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AG/10510

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PREND NOTE DU RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR L’ACTIVITÉ DE L’ORGANISATION

2/10/2006
Assemblée généraleAG/10510
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

soixante et unième session

24e & 25e séances plénières

matin & après-midi


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PREND NOTE DU RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

SUR L’ACTIVITÉ DE L’ORGANISATION


L’Assemblée générale a pris note, cet après-midi, du rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation (*), qu’il avait présenté le 19 septembre dernier lors de l’ouverture du débat général.  Les États-Unis ont néanmoins manifesté leur désaccord avec le Secrétaire général lorsque celui-ci recommande que quatre nouvelles cibles importantes soient ajoutées à celles déjà retenues pour suivre les progrès de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


Ces objectifs ont été définis par le Sommet mondial de septembre 2005 et ne sauraient être changés, a expliqué le représentant américain, s’exprimant après la décision prise sans vote par l’Assemblée générale.  Tout au contraire, le représentant des Pays-Bas a estimé de son côté que l’Assemblée générale, après avoir pris note du rapport, disposait désormais du cadre nécessaire pour examiner la possibilité d’ajouter ces quatre cibles. Ces objectifs ont par ailleurs reçu l’assentiment de tous au Sommet mondial de 2005, a-t-il souligné.  Selon son homologue australien, le véritable critère de succès sera la mise en œuvre et les résultats de ceux-ci dépendaient de l’engagement des États et au-delà des États, de la société civile tout entière. 


Les quatre nouvelles cibles importantes sont le plein-emploi, l’accès de tous à la médecine procréative, l’accès universel au traitement du VIH/sida et la réduction du risque d’appauvrissement de la biodiversité d’ici à 2010.


Intitulé « Résoudre les problèmes d’un monde en mutation », le rapport du Secrétaire général, le dixième et dernier de son double mandat, dresse un tableau d’ensemble des résultats que l’Organisation a obtenus et des difficultés qu’elle a rencontrées au cours des 12 derniers mois.  Sont présentés également à la fois l’activité récente de l’Organisation et les progrès accomplis dans la mise en oeuvre de la Déclaration du Millénaire.


Les représentants des États Membres qui ont participé aujourd’hui au débat ont, d’une manière générale, commenté les quatre parties du rapport correspondant aux quatre grands chapitres du Document final du Sommet mondial de septembre 2005, lesquels reprenaient eux-mêmes le rapport de Kofi Annan intitulé « Dans une liberté plus grande », à savoir le développement, la paix et la sécurité, l’état de droit, les droits de l’homme et les affaires humanitaires, et, enfin, le renforcement de l’Organisation.


Les États Membres ont été presque aussi nombreux, aujourd’hui, à se féliciter de la création du Conseil des droits de l’homme, de la Commission de consolidation de la paix et du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires qu’à regretter les lenteurs ou certaines paralysies observées dans la poursuite du processus de réforme des Nations Unies et le respect des engagements du Sommet mondial.


En matière de développement, plusieurs délégués ont fait état des besoins spécifiques de l’Afrique, soulignant, par exemple, la nécessité de développer de façon urgente des actions concertées dans tous les domaines.  L’Union européenne, qui s’exprimait par la voix de la Finlande, a indiqué qu’elle continuerait d’agir en ce sens dans le cadre de sa Stratégie pour l’Afrique.  Plus globalement, l’Inde a estimé que l’annulation de la dette soit complétée par d’importantes augmentations de l’aide publique au développement.  Le Bélarus, de son côté, a demandé qu’une attention plus soutenue soit apportée aux pays dont les économies sont en transition.


De nombreuses délégations ont déploré l’absence de progrès réalisés dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération.  Il est temps de reconstruire le consensus international à la fois sur le désarmement et la non-prolifération et de s’entendre sur un processus efficace et non discriminatoire en vue de les promouvoir, a ainsi affirmé le représentant pakistanais. 


Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Finlande, au nom de l’Union européenne, Bélarus, Pakistan, Inde, Liechtenstein, Colombie, Mongolie, Japon, Cuba, Chine, Australie, Venezuela, Malaisie, Indonésie, Fédération de Russie, Canada, Zambie, Islande, Kazakhstan, Viet Nam, Namibie, Bénin, Saint Marin, Suisse, Soudan, Éthiopie, États-Unis et Pays-Bas.  Les observateurs du Saint-Siège et de l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles se sont également exprimés.


La prochaine séance plénière de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


(*) Rapport publié sous les cotes A/61/1 et A/61/1.Corr.1 et présenté dans notre communiqué AG/10500



RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR L’ACTIVITÉ DE L’ORGANISATION (A/61/1)


Déclarations


Mme KIRSTI LINTONEN (Finlande), au nom de l’Union européenne, a déclaré que celle-ci réitère son engagement à soutenir le développement durable conduit sous la responsabilité des pays eux-mêmes par le biais d’actions axées sur le volume de l’aide, l’allègement de la dette, des mécanismes financiers innovants, le commerce et les institutions internationales.  L’UE a fixé un nouveau calendrier pour atteindre ses niveaux accrus de l’aide publique au développement avec pour objectif d’allouer 0,7% du PIB de l’Union d’ici 2015.


Concernant les besoins spécifiques de l’Afrique, le continent a besoin d’urgence d’actions concertées dans tous les domaines et l’UE continuera d’agir en ce sens dans le cadre de la Stratégie européenne pour l’Afrique.  Un développement efficace et sain demande une adhésion aux droits de l’homme, aux principes démocratiques et à la règle de droit, a-t-elle souligné.  L’UE demeure attachée aux efforts internationaux conjoints pour préserver les ressources naturelles.  Elle a appelé à une reprise rapide des débats sur la gouvernance environnementale.  L’UE est prête à participer activement au dialogue sur le changement climatique se félicitant des résultats de la Conférence de Montréal sur les changements climatiques.


Sur le thème de la paix et de la sécurité, l’ONU doit disposer d’instruments supplémentaires dans le domaine de la prévention des conflits.  L’UE accorde par ailleurs une grande importance à la notion de responsabilité de protéger.


Elle a considéré que le terrorisme reste l’une des plus graves menaces.  L’Assemblée générale doit faire tous les efforts possibles pour atteindre un accord sur la convention globale sur la question.  Mme Lintonen a par ailleurs regretté l’absence de progrès réalisés dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération.  Il est grand temps, a-t-elle dit, de relancer les négociations multilatérales en la matière.  Elle a fait état dans ce cadre des efforts pour revitaliser la Conférence sur le désarmement de Genève.


L’UE est d’autre part attachée aux droits de l’homme.  La participation active des ONG est un élément essentiel et devrait être renforcée sur la base des pratiques établies de la Commission des droits de l’homme.  Malgré les progrès réalisés dans le domaine humanitaire, la situation reste préoccupante notamment en ce qui concerne les violences sexuelles.  Il importe d’être plus efficace et cohérent à cet égard.


Mme Lintonen s’est félicitée des progrès enregistrés dans le domaine de la gestion mais a souligné qu’il restait beaucoup à faire.  Pour une Organisation plus forte et efficace, il importe d’avoir une plus grande responsabilisation et de renforcer le système de contrôle.  Il est également essentiel d’avoir une main-d’œuvre plus mobile et intégrée et l’UE se dit ouverte aux discussions relatives aux ressources humaines.


