SG/SM/10105

KOFI ANNAN, S’ADRESSANT AU GROUPE RESTREINT POUR HAÏTI, SOULIGNE L’IMPORTANCE DE LA RÉCONCILIATION, DE LA STABILITÉ, DES DROITS DE L’HOMME ET DU DÉVELOPPEMENT

17/09/2005
Secrétaire généralSG/SM/10105
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KOFI ANNAN, S’ADRESSANT AU GROUPE RESTREINT POUR HAÏTI, SOULIGNE L’IMPORTANCE DE LA RÉCONCILIATION, DE LA STABILITÉ, DES DROITS DE L’HOMME ET DU DÉVELOPPEMENT


(Publié le 8 décembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte de la déclaration faite par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à l’ouverture de la réunion ministérielle du Groupe restreint pour Haïti qui s’est tenue aujourd’hui, 17 septembre 2005, à New York:


Je remercie le Premier Ministre Latortue et tous les membres du Groupe restreint venu participer à cette réunion à un moment si décisif pour l’avenir d’Haïti.


Le bien-être d’Haïti dépend d’abord de ses dirigeants et de son peuple. Mais dans toutes les régions du monde, de temps à autre, il arrive que des pays soient en proie à des difficultés qu’ils ne peuvent pas surmonter seuls. C’est le cas aujourd’hui pour Haïti, et son peuple et ses dirigeants ont lancé un appel à la communauté internationale. L’Organisation des Nations Unies et ses partenaires ne doivent pas les décevoir. Et nous devons inscrire notre collaboration avec Haïti dans la durée.


Je voudrais axer nos débats d’aujourd’hui sur trois chantiers.


D’abord, il y a les élections. Elles sont le meilleur moyen de faire émerger les dirigeants qui continueront l’action du Premier Ministre Latortue. Les autorités haïtiennes devront impérativement  travailler de près avec la communauté internationale pour lever les obstacles techniques qui restent. Plus fondamentalement, nous devons tout mettre en œuvre pour que les élections n’excluent personne et pour qu’elles contribuent à la réconciliation et à la stabilité. Il faut absolument éviter de donner l’impression que les tribunaux sont instrumentalisés pour limiter la participation à la vie politique. En outre, les candidats et les candidates devraient promettre dès maintenant qu’au lendemain des élections ils seront disposés à travailler ensemble pour faciliter le déroulement de la prochaine phase de la transition nationale.


Ensuite, il faut consolider la sécurité et l’état de droit. Les éléments militaires et civils de la MINUSTAH, de concert avec la Police nationale haïtienne, s’acquittent avec courage de tâches difficiles. Je tiens à remercier ces hommes et ces femmes sur le terrain, et les États Membres qui les ont mis à notre disposition. À terme, Haïti devra pouvoir compter sur ses propres moyens pour maintenir l’ordre. La MINUSTAH apporte certes un précieux concours technique,

mais c’est aux responsables haïtiens qu’il appartient de faire entrer et d’ancrer dans les mentalités l’importance de l’état de droit. Ils doivent faire savoir sans équivoque qu’ils ne toléreront aucune violation des droits de l’homme par les agents de la force publique. Ce message, le Groupe restreint devra le renforcer et il doit veiller à ce que son assistance technique facilite l’adoption de normes professionnelles satisfaisantes et le respect des droits de l’homme.


Enfin, il y a le chantier du développement. Haïti ne parviendra pas à la stabilité sans un effort concerté de lutte contre la pauvreté et le dénuement. Ce sera un effort de longue haleine, bien entendu, mais les attentes des citoyens, qui veulent du concret, seront particulièrement grandes au lendemain de l’installation du nouveau gouvernement. L’aide du Groupe restreint pourra alors peser dans la balance.


Ce sont là des tâches difficiles. Qui exigent un effort à la fois vaste, concerté et soutenu. Mais nous pouvons réussir si chacun fait sa part. Disons-le d’emblée, cela a valeur de test autant pour nous que pour le peuple haïtien.


J’invite maintenant mon Représentant spécial à apporter quelques détails concernant la situation sur le terrain. Nous donnerons ensuite la parole au Premier Ministre Latortue.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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