SHEIKHA HAYA OUVRE LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EN APPELANT LES ÉTATS MEMBRES À RENFORCER LE MULTILATÉRALISME

Assemblée générale

1^ère séance plénière – matin

SHEIKHA HAYA OUVRE LA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EN APPELANT LES ÉTATS MEMBRES À RENFORCER LE MULTILATÉRALISME

Sheikha Haya Rashed Al Khalifa (Bahreïn) a ouvert, ce matin, la soixante et unième session de l’Assemblée générale, en soulignant que l’engagement, l’entente et la coexistence constituaient les fondements d’une « Organisation de l’espoir ».  « Le multilatéralisme est la voie la plus efficace pour garantir la paix et la sécurité collectives, la protection des droits de l’homme et le renforcement de l’état de droit », a-t-elle ajouté.

Les Nations Unies font face à des défis qui se posent à tous les niveaux, a rappelé la Présidente de la soixante et unième session, précisant que l’Organisation avait autant besoin de l’appui des peuples du monde que les peuples du monde avaient besoin des Nations Unies.  Selon elle, l’Assemblée générale doit continuer d’évoluer et de s’efforcer de trouver des solutions durables aux défis majeurs de notre temps, une tâche qui ne pourra être à ses yeux accomplie que dans le cadre du multilatéralisme.  Il incombe ainsi aux États Membres d’accroître encore l’efficacité de l’Assemblée générale et des Nations Unies.  Alors que des efforts sont en cours pour revitaliser les travaux de l’Assemblée générale, nous ne devons pas perdre de vue leur objectif principal qui est de répondre aux aspirations de centaines de millions de personnes à travers le monde, a-t-elle affirmé. 

Le Sommet 2005 fut, à ses yeux, un exemple primordial de cette vision, fournissant à l’Assemblée générale un calendrier de réformes clair dans les domaines du développement, de la paix et de la sécurité collective, et de la gestion de l’organisation.  Le Document final est, à ce titre, un pilier de l’espoir, car, a-t-elle déclaré, il a confirmé l’engagement fort et renouvelé des dirigeants du monde envers les valeurs et les principes de la Charte des Nations Unies.  La Présidente a estimé que la vision des dirigeants du monde, qui repose sur une approche plus multilatérale des défis auxquels la planète est confrontée, doit être pour les États Membres une source d’inspiration afin que leurs efforts collectifs tendent vers l’édification d’un monde sûr, plus libre et prospère pour tous les êtres humains. 

Sheikha Haya a en outre rappelé que plus de la moitié de la population mondiale était constituée de femmes, dont beaucoup n’ont pas accès à la santé, à l’emploi, aux prises de décisions et à la propriété.  Ces disparités doivent être réglées, afin qu’hommes et femmes puissent jouir des mêmes droits, avoir les mêmes opportunités et exercer les mêmes responsabilités dans tous les aspects de la vie.  Pour promouvoir l’égalité des sexes, il convient de donner les moyens aux femmes de parvenir à une véritable autonomie et de conduire ainsi leur vie. 

Tous ces défis ne pourront être relevés avec efficacité si la paix et la sécurité ne règnent pas dans notre monde, a-t-elle indiqué, soulignant la nécessité de comprendre les causes des conflits et leurs mobiles.  De même, pour combattre le terrorisme, il convient selon elle de développer et d’adopter des mesures à la fois préventives et défensives.  Elle a espéré que les efforts entrepris lors de la dernière session se poursuivront au cours de la présente pour aboutir à un accord concernant une convention globale sur le terrorisme.  Elle a également souligné, au lendemain du cinquième anniversaire des attentats du 11 septembre, que l’Assemblée générale partageait avec les familles des victimes et le peuple américain leurs soucis et leur peine.

Estimant que la réforme était davantage un processus qu’un événement, la Présidente de cette Assemblée générale a invité les États Membres à définir des priorités de manière claire.  Sheikha Haya, qui a félicité son prédécesseur, le Suédois Jan Eliasson, pour ses efforts déployés en vue de renforcer le processus de réforme des Nations Unies, a également rendu hommage au Secrétaire général, Kofi Annan, lequel, a-t-elle précisé, s’est mis au service des Nations Unies tout au long de son mandat.

Les représentants de l’Iran, au nom du groupe des États asiatiques, et de l’Égypte, au nom du groupe des États africains, ont tous deux félicité la nouvelle Présidente.  Le délégué égyptien s’est en particulier réjoui du fait que Sheikha Hayasoit la première femme arabe à présider l’Assemblée générale.  Il a également plaidé en faveur d’une amélioration de la gouvernance en matière d’environnement, du renforcement du Conseil économique et social (ECOSOC), tout en souhaitant aboutir à un système plus cohérent qui permettrait de mieux aider les États Membres dans leurs efforts en vue de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Les représentants de l’Égypte, au nom du groupe des États d’Afrique; de l’Iran, au nom des États d’Asie; du Bélarus, au nom des États d’Europe orientale; de la République dominicaine, au nom des États d’Amérique latine et des Caraïbes; de l’Italie, au nom des États d’Europe occidentale et autres États; des États-Unis, en tant que pays hôte et de Tonga se sont exprimés afin de rendre hommage au Roi de Tonga, Taufa’ahau Tupou IV, décédé dimanche 10 septembre.  Une minute de silence a également été observée à la mémoire du chef d’État défunt.

L’Assemblée générale a observé une minute de silence consacrée à la prière ou à la méditation.

L’Assemblée générale a par ailleurs nommé les neuf pays suivants membres de la Commission de vérification des pouvoirs, lesquels font rapport à l’Assemblée sur les pouvoirs des représentants: Chine, Guyana, Kenya, Madagascar, Monaco, Fédération de Russie, Pérou, Tonga et États-Unis. 

Elle a enfin autorisé plusieurs organes subsidiaires* à se réunir pendant la partie principale de la soixante et unième session de l’Assemblée générale.

La prochaine séance plénière de l’Assemblée générale aura lieu le 14 septembre et sera consacrée à un dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement qui s’achèvera le lendemain.

* La liste de ces organes subsidiaires figure dans le document publié sous la cote A/61/320.

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