M. VIKTAR GAISENAK, Vice-Ministre des affaires étrangères du Bélarus, a attribué les échecs de l’Organisation au fait que l’ordre mondial est unipolaire.  À son avis, il ne sera pas possible de progresser aussi longtemps qu’une seule partie dictera la manière de rechercher les solutions aux grands problèmes.  Abordant la question de la réforme, le représentant a souligné que l’objectif premier n’était ni la réduction des coûts, ni même l’amélioration de la gestion, mais l’amélioration de la vie des êtres humains.  Il a appelé à faire du Conseil économique et social (ECOSOC) un forum international où sont prises les plus importantes décisions en matière d’assistance au développement.  Il a déclaré que son pays connaissait une mutation économique, politique et sociale de grande ampleur.  Il a fait remarquer que la région de l’Europe de l’Est a le plus haut taux de croissance économique depuis plusieurs années déjà.  Pour autant, est-ce que cela donne le droit aux Nations Unies d’exclure de son agenda les problèmes des pays en économie de transition, a interrogé le représentant?  À ses yeux, la réponse est évidente, pour peu que l’on examine le problème des disparités intrarégionales, en Europe de l’Est.  Il y a, a-t-il ajouté, 125 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, parmi lesquelles 25 millions d’enfants.


Voilà pourquoi, a-t-il dit, nous sommes en train d’élaborer avec nos partenaires un projet de résolution que nous allons soumettre à l’Assemblée générale et qui porte sur l’intégration dans l’économie mondiale des pays dont les économies sont en transition.  L’objet de ce projet de résolution consistera à subvenir aux besoins financiers et à fournir une assistance technique aux pays qui en ont réellement besoin.  Il a par ailleurs annoncé un autre projet de résolution sur le renforcement de la coopération internationale contre le trafic d’êtres humains.


M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a estimé que la création de la Commission de consolidation de la paix, du Conseil des droits de l’homme, du Fonds central d’intervention d’urgence faisait l’objet d’une satisfaction modeste.  Il y a, de toute évidence, plusieurs domaines où la mise en œuvre des décisions du Sommet mondial 2005 demeure en suspens, a-t-il souligné, citant notamment la revitalisation de l’Assemblée générale et le Conseil économique et social (ECOSOC) ainsi que la réforme globale du Conseil de sécurité.  Selon lui, le processus de réforme a été gêné non seulement par les objectifs multiples que l’on cherche à promouvoir en même temps mais aussi par l’absence d’un accord sur les objectifs stratégiques de ces réformes.  Malgré le Sommet 2005, il reste aux Nations Unies à établir des nouveaux principes pour la gestion des affaires du monde et des défis de portée internationale.  Évoquant des soupçons très vifs entre le Nord et le Sud, le représentant a, en outre, affirmé que la tension entre l’équité et le statu quo avait été perceptible lors de la rupture du consensus sur le dossier du désarmement nucléaire et de la non-prolifération.  Le Sommet mondial, a-t-il précisé, a été incapable d’aboutir à un accord dans ce domaine tandis que la Conférence sur le désarmement demeure paralysée et que des puissances importantes ont renié leur engagement découlant du désarmement nucléaire.  Il est temps de reconstruire le consensus international à la fois sur le désarmement et la non-prolifération et de s’entendre sur un processus efficace et non discriminatoire en vue de les promouvoir, a-t-il ajouté.


De même, le représentant a regretté que la Stratégie mondiale antiterroriste qui vient d’être adoptée par l’Assemblée générale demeurera incomplète et, au bout du compte, infructueuse tant qu’elle ne règlera pas totalement et frontalement les racines du terrorisme, le terrorisme d’État et l’abus du terrorisme pour justifier l’occupation étrangère et la suppression du droit des peuples à l’autodétermination.  Selon lui, l’Assemblée générale devrait créer un mécanisme intergouvernemental qui serait chargé, en premier lieu, de surveiller les activités de l’ONU en matière de terrorisme.  Par ailleurs, le représentant s’est interrogé sur le fait que l’ONU ne soit pas plus activement engagée dans la prévention des problèmes internes avant que ceux-ci ne se transforment en guerres civiles à part entière, nécessitant des opérations de maintien de la paix coûteuses et difficiles.  À la racine de ces conflits, on constate le résultat de ce qu’il a qualifié de « politique de la pénurie », ajoutant que le secret de la prévention résidait dans le développement économique et social rapide et au moins, dans le cas de l’Afrique, la fin de l’exploitation illégale des vastes ressources nationales des pays en développement.


M. STEFAN BARRIGA (Liechtenstein) a rappelé que la question du développement figurait parmi les priorités dans l’agenda de l’Assemblée générale des Nations Unies et a regretté, à ce sujet, la suspension des négociations de Doha.  Au sujet de la protection de l’environnement, comme pour la cohérence du système tout entier, et dans des domaines tels que le développement et les affaires humanitaires, nous espérons, a-t-il dit, que cette session apportera des améliorations durables, des changements structurels dont on pourra tirer tous les bénéfices à long terme.  Pour ce qui est de la prévention des conflits, il a souligné que les discours devaient maintenant être suivis d’actes.  Il a, ensuite, félicité le Département des affaires politiques pour ses travaux innovants, ses efforts de médiation et suggéré une augmentation des ressources allouées dans le budget ordinaire à ce Département qui est, d’après lui, au cœur de la mission de l’Organisation.


M. NIRUPAM SEN (Inde) a déclaré que le rapport du Secrétaire général rappelle qu’il est important de mettre en œuvre un partenariat pour le développement.  Pour les pays en développement, l’élément clef demeure le développement, a insisté le représentant, soulignant par ailleurs que la pauvreté et les conflits étaient les épiphénomènes des politiques structurelles des institutions financières internationales. Nous devons mettre en place l’OMD No 8 relatif au partenariat mondial pour le développement a-t-il poursuivi.  Selon M. Sen, la réalisation des OMD passe entre autres par la réalisation de l’objectif des 0,7% du PIB fixé pour l’aide publique au développement, la mise en place d’un financement innovant, un allègement de la dette plus poussé et un accès aux marchés accru et une gouvernance économique mondiale améliorée. L’Inde appuie toutes les initiatives en faveur des pays à bas revenus, notamment les pays africains.  Il est à cet égard important que l’annulation de la dette soit complétée par d’importantes augmentations de l’aide publique au développement.  Le déficit démocratique dans l’architecture financière internationale ne peut être pallié que par une réforme fondamentale de la structure des quotas.


Sur le thème du commerce, il s’est dit préoccupé par la suspension du Cycle de Doha.  Les principes fondamentaux de traitements spécifiques et différentiels demeurent essentiels pour rétablir l’équilibre, a-t-il souligné.  Les Nations Unies doivent être le chef de file de la détermination des priorités économiques.  Pour ce faire, la réforme doit être menée par une Assemblée générale revitalisée et un ECOSOC renforcé.  Celui-ci doit jouer un rôle central pour fixer les priorités et améliorer la coopération internationale, la cohérence des politiques et coordination entre les institutions.  L’Assemblée générale quant à elle, est le meilleur endroit pour garantir que le nouveau Secrétaire général sera sensible aux besoins des pays en développement.  Le Conseil de sécurité n’a pas la volonté d’agir ou le fait de manière non adéquate.  Il importe de renforcer sa légitimité et son efficacité.  M. Sen a appelé à ce qu’il soit plus représentatif des réalités d’aujourd’hui et plus efficace.  Il s’est engagé à poursuivre le dialogue avec les pays en développement et à lancer une initiative du sud pour la réforme du Conseil de sécurité pour que les réformes aillent dans le sens des besoins des pays en développement.


