ordre du jour de l’Assemblée générale.


Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Cuba, au nom du Mouvement des non-alignés, Nouvelle-Zélande, au nom du CANZ, Inde, Tunisie, Pakistan, Égypte, Finlande, au nom de l'Union européenne, Yémen, Saint-Marin, Honduras, Argentine, Brésil, Bélarus, Colombie et Liechtenstein.


La prochaine séance plénière de l'Assemblée générale aura lieu demain matin à 10 heures.  Elle rendra hommage au Secrétaire général, Kofi Annan; ensuite, son successeur, Ban Ki-moon, prêtera serment.


* Rapport publié sous la cote A/61/483



REVITALISATION DES TRAVAUX DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Rapport du Secrétaire général


Le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a présenté aujourd’hui un rapport (A/61/483) dressant le bilan de la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale dans lequel dans lequel il indique que la réaffirmation de son rôle central en 2005 a été suivie de mesures concrètes pour en améliorer le fonctionnement.


Il rappelle que la question de la revitalisation de l’Assemblée fait l’objet d’un examen approfondi depuis 15  ans, depuis qu’elle a été inscrite à son ordre du jour de sa 46e session en 1991.  Depuis lors et chaque année, la revitalisation a fait l’objet d’importantes résolutions visant à renforcer son autorité dont trois ont été qualifiées d’historiques.  Lors du Sommet mondial de 2005, les États Membres ont demandé qu’elles soient appliquées « intégralement et rapidement », rappelle encore M. Annan, qui souligne que « le rôle de l’Assemblée a été considérablement valorisé par la suite donnée à ce Sommet ».  Au cours de sa soixantième session l’an dernier, l’Assemblée générale a créé la Commission de consolidation de la paix et le Conseil des droits de l’homme.


Tout aussi concrètement concernant le fonctionnement des instances, les Présidents de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et du Conseil économique et social se rencontrent périodiquement afin de renforcer la coopération, la coordination et la complémentarité des programmes de travail des trois organes.


Par ailleurs, l’Assemblée générale a décidé qu’il conviendrait que les États Membres et le Secrétariat envisagent des initiatives propres à assurer un meilleur suivi de l’application des résolutions de l’Assemblée.  Dans sa résolution 59/313, l’Assemblée générale a souligné que l’application effective de ses résolutions exigeait une volonté politique et décidé de convoquer et d’organiser de grands débats thématiques afin d’assurer une large concordance de vues au plan international sur les questions de fond et d’actualité qui revêtent de l’importance pour les États Membres.


Le rapport donne un autre exemple concret des efforts entrepris en évoquant la question de l’élection du Secrétaire général.  Le Groupe de travail spécial sur la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale a souligné que tous les États Membres devaient être associés au processus de sélection, lequel devait être « plus transparent ».  Il a souhaité que les candidatures au poste de Secrétaire général soient officiellement présentées dans un délai qui permette des échanges avec les États Membres et prié les candidats de présenter leurs vues à tous les États Membres.  Les méthodes de travail de l’Assemblée générale ont elles aussi été sensiblement améliorées.  Par exemple, le Président de l’Assemblée est désormais choisi plusieurs mois avant l’ouverture de la session, tout comme les présidents et les membres des bureaux des grandes commissions.  D’autres mesures ont été mises en œuvre, notamment le recours par les grandes commissions à des débats interactifs, à des tables rondes et à des séances de questions de façon à développer les discussions approfondies informelles et à réunir des spécialistes de différents domaines.


D’autre part, les États Membres eux-mêmes doivent appliquer un certain nombre de mesures décidées par l’Assemblée générale.  Il s’agit en particulier d’élaborer des résolutions et décisions plus concises, mieux ciblées et concrètes et de limiter la durée des interventions en séance plénière.  L’Assemblée s’est aussi attelée à la tâche visant à harmoniser les méthodes de travail et les pratiques des grandes commissions.


