LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DOIT ÊTRE CELLE DE LA MISE EN OEUVRE DES PROMESSES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT, AFFIRME SA PRÉSIDENTE
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Assemblée générale
66e séance plénière - matin
LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DOIT ÊTRE CELLE DE LA MISE EN OEUVRE DES PROMESSES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT, AFFIRME SA PRÉSIDENTE
L’Assemblée générale s’est livrée, ce matin, à un premier examen de la mise en œuvre de la résolution* qu’elle avait adoptée, en juin dernier, sur la suite donnée aux dispositions du Document final du Sommet mondial de 2005 consacrées au développement. La soixante et unième session doit être celle de l'action et de la mise en œuvre des promesses, a affirmé, en cette occasion, sa Présidente.
Dans cette résolution, l’Assemblée générale demande à toutes les parties concernées de mener une action concertée pour assurer la réalisation intégrale, dans les délais prescrits, des buts et objectifs de développement convenus à l’occasion des grandes conférences et réunions au sommet des Nations Unies, notamment les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
En intégrant et en coordonnant les résultats des grandes conférences et sommets des Nations Unies, l'Assemblée générale peut apporter une contribution réelle au processus de développement, a affirmé la Vice-Présidente de la soixante et unième session, Mirjana Mladineo (Croatie), au nom de la Présidente, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa (Bahreïn). Tous les jours, environ 30 000 enfants meurent de causes qui pourraient être prévenues, tandis que plus de 100 millions d'autres n'ont toujours pas accès à l'école primaire, a-t-elle précisé, estimant que les progrès réalisés jusqu’à présent en matière de développement étaient trop lents. Selon elle, il faut faire plus et agir plus vite. Ainsi, après la soixantième session de l'Assemblée générale, qui fut celle des promesses et des engagements, la soixante et unième session doit être celle de l'action et de la mise en œuvre, a-t-elle affirmé.
Lors de cette réunion de l’Assemblée générale, qui intervient après le débat informel thématique sur le développement du 27 novembre dernier, le Groupe des 77 et de la Chine a souhaité que les pays en développement se voient accorder un espace politique pour pouvoir atteindre leurs objectifs, en suivant leurs propres stratégies nationales, ce qui, a dit le représentant sud-africain, n’a pas toujours été le cas. Selon lui, les institutions de Bretton Woods doivent jouer un rôle actif pour élaborer, en collaboration avec l’ONU, une stratégie mondiale en vue de l’élimination de la faim et de la pauvreté dans les pays en développement.
Pour l’Ouganda, la lenteur des progrès accomplis s’explique principalement par l’écart qui se creuse entre les promesses faites et leur réalisation. Son représentant a ainsi évoqué un grave manque de volonté, notamment de la part des pays donateurs. À quelques rares exceptions, les pays développés n'ont pas atteint, depuis plus de 30 ans, l’objectif d’affecter 0,7% de leur revenu national brut à l'aide publique au développement, a-t-il précisé.
La réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement exige une plus grande cohérence des politiques de développement, tant au niveau des Nations Unies qu'au niveau national, a estimé pour sa part, au nom de l’Union européenne, le délégué finlandais. Le système des Nations Unies a l’occasion de procéder au renforcement de cette cohérence dans le cadre de sa réforme, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la Vice-Présidente de l’Assemblée générale a exprimé la profonde sympathie des États Membres à l’égard du Gouvernement et du peuple des Philippines après le récent passage du typhon qui y a provoqué de lourdes pertes humaines et dégâts matériels.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Philippines, Afrique du Sud (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Finlande (au nom de l'Union européenne), Pays-Bas, Ouganda, Arabie saoudite, Jamaïque, États-Unis, Bangladesh, Inde, Pakistan, Suisse et Cuba.
La prochaine séance plénière de l’Assemblée générale, consacrée aux rapports de la Première Commission, aura lieu cet après-midi, à 15 heures.