Il a noté le besoin accru de ressources pour les opérations de maintien de la paix et a annoncé le versement de 2 millions de dollars à la Commission de consolidation de la paix.  Il a estimé que les questions de planification, d’allocation de ressources, de pertinence des mandats et de sécurité des agents devraient faire l’objet d’un dialogue constant entre le Conseil de sécurité, les pays contributeurs de troupes et le Secrétariat général.


Sur la question de la gouvernance, modifier le caractère unique de la Cinquième Commission est impensable, a-t-il jugé.  Il faut renforcer le rôle de contrôle de l’Assemblée générale, maintenir la nature intergouvernementale de l’ONU et respecter l’égalité souveraine entre les membres concernant les processus de prise de décisions. 


Sur la question du désarmement nucléaire, M. Sen a annoncé que son pays présenterait un document lors de cette session.


Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a estimé que des progrès ont été effectués dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Selon elle, une politique plus sérieuse sera néanmoins nécessaire pour transformer les engagements en actions, en particulier la mobilisation des ressources de l’aide au développement et la libéralisation des marchés internationaux afin de permettre un large accès équitable aux pays en développement.  La représentante a souligné que des efforts ont été entrepris dans son pays pour atteindre ces objectifs.  La Colombie est déterminée à obtenir au cours des quatre prochaines années une couverture totale en matière d’éducation et de santé, ainsi que des progrès dans l’assainissement de base en élargissant massivement les programmes de logements pour les populations rurales et à faible revenu, a-t-elle dit, précisant que cinq millions de familles seront également en mesure de bénéficier de programmes de microcrédit. 


Tous ces efforts, de même que ceux d’autres pays en développement, exigent un environnement international favorable, ainsi qu’une assistance technique et financière dans certains domaines prioritaires, a-t-elle affirmé.  Il est ainsi indispensable, à ses yeux, que la communauté internationale fasse preuve d’un engagement plus résolu en faveur du huitième objectif du développement, à savoir la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement.  Elle a également mis l’accent sur l’importance de créer les conditions nécessaires à la reprise et à la conclusion du Cycle de négociations de Doha.  La représentante a par ailleurs reconnu que des progrès ont été réalisés depuis le Sommet mondial de 2005 dans la lutte contre le terrorisme, lorsque le terrorisme sous toutes ses formes et ses manifestations a été vigoureusement condamné, quels qu’en soient les auteurs et leurs motivations.  Elle a précisé que son pays avait participé activement à la création de la Stratégie mondiale contre le terrorisme et continuera de le faire dans le cadre de son suivi et de sa mise en œuvre.  Elle a également souligné la nécessité de s’attaquer aux sources de financement du terrorisme, se félicitant ainsi de l’appel lancé dans la Stratégie en vue d’intensifier la coopération dans la lutte contre le crime lié au terrorisme tel que le trafic des stupéfiants et le commerce illicite des petites armes.


M. BAATAR CHOISUREN (Mongolie) a déclaré attacher une grande importance à la question du développement.  À cet égard, il a fait part de l’application, à partir de l’année prochaine et sur une période de cinq ans, d’un Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement; ce document ayant été élaboré sur la base du plan d’action économique de la Mongolie.  D’autre part, assurer un emploi plein et productif est l’une des préoccupations du pays.


Le représentant s’est félicité du financement accordé à la Mongolie à partir du Fonds pour la démocratie et s’est dit convaincu que l’objectif 9 relatif aux droits de l’homme et à la bonne gouvernance contribuera à la réalisation des autres OMD.  La Mongolie continuera de promouvoir les valeurs démocratiques au niveau international en participant activement à la Communauté des démocraties, a-t-il assuré.


La Mongolie est, d’autre part, intéressée par les initiatives relatives au renforcement de la présence de l’ONU dans les pays par des idées innovantes telles que « Une ONU, un programme et une équipe » et attend les propositions du Secrétaire général sur la plus grande cohérence dans les domaines du développement, de l’aide humanitaire et de l’environnement.  Il s’est joint à l’appel de ce dernier en faveur de la participation de la société civile et du secteur privé.  Il a, par ailleurs, fait part des efforts de son pays pour renforcer sa présence dans les organisations régionales et a exprimé l’espoir de le voir devenir membre de l’OPEP l’année prochaine.  Enfin, il a regretté l’absence d’un mécanisme de coopération pour la paix et la sécurité dans la sous-région et a appelé à entamer un dialogue sur le sujet.


M. TAKAHIRO SHINYO (Japon) a déclaré qu’il n’y aurait pas de véritable réforme des Nations Unies sans la réforme du Conseil de sécurité.  Le Japon, a-t-il dit, est déterminé à trouver une issue favorable à cette session et ce dont les États Membres ont besoin, a-t-il ajouté, c’est avant tout d’une nouvelle proposition tout à la fois créative et convaincante, susceptible d’emporter l’adhésion, le plus tôt possible, lors de cette session de l’Assemblée générale.  Il a insisté également sur le problème du barème des quotes-parts qui doit être revu afin de le rendre plus juste, plus équitable et plus représentatif des responsabilités assumées par chaque État Membre.  Le Japon va travailler avec les autres États Membres pour élaborer cette structure qui permettra d’assurer la stabilité financière de l’Organisation.


À propos des Objectifs du Millénaire pour le développement, il a proposé, avec le concours d’autres pays, un projet de résolution intitulé « Année internationale de l’Assainissement » qui visera à produire des améliorations dans des secteurs tels que le traitement de l’eau ou les questions sanitaires.  Notre tâche commune, a-t-il conclu, lors de cette soixante et unième session, consiste à traduire, de manière concrète, les décisions et réformes que nous avons entérinées lors du Sommet 2005.


M. RODRIGO MALMIERCA DÍAZ (Cuba) a estimé, tout en soulignant la nécessité de la réforme en profondeur de l’Organisation et de sa démocratisation, que le maintien des Nations Unies était plus critique que jamais.  Mais ceci doit être fait en respectant la Charte des Nations Unies et non en réécrivant ou en déformant ses objectifs et principes, a-t-il affirmé.  Le défi auquel est confrontée la communauté internationale est de réformer les Nations Unies afin qu’elles puissent servir de façon égale les intérêts de toutes les nations, a-t-il dit.  Il faut restaurer la primauté, la validité et l’inviolabilité absolues de la Charte, a-t-il dit.  Les Objectifs du Millénaire sont loin d’être une réalité, a-t-il en outre constaté, affirmant que le fossé entre les pays riches et pauvres continuait de s’accroître de façon alarmante.  Si l’on ne corrige pas le sous-développement et la pauvreté, qui touchent les 4/5 de l’humanité, si l’on ne

soigne pas les 39 millions de personnes malades du VIH/sida, si l’on n’éduque pas les 900 millions d’analphabètes, il n’y aura pas de développement et les conflits se poursuivront, a-t-il noté.  De même, selon lui, si le fossé entre les pays pauvres et les pays riches continue de se creuser, nous serons inévitablement les témoins d’une augmentation des crises et des conflits.  Il faut honorer l’engagement de 0,7% du PNB sous forme d’aide publique au développement et mettre fin au monopole des droits exclusifs de commercialisation touchant les produits pharmaceutiques indispensables à la vie, a-t-il notamment affirmé.


