KOFI ANNAN PRÉSENTE UNE SÉRIE DE RECOMMANDATIONS AUX ÉTATS MEMBRES EN VUE DE LA RÉVISION DES MANDATS ASSIGNÉS À L’ORGANISATION
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Assemblée générale
75e séance plénière – après-midi
KOFI ANNAN PRÉSENTE UNE SÉRIE DE RECOMMANDATIONS AUX ÉTATS MEMBRES EN VUE DE LA RÉVISION DES MANDATS ASSIGNÉS À L’ORGANISATION
Dans le cadre de l’application et du suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au Sommet organisées par les Nations Unies, le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a présenté cet après-midi devant l’Assemblée générale son rapport intitulé « Définition et exécution des mandats: analyse et recommandations aux fins de l’examen des mandats ». Rappelant à ce titre que les États Membres avaient lancé, il y a six mois à New York, un processus historique visant à renforcer et actualiser le programme de travail de l’Organisation afin de mieux répondre aux besoins actuels, M. Annan a indiqué que son rapport constituait une grille d’analyse importante dans la révision des mandats adoptés au cours des soixante dernières années par les États Membres.
« Gouverner c’est choisir », a fait remarquer le Secrétaire général, soulignant que les Nations Unies ne pouvaient pas tout faire, d’où la nécessaire révision des mandats. En 1954, Dag Hammarskjöld avait déjà souligné, lors du lancement de la première révision des mandats, que le volume des tâches assignées à l’Organisation devait être réduit afin d’être plus efficace. C’est encore plus vrai aujourd’hui qu’en 1954, a insisté M. Annan, précisant que la nature et le nombre des mandats étaient encore plus importants. Le Secrétaire général et les cadres de l’Organisation ne peuvent accomplir qu’un nombre limité de tâches, a-t-il dit, d’autant plus que les ressources sont aujourd’hui plus limitées.
L’objectif des Nations Unies n’est pas de faire moins, mais de faire mieux, a assuré M. Annan. Je suis conscient du fait que l’exécution d’un examen complet des mandats prendra du temps, a poursuivi le Secrétaire général, mais le résultat sera certainement satisfaisant et correspondra mieux aux attentes de ceux que nous servons dans le monde. Abordant les aspects pratiques de son rapport, il a indiqué qu’un répertoire permettrait aux États Membres de disposer, sur le site Web des Nations Unies, des mandats adoptés au cours des soixante dernières années. La tâche qui vous attend n’est certes pas facile, en partie parce que nous ne disposons pas de toutes les informations sur tous les mandats, a reconnu M. Annan, mais cet examen, mené parallèlement à la réforme du Secrétariat et à la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale, entre autres, offre une opportunité unique à l’ONU de se renforcer et de s’adapter aux priorités contemporaines.
Le Président de l’Assemblée générale, Jan Eliasson (Suède), à son tour, a admis que l’examen des mandats par les États Membres contribuerait au renforcement de l’Organisation. Dans un monde où il est nécessaire de trouver des solutions valables à l’échelle mondiale et d’avoir une Organisation des Nations Unies forte, nous devons faire en sorte que notre travail réponde aux priorités et aux besoins fondamentaux des peuples du monde, a-t-il souligné. Il appartient désormais aux États Membres d’assumer la responsabilité de mener à bien le processus d’examen des mandats, a-t-il affirmé. Le Président de l’Assemblée générale a indiqué que la première séance de consultations plénières officieuses sur l’examen des mandats aurait lieu la semaine prochaine à une date qui devrait être prochainement annoncée. Lors de cette réunion, a-t-il précisé, les États Membres auront l’occasion de faire des déclarations générales sur cette question.
Sur la base des positions exprimées, les coprésidents élaboreront un plan de travail où ces questions seront discutées. Grâce au dialogue et à une approche constructive, nous arriverons à des résultats bons et cohérents, a-t-il assuré. M. Eliasson a par ailleurs indiqué que le rapport du Secrétaire général intitulé « Investir dans les Nations Unies » (A/60/692), présenté à l’Assemblée générale le 7 mars dernier, et le rapport pertinent du CCQAB (A/60/735), seraient présentés à la Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires), le lundi 3 avril 2006 à 10 heures.
En début de séance, l’Assemblée générale a pris note, sur proposition du Président Eliasson, du fait que l’Érythrée avait procédé au paiement de ses arriérés de contributions conformément aux dispositions de l’Article 19 de la Charte des Nations Unies.
La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
Rapport du Secrétaire général sur la définition et l’exécution des mandats: analyse et recommandations aux fins de l’examen des mandats (A/60/733)
Le rapport du Secrétaire général a pour objet de fournir aux États Membres une grille d’analyse propre à leur faciliter un réexamen des mandats découlant de résolutions de l’Assemblée générale et d’autres organes qui remontent à plus de cinq ans. Le Secrétaire général rappelle ainsi que, lors du Sommet mondial de septembre 2005, les dirigeants des pays du monde entier ont décidé « de renforcer et actualiser le programme de travail de l’Organisation des Nations Unies de sorte qu’il réponde aux besoins présents des États Membres ». Les mandats issus des décisions des organes délibérants sont l’expression de la volonté des États Membres et définissent les pouvoirs et responsabilités que ceux-ci confèrent au Secrétaire général pour lui permettre de répondre à leurs attentes, souligne-t-il. Aux fins du rapport, le terme « mandat » désigne toute demande ou directive adressée par l’Assemblée générale ou un autre organe au Secrétariat de l’ONU ou un autre organe exécutif du système des Nations Unies.
Le Secrétaire général souligne que certains des problèmes signalés dans son rapport peuvent être réglés assez rapidement par les États Membres, mais que d’autres exigeront d’eux un examen approfondi. Il leur suggère donc d’envisager d’opérer le réexamen des mandats en deux étapes. La première consisterait à examiner les mandats portant sur des domaines où les problèmes sont bien circonscrits et se prêtent à être réglés dans les mois qui viennent. La seconde serait consacrée à l’examen des groupes de mandats sur lesquels un accord ne pourra intervenir qu’après un travail de redéfinition des méthodes et des buts des négociations.
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