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AG/10491

LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE L’ORDRE DU JOUR PROVISOIRE DE LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION

12/9/2006
Assemblée généraleAG/10491
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Assemblée générale

Bureau

1ère et 2e séances – matin & après-midi


LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE L’ORDRE DU JOUR PROVISOIRE DE LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION


Le Bureau de l’Assemblée générale a adopté aujourd’hui l’ordre du jour et le programme de travail provisoire de la 61ème session*.  Il a inscrit plus de 150 points à l’ordre du jour, dont sept nouveaux. 


Il a décidé de ne pas inscrire les points portant sur le rôle de dynamisation pour l’ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité en Asie de l’Est; et sur la question de la représentation et de la participation des 23 millions d’habitants de Taiwan à l’ONU. 


Parmi les nouveaux points inscrits à l’ordre du jour, deux sont relatifs aux rapports présentés par les deux principales instances créées cette année au sein des Nations Unies, la Commission de la consolidation de la paix et le Conseil des droits de l’homme.


À la demande de nombreuses délégations, le rapport de la Commission sera examiné directement en séances plénières.  Quant à celui du Conseil, les membres du Bureau n’ont pu se mettre d’accord sur son examen en plénière ou au sein de la Troisième commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles.  La décision à ce sujet a été reportée.


Les autres points également ajoutés à l’ordre du jour sont: le rapport du Secrétaire général sur le Fonds de consolidation de la paix; les demandes d’octroi du statut d’observateur à l’Assemblée générale dans le cadre duquel seront étudiées celles concernant le Fonds de l’OPEP pour le développement international et l’Institut pour la collaboration intergouvernementale dans le domaine de la recherche scientifique; l’état de droit aux niveaux national et international; l’Année de la réconciliation, 2009; et le financement de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste. 


Par ailleurs, à la demande de l’Iraq et du Costa Rica, l’examen de la suite à donner aux recommandations concernant la gestion administrative et le contrôle interne de la Commission d’enquête indépendante sur la gestion du programme Pétrole contre nourriture de l’ONU –point déjà inscrit à l’ordre du jour de la soixantième session de l’Assemblée générale- se poursuivra cette année.


À la demande du représentant de l’Ouganda, appuyé par de nombreuses délégations, l’examen de la demande de l’inclusion de la question de la représentation et de la participation des habitants de Taiwan aux Nations Unies a été effectué conjointement avec celle relative au rôle de dynamisation pour l’ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité en Asie de l’Est.  De plus, le représentant de l’Ouganda a demandé que les déclarations soient limitées à deux intervenants en faveur de l’inclusion dans l’ordre du jour et deux intervenants contre.


Ce dernier a ensuite déclaré que l’inclusion de ces deux points dans l’ordre du jour de la session constituerait une ingérence flagrante dans les affaires intérieures d’un État Membre.


Le représentant de la Chine est intervenu pour indiquer que le territoire de son pays et celui de Taiwan étaient liés depuis l’Antiquité.  Un tel principe a été reconnu par une majorité écrasante d’États Membres des Nations Unies et de la communauté internationale dans son ensemble, a-t-il ajouté.  Il a rappelé que depuis les débuts de la représentation de la Chine aux Nations Unies, celle-ci représentait naturellement Taiwan de manière légitime.  Il n’existe tout simplement pas de question liée à une éventuelle représentation de Taiwan aux Nations Unies, ce dont témoigne historiquement la non-inclusion de ce point de l’ordre du jour de l’Assemblée générale depuis 1993. 


De leur côté, les représentants de la Gambie et du Nicaragua ont déploré que le débat sur la question soit limité à quelques orateurs, estimant que cette procédure allait à l’encontre de l’article 43 du règlement intérieur sur la participation de tout pays membre ou non du Bureau.  Le représentant de la Gambie a indiqué que son pays allait solliciter un avis juridique sur la validité de la décision du Bureau.


S’agissant des conflits prolongés dans la région de l’Organisation pour la démocratie et le développement économique (GUAM) et leurs incidences sur la paix, la sécurité et le développement internationaux, le représentant de la Fédération de Russie a rappelé que la question de l’inclusion de ce point avait déjà été examinée par les membres du Bureau l’année dernière.  À ses yeux, les efforts entrepris pour parvenir à une solution négociée le sont déjà entre les parties prenantes aux conflits, et ce, dans le cadre des mécanismes internationaux existants.  Jugeant inutile d’impliquer l’Assemblée générale dans la résolution de ces différends, il s’est opposé à l’inclusion de ce point à l’ordre du jour. 


Il a été rejoint par la délégation de l’Arménie qui, par la voix de sa représentante, a estimé que ce point prônait une approche uniforme envers quatre différents conflits très distincts.  Les processus de négociations en cours en sont à des étapes différentes.  Outre ce déséquilibre, l’examen d’un tel point, au moment où l’ONU est engagée dans un processus de revitalisation, est inopportun.  En effet, ce volet pourrait très bien être examiné sous un chapitre regroupant d’autres points similaires.


Le représentant de la République de Moldova s’est élevé contre le fait que les Nations Unies déniaient les droits légitimes de certains de ses membres à être entendus.  Pourquoi se tourne-t-on vers l’ONU, a-t-il demandé.  Pour régler pacifiquement et par le dialogue des conflits.  La discussion sur ces questions est d’un intérêt vital pour nombre d’états de cette Organisation.


Plaidant pour une inscription de ce point à l’ordre du jour de cette Assemblée, il a encore demandé s’il fallait attendre que les conflits touchant les pays de sa région prennent de l’ampleur pour agir.  C’est également en ce sens que le représentant de l’Ukraine, prenant la parole au nom des États du GUAM, a rappelé que les conflits en cours dans cette région se poursuivaient depuis 15 ans.  Ceux-ci ont un impact sur le développement et la sécurité de la région et touchent la vie de millions de personnes.  Nos États ne cherchent pas à modifier le format des négociations existantes mais visent plutôt à attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation difficile de ces États membres, a-t-il fait valoir.


Le Bureau a par ailleurs reporté l’examen de la question des îles malgaches Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India à l’ordre du jour provisoire de la 62ème session de l’Assemblée générale.


Enfin, il s’est chargé de la répartition des points de l’ordre du jour dans les différentes grandes Commissions.  Selon le programme de travail, la Première Commission achèvera ses travaux le mardi 31 octobre au plus tard; les Quatrième et Sixième Commission le jeudi 9 novembre, également au plus tard; la Troisième Commission le mercredi 22 novembre; la Deuxième Commission le vendredi 1er décembre; et la Cinquième Commission le vendredi 8 décembre 2006 au plus tard.


Le Bureau suit pendant toute la durée de la session l’efficacité de l’organisation, de la coordination et de la gestion des travaux. 


*voir document A/BUR/61/1


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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