UNE FAMILLE FORTE ET SOLIDAIRE OFFRE L’UNE DES MEILLEURES PROTECTIONS CONTRE LE VIH/SIDA, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU
Communiqué de presse SG/SM/9859 OBV/482 |
UNE FAMILLE FORTE ET SOLIDAIRE OFFRE L’UNE DES MEILLEURES PROTECTIONS CONTRE LE VIH/SIDA, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale de la famille, célébrée le 15 mai, sur le thème « Les effets du VIH et du sida sur le bien-être de la famille »:
Le thème de la Journée internationale de la famille cette année –les effets du VIH et du sida sur le bien-être de la famille– appelle l’attention sur l’un des plus grands périls de notre époque, pour la famille, la famille élargie, la collectivité et les gouvernements dans le monde entier.
Le VIH et le sida font des ravages dans la famille. Lorsqu’un de ses membres tombe malade ou meurt, c’est tout le reste de la famille qui souffre. À la tragédie humaine s’ajoutent des difficultés économiques, dues au coût croissant des soins et à la diminution du revenu familial. La situation s’aggrave à mesure que la maladie progresse, et ce sont bientôt l’accès à l’alimentation et au logement et d’autres besoins essentiels qui se trouvent menacés. Les effets du VIH/sida sur les familles sont particulièrement dévastateurs pour les enfants. Souvent, les fillettes sont retirées de l’école car leur présence est nécessaire à la maison pour assurer au malade tous les soins nécessaires. En cas de décès des parents, enfants ou fillettes se retrouvent dans l’obligation de diriger la maisonnée. L’absence d’adultes aimants et attentifs rend bien des enfants extrêmement vulnérables –à la discrimination, au travail des enfants ou autres formes d’exploitation– et, bien sûr, à l’infection par le VIH. Et elle prive la collectivité d’un moyen vital de transmettre à la prochaine génération des valeurs, des normes culturelles, des techniques agricoles et toutes les aptitudes qui permettent de survivre en cas de crise.
À l’évidence, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider la famille à rester forte dans l’adversité puisqu’elle représente souvent le seul filet de sécurité et joue un rôle crucial dans la manière dont individus et collectivités font face au sida et à ses conséquences. Voilà pourquoi, lors de la session extraordinaire qu’elle a consacrée au VIH/sida en 2001, l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu le rôle important de la famille dans la prévention du VIH/sida, ainsi que dans les soins et le soutien à apporter à ceux qui en souffrent. Elle a demandé aux gouvernements d’élaborer des stratégies, des politiques et des programmes qui tiennent compte du rôle que la famille joue en réduisant le risque de contracter la maladie et en aidant à y faire face.
D’où la nécessité de trouver des moyens de garder les parents en vie; de tenir compte des différences entre les sexes et de la vulnérabilité particulière des fillettes; d’intégrer les programmes axés sur la famille à des interventions plus vastes à l’échelon local pour réduire la vulnérabilité au VIH/sida, d’améliorer la prévention et les soins et de remédier aux effets dévastateurs de l’épidémie dans les domaines économique et social; d’où enfin la nécessité de faire cesser la réprobation qui empêche parfois un membre de la famille de révéler sa séropositivité, même à ses proches.
Une famille forte et solidaire offre l’une des meilleures protections contre le VIH/sida. En cette Journée internationale de la famille, prenons de nouveau l’engagement d’aider la cellule familiale à jouer pleinement son rôle.
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