SG/T/2454

ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EN LIBYE, DU 3 AU 5 JUILLET 2005

07/07/2005
Communiqué de presse
SG/T/2454


ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EN LIBYE, DU 3 AU 5 JUILLET 2005


(Adapté de l’anglais)


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, est arrivé à Syrte, en Libye, après une brève escale dimanche 3 juillet à Tripoli, en vue de prendre part au Sommet de l’Union africaine.


À son arrivée à Syrte, qui est la ville natale du colonel Mouammar Khadafi, le Secrétaire général a rencontré, en milieu d’après-midi, le dirigeant libyen, sous une tente dressée sur la plage.  Les Présidents Festus Mogae, du Botswana; Abdoulaye Wade, du Sénégal; Benjamin Mkapa, de la République-Unie de Tanzanie; et Yoweri Museveni, de l’Ouganda; également arrivés à Syrte pour le Sommet de l’Union africaine, se sont joints à cette réunion.  Plus tard, le Secrétaire général a pris contact avec son équipe, qui comprenait l’ancien Président du Mozambique Joachim Alberto Chissano, un de ses envoyés pour le Sommet mondial 2005, en prévision du Sommet de l’Union africaine.


Dans la déclaration qu’il a faite lundi au Sommet, le Secrétaire général a exhorté les dirigeants africains à saisir l’occasion unique pour la réforme de l’ONU.  Il a fait remarquer que, tout en se félicitant de l’attention portée à l’Afrique par le Sommet du G-8 à Gleneagles, il faut aussi être conscient que c’est le Sommet mondial, prévu dans deux mois au Siège de l’ONU, qui s’annonce le plus prometteur.  « Le Sommet mondial sera la plus grande réunion de dirigeants mondiaux de l’histoire », a-t-il déclaré.  « Je suis convaincu que c’est une chance qui ne se présente qu’une seule fois pour le monde de se réunir et de lancer des actions contre les graves menaces qui existent au niveau planétaire et qui requièrent des solutions globales et audacieuses.  C’est aussi une chance de revitaliser les Nations Unies elles-mêmes.  C’est, en clair, une opportunité qui se présente pour toute l’humanité », a dit le Secrétaire général.


« Cependant, c’est en Afrique que la plupart des problèmes dont va discuter le Sommet sont les plus aigus.  Plus que tout autre, notre continent souffre du fait que le système multilatéral ne fonctionne pas comme il devrait et n’atteigne pas son plein potentiel », a-t-il déclaré.  Le Secrétaire général a relevé les objectifs clefs qu’il entend promouvoir en septembre et qui ont un impact sur l’Afrique.  Parmi eux, la nécessité de trouver des réponses aux questions de l’aide, du commerce, et de la dette; l’importance de renforcer les capacités de maintien de la paix de l’ONU; un appel aux dirigeants pour qu’ils affirment et défendent le principe de la responsabilité de protéger; et la proposition de transformer la Commission des droits de l’homme en un Conseil des droits de l’homme.


Le Secrétaire général a annoncé la création du Fonds des Nations Unies pour la démocratie, après que les États Membres aient manifesté un intérêt à son égard.  « Ce Fonds fournira une assistance aux pays qui veulent établir ou renforcer leur démocratie », a-t-il indiqué, en notant qu’un certain nombre d’États Membres avaient déjà indiqué leur intention de contribuer aux ressources du Fonds et qu’il espérait que d’autres allaient se manifester (voir notre communiqué publié sous la cote SG/SM/9978-AFR/1205:http://www.un.org/News/Press/docs/2005/SGSM9978.doc.htm).


Après les traditionnelles séances de photos avec les dirigeants réunis à Syrte, le Secrétaire général a eu une douzaine de rencontres bilatérales en parallèle aux travaux du Sommet de l’Union africaine.  Il a de nouveau rencontré le dirigeant libyen, Mouammar Khadafi, et a eu des entretiens avec les Présidents du Mozambique, de Guinée-Bissau, du Zimbabwe, du Niger, de l’Égypte, du Libéria, et du Togo, ainsi qu’avec le Premier Ministre de l’Égypte, le Ministre des affaires étrangères de l’Algérie, et le Ministre britannique pour l’Afrique.  Il a également eu un entretien téléphonique avec le Président du Cameroun.


Avant de quitter le Sommet lundi soir, le Secrétaire général a répondu à des questions de la presse portant, entre autres, sur les évictions de masse qui ont eu lieu au Zimbabwe, et sur l’importance réelle des Sommets de l’Union africaine et du G-8.  À des journalistes qui lui demandaient ce qu’il pensait de la position de l’Union africaine sur la question de l’intervention des États dans les situations où des gouvernements seraient incapables de protéger leurs propres citoyens, il a répondu: « Vous vous souvenez de ce qui s’est passé au Rwanda. Voulez-vous que ça se répète »?  Concernant la réunion du G-8, le Secrétaire général a émis l’espoir que les dirigeants s’assurent que le Cycle de Doha soit réellement favorable au développement et crée des conditions qui soient favorables aux pays en développement.  S’ils en avaient la chance, la plupart des pays préfèreraient se sortir eux-mêmes de la pauvreté plutôt que de vivre d’une aide au coup par coup, a-t-il déclaré.


Mardi matin, le Secrétaire général a rencontré le Président Olesegun Obasanjo du Nigéria.  Il a ensuite eu un déjeuner de travail avec le Président John Kufuor, du Ghana, avant de rencontrer le Président Thabo Mbeki, de l’Afrique du Sud, et de s’envoler pour Londres après une escale à Tripoli.


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