Le représentant a également observé que le système économique international actuel était profondément injuste et absolument pas viable.  Les Nations Unies doivent se démocratiser de toute urgence, a-t-il poursuivi, mettant l’accent sur la nécessité de renforcer le rôle directeur de l’Assemblée générale, où, a-t-il dit, n’existe pas notamment le droit désuet et injuste du veto.  Il faut, a-t-il également estimé, préserver le Conseil de sécurité contre le discrédit et les doutes qui l’affligent aujourd’hui pour le transformer en un organe véritable représentatif, démocratique et transparent.  Se félicitant de l’adoption de la Stratégie antiterroriste mondiale, il a espéré que celle-ci constituera un instrument central de coopération contre ce fléau.  La manipulation politique des droits de l’homme, la sélectivité, la partialité et la double entente pour imposer des modèles sectaires doit cesser, a-t-il par ailleurs déclaré.  Au Conseil des droits de l’homme et dans les autres instances intergouvernementales, Cuba examinera avec attention les différentes propositions concernant les mécanismes des droits de l’homme, y compris le Plan d’action du Haut Commissariat aux droits de l’homme afin de prévenir la manipulation politique et garantir l’objectivité, l’impartialité, la non-sélectivité et l’universalité des droits de l’homme, a-t-il assuré.


M. LIU ZHENMIN (Chine) a déclaré, sur le thème de la réforme, que 2006 doit être jugé pour sa mise en œuvre.  Il est évident, selon le représentant, que les pays en développement s’attendent à ce que la réforme aboutisse à des plus grands progrès dans le domaine du développement et à ce qu’elle contribue à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.


En matière de paix et de sécurité, la situation est loin d’être satisfaisante, a-t-il noté, malgré des résultats positifs des actions de l’ONU dans plusieurs régions du monde.  Il s’est dit convaincu de la nécessité de répondre aux défis par des moyens pacifiques.  Il a noté l’impasse au Moyen-Orient dont les différentes crises sont des menaces à la paix et à la sécurité internationales et a appelé à cet égard les Nations Unies à agir.  Le processus de paix entre Israël et la Palestine doit notamment être relancé sur la base du principe « la paix contre la terre ».  Par ailleurs, il a exhorté toutes les parties concernées à signer l’Accord de paix au Darfour et s’est prononcé en faveur d’un déploiement d’une opération des Nations Unies avec l’accord préalable du Gouvernement du Soudan.  Sur la question de la non-prolifération des armes nucléaires, la Chine appuie le régime de non-prolifération existant.  Cela étant, l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire doit être garantie.


Sur le thème du développement, il a regretté que les progrès de la mise en œuvre des objectifs du Document final de 2005 ne répondent pas aux attentes.  Il a appelé en ce sens la communauté internationale à développer son aide et ses transferts de technologies, à annuler la dette et à respecter la volonté des pays en développement dans la mise en œuvre de leur propre développement.  Il a de plus appelé à la reprise des négociations du Cycle de Doha dont la suspension a des effets nuisibles.  Sur l’élection du nouveau Secrétaire général, la Chine appuie la candidature d’un Secrétaire général venant de l’Asie, a-t-il déclaré. 


M. HON ROBERT HILL (Australie) a déclaré, à propos des Objectifs du Millénaire pour le développement que le véritable critère de succès était la mise en œuvre et les résultats de ces derniers dépendaient de l’engagement des États et au-delà des États, de la société civile tout entière.  Toujours à propos des États, il a rappelé une citation du Secrétaire général: les États sont au service des êtres humains, il sont des outils entre leurs mains et il aurait pu ajouter, a-t-il précisé, qu’avec la souveraineté naissait la responsabilité.  Ainsi, abordant la question de la sécurité mondiale, il a déclaré que pour ce qui était de la lutte contre le terrorisme, on pouvait faire plus encore.  En particulier, aucun effort ne doit être négligé pour empêcher les terroristes de s’emparer d’armes de destruction massive.


Sur la question de la non-prolifération, nous devons également faire un grand effort, a-t-il conclu.  Dans un passé récent, la communauté internationale a raté tant d’occasions sur cette question du désarmement.  L’Australie maintient quant à elle sa position multilatérale de non-prolifération et de désarmement, estimant qu’un plus grand rôle devrait être attribué au Conseil de sécurité sur la question.


M. FRANCISCO ARIAS CARDENAS (Venezuela) a souligné la nécessité, comme l’a fait le Secrétaire général dans son rapport, de réformer le système des Nations Unies.  Le Venezuela s’est attaché à assurer la justice sociale et la paix, a-t-il affirmé.  Selon lui, il est nécessaire de parler en priorité de la réforme du Conseil de sécurité qu’il convient de mener à bien sans tarder.  Le Conseil de sécurité a été empêché de fonctionner conformément aux dispositions de la Charte, a-t-il dit, prenant exemple de la situation au Moyen-Orient.  Selon lui, l’unilatéralisme dans la prise de décision du Conseil de sécurité fait que l’Organisation n’est que plus la spectatrice d’un décor de mort et de désolation.  Le représentant a plaidé en faveur d’un Conseil de sécurité plus démocratique et plus large afin de maintenir la paix et la sécurité internationales, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies.  Il a en outre estimé urgent de renforcer les compétences de l’Assemblée générale. 


Le représentant a également estimé que la lutte en faveur du développement constituait un véritable pacte pour la paix.  Sa réalisation signifie la fin de la guerre et de la terreur, a-t-il déclaré.  Par ailleurs, il a estimé que la Stratégie antiterroriste mondiale devait représenter le début d’une négociation plus vaste, permettant de disposer d’un concept du terrorisme jugé valable pour tous les États Membres.  Il convient de reconnaître toutes les causes sociales et politiques qui sont à l’origine du terrorisme, a-t-il dit.  Le Venezuela partage les paroles du Secrétaire général selon lesquelles il faut renforcer les Nations Unies.  Ce n’est pas une question de comptabilité mais une tâche impérieuse incombant à tous les États qui doivent s’y consacrer plus vigoureusement, a-t-il conclu. 


M. HAMIDON ALI (Malaisie) a déclaré que dans le contexte de la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement, le renforcement du Conseil économique et social, principal organe pour la coordination et l’examen des politiques relatives au développement, doit être notre priorité et ce, pour maintenir la justice économique et sociale.  Il est, par ailleurs, extrêmement important de rendre le Conseil de sécurité plus représentatif des réalités actuelles pour accroître sa légitimité et celle des décisions qu’il prend.  Il est également grand temps, selon M. Ali, de renforcer concrètement le rôle central de l’Assemblée générale en tant qu’organe de délibération, d’élaboration des politiques et édificateur des normes de droit international et ce, par le biais du groupe de travail sur la revitalisation de l’Assemblée générale.


Il est, d’autre part, essentiel de maintenir une situation financière stable pour permettre à l’Organisation de réaliser ses activités efficacement et dans les temps impartis.  Il a exprimé, à cet égard, l’espoir que les États Membres s’acquitteront de leurs contributions et arriérés et ce, sans conditions.  Il a, de plus, indiqué que le processus de réforme devait être inclusif, animé par la volonté politique de toutes les parties et guidé par les principes inscrits dans le règlement intérieur.  Tout en reconnaissant le rôle positif de la société civile aux activités des Nations Unies, M. Ali a précisé que cette participation devait s’effectuer conformément à la résolution 1996/31 de l’ECOSOC.


