JACQUES CHIRAC ET LULA DA SILVA PARTICIPENT AU LANCEMENT OFFICIEL D’UNITAID, LA FACILITÉ INTERNATIONALE D'ACHAT DE MÉDICAMENTS
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JACQUES CHIRAC ET LULA DA SILVA PARTICIPENT AU LANCEMENT OFFICIEL D’UNITAID,
LA FACILITÉ INTERNATIONALE D'ACHAT DE MÉDICAMENTS
Les Ministres des affaires étrangères des quatre pays pilotes
signent un mémorandum d’accord avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
Réunis aujourd’hui en présence du Secrétaire général, le Président de la France, Jacques Chirac et celui du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, ont annoncé, cet après-midi, le lancement officiel d’UNITAID, la facilité internationale d'achat de médicaments contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, qui sera financée dans 18 pays par la mise en place d’une contribution de solidarité sur les billets d’avion.
UNITAID permettra, par exemple, de dégager des sommes significatives dès l’an prochain, d’un montant de 200 millions d’euros pour la France et de 25 millions de dollars pour la Norvège. Ces sommes iront financer en partie l’aide publique au développement (APD) que doivent consentir les pays développés pour aider les pays en développement.
Initié par le Brésil, le Chili, la Norvège et la France, et soutenu par une quarantaine d’autres pays et de nombreux partenaires, ce mécanisme de financement devrait constituer une réponse aux besoins spécifiques des pays en développement en termes de volume de production, de niveau de prix et d’adaptation des médicaments.
UNITAID devrait aussi rassurer les autorités nationales de ces pays sur la capacité à long terme de la communauté internationale à financer durablement des programmes d’accès aux soins et à lancer ainsi des actions à grande échelle. Dans le domaine de la lutte contre le VIH/sida, UNITAID devrait permettre de se rapprocher de l’objectif d’un accès universel aux traitements d’ici 2010, endossé par le Sommet des Nations unies de septembre 2005.
Au cours du lancement, les deux Présidents français et brésilien étaient accompagnés du Ministre des affaires étrangères du Chili, Alejandro Foxley; du Premier Ministre de la Norvège, Jens Stoltenberg; du Ministre du développement du Royaume-Uni, Gareth Thomas; du Président de l’Union africaine, Denis Sassou-Nguesso; et de l’ancien Président des États-Unis, Bill Clinton.
Les Ministres des affaires étrangères des quatre pays pilotes ont signé, cet après-midi, le Mémorandum d’accord avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui concrétise l’hébergement d’UNITAID.
Pour Kofi Annan, UNITAID est complémentaire de l’action des organisations internationales ou des instruments déjà existants, comme l’OMS, l’ONUSIDA, l’UNICEF et le Fonds mondial contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, ou encore de fondations privées telle que celle présidée par M. Clinton, partie prenante de cette initiative. UNITAID constitue un modèle, auquel peuvent souscrire à tout moment les pays qui le souhaitent.
L’initiative ne coûtera qu’un faible supplément aux voyageurs internationaux, mais fera une énorme différence dans les vies de millions de personnes privées d’accès aux médicaments dont elles ont cruellement besoin, a renchéri le Président du Brésil. Selon lui, s’il y a une guerre à mener aujourd’hui, c’est celle contre la faim, la pauvreté et l’exclusion, dont le manque d’accès aux médicaments n’est qu’une forme parmi d’autres.
Jacques Chirac a poursuivi, en assurant qu’UNITAID ne constituait qu’une étape dans la recherche de financements innovants pour relever d’autres défis majeurs, comme l’éradication de la faim qui touche 850 millions de personnes dans le monde. C’est notre devoir et notre responsabilité morale, a affirmé le Président français, qui a qualifié de « politique » cette action de solidarité, invitant les États Membres de l’ONU qui ne l’ont pas encore fait à y prendre part sans tarder.
UNITAID a également été présentée par Jacques Chirac comme une initiative visant à réparer l’injustice qui sépare le Sud, ravagé par les maladies, du Nord, où sont disponibles les médicaments. Le Ministre des affaires étrangères du Chili a, de son côté, estimé que la mondialisation devait être inclusive pour devenir une « mondialisation de la solidarité ». Pourquoi dès lors ne pas prélever une infime contribution sur les billets d’avion, le trafic aérien étant le symbole même de la mondialisation ? a rappelé Bill Clinton, saluant l’idée initiale de Jacques Chirac.
Les pays africains y ont indiscutablement été sensibles, au point que sept d’entre eux font partie des 18 pays à avoir mis en place la contribution de solidarité, a souligné Denis Sassou-Nguesso. Tout en se félicitant de cet exemple de renforcement de la coopération Nord-Sud, le Président de l’Union africaine a rappelé que la lutte contre les maladies transmissibles constituait un enjeu vital pour tous les pays, qu’ils soient riches ou pauvres.
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