SG/SM/9991*

AIDE ET DETTE : KOFI ANNAN SE FÉLICITE DES ENGAGEMENTS DU G-8 EN FAVEUR DE L’AFRIQUE ET ATTEND DES PROGRÈS SUR LES AUTRES QUESTIONS AU SOMMET DE SEPTEMBRE

08/07/2005
Communiqué de presse
SG/SM/9991*


AIDE ET DETTE : KOFI ANNAN SE FÉLICITE DES ENGAGEMENTS DU G-8 EN FAVEUR DE L’AFRIQUE ET ATTEND DES PROGRÈS SUR LES AUTRES QUESTIONS AU SOMMET DE SEPTEMBRE


Il estime que les attentats commis à Londres illustrent l’importance de parvenir à une définition commune du terrorisme


On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, sur le communiqué final complet du Sommet du G-8:


Je voudrais féliciter le Premier Ministre, Tony Blair, et ses homologues, dirigeants du G-8 pour ce qu’ils ont accompli aujourd’hui en faveur de l’Afrique.  Ce Sommet du G-8 a été suivi de très près par les peuples partout dans le monde.  Les dirigeants ont porté les espoirs des peuples du monde qui voulaient des progrès dans la réduction de la pauvreté en Afrique et aujourd’hui, ils les ont obtenus, à savoir une promesse de doubler l’aide en faveur de l’Afrique de l’ordre de 25 milliards de dollars par an jusqu’en 2010.  En fait, l’aide publique au développement, dans son ensemble, doit augmenter de 50 milliards de dollars d’ici là.


C’est une très bonne nouvelle.  Des progrès attendus ont, de même, été enregistrés sur la dette comme en témoignent l’annulation immédiate de la totalité de la dette des 18 pays les plus endettés, et la solution novatrice du Club de Paris en faveur du Nigéria. Un accord a également été conclu pour fournir les ressources supplémentaires dont les forces de maintien de la paix de l’Afrique ont tant besoin pour mieux prévenir et mieux résoudre les conflits du continent.


En outre, lors de leur réunion avec le G-8, les leaders africains ont réaffirmé leur engagement en faveur de la bonne gouvernance, de la démocratie et de la lutte contre la corruption.  Ils ont aussi réaffirmé la priorité qu’ils accordent à la décision fondamentale de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’égalité entre les sexes, de l’agriculture, des infrastructures et de la communication.


Le Plan d’action de Gleneagles sur le changement climatique, l’énergie propre et le développement durable constitue également une étape importante même si je crois qu’il doit être complété par un cadre international agréé pour la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre au-delà de 2012, auquel seraient parties prenantes tous les principaux émetteurs des pays développés et des pays en développement.  Le cadre devrait aussi prévoir l’intensification de la recherche dans le domaine des nouvelles technologies qui peuvent réduire les émissions et atténuer leurs efforts nocifs.


J’avais espéré que les dirigeants du G-8 s’engageraient sur une date claire et sans équivoque concernant l’arrêt des subventions à l’exportation.  Ils auront une autre occasion de le faire en décembre, à la réunion de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) prévue à Hong Kong.


En attendant, je me félicite de l’attention que les dirigeants du G-8 ont accordé aux questions régionales critiques telles que la nécessité d’assurer le succès du désengagement israélien de Gaza et des parties de la Cisjordanie, et de reprendre rapidement les discussions à six sur la Péninsule coréenne. 


De manière globale, je partage l’avis que les progrès enregistrés à Gleneagles devraient contribuer à ce que le Sommet mondial de 2005, qui doit se tenir aux Nations Unies en septembre, aboutisse à un résultat clair et sans équivoque.  Entre-temps, nous devons aller de l’avant à la fois sur ce qui a été agréé et sur ce qui n’a pas été agréé à Gleneagles.  Au cours du Sommet mondial, les dirigeants de toutes les nations du monde s’attacheront à parvenir à un accord non seulement sur les questions de développement mais aussi sur les droits de l’homme, la sécurité et le renforcement de l’ONU en tant que telle.  Ces dernières questions n’étaient pas au centre des discussions à Gleneagles.  Pourtant, une question de sécurité – le terrorisme - s’est invité à l’ordre du jour, de la manière la plus tragique et la plus odieuse, en provoquant une réaction unanime de condamnation et de détermination.  Cela met, une nouvelle fois, en lumière l’importance de s’entendre, en septembre, sur une définition commune du terrorisme pour que toutes les nations se mettent d’accord sur la nature de ce qu’ils combattent.


En résumé, pour les peuples et les dirigeants grâce auxquels il a été possible de parvenir aux succès enregistrés aujourd’hui, ceci est un début, pas une fin.  Nous sommes parvenus à ce stade par un exercice de volonté politique.  Ne la laissons pas fléchir si nous voulons garder le cap de 2015.


J’espère que le Sommet de Gleneagles restera dans les mémoires comme le commencement de quelque chose d’extraordinaire, peut-être même le début de la fin de la pauvreté des masses. 


*     Ce texte est une version élargie du communiqué SG/SM/9990 publiée aujourd’hui.


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