KOFI ANNAN FÉLICITE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE POUR L’ADOPTION DU PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LA SÉCURITÉ DU PERSONNEL DES NATIONS UNIES ET DU PERSONNEL ASSOCIÉ
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KOFI ANNAN FÉLICITE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE POUR L’ADOPTION DU PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LA SÉCURITÉ DU PERSONNEL DES NATIONS UNIES ET DU PERSONNEL ASSOCIÉ
Il souligne aussi l’importance de finaliser le projet de convention générale sur le terrorisme
(Publié le 17 février)
On trouvera ci-après les remarques du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’Assemblée générale le 8 décembre 2005:
Je félicite l’Assemblée générale de la mesure importante qu’elle vient de prendre en adoptant le Protocole facultatif à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé.
Comme je l’ai souligné devant vous à de nombreuses reprises, je n’ai pas de responsabilité plus grande en ma qualité de Secrétaire général que d’assurer la protection des hommes et des femmes dévoués qui effectuent dans le monde ces missions essentielles de développement, de paix et la défense des droits de l’homme pour l’Organisation des Nations Unies.
Assurer leur sécurité est également une obligation fondamentale des États Membres. Après tout, il s’agit là de vos propres ressortissants.
La Convention de 1995 est l’instrument juridique clef à l’appui des efforts visant à assurer au personnel des Nations Unies et au personnel associé la sécurité et l’environnement dont ils ont besoin pour faire leur travail. Son entrée en vigueur, en 1999, a constitué un pas en avant d’une grande importance pour renforcer le régime juridique relatif à la protection offerte par l’Organisation des Nations Unies.
Mais la Convention avait de graves défauts: les opérations humanitaires et de développement, de même que les autres opérations qui ne relevaient pas du maintien de la paix, n’étaient couvertes que par le biais d’une déclaration de risque exceptionnel. Mais cette exigence était irréaliste. Il n’existe pas de critères communément acceptés qui permettent de déterminer si ce risque existe ou non. Faire cette déclaration pouvait prendre beaucoup de temps. Et des considérations politiques pouvaient influencer ce qui était supposé être une évaluation technique.
Le nouveau Protocole remédie à ce défaut. Il élargit la protection juridique de toutes les autres opérations des Nations Unies, de l’aide humanitaire d’urgence à la consolidation de la paix et la fourniture de l’aide humanitaire, politique et en matière de développement.
Au moment où l’Organisation des Nations Unies est toujours confrontée à un environnement en matière de sécurité qui comporte des risques sans précédents, je remercie les États Membres d’appuyer nos efforts pour améliorer l’environnement général en matière de sécurité, ainsi que notre système de gestion de la sécurité sous l’égide du nouveau Département de la sûreté et de la sécurité.
Des progrès importants ont été réalisés grâce à la création du nouveau système. Le Département, parmi ses nombreuses activités, s’efforce d’établir des liens étroits et un dialogue entre les fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies et les autorités chargées de la sécurité et du maintien de l’ordre dans le pays d’accueil. Il reste encore à faire à cet égard. J’exhorte les gouvernements à prendre contact dans leurs pays respectifs avec les fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies, afin que nous puissions préserver l’élan présent.
J’exhorte aussi les États Membres qui ne l’ont pas encore fait, à signer et à ratifier la Convention – je pense que le Président a également lancé cet appel il y a quelques instants. Tous les États Membres devraient devenir parties au Protocole dont nous célébrons aujourd’hui l’adoption. En l’absence de sécurité, notre travail pour les peuples dans le monde entier – pour vos peuples – souffre.
L’Assemblée a également été saisie aujourd’hui du rapport de la Sixième Commission sur ses efforts visant à conclure une convention générale sur le terrorisme international.
Le terrorisme est l’une des sérieuses menaces auxquelles l’humanité est confrontée à notre époque. La communauté internationale a déjà fait de grands pas en avant s’agissant d’élaborer de nombreux instruments internationaux pour lutter contre lui. La conclusion d’une convention générale serait un complément important au cadre juridique existant, et il est par conséquent important que tous les efforts soient déployés pour mener à bonne fin les négociations sur le texte au cours de cette session, comme en ont convenu les chefs d’État et de gouvernement dans le Document final du Sommet mondial de 2005 (résolution 60/1).
Je vous encourage tous à explorer toutes les possibilités afin de parvenir à un résultat couronné de succès au début de l’année prochaine, et je me tiens prêt à vous aider dans vos efforts.
J’exhorte également les États Membres qui ne l’ont pas encore fait à devenir parties aux instruments de lutte contre le terrorisme existants et à les mettre en oeuvre.
Je me tiens également prêt, si cette Assemblée m’en fait la demande, à développer et à affiner encore davantage les éléments d’une stratégie de lutte contre le terrorisme que j’ai identifiés dans ma déclaration de Madrid en mars dernier.
Au moment où le terrorisme continue de causer la mort et les d’innocents dans de nombreuses régions du monde, nous devons faire tout ce qui est possible pour forger une réponse globale, coordonnée et cohérente.
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