* Résolution publiée sous la cote A/RES/60/265
APPLICATION ET SUIVI INTÉGRÉS ET COORDONNÉS DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES DANS LES DOMAINES ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ET DANS LES DOMAINES CONNEXES; SUITE À DONNER AUX TEXTES ISSUS DU SOMMET DU MILLÉNAIRE: SÉANCE SPÉCIFIQUE CONSACRÉE AU DÉVELOPPEMENT
Déclarations
M. BAYANI S. MERCADO (Philippines) a remercié la Présidente de l’Assemblée générale pour son message de compassion adressée aux familles philippines, victimes du récent typhon et des glissements de boue qui s’en sont suivis. Il y a eu jusqu’à présent 500 morts et 750 disparus, a-t-il indiqué, et les dégâts s’élèveraient à plus de 750 millions de dollars. Si les principaux axes routiers ont été dégagés, en revanche, l’électricité n’a pas été entièrement rétablie et certains endroits manquent d’eau potable. Précisant que la Présidente de son pays avait décrété l’état d’urgence dans les régions touchées par la catastrophe, le représentant a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte une aide humanitaire aux Philippines. Il a, par ailleurs, remercié les institutions de l’ONU, telles que l’OCHA, l’UNICEF et la Croix-Rouge, ainsi qu’une dizaine de pays qui ont déjà réagi face à cette tragédie.
Mme MIRJANA MLADINEO (Croatie), Vice-Présidente de l’Assemblée générale, qui s'exprimait au nom de la Présidente de l'Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa, a affirmé que si les États Membres n’arrivent pas à réaliser les objectifs de développement partagés, il ne sera pas possible d’éliminer la pauvreté, ni de faire de la planète un lieu plus sûr, plus sain et plus prospère pour ses habitants. En intégrant et en coordonnant les résultats des conférences et des sommets des Nations Unies, l'Assemblée générale peut apporter une contribution réelle, a-t-elle affirmé, se félicitant des récents engagements pour éliminer la pauvreté, comme l’annonce, par la Banque de développement islamique, de la création d'un fonds d'allègement de la pauvreté de 10 milliards de dollars. Tous les jours, environ 30 000 enfants meurent de causes qui pourraient être prévenues, tandis que plus de 100 millions d'enfants n'ont toujours pas accès à l'école primaire, a-t-elle déploré, précisant que les défis les plus importants en la matière concernaient l'Afrique subsaharienne et le sud de l'Asie. Au rythme actuel, d'ici 2015, plus de 90% des populations pauvres du monde se trouveront dans ces régions, a-t-elle précisé, en estimant que la soixantième session de l'Assemblée générale, qui a été celle des promesses et des engagements, devait être suivie, dans le cadre de la soixante et unième session, de la mise en application de ces engagements.
M. DUMISANI KUMALO (Afrique du Sud), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé les grands déséquilibres mondiaux en matière économique, financière et commerciale, affirmant que la mondialisation n’a pas toujours contribué à améliorer le sort des classes défavorisées. Il a précisé que sans un système commercial multilatéral fondé sur des normes, les politiques commerciales font l’objet de distorsions, notamment du fait des subventions accordées dans le commerce agricole. Le Groupe des 77 et de la Chine souhaite que les pays en développement se voient accorder un espace politique pour pouvoir atteindre leurs objectifs, en suivant leurs propres stratégies nationales, ce qui n’a pas toujours été le cas. De son avis, les institutions de Bretton Woods doivent jouer un rôle actif pour élaborer, en collaboration avec l’ONU, une stratégie mondiale en vue de l’élimination de la faim et de la pauvreté dans les pays en développement. Pour ce faire, a-t-il rappelé, le Secrétaire général avait proposé la constitution d’un compte de développement d’un montant de 200 millions de dollars en 2003, objectif qui n’a pas été atteint. Si nous souhaitons atteindre nos objectifs d’ici 2015, a-t-il lancé, nous devons veiller à ce que le partenariat mondial dans ce domaine soit pleinement développé.
M. JARL-HÅKAN ROSENGREN (Finlande), qui s'exprimait au nom de l'Union européenne, a affirmé que l'UE s'était engagée à continuer de forger un partenariat mondial au service du développement. Il a ainsi évoqué l’objectif ambitieux de l'Union européenne pour ses États membres d'affecter, d'ici à 2015, 0,7% des revenus nationaux à l'aide publique au développement, avec une cible intermédiaire collective de 0,56% en 2010. Le représentant a, par ailleurs, estimé que les Nations Unies occupaient une place incomparable en matière d'assistance technique, d’élaboration et de mise en œuvre de plan de développements nationaux. L'efficacité opérationnelle et la coopération interinstitutions doivent être renforcées pour que le système soit pleinement utilisé par ceux qui en ont besoin, a-t-il déclaré. À son avis, la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement exige en effet une plus grande cohérence des politiques, tant au niveau des Nations Unies qu'au niveau national. Le représentant a précisé que le Conseil de l'Union européenne avait lui-même, en octobre dernier, amélioré son système de prise de décision afin de renforcer la cohérence de sa politique de développement. Le système des Nations Unies doit en faire autant, a-t-il estimé, notant qu'une bonne occasion lui était offerte dans le cadre de la réforme de l'ONU.
M. ARJAN HAMBURGER (Pays-Bas) a affirmé que son pays demeurait très attaché à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Nous avons besoin de mettre en œuvre les engagements pris et non pas rechercher un nouveau consensus sur ces questions, a-t-il estimé, affirmant que si la responsabilité pour le développement résidait avant tout dans les pays en développement eux-mêmes, la réalisation des OMD relevait de l’ensemble de la communauté internationale. Le représentant a invité les autres pays à rédiger leurs propres rapports sur le travail de leurs gouvernements dans le domaine des OMD, affirmant que les Pays-Bas étaient favorables à la mise sur pied d’un système ouvert fondé sur des règles non discriminatoires et des barrières non tarifaires. Regrettant la suspension des négociations de Doha, le représentant a soutenu l’annulation de la dette de certains pays très pauvres, à condition que ces pays appliquent les principes de bonne gouvernance dans le cadre d’un régime politique stable. En conclusion, il a souligné l’importance de l’élaboration de stratégies nationales de développement dans les pays en développement, estimant qu’il restait encore beaucoup à faire dans ce domaine. Le représentant s’est également prononcé pour l’amélioration de l’efficacité de l’ONU dans ce domaine, compte tenu du rôle de chef de file que joue l’Organisation en matière d’aide au développement.
M. FRANCIS K. BUTAGIRA (Ouganda) a affirmé que la réalisation des objectifs de développement était nécessaire pour la stabilité et la prospérité dans le monde, estimant que les Nations Unies devaient agir pour assurer la mise en œuvre des objectifs de développement fixés par la communauté internationale et appuyer les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs plans conçus pour parvenir à ces objectifs. Selon lui, bien que réels, les progrès accomplis dans ce domaine aux niveaux national et international demeurent lents. À son avis, le problème principal réside dans l’écart qui se creuse entre les promesses faites et leur réalisation, évoquant un grave manque de volonté, notamment de la part des pays donateurs. À titre d’exemple, il a cité le fait, qu’à quelques rares exceptions, les pays développés n'ont pas réussi, depuis plus de 30 ans, à affecter 0,7% de leur revenu national brut à l'aide publique au développement. Le représentant a, par ailleurs, lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle offre au Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) les moyens nécessaires pour s'acquitter efficacement de ses fonctions additionnelles mais essentielles.
M. AL-FAYEZ (Arabie saoudite) a indiqué que son pays apportait une aide importante aux pays les moins avancés, car, à son avis, le développement et l’élimination de la pauvreté relevaient d’une responsabilité collective, sans sélectivité ni condition. En outre, a-t-il affirmé, la paix et le développement vont de pair, indiquant que l’utilisation de la machine de guerre israélienne en Palestine et au Liban entravait le développement des pays de la région. Le représentant a, par ailleurs, estimé que la réalisation du développement économique devait occuper une place plus importante dans les activités des Nations Unies, dont les institutions devaient participer activement, à son avis, aux efforts de réforme des mécanismes financiers. Soulignant l’attachement de son pays à l’incorporation des préoccupations en matière de développement dans les relations internationales, le représentant a exprimé l’espoir qu’un nouvel ordre international reposerait sur le partenariat, la justice et l’égalité, ainsi que sur le renforcement des capacités. Le représentant a aussi souligné qu’un développement réel et une stabilité politique ne sont pas atteignables dans certaines régions du monde, alors que d’autres sont le théâtre de conflits. Le développement ne peut se produire sans stabilité, et la stabilité ne peut être effective sans le respect des normes internationales, a-t-il conclu.
M. RAYMOND O. WOLFE (Jamaïque) a mis l'accent sur la nécessité d’améliorer la coordination et la collaboration à l'intérieur du système des Nations Unies, en étroite coopération avec les autres institutions multilatérales de développement, de commerce et de financement. Le débat sur le développement doit également être guidé par la formulation de stratégies nationales de développement, conformément aux politiques nationales, a-t-il précisé. De même, selon lui, il convient d'œuvrer à traduire en mesures concrètes, les engagements pris dans le cadre des objectifs de développement définis par la communauté internationale. Le représentant s'est, par ailleurs, félicité de la décision récente de l'Assemblée générale de créer des mécanismes efficaces de suivi et de contrôle de la mise en œuvre des décisions conclues lors des grandes conférences et sommets des Nations Unies dans les domaines sociaux et économiques, et estimé que le processus de développement devait tenir compte des besoins des groupes de pays les plus vulnérables, notamment les petits États insulaires en développement.
M. RICHARD MILLER (États-Unis) a estimé que le phénomène de développement n’était pas un objectif qu’on réalise, mais une évolution permanente. Que veut dire développement, s’est-il demandé, est-ce qu’un tel processus s’arrête un jour? Le représentant a rappelé à ce sujet que la Charte de l’ONU encourageait la promotion d’un processus constant de développement. En termes économiques, a-t-il fait valoir, l’évaluation de la croissance se fait par l’analyse du revenu par habitant, et en matière de développement, par les critères de l’accès à l’éducation et à la santé. Rappelant que son pays avait des échanges avec des pays qui se développent très lentement, le représentant a en outre affirmé que les États-Unis avaient augmenté leur contribution à l’éducation dans ces pays, les faisant passer de 98 millions à plus de 465 millions de dollars. En matière de santé, a-t-il poursuivi, les États-Unis s’étaient également engagés à verser 15 milliards de dollars sur cinq ans, à plus de 120 pays qui luttent contre la propagation du virus du sida. Par ailleurs, a-t-il précisé, son pays était le principal contributeur au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il s’est, par ailleurs, étonné que les OMD n’aient pas accordé la place qu’elle mérite à la question de l’accès aux capitaux, oubli qui a été réparé par l’adoption, par les Nations Unies, du Consensus de Monterrey de 2002, qui a abordé, entre autres, les questions relatives aux investissements étrangers directs et à l’allègement de la dette. En conclusion, le représentant a rappelé l’initiative du Président George Bush en faveur de l’adoption d’un nouveau pacte pour le développement, ce qui a donné naissance à la constitution du Millenium Challenge Account, destiné à aider les pays à joindre le système économique international et à leur permettre d’avoir accès aux sommes considérables qui sont disponibles dans le secteur privé.
M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) a mis l'accent sur la nécessité, pour son pays, de contrôler son propre avenir de développement. D'expérience, le Bangladesh sait qu'une société est d'autant plus performante qu'elle peut compter sur ses propres ressources intellectuelles et culturelles, a-t-il déclaré. Le représentant a estimé qu'il restait un long chemin à parcourir pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement. À cette fin, a-t-il estimé, il convient de développer l'aide publique au développement, conformément aux engagements pris par les pays développés, d’annuler la dette des pays les moins avancés, d’ouvrir à leurs produits les marchés des pays industrialisés, d’éliminer les mesures de protectionnisme et de rendre les règles relatives aux critères d'origine plus réalistes, plus simples et plus souples. Le représentant a, par ailleurs, souligné la nécessité d'offrir un accès libre à toutes les catégories de prestataires de service dans le cadre de l’Accord général sur le commerce des services et de renforcer l’influence et la participation des pays les moins avancés dans le processus de prise de décision au sein des institutions de Bretton Woods.
M. NIRUPAM SEN (Inde) a affirmé que depuis le Sommet du Millénaire, les progrès en matière d’aide publique au développement avaient été inégaux. À son avis, le défi le plus important demeurait en Afrique subsaharienne, où le nombre des personnes vivant dans la pauvreté absolue n’avait pratiquement pas baissé depuis les années 1990, alors que celui des personnes pauvres avait augmenté sensiblement. Estimant par ailleurs que l’infrastructure économique et financière de certains pays en développement était parfois trop faible pour attirer les capitaux privés, le représentant a déclaré qu’il était impératif à ses yeux que l’objectif de 0’7% d’aide publique au développement fournie par les pays développés soit atteint. En outre, a-t-il déploré, les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du travail se sont éloignées de leur mandat original qui prévoyait que l’emploi entraînerait l’élaboration de politiques microéconomiques. De l’avis du représentant indien, il faut renforcer la capacité des pays en développement à élaborer leurs propres stratégies de développement et les Nations Unies sont les mieux placées pour le faire. Il a par ailleurs estimé que pour sortir les négociations de Doha de l’impasse, les pays industrialisés devaient faire preuve d’une volonté politique marquée. En conclusion, il a rappelé que, de l’avis de son pays, le processus de réforme mené à l’ONU devait reposer sur le renforcement du rôle de l’Organisation en matière de développement.
M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a estimé que les relations économiques internationales étaient inégales et inéquitables au détriment des pays en développement, la mondialisation ayant, de manière paradoxale, renforcé aussi bien la prospérité que la pauvreté. La croissance dans l'équité, tel devrait être l'objectif fondamental du développement et tel devrait être l'objectif de l'ONU, a-t-il affirmé. L'ECOSOC et ses organes, a-t-il dit, devraient être en mesure de suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre des textes issus des grandes conférences ou sommets des Nations Unies en matière économique et social et dans les domaines connexes. À son avis, un tel suivi offrirait à l'Assemblée générale l’occasion de définir une orientation politique capable de renforcer cette mise en œuvre. Le débat sur le suivi devrait se dérouler parallèlement au débat général annuel de l’Assemblée générale, a-t-il précisé, permettant ainsi aux grands décideurs de participer et de contribuer activement à l’examen de cette question.
M. ANDREAS BAUM (Suisse) a estimé que le Document final du Sommet de 2005 offrait une occasion unique de consolider le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC). S’agissant du Forum de la coopération pour le développement, le représentant a salué son action qui contribue, à son avis, à harmoniser et à renforcer les liens entre l’aide bilatérale, l’aide multilatérale et les autres mécanismes d’aide. Le représentant a, par ailleurs, souhaité que les fonctions et les débats du processus de suivi de la Conférence de Monterrey et ceux de l’ECOSOC soient traités séparément. Nous possédons maintenant, aux Nations Unies, un échafaudage intergouvernemental nous permettant de traiter séparément les quatre aspects fondamentaux du développement, a-t-il indiqué. Le représentant a, par ailleurs, insisté sur l’importance d’aligner et d’harmoniser le système de développement des Nations Unies, de réduire les coûts des transactions et de faire en sorte que les capacités de mise en œuvre et d’absorption des pays bénéficiaires soient améliorées. En conclusion, il a souhaité que le prochain examen triennal soit préparé avec le plus grand soin, au sein du Secrétariat comme au niveau intergouvernemental.
M. LUIS PEDROSO BUERGO (Cuba) a affirmé que les Nations Unies n'avaient pas besoin de nouveaux engagements en matière de développement économique et social. La solution durable évoquée dans le contexte du Processus de Monterrey continue de constituer une chimère, tandis que les objectifs de Johannesburg sont encore très loin d'être traduits en réalité, a-t-il déploré. Selon lui, il faudrait, plus que jamais, que les pays développés tiennent leurs promesses et passent des discours aux actes.
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