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AG/10493

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE L’ORDRE DU JOUR DE SA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION

13/9/2006
Assemblée généraleAG/10493
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Assemblée générale

2e séance plénière – après-midi


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE L’ORDRE DU JOUR DE SA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION


Elle décide notamment de rajouter un point sur les conflits prolongés dans la région de l’Organisation pour la démocratie et le développement économique


L’Assemblée générale a adopté, ce soir, l’ordre du jour de sa soixante et unième session, qui comporte 154 points.  Elle a ainsi décidé de suspendre ses travaux le mardi 12 décembre 2006 et de les achever le lundi 17 septembre 2007.  La séance a été néanmoins marquée par deux longs débats où ont été contestées des décisions prises la veille par le Bureau de l’Assemblée générale, l’une portant sur la représentation et la participation des habitants de Taiwan à l’ONU et l’autre sur les conflits prolongés dans la région de l’Organisation pour la démocratie et le développement économique (GUAM).


L’Assemblée générale est ainsi revenue sur une recommandation formulée la veille par son Bureau.  Elle a décidé, au moyen d’un vote la rejetant (15 voix pour, 16 contre et 65 abstentions), et au terme d’un long débat de procédure, d’inclure à l’ordre du jour de sa soixante et unième session le point intitulé « Conflits prolongés dans la région de l’Organisation pour la démocratie et le développement économique et leurs incidences sur la paix, la sécurité et le développement internationaux ».  Ce vote avait été demandé par l’Ukraine, au nom des pays du GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, République de Moldova).  Son représentant a indiqué qu’il s’agissait d’attirer l’attention sur les conflits qui durent depuis 15 ans en Azerbaïdjan, en Géorgie et en Moldova, conflits qui ont, selon lui, des répercussions sur la stabilité et le développement de la région ainsi que la sécurité internationale. 


Les représentants de la Fédération de Russie et de l’Arménie ont, de leur côté, estimé que cette initiative allait à l’encontre des mécanismes efficaces de règlements de ces conflits, créés grâce aux efforts importants réalisés par la communauté internationale.  Aux yeux du délégué russe, il n’est pas indispensable d’impliquer l’Assemblée générale dans l’examen de ces questions.  La situation dans ces pays est stable et ne présente pas une menace à la sécurité internationale, a-t-il soutenu. 


Le débat sur la représentation et la participation des 23 millions d’habitants de Taiwan à l’ONU a également été rouvert en séance plénière à la faveur d’une recommandation du Bureau de ne pas inscrire cette question à l’ordre du jour de la session ni le point intitulé « Rôle de dynamisation pour l’ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité en Asie de l’Est ». 


L’Assemblée générale a suivi, sur cette question, les recommandations du Bureau.  Mais, plusieurs pays favorables à l’inclusion des deux points ont manifesté leur mécontentement.  Pour le représentant des Îles Salomon, les valeurs des Nations Unies ont, en cette occasion, été violées, tout refus de donner la parole à un État portant atteinte au principe de l’universalité.  Il a appelé de ses vœux le moment où tous les États, grands ou petits, seraient considérés de la même façon, dans le cadre d’un débat ouvert, transparent et inclusif.  Les représentants de Tuvalu et Palau se sont associés à cette déclaration, ce dernier jugeant qu’une limitation du débat sur une question aussi importante ne servait pas la cause des Nations Unies.  Le représentant du Burkina Faso a, pour sa part, demandé à la Présidente de l’Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa, de Bahreïn, d’appliquer à la lettre et de manière claire le paragraphe 43 du règlement intérieur de l’Assemblée générale, selon lequel tout État qui n’est pas représenté au Bureau et qui a demandé l’inscription d’une question à l’ordre du jour peut participer, sans droit de vote, au débat du Bureau sur cette question.


Le représentant de la Chine s’est félicité de la décision du Bureau, espérant que les deux paragraphes de son rapport recommandant la non-inscription des deux points à l’ordre du jour de la présente session seraient appuyés par une majorité écrasante d’États Membres.  Les représentants de Chypre, de l’Ouganda, du Pakistan, de l’Afrique du Sud, de la Grèce, du Myanmar, de l’Argentine, de la Guinée, de la Syrie, de la Fédération de Russie, de l’Érythrée, du Brésil, de la Somalie, du Bangladesh, de l’Égypte, de l’Iraq, du Maroc, du Koweït, de l’Algérie, du Liban, du Soudan, du Yémen, de Cuba, du Chili, de Salvador, du Cameroun, de l’Iran, des Comores, de la Colombie, du Congo, du Sri Lanka, de l’Angola ont soutenu la déclaration de leur homologue chinois, ainsi que la recommandation du Bureau.  Réaffirmant les principes de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République populaire de Chine, ils ont en particulier estimé que la question avait été définitivement réglée par l’Assemblée générale dans sa résolution 27/58 de 1971, laquelle fait de la Chine le seul représentant légitime du peuple chinois.


L’Assemblée générale a adopté le rapport de son Bureau (*), lequel contient l’ordre du jour de sa soixante et unième session (**).  Selon le programme de travail, la Première Commission doit terminer ses travaux le mardi 31 octobre au plus tard, les Quatrième et Sixième Commissions le jeudi 9 novembre au plus tard, la Troisième Commission le mercredi 22 novembre au plus tard, la Deuxième Commission le vendredi 1er décembre au plus tard et la Cinquième Commission le vendredi 8 décembre 2006 au plus tard.


Le débat général de la soixante et unième session débutera le mardi 19 septembre à 11 heures et se tiendra pendant une période ininterrompue de neuf jours ouvrables jusqu’au vendredi 29 septembre 2006.


L’Assemblée générale procèdera également au cours de la présente session à l’élection du nouveau Secrétaire général qui doit succéder à Kofi Annan le 1er janvier 2007, de cinq membres du Conseil de sécurité et de 14 membres du nouveau Conseil des droits de l’homme, organe qu’elle a créé le 15 mars dernier.


Ont en outre été inclus des points portant sur les rapports de la Commission de consolidation de la paix, créée par l’Assemblée générale le 20 décembre 2005, et du Conseil des droits de l’homme.


L’Assemblée générale a par ailleurs décidé d’inscrire au présent ordre du jour le point intitulé « Demandes d’octroi du statut d’observateur à l’Assemblée générale », lequel regroupe les questions portant sur l’ « octroi du statut d’observateur au Fonds de l’OPEP pour le développement international » et l’« octroi du statut d’observateur de l’Institut pour la collaboration intergouvernementale dans le domaine de la recherche scientifique » qui avaient été proposées pour l’ordre du jour provisoire.


L’Assemblée générale a enfin décidé d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session l’examen de la question des Îles malgaches Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India. 


La prochaine réunion plénière de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


(*) Rapport publié sous la cote A/61/250

(**) Lire le communiqué de presse publié sous la cote AG/10491


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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