LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE DAVANTAGE DE RESSOURCES POUR VENIR EN AIDE AUX VICTIMES DU SÉISME EN ASIE DU SUD
| |||
Department of Public Information • News and Media Division • New York |
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE DAVANTAGE DE RESSOURCES POUR VENIR EN AIDE AUX VICTIMES DU SÉISME EN ASIE DU SUD
On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée aujourd’hui, à Genève, par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l'occasion de la réunion sur l’aide aux populations touchées par le séisme en Asie du Sud:
Permettez-moi pour commencer d’adresser à nouveau mes plus sincères condoléances aux peuples et aux gouvernements des pays touchés par le tremblement de terre du 8 octobre.
L’ampleur de cette tragédie dépasse pratiquement tout ce que nous pouvons imaginer de plus affreux. Des dizaines de milliers de morts confirmés. Plus de 70 000 blessés. La totalité des équipements d’infrastructure essentiels détruite sur une étendue de 30 000 kilomètres carrés.
Le but de notre réunion, aujourd’hui, est d’éviter une deuxième vague de décès et d’empêcher de nouvelles souffrances.
Nul n’aurait pu prévenir le séisme, mais nous avons effectivement le pouvoir d’arrêter la prochaine vague – celle des morts et des victimes du froid glacial et de la maladie, du manque d’eau, de nourriture et d’abris.
Durant les jours et semaines à venir, nous en serons encore littéralement à la phase du sauvetage.
Les blessés ont désespérément besoin de soins médicaux. Plus de 3 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont sans toit – et beaucoup trop dorment encore en plein air. Des milliers sont pris au piège dans des villes et des villages coupés du reste du monde par les ravages causés par le séisme.
Et pendant ce temps-là, l’hiver himalayen approche. Comme les gens de la région ne le savent que trop bien, il est sans pitié – et nous ne pouvons pas plus en retarder l’arrivée que nous n’avons pu arrêter le déchaînement du séisme.
Voilà pourquoi cette catastrophe aura conféré un sens nouveau, et bien trop humain, à l’idée de course contre la montre. Je pense que celle-ci peut être gagnée, et qu’il faut la gagner.
Mais cela exigera une augmentation spectaculaire des ressources fournies sur tous les fronts: financier, logistique et humain.
Chaque dollar, chaque euro, chaque yen que vous vous engagerez aujourd’hui à dépenser sauvera des vies.
Chaque hélicoptère fourni sauvera des blessés, parmi lesquels des centaines d’enfants.
Chaque abri érigé sauvera une famille des rigueurs mortelles de l’hiver.
Chaque pont construit entre le Pakistan et l’Inde permettra d’arriver jusqu’à ceux qui sont dans le besoin.
Je tiens à remercier les donateurs qui se sont déjà manifestés, de même que les organisations internationales qui fournissent un concours inestimable – du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à l’OTAN et à l’Organisation de la Conférence islamique, en passant par une bonne centaine d’ONG, tant nationales qu’internationales.
Avant tout, je tiens à remercier le peuple et le Gouvernement pakistanais de l’excellente qualité de leur coopération depuis le début de l’opération de secours. Il est d’une importance cruciale que tous les participants s’associent au mécanisme de coordination du Gouvernement pour garantir que l’aide fournie sera acheminée là où le besoin s’en fait le plus sentir.
Vous en saurez davantage sur toute l’intervention et sur notre Appel d’urgence révisé par mon collaborateur Jan Egeland, Coordonnateur des secours d’urgence.
Mais il y a une chose qui d’ores et déjà devrait pour nous tous être évidente: la provision mondiale de tentes habitables l’hiver étant pratiquement épuisée, il faut de toute urgence trouver d’autres formes d’abri. Nous devons tout faire pour aider le peuple pakistanais à improviser des solutions diverses – aussi bien en soutenant les familles qui accueillent les gens privés de toit qu’en en aidant d’autres à se construire des logements temporaires par des techniques originales ou traditionnelles.
Au Sommet mondial du mois dernier, les gouvernements ont demandé que les interventions humanitaires des Nations Unies soient renforcées en bénéficiant d’un financement plus prévisible et d’un acheminement plus rapide des fonds.
Ils ont réclamé l’élaboration de plans d’intervention d’urgence, sous les auspices des Nations Unies, pour permettre de faire face rapidement aux situations d’urgence humanitaire.
Et ils ont réclamé un renforcement de la coordination avec le monde des organisations humanitaires.
S’il est un événement qui a fait toucher du doigt la nécessité vitale de faire de tout cela une réalité – y compris la mise en place l’an prochain au plus tard d’un fonds mondial d’urgence –, c’est bien le séisme du 8 octobre 2005.
Montrons-nous à la hauteur de ce défi.
Et faisons en sorte de gagner cette course contre la montre.
Je vous remercie de votre attention.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel