AG/10471

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ACHÈVE SON EXAMEN D’ENSEMBLE DES OBJECTIFS FIXÉS PAR LES DIRIGEANTS DU MONDE POUR VAINCRE LE VIH ET LE SIDA, EN ENTENDANT LES PRÉSIDENTS DES TABLES RONDES

1 juin 2006
Assemblée généraleAG/10471
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Assemblée générale

85e séance plénière – après-midi


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ACHÈVE SON EXAMEN D’ENSEMBLE DES OBJECTIFS FIXÉS PAR LES DIRIGEANTS DU MONDE POUR VAINCRE LE VIH ET LE SIDA, EN ENTENDANT LES PRÉSIDENTS DES TABLES RONDES


Son Président appelle à l’adoption d’une déclaration politique à la mesure de la tragédie humaine et du défi auquel sont confrontés tous les pays


L’Assemblée générale a achevé ce soir sa Réunion de haut niveau consacrée à l’examen d’ensemble des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés dans la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida.  Celle-ci, adoptée en 2001 par les dirigeants du monde, fixe des objectifs à atteindre en matière de prévention et de soins aux malades afin d’enrayer, voire même de renverser la progression de la pandémie, qui a tué à ce jour plus de 25 millions de personnes.  À l’heure actuelle, il existe 40 millions de personnes séropositives, plus de 95% d’entre elles vivant dans des pays en développement. 


Résumant les résultats des auditions avec les représentants de la société civile, dont la participation a connu un nombre record au cours des deux derniers jours, M. Jan Eliasson (Suède), Président de l’Assemblée générale, a indiqué que l’expérience de terrain de personnes venant de milieux différents avait permis de mieux comprendre la pandémie.  La société civile a insisté en particulier pour que les malades du sida, en particulier les groupes vulnérables que sont les prostituées, usagers de drogues et hommes fréquentant d’autres hommes, soient les acteurs de cette lutte.  La féminisation de la pandémie mais également l’absence d’engagement en faveur des enfants malades du sida ont aussi été au plus fort de nos discussions, a ajouté M. Eliasson.  Il a également été question du lien fort entre la santé sexuelle et la propagation du VIH et du sida.  Des appels ont été lancés aux États pour qu’ils adoptent des politiques de protection des droits de l’homme des victimes de la pandémie.  Enfin, la société civile a demandé aux États Membres de mettre en place un moratoire sur les accords commerciaux imposant des droits de propriété intellectuelle sur les médicaments.  M. Eliasson a appelé les délégations à adopter une déclaration politique ferme à la mesure de la tragédie humaine et du défi politique auquel sont confrontés tous les pays.


À la suite de l’intervention du Président de l’Assemblée générale, les Présidents des dix tables rondes et groupes de discussion ont également présenté un résumé de leurs discussions.  D’une manière générale, il a été admis que les programmes de prévention avaient reculé et que seule une approche holistique intégrant prévention et traitement serait efficace.  C’est ce qu’a expliqué M. Wu Zunyou, du Centre national pour le contrôle et la prévention du sida et les maladies sexuellement transmissibles, Mme Ammamaree O’Keeffe, Ambassadeur de l’Australie pour le VIH et le sida, mais également Mme Silvia Masebo, Ministre de la santé de la Zambie, qui a souligné le fait qu’il ne pouvait y avoir de dichotomie entre programmes de prévention et programmes de soins, et que la prévention devait être un fer de lance de la lutte contre le sida même dans les pays où la prévalence est faible. 


Pour Mme Anna Marzec-Boguslawska, Directrice du Centre national de lutte contre le sida de la Pologne, cette approche globale doit également intégrer le renforcement de la capacité des systèmes sociaux et éducatifs dans la mesure où ils constituent la base des progrès.  L’éducation sexuelle des jeunes est notamment un facteur essentiel de la lutte contre le VIH et le sida.  L’autonomisation des femmes qui souffrent d’une double discrimination face à la pandémie en raison de leur genre, a également été au centre des débats, les femmes souhaitant jouer un rôle au lieu d’être contaminées, a expliqué Mme Keesha Effs de National Youth Ambassador for Positive living de Jamaïque et Rapporteuse du Groupe de travail 3 sur le thème « Mettre fin à l’accroissement de la féminisation du VIH et du sida ».


Il a aussi été question du financement de la lutte contre le VIH et le sida, M. Denzil Douglas, Premier Ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, expliquant qu’au cours de la table ronde, les critères de financement ont justement fait l’objet de nombreux commentaires.  Nombreux sont ceux qui ont souhaité que l’on revoie leur nature, en tenant compte notamment du niveau d’endettement pays par pays.  Le Ministre d’État de l’Inde, M. Oscar Fernandes, résumant la table ronde, a relevé qu’un financement durable était désormais absolument nécessaire pour inverser la tendance.  À ce titre, a-t-il dit, une participation accrue du secteur privé est indispensable.  M. Omolou Faboli, membre de « Journalistes contre le sida au Nigéria », a également indiqué qu’au cours de la discussion, l’accent avait été mis sur la nécessité de développer de nouveaux mécanismes de financement de la prévention et de nouveaux programmes d’assurance visant à faciliter, à l’échelle internationale, l’achat de médicaments.


L’Assemblée générale a décidé d’entendre demain, vendredi 2 juin à 9 heures, les Chefs d’État et de gouvernement, avant de poursuivre son débat de haut niveau dans le cadre de deux séances plénières parallèles.


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