Il s’est dit, par ailleurs, déçu par l’absence d’accord sur la question du désarmement et de la non-prolifération.  Constatant leur effet destructeur sur les sociétés, les armes légères pourraient être considérées comme des armes de destruction massive et un autre échec ne peut être toléré, a-t-il conclu.


M. REZLAN ISHAR JENIE (Indonésie), qui a d’abord rendu hommage au service exemplaire rendu aux Nations Unies par son Secrétaire général pendant 10 ans, a noté que pendant cette période l’Organisation avait connu les changements les plus importants qu’elle ait connus depuis sa création.  Le processus de réforme entrepris s’inscrit dans cette perspective afin d’adapter les Nations Unies aux défis à venir, a-t-il ajouté.


Évoquant le Sommet du Millénaire et les engagements pris tels que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le Représentant indonésien a rappelé l’engagement des 189 pays alors représentés de libérer leurs concitoyens de la pauvreté extrême d’ici 2015, un engagement réitéré l’an dernier lors d’un premier bilan de la mise en œuvre des OMD.  Il a ensuite évoqué la mondialisation, question qui a dominé la décennie passée, et dont les promesses de bien-être accru tardent à se concrétiser.  Dans les faits, la mondialisation a, selon lui, continué de favoriser les économies développées tout en creusant les disparités entre les nantis et les autres.


Quant à la date de 2015, le premier bilan a montré que certaines régions du monde, l’Afrique en particulier, risquaient de ne pas parvenir à la réalisation complète des OMD d’ici là.  La délégation indonésienne approuve donc la proposition de fixer une nouvelle batterie d’objectifs, tout en avertissant que le fait d’avoir davantage de buts à atteindre n’était pas une garantie en soi d’avoir un développement meilleur.  En dernière analyse, l’engagement en faveur du développement ne peut se traduire en actes que si les pays concernés reçoivent les fonds nécessaires et possèdent des capacités suffisantes à leur utilisation, a noté le Représentant indonésien.  Celui-ci estime qu’il existe un besoin d’investissements bien plus important qu’à l’heure actuelle vers les pays en développement.


Concernant l’absence de progrès en matière de désarmement, il est temps selon Djakarta de remettre cette question au cœur des débats, a souligné M. Jenie qui a exprimé la nécessité de promouvoir concrètement le multilatéralisme.


M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) dressant un tableau des défis et des menaces dans le monde, a estimé que le renforcement du potentiel de réaction collective mais aussi de prévention demeurait un élément essentiel et prioritaire de l’Organisation.  La question de ces défis mondiaux doit être traitée au niveau du renforcement des principes de politique internationale, a-t-il dit, expliquant que seul un accord international placé sous l’égide de l’ONU pouvait assurer la sécurité de la planète dans un cadre pluripolaire international.  Il est important, selon lui, de renforcer l’efficacité de l’Organisation ainsi que son rôle central sans préjudice du caractère interétatique.  En outre, les demandes croissantes adressées à l’ONU exigent un véritable effort collectif, a-t-il dit.  Il a également estimé, comme le Secrétaire général dans son rapport, que toutes les ressources de l’Organisation n’étaient pas utilisées.  L’amélioration de la coopération pour aider les pays sortant de crise incombe à la Commission de consolidation de la paix, a-t-il également jugé, indiquant l’intention de la Fédération de Russie de participer activement à ses travaux.


Le représentant a par ailleurs souligné que pour assurer la non-prolifération, des efforts collectifs doivent être entrepris, car, a-t-il précisé, il s’agit d’un problème de sécurité collective.  La Fédération de Russie accorde une grande importance à la primauté du droit, la mise en oeuvre de ce principe constituant, a-t-il dit, un gage de stabilité dans le monde.  Selon lui, dans ce domaine, le rôle le plus important doit être joué par les pouvoirs nationaux lesquels doivent être en mesure de demander l’aide de l’Organisation.  Le représentant a aussi estimé que l’expérience de justice internationale ne devait pas être considérée comme une expérience positive, des lacunes et des retards dans le processus ayant par exemple été enregistrés au sein du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).  La Stratégie mondiale contre le terrorisme contient tout le potentiel nécessaire pour renforcer le travail international dans ce domaine, a-t-il par ailleurs estimé, notant qu’il convenait de renforcer le potentiel antiterroriste des États par le biais d’une plus grande aide. 


Après l’adoption de cette stratégie, la conclusion d’une convention globale sur le terrorisme revêt une importance particulière, les efforts devant être renforcés pour y parvenir, a-t-il ajouté.  Il est également essentiel, à ses yeux, de créer et de renforcer des systèmes nationaux pour défendre les droits de l’homme et les encourager.  La constitution par le Conseil des droits de l’homme de deux groupes de travail interétatiques et intersessions est très importante, a-t-il dit, espérant qu’ils pourront commencer à travailler dans le format prévu par la première session du Conseil des droits de l’homme. 


L’interaction entre l’ONU et la société civile revêt plus que jamais une importance dans ce domaine, a-t-il poursuivi.  Il est indispensable d’avoir un débat transparent et impartial sur cet ensemble de questions, a-t-il observé.  Il est en outre important que l’Assemblée générale assure la mise en œuvre du processus de réforme, a conclu le représentant. 


M. JOHN MCNEE (Canada) a souligné la nature continue du processus de réforme qui requiert selon lui un engagement soutenu.  Il a noté les progrès réalisés, ajoutant toutefois qu’il reste fort à faire pour donner vie à ces innovations d’une manière qui soit significative.  Il a à cet égard pris l’exemple des Objectifs du Millénaire pour le développement dont les améliorations observées en matière de nutrition, hygiène ou encore d’éducation demeurent difficiles à concrétiser.  Conjugué à l’accroissement des opérations de maintien de la paix sur le terrain, ceci a pour effet d’accentuer les pressions sur le système des Nations Unies, a-t-il constaté, ce qui a certes changé la nature de l’Organisation mais a également augmenté les risques en matière de gestion.


Il importe donc de revigorer et renouveler l’Organisation a affirmé M. McNee.  Il est ainsi urgent de s’assurer que les nouvelles institutions créées, à savoir la Commission de consolidation de la paix et le Conseil des droits de l’homme prennent un bon départ. La priorité de son pays sera en ce sens de s’assurer que leurs méthodes de travail sont assez souples pour réussir leur mission. Le Conseil des droits de l’homme doit désamorcer les querelles politiques qui paralysait son prédécesseur tandis que concernant la Commission de consolidation de la paix, les Etats Membres doivent prouver qu’ils sont aptes à participer à la solution en réunissant la capacité opérationnelle fragmentée de l’Organisation et le pouvoir politique des principales instances.


Sur le thème des réformes du secrétariat et de la gestion, M. McNee s’est prononcé en faveur d’un approfondissement du système de budgétisation axée sur les résultats, d’un renforcement et d’un accroissement de l’indépendance des mécanismes de surveillance et d’une consolidation des responsabilités. Il a de plus exprimé son intention d’aller de l’avant avec des réformes en matière de gestion des ressources humaines pour une main d’œuvre plus talentueuse, mobile et intégrée.


M. TENS C. KAPOMA (Zambie) a déclaré que son pays croyait en un partenariat mondial pour le développement qui faciliterait, pour les pays en développement et les pays les moins avancés, une participation et un accès équitables aux marchés mondiaux des pays développés.  Il a invité la communauté internationale à soutenir les efforts de ces pays, par le biais du commerce et des investissements.  Il a félicité le Secrétaire général pour avoir lancé le Pacte mondial.