Concernant la question récurrente de l’inflation de l’ordre du jour de l’Assemblée, le Secrétaire général constate que le nombre de points n’a en effet cessé d’augmenter et qu’il convient de le rationnaliser et de le simplifier afin de l’axer sur des thèmes prioritaires, ne serait-ce que pour que les décisions prises aient plus d’impact.  Ainsi, par exemple, l’Assemblée a décidé de regrouper en un rapport de synthèse les 18 rapports auparavant consacrés à la coopération.


Dans un chapitre consacré à la documentation, Kofi Annan constate que « la prolifération des rapports en fait oublier la qualité, réduit l’utilité qu’ils peuvent présenter pour les États Membres, littéralement submergés, et impose un travail énorme au Secrétariat. »  Déjà lors de la quarante-huitième session, l’Assemblée générale avait encouragé les États Membres à faire preuve de retenue lorsqu’ils formulent des propositions demandant de nouveaux rapports du Secrétaire général.  Par ailleurs, l’Assemblée a dit clairement qu’il fallait rationaliser le plus possible le nombre de rapports demandés afin de mieux circonscrire l’examen des questions.


Déclarations


Mme ILEANA NUÑEZ MORDOCHE (Cuba), au nom du Mouvement des non alignés (NAM), a estimé que la revitalisation de l'ONU était un élément essentiel de la réforme générale des Nations Unies.  Elle a lancé un appel à tous les États Membres afin qu'ils renouvellent leur engagement en ce sens, réaffirmant l’attachement des membres du NAM au rôle et à l'autorité de l'Assemblée générale, y compris pour les questions de paix et sécurité internationales.  La représentante a, par ailleurs, indiqué qu’au cas où le Conseil de sécurité serait incapable d’accomplir sa mission de maintien de la paix et de la sécurité internationale, il appartiendrait à l'Assemblée générale de prendre les mesures appropriées dans ce domaine, conformément à la Charte.  La représentante a, par ailleurs, exprimé sa préoccupation face aux tentatives d'usurpation par le Conseil de sécurité des pouvoirs de l'Assemblée générale et des autres organes principaux de l'ONU, mais s’est dite satisfaite du débat qui s’était tenu le 27 novembre sur l'intention de la présidence de l’Assemblée d'organiser des débats thématiques sur les questions relatives à la sexospécificité et au dialogue entre les civilisations.  Le NAM réaffirme, par ailleurs, le rôle central de l'Assemblée générale dans le processus de désignation du Secrétaire général des Nations Unies, a-t-elle précisé, en priant la présidence de l'Assemblée de lancer un débat pour envisager la constitution d’un groupe spécial chargé d’étudier la revitalisation de l'ONU, qui serait ouvert à tous les États Membres. 


Mme ROSEMARY BANKS (Nouvelle-Zélande), qui s'exprimait également au nom de l'Australie et du Canada (CANZ), a estimé que les réunions périodiques entre les Présidents de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité et de l'ECOSOC, de même que la tenue de débats thématiques pendant la session principale de l'Assemblée générale étaient autant de mesures susceptibles de revitaliser l’Assemblée.  Elle s'est également félicitée de la transparence croissante des travaux de l’Assemblée et de la rapidité du processus de nomination du Secrétaire général.  Elle a, par contre, déploré la lourdeur de l'ordre du jour de l'Assemblée générale, avec plus de 150 points au cours de la présente session, ce qui, a-t-elle jugé, limite sa capacité d’action.  Les résolutions devraient être plus courtes et plus concises, a-t-elle proposé.  À son avis, une fois revitalisée, l'Assemblée générale pourra mieux s'acquitter de ses obligations au titre de la Charte et répondre pleinement aux attentes de ses Membres. 


M. AJAI MALHOTRA (Inde) a constaté que des efforts avaient été accomplis pour donner plus de clarté aux travaux de l'Assemblée générale.  Le processus de revitalisation de l'ONU a connu un bon début, mais on ne doit pas perdre de vue les aspects plus substantiels de la revitalisation, a-t-il précisé.  De l'avis du représentant, une Assemblée générale revitalisée ne saurait être obtenue sans davantage de coordination.  Il a, par ailleurs, proposé que l’ordre du jour de l'Assemblée générale reflète la priorité accordée par l'Assemblée générale aux questions de développement.  Évoquant les problèmes d'équilibre entre les différents organes, il a estimé que l'empiètement du Conseil de sécurité sur les pouvoirs de l'Assemblée générale et de ses organes subsidiaires allait à l’encontre des efforts tendant à renforcer l'Assemblée générale, et a salué l’intention de la présidence d’organiser des débats interactifs sur des sujets d'actualité.  Il faudra cependant éviter d'organiser des débats qui feraient double emploi avec ceux qui se tiennent à l’ECOSOC, a-t-il prévenu. 


M. ALI HACHANI (Tunisie) a affirmé que le renforcement du rôle et de l'autorité de l'Assemblée générale passait, entre autres, par l'inscription à son ordre du jour de questions revêtant une importance capitale pour l'Organisation et pour la communauté internationale.  Elle passe également, selon lui, par l'organisation de grands débats thématiques « afin que les États Membres s'accordent sur les principales questions de fond et d'actualité », ce qui implique la reconnaissance du rôle de l'Assemblée générale en matière de paix et de sécurité internationales.  Le représentant a, en outre, estimé que la question des relations entre l'Assemblée générale et les autres organes principaux de l'ONU devrait faire l'objet d'un examen approfondi.  De même, il a préconisé une coordination plus accrue entre l'Assemblée générale et l'ECOSOC, notamment dans le choix des débats thématiques, en tenant compte des mandats anciens et nouveaux de l'ECOSOC. 


M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a estimé que le Sommet de 2000 avait réaffirmé la position centrale de l'Assemblée générale, rappelant que son pays demandait instamment la mise en œuvre de toutes les résolutions sur la question de la revitalisation de l'Assemblée générale.  Cette question est davantage une question politique que de procédure, a-t-il précisé.  À son avis, l'Assemblée générale constitue l'organe le plus représentatif des Nations Unies, où les buts et principes de la Charte doivent être promus et réalisés.  Le représentant a demandé qu’il soit mis à l'empiètement par le Conseil de sécurité sur les attributions de l’Assemblée générale, estimant que le rôle du Conseil de sécurité devait être un réactif, non proactif.  À titre d’exemple, il a estimé que le Comité 1540 du Conseil de sécurité sur le terrorisme devait être remplacé par un comité de l'Assemblée générale consacré à cette question.  Il a également souhaité que l'Assemblée examine de plus près les activités du Conseil de sécurité et que le rôle de celle-ci dans la gestion financière et administrative de l’Organisation soit renforcé.


M. MAGED ABDELAZIZ (Égypte) a affirmé que la revitalisation du rôle de l'Assemblée générale constituait un processus continu, qui devait être mené dans le cadre d’un plan clair et objectif, reposant sur une stratégie complète.  En dépit du succès du processus de nomination du Secrétaire général, les délibérations qui l'ont accompagné ont montré, selon lui, qu'il était nécessaire de continuer à rechercher les moyens d'accroître le rôle de l'Assemblée dans ce processus.  Il a, par ailleurs, déploré les tentatives du Conseil de sécurité d'empiéter sur l'autorité de l'Assemblée générale, affirmant qu’il était important de renforcer les capacités de l'Assemblée générale à traiter les questions que le Conseil de sécurité n'arrive pas à régler, en raison, notamment, de l'abus du droit de veto.  Le représentant a, par ailleurs, plaidé en faveur de la création d'un groupe de travail à composition non limitée pour examiner les points de vue des États Membres sur la question de la revitalisation du rôle et de l'autorité de l'Assemblée générale.


Mme KIRSTI LINTONEN (Finlande), au nom de l'Union européenne et des pays associés, a invité toutes les délégations à s'impliquer dans le processus de revitalisation de l'Assemblée générale.  Ce processus doit s’appliquer également aux grandes Commissions, a-t-elle déclaré, en invitant celles-ci à simplifier leurs ordres du jour.  La représentante a estimé qu’il fallait redoubler d’efforts sur la question de la rationalisation de la production de rapports, rappelant aussi la nécessité de les publier dans toutes les langues officielles de l'Organisation aussi rapidement que possible.  La représentante s’est, par ailleurs, prononcée pour une promotion accrue des activités de l'ONU dans les médias ainsi qu’en faveur d’une intensification de la coordination et de la coopération susceptible de rendre plus efficaces les activités de l’Assemblée.  Tout en réaffirmant la responsabilité prioritaire du Conseil de sécurité en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales, elle a invité le Conseil à soumettre à l’Assemblée générale des rapports thématiques spéciaux sur certaines questions d’actualité, conformément à l'article 24 de la Charte.  La représentante a également réaffirmé la volonté de l'Union européenne de participer activement au processus de revitalisation de l’Assemblée générale.


M. AHMED MOHAMED (Yémen) a invité l'Assemblée générale à accorder la plus haute priorité aux efforts de revitalisation de ses travaux dans le cadre de la réforme.  En se débarrassant du double emploi et de débats répétitifs dans divers organes, l'Assemblée générale pourra assainir ses travaux en se concentrant, par exemple, sur le développement durable, a-t-il souligné.  Le représentant a également estimé que l'Assemblée générale devait s'acquitter d'un rôle fondamental dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, lorsque le Conseil de sécurité est incapable de le faire, d'autant plus, a-t-il précisé, que l'Assemblée générale représente tous les États.  Il est indispensable, selon lui, que les organes principaux collaborent de manière à ce que leurs travaux se complètent. 


M. DANIELE BODINI (Saint-Marin) a constaté que les activités à l’Assemblée générale se déroulent comme par le passé, les diplomates se retrouvant bien souvent enlisés dans des réunions où on débat des implications juridiques de tel ou tel mot dans les projets de résolution.  À l’Assemblée générale, il faut pouvoir être en mesure de prendre des décisions fondées sur la sagesse collective, a-t-il souhaité.  Le mot revitalisation vient du latin « re vita », nouvelle vie.  C’est bien d’une nouvelle vie dont nous avons besoin dans l’intérêt de nos pays et des générations à venir, a-t-il conclu.


M. IVÁN ROMERO MARTINEZ (Honduras) a souligné que l'objectif de la revitalisation de l'Assemblée générale était de réaffirmer le rôle central de l'Assemblée en tant qu'organe délibératif.  Outre le travail normatif, il est important d'assumer la responsabilité politique des décisions de l'Assemblée générale et de définir des objectifs clairs, a-t-il déclaré.  La révision des mandats permettrait, selon lui, de rationaliser des ressources dispersées aujourd'hui au sein de l'Organisation.  Il faut également reprogrammer les Commissions principales et améliorer leurs méthodes de travail, a-t-il ajouté, proposant d'établir un équilibre judicieux entre les fonctions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité.  À ce titre, il a défendu la proposition de création d'un mécanisme de coordination entre ces deux organes auquel pourrait également participer l'ECOSOC. 


M. CÉSAR MAYORAL (Argentine) a réitéré l’engagement de son pays en faveur du renforcement de l'Assemblée générale, à son avis, l’organe le plus représentatif des Nations Unies.  Il est fondamental de respecter le mandat de chaque organe, conformément aux dispositions de la Charte, a-t-il affirmé, souhaitant que la pratique des réunions périodiques entre les Présidents de l'Assemblée générale et de l'ECOSOC soit encouragée.  Le représentant a, par ailleurs, salué les progrès accomplis dans les méthodes de travail de l'Assemblée générale, y compris celles des grandes Commissions.  À son avis, il ne s'agit pas tant de rationaliser l'ordre du jour de l’Assemblée générale que d’être plus efficace dans la mise en œuvre des politiques adoptées.  Le représentant a, par ailleurs, réaffirmé la détermination de sa délégation de participer activement au processus de revitalisation de l’Assemblée générale.


M. RONALDO SARDENBERG (Brésil) a estimé que la présente étape de la revitalisation de l'Assemblée générale était une phase de mise en œuvre, influencée par le rythme de la réforme des Nations Unies et la détermination des pays en développement à participer aux mécanismes de décision.  L'interaction entre l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et l'ECOSOC devrait prendre, selon lui, la forme d'un mécanisme de contrôle mutuel.  Le Conseil de sécurité dépasse ses compétences, alors que l'Assemblée générale et l'ECOSOC sont en-deçà de leurs mandats, a-t-il affirmé.  Cette interaction serait moins utile, selon lui, si le Conseil de sécurité était plus transparent, inclusif, représentatif et responsable.  La revitalisation est un travail évolutif, a-t-il ajouté, notant que si des progrès ont été enregistrés, les résultats obtenus demeuraient insuffisants. 


M. SERGEI RACHKOV (Bélarus) a affirmé qu’en cette époque de mondialisation et d'interdépendance entre les questions de maintien de la paix et de la sécurité internationales, de promotion du développement et de protection des droits de l'homme, l’une des questions les plus actuelles est la répartition des attributions entre l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et l'ECOSOC.  À ce propos, a-t-il précisé, le Conseil de sécurité devrait s'abstenir d’examiner les situations qui ne constituent pas une menace à la paix et à la sécurité internationales.  Il s'est, par ailleurs, félicité de la nouvelle présentation des séances de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité dans le Journal des Nations Unies.  Le représentant a, par ailleurs, invité l’Assemblée à accorder une attention particulière aux débats thématiques.  Il a également attiré l’attention sur la question des rapports adressés par le Secrétaire général à l’Assemblée générale sur l’évolution de la situation internationale ou d’une situation qui intéresse particulièrement un État ou un groupe d’États Membres, affirmant que leur nombre limité risquait de limiter le volume d’informations dont ces États voudraient disposer.


Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a affirmé que des progrès ont été réalisés dans le processus de revitalisation de l'Assemblée générale, même s'ils ont été effectués de façon lente.  Si, par exemple, elle a observé une meilleure préparation de la part des Commissions de leur programme de travail, la mise en œuvre des résolutions de l'Assemblée générale n'a pas été à son avis à la hauteur des aspirations.  La représentante a également déploré un ordre du jour dense et excessif, qui, a-t-elle précisé, dépasse les capacités des petites missions.  La représentante a exprimé l'engagement de son pays dans la revitalisation de l'Assemblée générale qui est, a-t-elle dit, l'organe le plus démocratique et le plus représentatif du système multilatéral. 


M. CHRISTIAN WENAWESER (Liechtenstein) a déploré la détérioration, au fil des années, des relations entre l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité, relations, à son avis, antagonistes plutôt que complémentaires.  Une Assemblée générale et un Conseil de sécurité forts peuvent cependant coexister, a-t-il estimé, affirmant que le non-respect des attributions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale n’était pas forcément imputable au Conseil de sécurité.  En tant que président du Groupe des "Small Five", mon pays estime que l’Assemblée générale est habilitée à faire des recommandations sur la manière de travailler du Conseil de sécurité, a-t-il toutefois précisé.  Le représentant a également déploré la tenue de débats stériles sur la question de la revitalisation de l’Assemblée générale, qui, a son avis, ne font que renforcer les préjugés d’une partie de l’opinion internationale sur l’inefficacité de l’Organisation.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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