LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ENCOURAGE UNE COOPÉRATION ÉTROITE ENTRE L’ONU ET L’ANASE POUR L’APRÈS-TSUNAMI, LE DÉVELOPPEMENT ET LA LUTTE CONTRE LA VIH/SIDA
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ENCOURAGE UNE COOPÉRATION ÉTROITE ENTRE L’ONU ET L’ANASE POUR L’APRÈS-TSUNAMI, LE DÉVELOPPEMENT ET LA LUTTE CONTRE LA VIH/SIDA
On trouvera ci-après le texte intégral du discours prononcé aujourd’hui par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, au Sommet ANASE-ONU:
C’est un honneur pour moi, et pour mes collègues, de vous accueillir au Siège de l’Organisation des Nations Unies à l’occasion de ce Sommet ANASE-ONU.
Nos deux organisations partagent un même intérêt: celui de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité en Asie du Sud-Est et partout ailleurs dans le monde. Nous devons donc unir nos forces, et je suis heureux de pouvoir dire que c’est ce que nous avons déjà fait à plusieurs reprises.
Le terrible tsunami qui s’est abattu sur votre région il y a neuf mois a ému les hommes et les femmes du monde entier. Juste après la catastrophe, l’ONU a été invitée à coordonner les innombrables marques de la compassion et de la générosité de la communauté internationale et à faire le nécessaire pour que ces dons vous aident vraiment dans vos activités de secours et de reconstruction.
Aujourd’hui, sous la houlette de Bill Clinton, mon Envoyé spécial pour l’après-tsunami, les organismes des Nations Unies veillent à ce que la communauté internationale reste mobilisée à long terme. Outre vos efforts de reconstruction, nous soutenons la mise au point de meilleurs systèmes d’alerte rapide et des initiatives visant à ce que les groupes humains concernés soient dorénavant mieux à même de résister aux effets d’une catastrophe, s’il devait s’en produire une autre.
Le tsunami a eu des répercussions considérables sur l’ensemble des efforts de développement dans la région. Malgré cela, vos pays sont nombreux à connaître une croissance économique impressionnante. Les autres pays en développement n’auraient pas tort de vous prendre pour modèles. Qui plus est, vos investissements dans d’autres pays en développement sont de plus en plus importants pour leur développement.
Il reste toutefois de sérieux écarts de développement entre vos pays et en leur sein. Je me félicite que l’ANASE ait décidé, comme l’indique la Déclaration de Jakarta, de conclure un Pacte du Millénaire pour le développement. L’ONU vous soutiendra dans vos efforts pour mettre en œuvre ce Pacte, afin que l’écart entre les membres de l’ANASE se réduise et que les Objectifs du Millénaire puissent être atteints dans tous vos pays.
Une coopération étroite est indispensable si nous voulons vaincre le VIH/sida. Ensemble, nous devons faire le nécessaire pour que l’action s’intensifie sur les plans de la prévention, du traitement et des soins, comme le prévoit le programme d’action de Vientiane. Les taux de contamination restent élevés dans les groupes les plus vulnérables et notre aide doit aller là où l’épidémie est la plus présente.
Je suis aussi vivement préoccupé par la menace que pose la grippe aviaire. Je suis heureux que les gouvernements de plusieurs pays membres de l’ANASE aient pris des mesures déterminées pour améliorer la surveillance, dépister les infections et maîtriser la maladie à la source. Beaucoup de pays, en particulier la Malaisie et la Thaïlande, ont évité que des humains ne soient contaminés. Mais nous devons tous rester vigilants. Les pandémies de grippe humaine ont des conséquences terribles sur le plan humain et économique. Il est vital que l’alerte soit donnée rapidement lorsqu’un virus transmissible à l’homme apparaît. Je crois savoir que certains gouvernements collaborent étroitement avec la société civile et le secteur privé en vue de renforcer la prévention et la préparation, et c’est bien de la sorte qu’il faut procéder. Ils méritent que la communauté internationale, y compris les organismes des Nations Unies, les appuient sérieusement.
L’ONU et l’ANASE ont aussi en commun la volonté de régler les conflits et de promouvoir la paix. Je me réjouis que l’Indonésie et le Mouvement Aceh libre aient signé le mois dernier un mémorandum d’accord devant mettre fin au conflit, et félicite les membres de l’ANASE dont des représentants participent à la mission d’observation à Aceh.
Je me félicite aussi que les Philippines soient déterminées à ce que la paix revienne à Mindanao, et qu’elles travaillent en faveur de pourparlers de paix avec le Front de libération islamique Moro. Le rôle de la Malaisie dans ce processus et le déploiement d’observateurs régionaux chargés de vérifier le cessez-le-feu sont un autre exemple important de coopération au sein de l’ANASE.
Pour que le Myanmar, où les libertés politiques continuent de faire l’objet de restrictions inacceptables, sorte de l’impasse politique dans laquelle il se trouve, il faudra que la même volonté se manifeste. L’Organisation des Nations Unies est d’avis que la voie vers un avenir meilleur pour les habitants du Myanmar, et d’ailleurs pour ceux de tous les pays de la région, passe par le respect des principes de la démocratie, la promotion de l’état de droit et la protection des droits de l’homme.
Demain, le Sommet mondial commencera. Les dirigeants du monde auront à prendre des décisions sur des questions d’importance cruciale pour l’avenir de la coopération mondiale. Pour le développement, la sécurité, les droits de l’homme et la réforme de l’ONU, les résultats qui seront issus du Sommet seront déterminants. Mais permettez-moi aussi de vous rappeler qu’il ne s’agira que d’un point de départ. Quelles que soient les décisions prises, il restera énormément à faire pour les mettre en œuvre, et énormément de questions en suspens sur lesquelles nous devrons continuer de nous pencher pour trouver un terrain d’entente.
Il faudra pour cela que l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales coopèrent étroitement. C’est pourquoi je vous remercie pour l’appui que l’ANASE apporte à l’ONU. Au cours des années à venir, je suis sûr que les nations de votre région dynamique contribueront encore plus à ses travaux. C’est en tout cas le vœu que je forme. Je me réjouis de travailler avec vous, en partenariat, pour relever les défis qui se posent dans votre région et partout dans le monde.
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