Au sujet du Conseil des droits de l’homme, et en tant que membre de ce Conseil, la Zambie s’est engagée à être un membre des plus efficaces soulignant, au passage, l’importance des droits de l’homme dans le cheminement économique et social du développement.  Il a rappelé, par ailleurs, que la Zambie, au même titre que bon nombre de pays, était touchée par des épidémies de VIH/sida, le paludisme, la tuberculose et autres maladies contre lesquelles elle luttait énergiquement.  Aussi, a-t-elle lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle honore ses engagements en la matière, comme sur celle du développement.


En guise de conclusion, il a estimé que la réussite des Objectifs du Millénaire pour le Développement passait par la volonté politique des États Membres et qu’il fallait, à cette fin, un véritable partenariat mondial pour le développement.


M. HJÁLMAR W. HANNESSON (Islande) a estimé que le renforcement des Nations Unies continuerait d’être l’une des tâches principales de la 61e session de l’Assemblée générale, notant que de réels progrès avaient été réalisés au cours de la précédente session, comme l’établissement du nouveau Conseil des droits de l’homme, la Commission de consolidation de la paix et le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires.  Le véritable travail est encore à faire, a-t-il ajouté, se déclarant confiant dans le fait que les nouveaux mécanismes, ainsi que la détermination des États Membres contribueront au renforcement des Nations Unies.  La réforme des Nations Unies doit inclure la réforme du Conseil de sécurité, a-t-il dit, plaidant en faveur d’une réforme complète, aussi bien dans son élargissement que dans ses méthodes de travail.  Le nombre des membres permanents et non permanents doit être élargi afin de mieux refléter le monde d’aujourd’hui, a-t-il précisé.


Le représentant a également rappelé que le Ministre islandais des affaires étrangères avait, la semaine dernière, dans son discours devant l’Assemblée générale, mis l’accent sur les questions de développement, en particulier de développement durable et souligné l’engagement fort de l’Islande en faveur de l’Agenda de Doha.  La suspension des négociations commerciales internationales est un revers important, a-t-il ainsi déclaré.  Il s’est en outre félicité, tout en les soutenant, des efforts internationaux en vue de l’allègement de la dette des pays les plus pauvres.  Il s’est aussi réjoui de l’engagement de certains États à accroître l’aide publique au développement (APD).  Au cours des trois prochaines années, l’aide islandaise au développement triplera en volume, a-t-il assuré, notant que son pays était déterminé à faire plus encore. 


M. YERZHAN KAZYKHANOV (Kazakhstan) a, d’entrée, exprimé son appui en faveur d’une stratégie multivectorielle élaborée pour prévenir la prolifération des armes de destruction massive.  Il est possible de réaliser de véritables progrès, a-t-il affirmé, si tous les États Membres respectent leurs obligations en matière de désarmement nucléaire et de non-prolifération des ADM.  Le représentant s’est, à cet égard, dit convaincu que la communauté internationale devrait encourager l’instauration de zones exemptes d’armes nucléaires reconnues internationalement pour promouvoir la paix et la sécurité internationales.  Il a, en ce sens, indiqué que les États d’Asie centrale sont prêts à poursuivre le dialogue avec le Conseil de sécurité sur l’entrée en vigueur du Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires d’Asie Centrale, récemment signé à Semipalatinsk, en septembre 2006.


Sur le thème du terrorisme, M. Kazykhanov a préconisé le renforcement de la coopération internationale pour lutter contre le terrorisme en conformité avec les dispositions de la Charte des Nations Unies et les normes de droit international.


Concernant l’acheminement d’Asie vers l’Europe des drogues afghanes qui traversent son territoire, le Kazakhstan déploie tout effort pour remédier à cette menace, a-t-il assuré.  Ces efforts, pour être efficaces, doivent être soutenus par la coopération et la mobilisation des ressources des Nations Unies et de ses agences spécialisées selon M. Kazykhanov.  C’est la raison pour laquelle le Kazakhstan a soutenu l’initiative d’établir, sur son territoire, un Centre de coordination et d’information centrasiatique contre le trafic illégal des drogues, a-t-il indiqué.


Sur le thème du développement, le représentant a fait part de son engagement à respecter les Objectifs du Millénaire pour le développement. Il a, en ce sens, annoncé la mise en œuvre de sa propre stratégie de développement sur le long-terme « Kazakhstan 2030 » et d’un programme de développement économique industriel innovant, en vue de faire de l’économie du pays l’une des plus concurrentielles.  Il a noté, par ailleurs, que la coopération régionale est un moyen adéquat pour faire face aux défis du monde moderne.


D’autre part, en tant que représentant d’un pays enclavé, M. Kazykhanov a exhorté la communauté internationale, en particulier les pays développés, à déployer leurs efforts pour répondre aux besoins des pays les moins avancés et les pays en développement sans littoral.  Il a, à cet égard, plaidé pour un système commercial et financier ouvert, régulé, prévisible et non discriminatoire.


M. LE LUONG MINH (Viet Nam) s’est félicité du fait que la coopération pour le développement a bénéficié d’une priorité plus importante dans l’ordre du jour des Nations Unies et que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ait été placée au coeur des activités mondiales de l’Organisation.  Le représentant s’est en outre réjoui de constater que, afin d’aider à la mise en oeuvre des engagements pris lors du Sommet mondial 2005, un certain nombre de pas ont été franchis, y compris l’Initiative multilatérale d’allègement de la dette et les calendriers établis par de nombreux pays de l’Organisation de la coopération pour le développement économique (OCDE) visant à respecter avant 2015 la cible de l’aide publique au développement, équivalente à 0,7% du PNB.  Ces progrès demeurent néanmoins modeste et incomplets, a-t-il constaté.  L’augmentation de l’aide publique au développement est loin d’être suffisante pour soutenir de véritables investissements sur le terrain dans les pays qui en ont le plus besoin, a-t-il expliqué, ajoutant que la suspension des négociations de Doha était source de déception.  Selon lui, les pays en développement continuent de souffrir de difficultés sous la pression de la mondialisation et des mesures de protectionnisme renforcées dans un certain nombre de pays développés.  De même, un partenariat mondial pour le développement reste à être créé, a-t-il poursuivi.


Le représentant a par ailleurs estimé que le rôle crucial des Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité devait être réaffirmé, puis renforcé.  Il a également réaffirmé la ferme condamnation par son pays des actes de terrorisme sous toutes ses formes et ses manifestations.  Il a ainsi dit appuyer l’appel du Secrétaire général pour que la communauté internationale continue d’oeuvrer collectivement pour affronter le terrorisme et le vaincre.  Prenant note de l’adoption par l’Assemblée générale d’une Stratégie mondiale contre le terrorisme, il a indiqué que son pays attendait avec intérêt de travailler avec d’autres délégations en vue de conclure une convention globale contre le terrorisme.


M. KAIRE MBUENDE (Namibie) a déclaré que la reconnaissance par les Nations Unies du besoin d’apprendre à travailler avec la société civile et le monde des affaires était en soi une chose très importante, car la responsabilité du développement est de fait collective.  De plus, les acteurs non étatiques ont une expérience et des ressources qui peuvent être utilisées et canalisés dans le cadre de l’ordre du jour pour le développement mondial.  Le potentiel de ces acteurs n’est pas moins important pour le maintien, l’imposition ou la consolidation de la paix puisque celle-ci reste un objectif difficile à atteindre dans une grande partie du monde.  Or, a-t-il souligné, l’Afrique moins que tout autre continent ne peut se permettre des conflits internes, vu son niveau de développement.  Les peuples d’Afrique ont déjà assez souffert de la pauvreté, du colonialisme, de relations économiques internationales injustes, de la corruption, de la mauvaise gouvernance, de la dégradation de l’environnement et d’autres catastrophes naturelles.  Certainement, ce continent n’a pas besoin de guerre en sus de ces problèmes.


