SG/SM/10102

LA LANGUE QUI VOUS UNIT EST DEVENUE UN INSTRUMENT DE SOLIDARITÉ VISANT À MIEUX RÉPONDRE AUX BESOINS DE JUSTICE, DE PAIX ET DE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

17/09/2005
Secrétaire généralSG/SM/10102
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LA LANGUE QUI VOUS UNIT EST DEVENUE UN INSTRUMENT DE SOLIDARITÉ VISANT À MIEUX RÉPONDRE AUX BESOINS DE JUSTICE, DE PAIX ET DE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


On trouvera, ci-après, le texte intégral de l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de son toast au dîner des Francophones, prononcée à New York le 16 septembre:


Tout d’abord, je tiens à vous remercier, Monsieur le Ministre, Madame, de votre généreuse hospitalité.  Mon épouse, Nane, et moi-même avons grand plaisir à être ici ce soir.  Ce dîner est une belle tradition que je me réjouis de vous voir maintenir.


Je suis d’autant plus heureux ce soir que le document final du Sommet, même s’il ne répond pas à tous nos espoirs, offre un bon point de départ pour des actions communes face à certains des défis les plus importants de notre époque.


Maintenant, le travail le plus difficile commence.  Il faut mettre en œuvre les décisions qui ont été prises, et continuer de chercher un accord sur les questions restées en suspens.  Cela, sans jamais perdre de vue les aspirations des peuples à la paix, à la sécurité et à la prospérité.


Ces aspirations, et les valeurs élevées qui y sont associées, sont aussi au cœur de tout ce que la communauté francophone représente aujourd’hui.  La langue qui vous unit est devenue un instrument de solidarité, le support d’une alliance morale et politique visant à mieux répondre aux besoins de justice, de paix et de développement.  Les clivages traditionnels sont effacés au profit d’une vision commune qui n’exclut pas le respect des différences.  L’ONU soutient sans réserve cet idéal communautaire et de partage.


Comme l’a dit Voltaire, « le génie d’une langue – et il entendait sûrement celui du français – est son aptitude à dire de la manière la plus courte et la plus harmonieuse ce que les autres langues expriment moins heureusement ».


Je ne serai peut-être pas harmonieux, mais je serai bref.  Vous avez entendu suffisamment de discours ces derniers jours.  Pour vous rendre rapidement à cette délicieuse soirée, je vais même me permettre d’estropier quelque peu votre belle langue.


Ces derniers jours, mes collaborateurs et moi avons fait beaucoup d’heures sup’.


Pas question de laisser place à l’impro’.


Il fallait que tout soit impec’pour le Sommet.

Pour résister à la fatigue, chacun avait son système D.

Je crois même que certains ont eu recours aux médocs.  J’espère qu’ils ne sont pas devenus accro’  !


Mais il ne fallait pas rater l’occas’.  Ce Sommet devait être tout bénef’.  En vrais pro, mes collaborateurs ont donc travaillé jusqu’aux petites heures du mat’.


Comme disent nos amis de la télé, et sans vouloir faire un coup de pub, je crois pouvoir conclure que ce fut une bonne prod’.


Chers amis, je vous invite à lever votre verre aux nouvelles perspectives qu’ouvre ce sommet.  A l’amitié entre les peuples et à l’ONU qui symbolise cet idéal et fête cette année son soixantième anniversaire.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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