Ainsi la Namibie n’a-t-elle pas épargné ses efforts en faveur de la paix.  Elle a apporté sa contribution sous forme de troupes, d’observateurs militaires, d’officiers de police à plusieurs opérations des Nations Unies parmi lesquelles celle du Burundi, d’Haïti, du Libéria, de la Cote d’Ivoire, de l’Éthiopie et de l’Érythrée, du Soudan et du Kosovo.


M. JEAN-MARIE EHOUZOU (Bénin) s’est félicité de la promotion d’un partenariat mondial pour la réalisation des Objectifs du développement qui permet d’envisager sous d’heureux auspices les perspectives dans ce domaine.  Il s’est prononcé en faveur d’une mobilisation adéquate de ressources et a souligné la nécessité d’une reprise des négociations commerciales multilatérales dans le cadre du Cycle de Doha pour l’instauration d’un régime équitable des échanges

commerciaux et en faveur de la protection de l’environnement.  L’Afrique doit à cet égard demeurer au centre des grandes priorités de l’Organisation pour la décennie à venir, a-t-il déclaré.  Il a par ailleurs exprimé l’espoir que la communauté internationale continuera d’assumer de manière conséquente ses responsabilités dans la satisfaction des besoins particuliers de l’Afrique sur les plans de la promotion de la gouvernance, du contrôle des pandémies ou encore de la mobilisation des ressources pour le développement de ses capacités.


Sur le thème du maintien de la paix et de la sécurité, M. Ehouzou a noté qu’il importait que les Nations Unies puissent montrer une plus grande efficacité dans le domaine de la prévention des conflits.  Sur le thème de la non-prolifération des armes et du désarmement, il a regretté l’immobilisme qui s’est installé depuis 2000.  À cet égard, il importe de combler ce vide juridique par la négociation d’une convention internationale sur la prévention de la prolifération des armes de destruction massive aux acteurs non étatiques.  En ce qui concerne les armes légères et de petit calibre, il importe que l’Assemblée générale puisse convenir des mesures à prendre pour renforcer ce combat à la lumière des discussions tenues lors de la Conférence d’examen tenue en juin - juillet 2006.


La promotion des droits de l’homme et de l’état de droit est essentielle au maintien de la paix et à la promotion du développement, a-t-il poursuivi.  À cet égard, il a indiqué que son pays est un exemple concret des exploits réalisés par la communauté internationale faisant référence à l’alternance pacifique qui s’est produite en mars 2006.  Dans cette optique, il importe pour les jeunes démocraties qui veulent se consolider que les ressources du Fonds des Nations Unies pour la démocratie puissent être reconstituées promptement pour lui permettre de répondre à la forte demande d’assistance.


M. DANIELE D. BODINI (Saint-Marin) a rappelé la difficulté de la tâche à laquelle s’est attelée l’ONU qui doit répondre aux défis d’un monde imprévisible, lutter contre la multiplication des pandémies et des désastres naturels, des attaques terroristes et de la faim.  Notant que pour remplir cette mission sur les cinq continents, les Nations Unies déploient 90 000 hommes, et comparant le budget de ces actions à ceux des conglomérats internationaux, le représentant s’est félicité du fait que l’ONU ait pu tant faire avec si peu de moyens.  Cependant, il faut augmenter les ressources humaines et financières pour faire face à la crise environnementale, assurer le succès des opérations de maintien de paix, garantir la protection des droits de l’homme et le contrôle de l’utilisation pacifique de l’énergie atomique.  Il a conclu en soulignant la nécessité d’une revitalisation de l’Assemblée générale et d’une réforme du Conseil de sécurité qui doit faire l’objet de négociations transparentes, ouvertes et sereines.


M. PETER MAURER (Suisse) a commenté le rapport du Secrétaire général sur les activités de l’Organisation en soulignant, tout d’abord, que celui-ci reflétait les trois volets de l’activité de l’ONU: développement, paix et sécurité, droits de l’homme et démocratie.  Nous comprenons la notion de développement, a souligné M. Maurer, comme étroitement liée à la notion d’environnement afin que ce développement soit durable.  La reconnaissance explicite de l’interdépendance de ces dimensions a été, selon lui, une avancée conceptuelle très importante du Sommet Mondial.  Beaucoup reste à faire cependant, a-t-il ajouté, pour traduire systématiquement cette nouvelle approche dans nos politiques.


Le Représentant de la Suisse a ensuite relevé l’évolution du rôle de l’État.  Nous sommes d’accord, a-t-il dit, dans l’affirmation du Secrétaire général que l’État n’est ni en voie d’extinction, ni en passe de devenir inutile, bien au contraire.  Mais son rôle change foncièrement, a-t-il noté.  Il ne peut plus être maître mais est porteur et garant d’obligations; il doit être au service des individus et des communautés en tant que forum, régulateur, arbitre ou médiateur.  Pour Peter Maurer, ces évolutions de la compréhension du rôle de l’État ne se limitent pas à la politique interne mais ont un impact sensible, y compris au niveau des relations internationales.  La notion de la responsabilité de protéger en témoigne.


Une autre conséquence immédiate pour les Nations Unies concerne l’étendue et la nature de sa collaboration avec la société civile ainsi qu’avec le monde des affaires, a-t-il noté.  Il a émis l’espoir que l’ONU saurait bâtir sur ses initiatives et les expériences positives de ces dernières années et qu’elle saurait approfondir différentes formes de collaboration avec ces acteurs « incontournables ».


Le Représentant de la Suisse a ensuite évoqué la réforme du Conseil de sécurité.  Les défis du monde actuel, a-t-il noté, sont de telle nature que la réalité géopolitique contemporaine ne se laisse plus aisément refléter par une formule comprenant un nombre limité d’États.  La Suisse est d’avis « qu’un élargissement du Conseil de sécurité doit être accompagné par une réforme de ses méthodes de travail, afin de rendre le Conseil plus représentatif, plus transparent et afin de renforcer l’autorité de ses décisions ».


M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan) a affirmé que le Conseil de sécurité, qui compte en son sein des membres ayant beaucoup d’influence, est devenu un élément du problème et non pas la solution.  Toute réforme des Nations Unies doit comprendre une réforme du Conseil de sécurité, faute de quoi, a-t-il dit, le cycle des intérêts particuliers des uns et des autres et des deux poids deux mesures se perpétuera.  Il a également espéré que l’actuel Conseil des droits de l’homme ne suivra pas la voie de l’ancienne Commission des droits de l’homme.  De même, il a voulu que la Commission de consolidation de la paix puisse travailler sans empiéter sur le domaine de compétence des autres organes des Nations Unies.  Le représentant a, par ailleurs, loué le rôle important joué par l’Union africaine au Darfour, souhaitant que les Nations Unies appuient, notamment logistiquement, l’Union africaine pour qu’elle puisse continuer à exercer son mandat.  Il a, à cet égard, lancé une mise en garde contre les visées selon lui occultes de certaines grandes puissances qui souhaitent utiliser la question du Darfour pour influer sur l’indépendance du Soudan.


Le représentant a également estimé que les efforts des Nations Unies devaient également aller dans le sens de ceux du NEPAD.  Il convient donc d’accorder les ressources nécessaires à l’Afrique, de régler le problème de la dette et des pays les moins avancés, a-t-il dit.  Il a affirmé que sa délégation était très attachée aux Objectifs du Millénaire (OMD) pour le développement.  Il ne faut pas parler des OMD comme s’il s’agissait d’une histoire ancienne, ainsi que fut le cas lorsqu’il fut question de la création d’un ordre mondial nouveau, a-t-il assuré.


M. MULUGETA ZEWDIE (Éthiopie) s’est félicité de l’augmentation de l’aide au développement, ce qui a pour conséquences la réduction de la pauvreté extrême et des améliorations dans les domaines de la santé infantile, de l’hygiène ou encore de l’accès à l’eau potable salubre.  Il a toutefois noté que les progrès étaient inégaux.  En Afrique sub-saharienne par exemple, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté n’a pas évolué de manière substantielle, a-t-il fait remarquer.  L’aide à l’Afrique doit, en ce sens, être une question prioritaire.


Il a fait part, à cet égard, des mesures engagées par son pays pour atteindre les OMD.  À cet effet, l’Éthiopie a, entre autres, développé ses infrastructures sociales.  L’économie éthiopienne a enregistré une croissance de 9,5% ces trois dernières années et les inscriptions dans les établissements d’enseignement sont passées de 30% des enfants en âge d’être scolarisés dans les années 1990 à 89% aujourd’hui, a-t-il précisé.  De plus, un second programme quinquennal relatif au développement et intitulé « Programme pour un développement accéléré et durable » a été élaboré et est mis en œuvre.  Le représentant a exprimé son appui à l’inclusion de nouveaux objectifs, à savoir l’accès universel à la santé d’ici à 2015, l’accès aux traitements anti-rétroviraux d’ici à 2010 et la réduction des atteintes à la biodiversité d’ici à 2010.


Le défi de maintenir la paix et la sécurité en Afrique reste énorme, a dit le représentant.  L’Afrique a besoin, plus que jamais, de ressources pour améliorer les conditions de vie de ses peuples.  Il est regrettable, à cet égard, que le règlement des conflits absorbe la part du lion dans les ressources des Nations Unies, a-t-il poursuivi.  Rappelant sa participation en tant que pays contributeur de troupes aux opérations de maintien de la paix, il s’est dit, par ailleurs, convaincu qu’une coopération étroite avec d’autres pays membres permettra de renforcer et de garantir les capacités de maintien de la paix et de médiation de l’Union Africaine.


M. CELESTINO MIGLIORE (Saint-Siège) a rappelé que la réforme était moins un événement en soi, qu’un processus s’inscrivant dans la durée, et que cette année était l’occasion de bien s’assurer de la continuité de ce dernier.  À cette fin, nous nous félicitons, a-t-il dit, des efforts manifestés par le Secrétaire général pour persévérer dans la réforme.  En particulier, nous nous réjouissons de la création d’une capacité de médiation au sein du Département des affaires politiques, ce qui prouve que des structures existantes peuvent être modifiées avec succès pour répondre aux besoins.  Suite aux récentes conférences sur le désarmement, ma délégation, a-t-il dit, est préoccupée par la stagnation des négociations multilatérales dans ce domaine.  Les Nations Unies, a-t-il ajouté, devraient saisir l’occasion d’affirmer tous les liens qui unissent le désarmement, le développement et les affaires humanitaires et engager des stratégies et des programmes visant la réduction de la demande d’armes.  Dans ce secteur de l’assistance humanitaire, l’établissement du Fonds central d’intervention d’urgence et sa clause novatrice de système de coordination sont autant d’importantes modifications à mettre au crédit des Nations Unies.


Abordant la question du VIH/sida, le représentant du Saint-Siège a constaté les résultats du rapport indiquant des progrès dans la prévention et la lutte contre le VIH/sida.  Cependant, tandis que cette pandémie semble être sous contrôle dans certains pays, d’autres manifestent des signes de plus grande détresse.  En concentrant nos efforts financiers, logistiques et humains, nous devrions, a-t-il dit, pouvoir aider les pays les plus touchés à répondre à ce fléau.


M. BHAGWAT-SINGH, Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles, s’est inquiété du fait que les questions environnementales aient été si peu prises en compte dans les questions touchant au développement débattues, depuis deux semaines, par la soixante et unième Assemblée générale des Nations Unies.  En conséquence, l’observateur de l’IUCN a appelé à des engagements plus vastes et plus urgents de la communauté internationale en faveur de l’éradication de la pauvreté ainsi qu’à des améliorations dans le domaine de l’environnement, deux questions fondamentalement liées, selon lui, pour assurer et accélérer les progrès économiques.


En conséquence, l’observateur de l’IUCN a exhorté l’ONU d’entreprendre de nouvelles actions sur les grands sujets liés aux questions environnementales et s’est dit convaincu que l’objectif de parvenir à l’éradication de la pauvreté ne pouvait être atteint qu’à condition que les écosystèmes mondiaux soient préservés et correctement gérés.  En effet, l’expérience de l’IUCN, et de bien d’autres organisations, indique clairement, selon M. Bhagwat-Singh, qu’il existe un lien direct entre la santé des écosystèmes et les opportunités offertes aux populations pauvres d’accroître leur sécurité alimentaire, d’améliorer leur santé, de bâtir un patrimoine, de réduire les risques et d’avoir une vie plus sûre.  Inversement, la dégradation des sols, la désertification, la pollution, l’augmentation des gaz à effets de serre et l’accès inégal à l’eau et à des écosystèmes productifs sont tous associés à la diminution du bien-être de l’être humain, a-t-il dit.


Après avoir dénoncé l’impact humain et écologique des activités militaires, M. Bhagwat-Singh a estimé qu’il était essentiel d’incorporer les questions environnementales dans les politiques de l’ONU et les processus de soutien au développement économique.  M. Bhagwat-Singh a estimé que l’IUCN, avec ses 82 États représentés en son sein, était la seule institution capable de contribuer à l’expertise scientifique de l’ONU dans le domaine de la préservation de l’environnement.


M. HUGH DUGAN (États-Unis), s’exprimant après que l’Assemblée générale eut pris note du rapport du Secrétaire général, a affirmé vouloir attirer l’attention de celle-ci sur le paragraphe 24 du rapport.  Les États-Unis ne sont pas d’accord avec le Secrétaire général, a-t-il dit, lorsqu’il recommande que plusieurs nouvelles cibles importantes soient ajoutées à celles déjà retenues pour suivre les progrès de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Ces objectifs ont été définis par le Sommet mondial 2005 et ne sauraient être changés, a expliqué le représentant.


M. STEEGHS (Pays-Bas) a déclaré que pour son gouvernement, le fait que le Secrétaire général ait inclus quatre nouvelles cibles pour suivre la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, conjugué au fait que l’Assemblée générale ait pris note du rapport, signifie que l’Assemblée générale a le cadre pour aller de l’avant et examiner la possibilité d’ajouter ces quatre cibles.  Ces objectifs ont par ailleurs reçu l’assentiment de tous au Sommet de 2005, a-t-il rappelé.


Selon lui, le fait que l’Assemblée générale prenne note de ce rapport laisse le champ libre au Secrétariat de formuler des indicateurs qui permettront de mesurer les progrès, a conclu le représentant.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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